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« Pour un temps comme celui-ci », Esther 4 :14
Lecture : 1 Samuel, chapitre premier.
Les conditions spirituelles dans lesquelles vit le peuple de Dieu aujourd’hui sont très proches de celles qui existaient au début du premier livre de Samuel. Trois points semblent caractériser particulièrement cette époque. L’un d’eux, c’est que les choses de Dieu, réduites à leur dimension formelle étaient accomplies avec l’énergie de la chair et avaient pour résultat le mélange et l’adultère spirituels, ainsi que la faiblesse et l’inefficacité spirituelles. Un deuxième point, c’est l’absence de révélation et de perception spirituelles. « Les visions n’étaient pas fréquentes. », (1 Samuel 3:1). « L’Esprit de sagesse et de révélation » était aussi inopérant parmi les sacrificateurs qu’au sein du peuple. L’intelligence et l’entendement spirituels étaient quasi inexistants. La troisième caractéristique, c’est la menace constante des Philistins, qui finit par provoquer le départ de la gloire du milieu d’Israël et faire disparaître le témoignage de la Souveraineté de Dieu au sein de Son peuple. Lorsqu’on se souvient que les Philistins représentent toujours l’ingérence de l’homme naturel (ou incirconcis, d’après Colossiens 2: 11-12) dans les choses de l’Esprit, cette dernière caractéristique apparaît comme très importante.
Nous laissons à ceux qui ont quelque discernement le soin d’évaluer l’analogie entre cette époque-là avec la nôtre. Ce qui nous tient à cœur, c’est de mettre en lumière la méthode que Dieu utilise pour réagir à cette situation.
Deux choses ressortent clairement: tout d’abord, le Seigneur n’accepte pas que cette situation se perpétue. Il n’abandonne pas la partie; au contraire, Il se met à assurer, en secret, l’instrument du rétablissement. Ensuite, il faut remarquer que la naissance d’un tel instrument nécessite un travail très profond et très particulier. Cet instrument, c’est Samuel, et Anne représente le travail par lequel il est engendré.
Il ressort distinctement du chapitre que cette chose ne sera pas opérée de façon naturelle, ni par des méthodes habituelles. En effet, le texte mentionne que Dieu a délibérément contré la voie normale (verset 6) ; c’était le Seigneur qui agissait ainsi envers Anne. Dans d’autres domaines et pour des causes moins importantes – disons plutôt: pour des objectifs plus courants –, la méthode habituelle aurait pu être utilisée. Samuel n’était pas une pensée après coup. Il avait été connu et consacré d’avance ; pourtant, humainement, il représentait une impossibilité. Pourquoi le Seigneur avait-il agi de la sorte dans ce cas? Comment résoudre ce paradoxe: prévu, et cependant rendu humainement impossible par l’intervention même de Dieu? Un premier élément de réponse, c’est que la naissance de cet instrument devait résulter de la communion avec le travail de Dieu en relation avec le témoignage.
A cette occasion, Anne connut une agonie de l’âme inhabituelle et peu commune. Elle nous est présentée « l’amertume dans l’âme » et pleurant abondamment, (verset 10). Ce qui était en jeu, ce n’était pas simplement un intérêt personnel ou une fin égoïste. Lorsqu’enfin Samuel lui fut accordé, elle le mit à la disposition du Seigneur dès l’instant où elle put le faire. A propos d’Isaac, il est dit que « l’enfant fut sevré » (Genèse 21: 8) ; dans le cas de Samuel, il est dit d’Anne qu’elle le garda « jusqu’à ce qu’elle l’eût sevré», (verset 23) ; comme si elle ne laissait pas les choses suivre leur cours et que, dès que possible, elle voulait parfaire la séparation de son enfant d’avec elle-même pour le consacrer totalement au Seigneur. Elle était dévouée à la cause divine et y déployait une ardeur toute particulière. Cela est d’autant plus impressionnant lorsqu’on considère le prix de cet enfant et par conséquent l’attachement qu’elle éprouvait pour lui.
Essayons de saisir cette vérité dans toute sa force: ce qui est destiné à servir le Seigneur d’une manière particulièrement vitale n’est pas engendré avec facilité et n’est pas appelé à l’existence sans une certaine souffrance et un labeur inhabituel. Il faut endurer beaucoup d’amertume dans notre âme et verser d’abondantes larmes.
Alors, pendant une période qui n’en finit pas, on a l’impression que rien ne se passera jamais. La stérilité, le chagrin et la tristesse qui l’accompagnent, semblent se perpétuer. Et pourtant, il demeure impossible de se résigner en philosophe ou de capituler avec fatalisme. Le Seigneur est Lui-même impliqué dans cette situation ; il existe une « espérance contre toute espérance », un regard confiant sur « Dieu – qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient. » (Romains 4: 17).
Un aspect qui n’est pas des moins douloureux dans cette souffrance, ce sont les railleries de Peninna. Peninna appartenait au même foyer qu’Anne et y avait le même statut d’épouse. Elle n’était donc pas une étrangère. Et c’est dans cette position qu’elle « la chagrinait aigrement afin de la pousser à s’irritation », (verset 6). Peninna avait beaucoup d’enfants, elle ne connaissait aucune de ces impossibilités humaines (ordonnées par Dieu). Pour elle tout se passait plus ou moins bien et sans problèmes.
Il en est ainsi lorsque le Seigneur décide de s’assurer pour Lui-même cet instrument d’un usage particulier, et qu’Il supprime les nombreuses activités, oeuvres et occupations qui, bien qu’elles prennent place dans la maison de la foi et ont un certain rapport avec Lui, s’y trouvent en grande partie par les énergies naturelles et les habilités humaines. Lorsque les signes extérieurs, les résultats visibles, les évidences et les preuves font défaut, alors on vous critique, on vous raille, on vous montre du doigt et on lance contre vous de graves accusations. On tord le sens même des actes de la souveraineté de Dieu, au point de leur donner une signification contraire à la pensée de Dieu. Ainsi un système en raille un autre. Eh bien, soit. Cela a toujours eu lieu, et il en sera toujours ainsi. Mais, patience, un Samuel viendra, et, pour Dieu, un Samuel représentait plus que tous les enfants de Peninna réunis. Et cependant, il ne s’agit pas pour nous de faire des comparaisons pour établir des jugements de valeur. Samuel est venu au moment d’un besoin particulier; la souffrance associée à sa naissance était si intense que sa solennité la plaçait au-dessus de tout soupçon d’orgueil ou de comparaison. Toute tendance à l’auto-élévation, à l’auto-justification ou à l’auto-satisfaction avait été éprouvée par le feu, et le résultat affiné était la gloire de Dieu.
Samuel est venu; la cause qu’il a servie valait bien toute la souffrance et la tristesse qui avaient précédé, et la compréhension des mystères de Dieu devint évidente. Dieu fut justifié, et l’instrument qu’Il a utilisé fut comblé. Nous pouvons en rester là. Lorsque Dieu désire quelque chose pour un temps de besoin particulier, il faut que les méthodes utilisées sortent de l’ordinaire. A ceux qui sont concernés par ces agissements, Dieu dit : « D’autres peuvent, toi non. »
Nous sommes de plus en plus impliqués dans de telles circonstances aujourd’hui. Dans de telles occasions, les moyens habituels et les méthodes naturelles ne seront jamais à la hauteur. Le Seigneur doit susciter quelque chose, un instrument qui fera face à la situation « pour un temps comme celui-ci. », Esther 4 :14. Qui est prêt à en payer le prix ?
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Très bonne exhortation.
Je lisais l’histoire d’Anne ce matin .
Qu’est ce qui a déclenché l’action de Dieu en faveur de cette femme : c’est la parole d’Eli, parole de bénédiction.
Les 2 fois où Dieu intervint en faveur d’Anne, c’est à la suite d’une parole d’Eli , prêtre (presque aveugle) à ce moment là .
Aujourd’hui nous sommes tous sacrificateurs pour Dieu . Ne gardons pas les bénédictions dans nos bouches ou nos coeurs . Libérons les en faveur des frères et soeurs et Dieu interviendra .
Les besoins sont énormes , tant de stérilité …. je veux être porteuse de VIE.
La mort et la vie sont au pouvoir de notre langue .
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