Des « jointures » pour une croissance cohérente des membres du Corps de Christ, par Eliane Colard

412 lectures, par Daniel B le 2 juin 2010 · 1 commentaire

dans la rubrique Christianisme, Christianisme pratique, Des relations dans l'amour, Edification, Etudes bibliques, Exhortations et sermons, Perfectionnement des saints

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Le lien de la paix.

Ephésiens 4/ 3 «Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée…en vous efforçant de conserver l’unité de l’Esprit par le lien de la paix ».

Pour comprendre l’importance du lien de la paix dans le Corps de Christ, il suffit de porter les regards sur ce qui se passe lorsqu’il est absent. Ainsi, il se produit les choses suivantes : divisions des membres entre eux, querelles, et désordres de toutes sortes. Lorsque ses membres se combattent l’un l’autre, le Corps dont l’unité n’est pas maintenue ne peut pas croître mais finit par périr par la destruction, c’est exactement ce qui peut se passer dans un corps humain.

La Parole de Dieu nous demande d’être en paix avec les autres autant que cela dépende de nous : « s’il est possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes ». . Il va sans dire que pour « maintenir » l’unité de l’Esprit, ce verset concernant la paix ne trouve son application pertinente que dans la mesure où les uns et les autres sont déjà unis dans un même esprit, car il ne peut exister de paix dans l’unité entre deux esprits opposés à moins de prostitution spirituelle. Ce concept est bien décrit dans cette réponse de Jéhu à Joram fils de Jézabel : « pas de paix tant que durent les prostitutions de Jézabel ta mère et la multitude de ses sortilèges » (2 Samuel 9/ 22). Dans ce cas précis, la paix dépendait de Jézabel et de son fils qui devaient revenir de leur mauvaise voie et nullement de Jéhu.

On comprend ainsi que le rôle du lien de la paix n’est jamais de « créer » l’unité de l’Esprit à tous prix, mais uniquement de la conserver ou la maintenir là où elle existe déjà c’est ce que disait Paul aux Ephésiens. Par conséquent, être en paix avec les autres « autant que cela dépende de nous », doit être bien compris pour éviter toutes sortes d’attitudes qui nous font sortir de la protection de paix du Seigneur qui surpasse toute intelligence en gardant nos cœurs et nos pensées en Jésus le Christ. Il est bien précisé « autant que cela dépende de nous» ce qui signifie dans la mesure où un trouble viendrait de nous pour contrecarrer l’ordre selon Dieu. Nous avons deux cas particuliers où il a été reproché à des serviteurs de Dieu de troubler les autres : en 1 Roi 18/ 17, nous voyons Achab accuser Elie de jeter le trouble en Israël : « A peine Achab aperçut-il Elie qu’il lui dit : est ce toi qui jette le trouble en Israël ? Elie répondit : je ne trouble point Israël ; c’est toi au contraire, et la maison de ton père puisque vous avez abandonné les commandements de l’Eternel et que tu es allé après les Baal ». Pour maintenir la paix en Israël, Elie devait-il se taire et refuser de confronter Achab et l’idolâtrie d’Israël ?

Puis lorsqu’ils étaient à Philippes pour annoncer la Parole de Christ, Paul et Silas furent jetés en prison pour s’être rendus coupables de « troubler » la ville en annonçant un évangile qui faisaient du tort au commerce occulte qui y était pratiqué (Actes 16/ 16 – 24 : « …Ces hommes troublent notre ville.. ». Pour maintenir la paix dans cette ville devaient-ils mettre de l’eau dans leur vin et ne pas dénoncer l’esprit de divination (python) qui se manifestait subtilement au travers de cette femme pour entraver la clarté de la prédication de l’évangile ? Surtout qu’à vue humaine, cette femme ne faisait que dire du bien des deux hommes !

La paix de Dieu dans nos cœurs n’est pas le genre de paix qui vient tranquilliser nos consciences en apparence pour donner l’impression que nous sommes de bons chrétiens spirituels qui réussissent à éviter le conflit à tout prix, alors que des cœurs demeurent profondément troublés parce qu’ils sentent bien que même s’il n’y a pas de querelles, l’ordre de Dieu n’est pas dans ce qui est manifesté.

Persister à vouloir la paix à tout prix, consiste parfois à faire le jeu des prophètes de coussinet qui s’ingénient à poser du badigeon sur toutes les fissures qui menacent les murs ; ils disent « paix, paix ! », quand Dieu ne le dit pas à ces moments-là. Et si nous n’y prenons garde, tôt ou tard Dieu se chargera de bouleverser notre fausse paix pour venir mettre son ordre à Lui. En ce moment même, Il le fait en faisant exploser les ouvrages des constructeurs de petits royaumes personnels. C’est un temps de mise à nue des murs remplis de tâches (mais cependant recouverts de plâtre), afin que le peuple voie la réalité de la lèpre qui s’y attache. Beaucoup de ces constructions comportent ainsi des fissures cachées sous des couches de badigeon et sans cesse colmatées pour empêcher une chute ou ruine pourtant salutaire de ces édifices.

La vraie croissance ne vient jamais du fait d’éviter les conflits et les chocs, car lorsque le corps d’un enfant grandit, il est obligé d’avoir au niveau de ses os des chocs qui font mal. La paix de Dieu est celle que la Parole de Dieu vient installer dans le « dedans » des cœurs au milieu ou à la faveur même de ces chocs. Cette épée de l’Esprit vient en effet y opérer une circoncision profonde par la division ou la séparation qu’elle produit entre ce qui est charnel et ce qui est spirituel en nous : Hébreux 4/ 12 « Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur ».

Notre Seigneur aussi a parlé de séparation et de division lorsqu’il a évoqué le sujet de la paix : Matthieu 10/ 34 « Ne croyez pas que je suis venu apporter la paix sur terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle- mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison ». Si nous trouvons cette parole du Seigneur trop dure, nous ne sommes pas prêts à vivre cette paix qu’amène l’Esprit de Dieu dans la vie de ceux qui lui appartiennent. Lorsqu’il y a cette paix qui vient de Dieu, l’ordre peut être manifesté pour la cohérence dans l’édification du Corps. C’est en effet cette paix qui nous permet d’être un Corps dans le sens où elle préserve l’unité de l’Esprit : Colossiens 3/ 15 : « la paix de Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul Corps règne dans vos cœurs ».

Cette paix n’est pas un sentiment émotionnel, mais l’expérience du repos de Dieu dans nos circonstances. Et ce repos ne peut être manifesté que lorsque nous sommes installés dans la volonté de Dieu, ce qui se traduit souvent par une conviction intérieure profonde qui surpasse toute intelligence. Ce genre de paix est libéré lorsque nous avons à cœur de vivre l’exhortation de Romains 12/1 qui produit en nous le discernement de ce qui est bon, parfait et agréable selon Dieu. Ce discernement libère progressivement la paix surnaturelle de Dieu dans nos cœurs à mesure de notre marche dans cette soumission à la volonté de Dieu qui nous est révélée.

Lorsque tous les membres du Corps connaissent ce genre de paix, alors on sait qu’ils sont sur la même longueur d’onde selon le même esprit qui les anime. Et en ce sens cette paix surnaturelle qui surpasse toute intelligence et qui garde les cœurs et les pensées en Jésus-Christ est un indicateur clé du maintient ou non de l’unité de l’Esprit dans le peuple de Dieu. Individuellement, en tant que Sarment, cette paix demeure en nous tant que nous sommes rattachés au Cep dans une étroite soumission et obéissance à la volonté de Christ.

Mais même si la paix de Christ habite nos cœurs individuellement, le lien de la paix ne pourra jamais accomplir valablement l’objectif que Dieu lui a assigné (maintenir l’unité de l’Esprit entre les membres) si le lien de l’amour est absent.

Le lien de l’amour

Colossiens 3/ 14 : « Mais par-dessus tout revêtez-vous de l’amour qui est le lien de la perfection ». C’est en effet ce lien qui accomplit (dans le sens de l’achever) le perfectionnement des saints car c’est lui qui permet que le Corps bien coordonné et bien uni (Ephésiens 4/ 16) puisse grandir dans l’amour. Ce lien de l’amour prend sa source et sa force en Christ, la tête du Corps : « C’est de Lui que le Corps entier, coordonné et bien uni (ou cohérent) grâce à toutes les jointures qui le desservent, selon une activité répartie à la mesure de chacun, réalise sa propre croissance dans l’amour ».

Les deux jointures travaillent ensemble ; le verset 15 de Colossiens 3 que j’ai déjà cité et qui est la suite du verset 14 ci dessus parle précisément du lien de la paix comme d’une conséquence logique : « Et que la paix de Christ à laquelle vous avez été appelés pour former un seul Corps règne dans vos cœurs ». Ces deux jointures (les liens de l’amour et de la paix) ont des conséquences pratiques que nous voyons exposées au verset 2 d’Ephésiens 4 et versets 12 et 13 de Colossiens : avoir dans les rapports de la douceur, de l’humilité, de la patience, être capable de se supporter avec amour.

Cet amour et cette paix dont il est question viennent d’en haut et non pas de la terre : nous comprenons bien qu’il s’agit ici non pas de la paix que le monde peut donner et qui varie en fonction des circonstances de la vie, mais celle qui garde les cœurs et les pensées en Jésus-Christ quels que soient les évènements. Ce n’est pas non plus ici l’amour au sens où le monde l’entend et qui peut être parfois uniquement de l’humanisme, mais l’Agapè de Dieu qui nous transcende.

Le lien de l’amour que Dieu dispense pour unir les membres du Corps, est un lien puissant qui unit les âmes entre elles. Nous comprenons l’unité de l’Esprit qui vient du Père, mais nous avons aussi besoin de saisir la nature des conséquences que génère le lien de l’amour au niveau de notre âme ; car bien entendu ce lien produit des conséquences bénies sur l’âme de ceux que Dieu appelle ensemble pour former une même famille en Christ.

Ces liens d’amour que l’on appelle parfois improprement les « bons liens dans l’âme » sont nécessaires dans le Corps de Christ car ils rendent les membres capables de mûrir et de croître ensemble en s’édifiant dans l’amour (Ephésiens 4/ 16). Pour grandir correctement (il ne s’agit pas que du corps physique ici), on a besoin de se sentir aimé sinon on est comme handicapé émotionnellement avec les conséquences que cela génère. Evidemment, ces bons liens dans l’âme qui donnent une bonne croissance ou prospérité à notre âme, seront nécessairement fondés sur l’amour désintéressé qui tire sa source de Christ, contrairement aux mauvais liens de l’âme pervers qui eux sont basés sur la convoitise et l’intérêt personnel.

Un frère en Christ me disait que le Seigneur lui avait montré qu’il y avait un endroit où l’Amour et la Justice se rencontrent et ce lieu est la Croix de Christ. Il me racontait comment il avait été bouleversé par cette révélation que Dieu avait fait couler dans son cœur comme un Cantique. Il me disait aussi qu’il avait alors compris que les relations ou liens d’amour que les enfants de Dieu ont à vivre dans le Corps de Christ, doivent absolument prendre ancrage en ce lieu sinon elles deviennent des relations perverses qui ne porteront pas des fruits de l’Esprit de Dieu. Et en effet, je crois de même que si ce lien d’amour ne trouve pas son ancrage en ce lieu de la Croix, il donne naissance à de mauvais liens d’âme qui vont générer de la perversion dans les relations et des liens impies pour la destruction de ceux qui sont ainsi liés. Cette destruction ne se fait pas instantanément mais de façon progressive, à mesure que la relation s’éloigne de l’ancrage de la Croix. C’est à ce moment-là que l’ennemi s’immisce dans ces liens pour en faire quelque chose de pervers. Si l’âme de l’un comporte une porte ouverte où l’ennemi peut distiller son poison, l’autre peut être gagné par ce poison ; de la même façon que l’âme de l’un, baignée dans la lumière et l’huile bienfaisante du cœur du Seigneur peut avoir une influence bénéfique sur l’âme de l’autre. C’est le principe même de la communion entre les membres, qui peut ou bien communiquer une grâce à tout le Corps, ou y introduire la malédiction qui amène la mort ou l’infirmité sur certains membres des plus faibles, car il s’agit dans ce cas  de solidarité ;  Paul a bien développé ce principe.

Il ne peut y avoir de lieu ou de position neutre pour un chrétien : si nous ne sommes pas ancrés à la Croix pour la destruction des œuvres de la chair, ce que nous serons amenés à vivre sera forcément de nature charnelle. Or le monde démoniaque ne peut avoir de prise que sur ce qui, en nous, est de nature charnelle et qui par conséquent lui appartient. Puissions-nous dire comme notre Seigneur : « le prince de ce monde vient ; il n’a rien en moi » (Jean 14/ 30) ! Mais cela, nous ne pourrons bien évidemment le dire que si l’ennemi ne peut rien trouver en nous qui lui appartienne et c’est le cas lorsque nous avons à cœur de vivre Galates 2/ 20 qui est le rappel constant de la nécessité de la Croix dans notre marche.

Dans les mauvais liens d’âme, on se sent manipulé et exploité dans notre capacité de don d’amour. On ne fait plus les choses parce que cela nous semble normal ou couler de source, mais on les fait parce que l’on sent que c’est ce que l’autre attend de nous pour nous donner amour et approbation, et que si on ne le fait pas, il nous fera nous sentir mal à l’aise. Dans ce type de relations, tout est contraint, forcé ou objet de chantage émotionnel et donc profondément malsain : ce ne sont pas là des vraies relations d’amour ; ce serait plutôt de l’abus émotionnel caché sous une apparence d’amour fraternel. Ces choses ne font pas grandir mais détruisent.

Il en va tout autrement dans les bons liens d’amour ancrés à la Croix de Christ, où l’amour mutuel est profond et désintéressé de part et d’autre. C’est ce type  d’amour qui doit unir les membres du Corps entre eux pour permettre une construction cohérente du Corps de Christ. Lorsque les membres sont ainsi liés entre eux, la sève qui coule de la tête se répand dans toutes les parties chétives, malades ou sur le point de mourir et les revivifie ; et c’est tout le Corps qui s’en trouve fortifié. Ce phénomène est bien résumé par ce cantique très connu : «Béni soit le lien qui nous unit en Christ, le saint amour, l’amour divin que verse en nous l’Esprit ». Oui, c’est en effet l’Esprit de Dieu qui fait couler cet amour de l’un à l’autre lorsque tous connectés à la tête, nous sommes aussi connectés les uns aux autres dans ce lien d’amour coulant de Dieu. C’est la condition par excellence pour que la Vie de Jésus-Christ soit manifestée dans tout le Corps. C’est ce que signifie aussi le Psaume 133 : « Voici oh qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer (unis) ensemble ! C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe d’Aaron, qui descend sur les bords de ses  vêtements. C’est comme la rosée de l’Hermon qui descend sur les montagnes de Sion ; car c’est là que l’Eternel envoie la bénédiction, la vie pour l’Eternité ». Cette huile est à l’image d’une sève qui coule, se répand et fertilise toutes les parties qu’elle traverse pour amener la vie qui est dispensée par Dieu dans son Corps pour l’éternité.

Cette huile coule aussi à la manière d’un baume d’amour qui ramène la vie là où il peut y avoir le dessèchement : si je suis desséché je ne peux pas toujours dire que c’est la faute des « autres » qui ne s’occupent pas de moi ; parfois il serait plus juste que je me demande si je suis placé correctement pour que le baume qui est répandu depuis la tête coule aussi sur moi.

Dans les mauvais liens de l’âme, il arrive que ceux qui se collent à nous dévorent tout le miel déversé dans notre sein en nous laissant à vide : ils nous vampirisent pratiquement. Alors que dans les bons liens d’amour ancrés à la Croix, nous ne nous retrouvons jamais à vide puisque chacun donne et chacun reçoit, et plus on donne plus on reçoit. Cette connexion dans l’amour déborde du  cadre de l’esprit pour aller se loger dans l’âme. Autrement dit, aimer mon frère ou ma sœur en Christ n’implique pas que mon esprit, mais impliquera aussi concrètement mon cœur dans une relation profonde d’amour avec des « risques » énormes évidemment ; car la relation d’amour comporte un risque (celui d’être blessé ou de n’être pas payé de retour) à cause des attentes souvent mal placées ou des incompréhensions fréquentes.

Ces « vrais » liens d’amour agapè sont indestructibles quelles que puissent être les circonstances qui viennent en éprouver la solidité. Cela signifie que même si après une crise nous pensons qu’ils ne sont plus là, nous serons étonnés de constater leur vivacité lorsque l’occasion se présentera. Les vrais liens d’amour voulus de Dieu seront souvent éprouvés par ces crises relationnelles qui nous feront grandir dans le caractère de Christ si nous y répondons correctement : elles peuvent se révéler de formidables instruments de croissance pour les membres du Corps. Mais pour cela il faut y discerner la main de Dieu car malheureusement parfois, certains peuvent choisir d’y voir la main de l’ennemi qui s’oppose à eux au travers des frères parce que cela ne se passe pas comme ils l’avaient prévu ; et c’est ainsi que nous en arrivons à voir un frère comme un instrument du diable là où Dieu est seulement en train de nous façonner (au travers de ces crises relationnelles), nous ajustant à ce que nous sommes censés être en Christ.

Sans le lien d’amour entre les enfants de Dieu, l’Eglise ne peut jamais être considérée comme un Corps, mais tout au plus comme une institution humaine chrétienne fondée sur une communauté d’intérêts ; une sorte de club auquel on adhère parce qu’on s’y sent bien ; parce qu’on y trouve des gens qui nous ressemblent et nous comprennent ; parce que là nos besoins trouvent satisfaction à un moment où le monde est démuni. Dans cette optique, il est bien clair que l’on rejoint une fratrie spirituelle non en fonction de ce que Dieu nous demande d’être pour les autres, mais en fonction de ce que nous pensons pouvoir retirer de cette fratrie en terme de profit : « qu’est ce que cela va me rapporter en terme de bien-être ? ». Et alors on se retrouve face à des assemblées ou des groupes caractérisés par une juxtaposition d’individualismes égocentriques, où le besoin de l’individu ou du « moi » est sans cesse exacerbé. Et lorsque les frères et sœurs ne nous donnent plus ce que nous pensons être en droit de recevoir d’eux, selon la position qui est la nôtre ou bien nous les excluons, ou bien nous allons chercher  ailleurs de quoi satisfaire nos besoins sans jamais nous demander ce que « nous » aurions bien pu apporter à ces frères et sœurs que nous accusons de ne rien nous apporter.

Le vrai amour est révélé lorsque nous sommes confrontés à des gens qui ne nous ressemblent pas et dont nous ne pouvons tirer aucun profit. Cet amour nous pousse au don total et désintéressé qui tire sa substance de la nature de Christ. Mais  il faut dire aussi que certaines brebis du Seigneur ont été tellement exploitées et spoliées qu’elles en viennent parfois à considérer comme suspicieux toute exhortation concernant le don désintéressé ; elles sont pour la plupart arrivées à la conclusion qu’en ce bas monde on ne peut rien donner ou recevoir gratuitement, il doit forcément y avoir un intérêt quelque part sinon c’est suspect. Mais ce n’est pas ce que notre Seigneur Jésus-Christ dit de l’amour « Agapè ». La Bible dit que celui qui est animé de cet amour aime en tout temps et est prêt à donner sa vie pour ses amis de la même façon que Jonathan l’a envisagé pour David dont il est dit qu’il l’aimait comme son âme. Ce lien d’amour agapè est au dessus de l’amour « phileo » : Proverbes 18/ 24 : « Mais il est tel ami plus attaché qu’un frère », ou de l’amour « éros » : 2 Samuel 1/ 26 : « Je suis dans la douleur à cause de toi Jonathan mon frère ! Tu faisais tout mon plaisir ; ton amour pour moi était admirable, au dessus de l’amour des femmes ». Mais par-dessus tout, comprenons que la présence de l’amour agapè chez nous, attirera ou génèrera forcément l’amour agapè chez les autres : celui qui donnera recevra en retour, celui qui ne donnera rien se dessèchera.

Concrètement, quand le lien de l’amour existe dans le Corps de Christ, cela signifie que lorsque deux membres sont dans une telle connexion profonde d’amour et qu’il se produit des chocs entre eux (inévitablement ces chocs se produiront s’ils envisagent seulement de bouger ensemble), ces chocs n’amèneront jamais une destruction de la relation, mais un ajustement dans leur esprit et leur âme pour produire à la fin un mouvement cohérent du Corps entier.

Lorsque le lien de l’amour est manifesté dans le Corps, alors le lien de la paix peut fonctionner comme Dieu l’a prévu c’est-à-dire permettre le maintient de l’unité de l’Esprit. Car à ce moment-là, les divergences de vue qui sont souvent la cause des querelles dans le Corps peuvent être surmontées dans la sagesse manifestée au travers de l’amour inconditionnel.

Si nous considérons que nous sommes membres du Corps de Christ, nous ne pouvons songer à éviter les frottements : ils sont le signe que nous sommes en mouvement ou du moins que nous l’envisageons, c’est ainsi dans le corps humain. Pour voir se déployer les liens ou jointures dans leur manifestation, nous sommes obligés d’accepter les frottements. Ce sont ces derniers qui permettent au Corps de grandir selon la croissance qu’il tire de Christ (Colossiens 2/ 19). Les frottements sont ainsi un merveilleux défi lié à la croissance. Lorsqu’un enfant grandit, il y a de la souffrance dans les os de son corps malgré la présence des jointures : cela veut dire qu’il se produit un ajustement dans la structure osseuse et grâce au travail ou à l’assistance des jointures, cet ajustement se fait de façon cohérente et sans destructions majeure malgré la souffrance générée.

La volonté de Dieu est de faire que nous ne soyons plus de enfants ou des adolescents spirituels, mais que nous devenions des « hommes faits » qui, atteignant la stature parfaite du Christ, manifesteront l’unité d’un Corps qui va pouvoir bouger de façon cohérente pour entrer dans son héritage.

Extrait de : « Entrer dans le repos des oeuvres divines »


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1 Eliane C 5 juin 2010 à 8 h 01 min

Comme annoncé hier, j’ai ôté les autres posts et laisse ici ce seul message qui résume et globalise plus précisément la pensée que j’ai tenté d’exprimer sur ce qui a été soulevé.

Ce mot était adressé en réponse à Martine.
Mais une partie de ce que je dis ici s’adresse à beaucoup d’autres personnes fréquentant ce blog ou non qui présentent les mêmes caractères moraux et spirituels ; particulièrement ceux qui pensent être des personnes à sensibilité « prophétique » ou à qui pensent avoir un appel prophétique mais dont le caractère montre souvent qu’elles sont devenues in-enseignables, incapables souvent de recevoir la moindre correction de la part de frères et sœurs en Christ.

J’ai vu le post que vous avez posé sous cet article. Dans un premier temps, je l’ai débloqué. Cependant, j’ai eu la surprise de découvrir par après que quelqu’un l’avait ôté et mis hors ligne.
Je l’ai remis en ligne moi même pour vous répondre non parce que vous l’exigeriez mais pour fixer certaines choses une fois pour toutes sur lesquelles j’entends ne plus revenir.
Je veux avant tout que vous sachiez (vous et d’autres) que Nicolas me laisse gérer moi-même les posts sous mes textes qui sont publiés sur son blog : il me laisse seule juge de les débloquer ou non.
Donc, même les posts qui sous certains articles ont critiqué ce que j’ai partagé, c’est moi et moi seule qui les ai débloqués, et je ne vois pas pourquoi je ne le ferais pas. Je le ferai dans la mesure où il n’y aura pas de trop grand mépris de ma personne ; non pas que je fasse grand cas de ma petite personne, mais je le dis en raison de ma famille et mes amis qui pourraient en être attristés.
Mais de toutes façon certainement beaucoup de gens se font de moi une opinion plus importante que nécessaire et des critiques qui ne sont pas générés par le mépris (sous jacent dans certains posts) ne peuvent que servir à ma sanctification dans le sens où elles peuvent m’aider à ne pas tomber j’espère dans certains travers que je dénonce assez. Cela me pose donc aucun problème, et n’a aucune incidence sur mon esprit; quand j’agis dans l’assurance devant Dieu, rien ne l’enlève car je sais la source de cette assurance. Cependant, je sais aussi que ma chair a besoin de rester à sa place et cela y contribue grandement.. Alors on peut critiquer ce que je pense que Dieu fait couler de moi : ce n’est jamais un problème. Et même par un heureux effet collatéral ces choses dites dans des posts peuvent aussi servir à mettre en lumière certaines réalités cachées dans des cœurs là où on s’attendrait pas à les trouver j’ai l’habitude de cela. Néanmoins au déblocage de ces posts, il y aura toujours des limites qui sont celles que peut se permettre un blog chrétien.

Ceci étant dit,

Vous avez passé un commentaire sous le texte précédent : « l’unité de la foi ». Et comme je l’ai souligné à Nicolas dans un mail privé suite à votre réclamation concernant ce post, il n’y avait rien de méchant dans ce post et ce n’était pas non plus à proprement parler une critique contre ce texte, en tout cas je ne l’ai pas pris ainsi.
Seulement, comme je le lui ai dit, ce post n’avait pas à voir avec le thème du texte et qu’il y aurait un autre chapitre qui conviendrait mieux. Dans ce post, vous aviez écrit que durant le réveil des Cévennes, les ministères étaient partis dans les refuges et que le troupeau a été uni tout seul par la puissance de Dieu et que c’était un troupeau sans bergers terrestres ne connaissant que la gouvernance du Saint Esprit.
Je ne remets pas en question ce qui était dans ce post et qui s’est certainement passé ainsi ; mais ce qui était dénoncé dans la suite de ce post ne concernait pas ce que disait ce texte sur l’unité de la foi qui est clairement la volonté de Dieu pour son Corps c’est évident et aucun chrétien ne songerait sérieusement à le nier.

La notion de ministère développé dans tout le livre n’est pas forcément en accord avec ce que l’église a eu l’habitude de considérer ou d’appeler « ministère » et que d’ailleurs certains limitent à « Pasteur » ou à des gens en vue dans l’église.

Ce que vous disiez n’avait rien de contradictoire avec l’article puisque je ne considère pas les ministères comme au dessus du troupeau, car dans la vision que le Seigneur me donne de son Corps et qui est exposé dans ce livre mais aussi dans la Bible j’espère bien…les ministères sont « dans le troupeau » et font partie du troupeau de Dieu : ce sont aussi des brebis.

Ce texte d’Ephésiens parle des ministères selon Dieu et nous n’allons pas dire à Dieu qu’il s’est trompé et que ce qu’il a donné selon Ephésiens 4/ 11 est inutile. Suivant le plan de Dieu pour l’église, lorsque les ministères font leur boulot c’est pas eux qui sont vus mais le troupeau de même que dans la construction d’un édifice au fur et à mesure de l’avancement des travaux on n’est plus censé voir les fondations de l’édifice. Alors pour toutes ces raisons, j’ai estimé que vous parliez de quelque chose qui était certes en rapport avec des choses qui existent, mais qui n’avaient rien à voir avec ce que disait ce texte.

J’ai dit Nicolas par après que ce post conviendrait davantage à une autre partie qui parle de la vraie définition de ce que sont les ministères qui est éloigné de l’acception actuelle et qui n’a même rien à voir avec « l’œuvre du ministère » dont il est aussi parlé en Ephésiens 4 et qui elle, concerne le Corps en son entier et cela fait l’objet d’un développement à part dans le livre..

Il faut savoir que je ne fais pas ici un « étalage de savoir » (je trouve que c’est tout de même triste de devoir le préciser) ; mais il s’agit là d’extrait d’un livre comme cela est aussi chaque fois précisé / et ce livre a été publié dès 2006 et plusieurs qui lisent ce blog l’ont déjà lu dès ce moment là donc cela fait quand même 4 ans!.

Cela fait longtemps que Nicolas me demande de le mettre sur Blogdei ; alors voilà je le fais mais c’est apparemment une mauvaise idée puisque cela est vu comme un étalage de savoir. Quand on ne partage pas publiquement ce qui est reçu et donné de Dieu c’est pris comme de la rétention injuste de bénédiction et quand on le donne cela est encore pire car c’est de la vantardise ; alors il faudrait finir par savoir! Mais soyez rassurés je ne m’attends pas à une réponse sur ce blog pour y calquer mon attitude car ce serait catastrophique si ce n’était pas de la relation avec le Seigneur que je tenais mes ordres de mission./

Mais avant d’aller plus loin je vais dire pourquoi je ne souhaite plus passer de posts qui n’ont pas un rapport direct avec les textes en question : c’est parce que dans le passé cela est allé très loin dans des débats très éloignés : c’était juste l’occasion pour certains de parler et s’écouter parler. Je ne dis pas que c’est mauvais ; mais c’est dommage car alors sous les articles il se trouve parfois des propos regrettables et inutiles. Ce n’était pas le cas de ce post il était juste « hors sujet » mais certainement plus approprié ailleurs. Mais il aurait suffit à faire démarrer un débat sur les mauvais bergers et Dieu sait qu’il y en a ; mais là c’était pas le sujet !

Alors bien sûr j’aurais quand même pu passer votre post en vous expliquant tout cela. Et je sais que parfois certains disent des choses en espérant que je réponde mais le problème est que je ne répondrai que quand je pense devoir répondre et pas quand on voudrait que je réponde; alors certains penseront que je me la joue star…?qui sait ! Peut être bien après tout…mais cela n’a aucune importance ce qui est imaginé à ce sujet. Mais dans le cas où je serais donc une star cela peut avoir de bons côtés il parait…

Non, mais plus sérieusement, parfois les gens ont envie de me faire aller là ou je n’ai pas à aller et les critiques n’y feront rien je n’agis jamais en fonction de ce que les gens voudraient que je fasse. C’est ainsi et je n’en serai pas désolée. Que cela soit compris…

J’ai dit à Nicolas à la suite de votre mail qu’après mure réflexion j’avais pris la décision de ne pas passer votre post et que j’attendais de voir ce que cela allait susciter en vous comme réaction ; il y avait quelque chose qui avait besoin d’être mis en lumière aussi.

Voilà un petit copier coller que je fais d’une partie de l’échange avec Nicolas sur ce sujet :
»
Cela ne m’intéresse pas d’entrer dans une sorte de vindicte systématique envers les pasteurs et pourtant tu sais que mon premier livre en parle de long en large mais ce que à quoi le Seigneur m’appelle c’est de dénoncer ce qui a besoin d’être dénoncé et pas taper systématiquement sur tout ; et dans mon premier livre si tu l’as apprécié c’est certainement parce qu’il tapait autant sur les mauvais bergers que sur les brebis trop grasses ou les maigres que les blessures ont rendues irritantes et irritées voire irritables par et pour un rien parce que elles ne se laissent pas guérir. Je me fiche des combats systématiques et désordonnés contre le ministère de berger qui est un vrai ministère donné de Dieu. » »

Mais j’ai aussi dit à Nicolas que même répondre à des posts ne convient pas parfois car j’ai déjà expérimenté que lorsque je ne dis pas ce que les gens souhaitent que je dise ou quand j’ai une réaction aux antipodes de ce qu’ils espèrent, ils sortent les griffes ou mordent dans le tas; désolée mais c’est mon expérience qui n’est pas liée uniquement à ce blog. Or je ne me sens pas appelée à dire aux gens les choses qu’ils attendent ; en fait je fais même souvent bien malgré moi le contraire; ce qui fait que les gens qui attendent de moi que je leur donne ce que je ne peux leur donner suivent invariablement le même schéma ils me lèchent puis me lâchent pour finir par me lyncher. Mais au départ comme je ne leur ai jamais demandé de me lécher, je suis parfois soulagée qu’ils finissent par me lyncher.

Non je ne suis pas maso mais j’annonce la couleur une fois pour toutes bien que ce n’est pas la première fois. Mais je sais que si les gens me lynchent, ils n’attendront pas de moi ce que je suis incapable de leur donner ; et là encore je parle d’une façon générale car c’est mon expérience au pont que dès que Nicolas a lancé son fil sur le postage des prophéties il sait ce que je lui ai dit à ce sujet considérant ma participation en quoi que ce soit concernant un discernement éventuel de ce qui est posté.. Je sais trop exactement comment finit ce genre de démarches ; car généralement les gens partagent en pensant qu’on va ou qu’on doit les approuver. Dans la vie réelle, en dehors de ce blog, chaque fois que j’ai dit aux gens ce que je pensais sur ces points je me suis fait des ennemis. Ce blog n’est pas une assemblée de frères l’interface de la machine est parfois un handicap ; je pense que la communauté de frères où Dieu nous place est un bon terrain pour vivre un christianisme pratique mais je sais que c’est un défi mais c’est néanmoins aussi là que Dieu nous attend tous.

Bref poursuivons,

Alors je manque d’amour en m’exprimant ainsi ? Non ! Certainement pas ! Je ne suis juste pas manipulable par les sentiments et autres menaces cachées ou enrobées qui pourraient m’être faites à mots couverts par des mécontents : j’ai subi un dur traitement pour cela. Donc Avis ! Je suis de même avec mes proches et amis.

Alors je peux d’autant plus me permettre de dire ce que j’ai dit concernant la rengaine habituelle contre les bergers qui pullule par trop sur ce blog, que je ne me reconnais pas dans le tableau que vous dressez ici. Pourtant il semble que quelqu’un vous a déjà dit d’éviter de juger à l’emporte pièce; mais sur ce point vous n’êtes pas la seule : c’est aussi le sport favori de beaucoup d’autres que vous ici. Mais peut être avez-vous écrit ce post dans le but de me faire réagir? Détrompez vous je ne réagis pas parce que vous le souhaitez mais pour faire une mise au point définitive : cela fait un bon moment que je suis immunisée contre le chantage émotionnel ou psychologique et je me doute bien que ce post va m’attirer beaucoup d’antipathies et c’est certainement un euphémisme de le dire; je l’ai déjà dit mais je vais encore en profiter pour le redire : je ne me soucis pas d’avoir l’approbation sur ce que je suis ou ce que je fais, ni ce que je dis : je connais mon identité je sais qui je suis et ce que je suis en Christ, dans l’église, dans le monde, et face aux puissances de ténèbres. J’avoue que cela me laisse une grande liberté pour être moi-même sans plus mais sans moins. Mais je sais aussi à quel point mon franc parlé pose problème.

Alors on dira elle a de l’orgueil.. mais j’ai un avantage sur ceux qui penseront cela : plus je regarde le Seigneur plus je suis rendue lucide sur mon propre état sur lequel je ne me fais aucune espèce d’illusion mais cela ne me décourage pas de continuer à regarder dans sa direction car en même temps il me fait voir mon héritage en Christ ce que je suis en Lui, et alors je cours en avant nullement découragée..

Je ne me sens pas concernée par votre fronde dans le premier post ci-dessus, contre ce que vous considérez comme « ministères » qui détruisent le troupeau. Ne vous battez pas contre un fantôme car si telle est votre démarche, pour vous j’en suis un.

Je vais vous dire un secret si cela peut vous faire du bien : ceux que vous appelez « ministères » ne doivent certainement pas me considérer comme cela ni comme faisant partie des leurs : je ne suis rien pour eux; et je ne m’en porte pas mal car je ne le souhaite pas. Et si je suis quelque chose à vos yeux je ne sais pas ce qui en est responsable en tout cas je n’y suis peut être pour rien.

Je me sens d’autant plus libre de dire que cela ne m’intéresse pas de casser du pasteur et autres bergers ou mercenaires, que cela fait des années que le Seigneur nous a conduits en communauté à vivre ce que je décris dans ce livre, car figurez vous que c’est de l’expérimental (et ici je parle aussi à ceux qui ont dit ailleurs en pensant certainement avoir le discernement affuté, que je n’avais en rien le vécu que je proclamais) ; et mes écrits grandissent avec moi dans l’expérimentation de ce que Dieu me donne de vivre personnellement mais aussi en communauté. Mais chaque chose est le résultat de quelque chose de terrain que cela soit dit une fois pour toutes. Alors oui je peux dire que chaque chose qui est proclamé est faisable et non dans l’abstrait et inatteignable.

Alors oui Dieu me donne de voir des choses sur son Corps mais encore plus de comprendre profondément certaines de ces choses ; et c’est encore en cours et j’en suis chaque fois émerveillée. Mais je sais que je n’écrierai plus de livres et d’ailleurs Nicolas m’a demandé il y a quelques années de partager ici notre expérience hors de ce que les gens appellent « Babylone » ; mais le Seigneur ne me le permet pas et je vois de plus en plus que ce serait la plus grosse erreur. Et il y a des choses dont je ne saurais parler car elles blesserait inutilement des gens alors que c’est Dieu qui a conduit chaque chose de façon précise et en dehors de la maîtrise de qui que ce soit. Il me fait me souvenir que « sortir de Babylone » nous ne savions pas ce que c’était, jamais entendu parler lorsque Dieu nous a fait expérimenter des choses pour nous faire entrer dans Sa vision de l’église en faisant en même temps un travail dans nos cœurs; et ce n’est pas partie d’un rejet violent du système mais de quelque chose qui est hors du commun et a été guidée entièrement par la main de Dieu sans que l’homme y mette du sien ; je n’ai pas en parler comme un témoignage public qui serait à suivre à la lettre car cette expérience ne servirait à personne tant elle est exceptionnelle dans son mode opératoire ; et certainement qu’elle ne servirait en rien à ceux qui sont en rejet par rapport à des ministères qui les ont fait souffrir..Dieu fait les choses suivant son ordre à Lui.

Je reçois du Seigneur une vision de plus en plus précise de son Corps et de Sa volonté pour celui-ci et je ne vais certainement pas en avoir honte ni m’en excuser pour plaire à qui que ce soit. Mais au milieu de mes frères et sœurs, pourtant je suis comme n’importe qui d’autre. Pour eux je ne suis pas un « ministère » comme on a coutume de l’entendre, en tout cas je ne suis pas considérée plus qu’eux : je suis Eliane leur sœur en Christ qui les fait d’ailleurs pas mal marrer enfin quand je n’ai pas à jouer un rôle de vilaine (mais ce n’est pas toujours) car malhreusement cela m’arrive de devoir dire des choses que les gens n’aiment pas entendre et c’est la partie de mon appel qui me cause la plus grande souffrance et la plus profonde des solitudes… J’ai été beaucoup éprouvée sur ce point et notamment en rapport avec des ministères que j’ai du reprendre en toute fermeté spirituelle mais à ces moments-là Eliane ne fait plus marrer personne et elle-même est dans les larmes et la souffrance mais c’est aussi la coupe que je bois et je ne crois pas devoir m’en plaindre. Lorsque cela arrive mon front se durcit mais je n’y peux rien et c’est heureusement ponctuel/

Alors une fois pour toutes, bien que je n’ai pas à me justifier, que cela soit dit ce que j’écris est de l’expérimental.

Alors aujourd’hui en communauté Dieu nous fait entrer dans l’expérimentation de sa vision de l’église et c’est passé par des tâtonnements et là on entre; mais s’il y a une chose qui m’attriste c’est la façon dont certains sur ce blog se permettent de parler des pasteurs ; ce n’est pas le fait de dénoncer les abus pastoraux mais la façon de le faire car la rancœur est si présente pour certains ! Et cette souffrance aurait besoin de guérir mais ce n’est pas le chemin là.

Alors pendant un temps je n’ai pas repris l’édition du premier livre qui avait pour thème Ezéchiel 34 car je craignais à juste titre qu’il n’alimente les rancœurs de ceux qui souffraient de la part de mauvais bergers et pourtant ce livre ne fait pas la part plus belle aux brebis qu’il ne la fait aux bergers. Mais comme d’habitude chacun y lit ce qu’il a envie d’y trouver et qui le conforte dans ce qu’il pense ne pas devoir lâcher.

Comme je l’ai dit à Nicolas il y a des fois où je ne répondrai pas à une question ou une autre sous mes textes car cela ne servirait à rien : il y a des gens qui ne souhaitent pas entendre ce qui ne va pas aller dans le sens de ce qu’ils attendent. Il y a des gens à qui je ne pourrai jamais rien apporter non pas que le Seigneur ne le voudrait mais c’est qu’ils ne l’accepteraient pas et je ne crois pas me tromper. Et c’est ainsi qu’il y a beaucoup de bon vin en passe d’être gâché juste parce que les gens n’aiment pas qu’on leur résiste..

Dans mon premier livre je mets un remerciement à tous les pasteurs que j’ai eu, selon ce qu’on entend par ce terme Et il n’y a pas encore longtemps je remerciais le Seigneur à leur sujet.

Aujourd’hui je ne marche pas selon le même schéma ecclésial qu’eux mais leur ministère à tous m’a bénie et particulièrement ceux qui m’ont résisté et même là je ne saurais dire qu’il y avait de la méchanceté peut être parce que Dieu a agit sur ma compréhension des choses.. Ils n’ont je crois aucune idée de ce à quoi ils ont contribué en moi et je suis très travaillée en ce moment de leur dire ou redire à chacun. Mais celui qui m’a le plus apportée je le crois sincèrement est celui sous le ministère duquel j’ai été dans le silence de par la volonté de Dieu durant 5 années. Quand Dieu m’a rouvert la bouche après toutes ces années de silence plusieurs frères et sœurs sont venus me dire qu’ils savaient que le pasteur me combattait etc : tout ce qu’on dit généralement dans ce cas. Mais fort heureusement pour moi il ne me l’ont dit qu’à ce moment là où Dieu m’avait relevée des profondeurs où il m’avait lui-même fait entrer et je le raconte dans un chapitre sur la consolation dans le livre « ainsi vous serez consolés ». Car au bout de ce temps de brisement profond dont j’avais plus que jamais besoin, Dieu m’a montré que c’est Lui qui me résistait. Alors j’ai eu l’occasion de le dire ici sur un fil et même ce témoignage m’a été un peu reproché pour son côté particulier mais je le redis ici : juste la veille du jour où Dieu m’a rouvert la bouche spirituellement parlant Il m’a fait vivre l’expérience de Jacob et j’ai eu la hanche déboitée physiquement.

Je vais m’arrêter ici mais j’ai tenu à préciser ces choses parce que cela peut expliquer ma magnanimité dans ma façon de parler de certaines choses sans pour autant que je sois en phase avec. Je me contente pour ma part d’entrer dans ce que je suis en Christ et de faire ce que Dieu met devant moi. Et la réalité de ce que je suis, Dieu et ceux qui me voient vivre le savent; et quant à mon « œuvre » (puisque je suis critiquée ici à ce sujet aussi) ce qui en résultera paraîtra au jour de Christ mon Juge et Avocat.

Concernant votre post suivant,
Rien ne justifie que vous ayez pu écrire ce que vous avez écrit quels que soient vos griefs contre la personne dont vous avez parlé (je ne parle pas de moi car ici je ne suis qu’un fantôme pour vous) ; de même vous n’êtes pas la première à vous illustrer de la sorte sur ce terrain sauf que là il faut avouer qu’une claire limite a été dépassée.
Si cette personne vous a fait du tort vous devriez avoir la décence spirituelle sinon morale, de voir cela avec elle et non répandre ici ce flot d’insultes remplies de fiel amer qui fait de la peine pour vous par ce qui y est révélé de l’état de votre cœur.

J’ai dit que je m’adressais ici non à vous seule mais aussi à tous ceux qui vous ressemblent car ce caractère n’est pas isolé : j’en rencontre régulièrement. Je les attire systématiquement sur mon passage et quand ‘ils ne me trouvent pas comme ils l’auraient souhaité, ils cherchent à me mordre mais c’est parce qu’ils ne savent pas qu’il y a une bonne et une mauvaise façon de chercher et ils doivent l’apprendre certainement.
Comme je l’ai dit à Nicolas et répété ici, il y a au départ un bon dépôt en eux mais le problème est que par manque d’acceptation de la correction nécessaire, ce vin est en passe d’être gâché. J’ai aussi dit à Nicolas lorsqu’il m’avait parlé de vos réclamations au début, que dès que vous étiez apparue ici, j’ai eu envie de vous encourager mais le Seigneur m’en a empêchée et je lutte encore pour le faire mais le Seigneur m’a bien fait comprendre que ce serait catastrophique pour vous et vous ferait plus de tort que de bien.
Vous encourager en quoi? Votre attitude? Non! Il s’agit de quelque chose que vous aviez partagé comme l’ayant reçu du Seigneur il ne s’agissait pas de « tout » mais d’une partie et c’était remarquable j’avais reçu la même chose et dans une vision très détaillée. Mais j’ai fini par comprendre que vous encourager aurait pu être mal perçu et vous l’auriez pris comme un chèque en blanc sur tout ce que vous dites recevoir alors que ce n’est pas le cas.
Il m’est aussi apparu que cela irait à l’encontre de la pédagogie de Dieu pour vous qui veut vous apprendre quelque chose et produire quelque chose alors même que vous cherchez désespérément l’approbation des hommes; mais il faut mettre les priorités et de l’ordre là où il faut.
Les choses avec Dieu sont loin d’être comme on pense souvent. La vie spirituelle normale n’est pas le fait d’avoir des visions des songes ou des révélations je peux me permettre de le dire car j’en ai.
La vraie vie spirituelle c’est de tendre à ressembler à Jésus, répandre son odeur surtout si nous prétendons passer du temps en sa présence ou avoir une ligne directe avec le ciel. Et ceux qui répandront véritablement l’odeur de Jésus-Christ ne se plairont jamais à répandre ce qui s’apparente à de la fiente sur les autres dans un post. Cela est honteux et indigne du royaume de Dieu il faudrait commencer par apprendre cela : reprendre (ce qui est biblique) ce n’est jamais être méchant ou se venger.
Quelque soit ce dont quelqu’un s’est rendu coupables envers nous, nous nous montrons pires si nous cherchons à emprunter les voies charnelles des plus viles pour faire justice nous mêmes comme si nous en étions capables. Ceux dont Dieu approuve la voie n’emprunteront jamais ces voies tortueuses qui ne sont pas celles de l’excellence dont Paul parle en 1 Corinthiens 12/ 31
Alors à quoi servent les dons spirituels si nous n’avons pas cru proportionnellement à ces dons, dans le caractère de Christ? Pensez-vous donc que ceux à qui il est donné de voir le ciel ou de gouter aux puissances du siècle à venir ou parler les langues des anges et des hommes sont immunisés contre les œuvres de la chair? Je crois savoir que l’église la plus pourvue en dons spirituels dans les premiers temps était aussi la plus charnelle. J’ai aussi constaté que les gens les plus charnels parmi les chrétiens sont ceux qui se vantent d’avoir des dons spirituels de langues ou de prophéties : leur langue a souvent besoin de guérison par un traitement de fond. Mais bon sang n’avez-vous donc pas compris le sens et l’utilité de ces dons? Il y a un article de Nicolas dont le titre était je crois « 3 choses demeurent » et je pense que cela a besoin d’être relu et entendu.
Je veux aussi dire que même avoir des épreuves ne sert à rien si nous n’en sortons pas transformés. Je connais beaucoup de gens que les épreuves ont fini par rendre pires parce qu’ils n’ont pas réussi à comprendre les moyens de grâce que Dieu leur donnait au travers de cela. Alors ils parlent de leurs épreuves et les égrènent comme des chapelets pour justifier leur spiritualité sans s’apercevoir qu’ils sont les seules à ne pas voir qu’ils n’ont rien appris au travers de ces épreuves : ici je parle en général et pas que pour vous mais c’est parce que cela procède des mêmes réalités et mécaniques spirituelles qui sont mises en lumière ici.

A ceux qui seraient soudainement saisis de clickomania compulsif au cas où la lecture de ce mot provoque en eux une quelconque irritation, je redis que la violence des clics pour les pouces en bas n’empêchera jamais les cœurs d’être repris dans le dedans. Et le petit pincement qui fait mal à ces moments là restera tant que ce qui doit être réglé ne le sera pas. Mais ce pincement peut devenir autre chose de plus ample qui gangrène et détruit tout le corps alors cela fait partie des choses qui peuvent être réglées à temps pour éviter le pire. Ce sont ces choses qui peut souvent dégénérer en cancer pas que physique mais aussi spirituel et c’est souvent le plus grave.
à tous amitiés.
En Christ
Eliane

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