Le couple peut-il survivre quand les sentiments amoureux se sont refroidis? par Catherine Dickson

1 198 lectures, par colibri le 8 mai 2010 · 11 commentaires

dans la rubrique Christianisme, Des relations dans l'amour, Problématiques chrétiennes

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CAEF servir en l’attendant

Avant tout, il nous faut comprendre ce qu’est le sentiment amoureux. Le sentiment amoureux se construit chez le nourrisson dans son amour total pour sa mère. Mais très vite ce sentiment est frustré et l’enfant passe alors à la haine de la mère qui ne le comble plus totalement. L’inconscient enfouit tout ça, mais ces sentiments idéalisés et négatifs remonteront à différentes étapes de la vie comme un ballon de baudruche.

A l’âge de choisir un conjoint, ce sont les sentiments idéalisés qui remontent à notre insu, et qui se posent sur la personne choisie. Tout nous paraît bien chez cette personne ! Je me souviens avoir demandé à mon fiancé de me dire ses défauts avant le mariage parce que moi, je ne les voyais pas. Mais après quelques années de mariage, je ne lui pose plus cette question !

Avec le temps, il y a désidéalisation. Le conjoint devient moins comblant, plus frustrant. Ce qui nous plaisait devient désagréable. Le bleu céleste de ses yeux nous paraît lavasse ; son côté bohème qui nous attirait nous devient insupportable. La même chose est créditée en positif ou en négatif selon le moment. Tout comme j’ai projeté des qualités que mon conjoint n’avait pas, je suis tout aussi capable de projeter des défauts qu’il n’a pas. Si je ne reconnais pas cela, le risque est que je laisse mon « ballon » de sentiments idéalisés se poser sur un autre!

Le flash positif ou négatif est totalement involontaire, mais ce que j’en fais est volontaire ; c’est donc la volonté de tenir ensemble qui permet de prendre du recul et d’accepter mon conjoint tel qu’il est.

La vie de couple est une suite d’idéalisations et de désidéalisations ; c’est normal ! L’amour est une dynamique qui croît ou décroît. Et c’est ce qu’on a oublié dans notre monde occidental moderne. Un vieillard en Océanie a un jour expliqué que le problème en occident est que nous épousons qui nous aimons et que nous laissons le feu de l’amour s’éteindre, alors que chez eux, ils aiment qui ils épousent, sachant qu’ils doivent rendre chaude la marmite froide du mariage et alimenter le feu de l’amour.

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Avant tout, il nous faut comprendre ce qu’est le sentiment amoureux. Le sentiment amoureux se
construit chez le nourrisson dans son amour total pour sa mère.2 Mais très vite ce sentiment est
frustré et l’enfant passe alors à la haine de la mère qui ne le comble plus totalement. L’inconscient
enfouit tout ça, mais ces sentiments idéalisés et négatifs remonteront à différentes étapes de la vie
comme un ballon de baudruche.
A l’âge de choisir un conjoint, ce sont les sentiments idéalisés qui remontent à notre insu, et qui se
posent sur la personne choisie. Tout nous paraît bien chez cette personne ! Je me souviens avoir
demandé à mon fiancé de me dire ses défauts avant le mariage parce que moi, je ne les voyais pas.
Mais après quelques années de mariage, je ne lui pose plus cette question !
Avec le temps, il y a désidéalisation. Le conjoint devient moins comblant, plus frustrant. Ce qui
nous plaisait devient désagréable. Le bleu céleste de ses yeux nous paraît lavasse ; son côté bohème
qui nous attirait nous devient insupportable. La même chose est créditée en positif ou en négatif
selon le moment. Tout comme j’ai projeté des qualités que mon conjoint n’avait pas, je suis tout
aussi capable de projeter des défauts qu’il n’a pas. Si je ne reconnais pas cela, le risque est que je
laisse mon « ballon » de sentiments idéalisés se poser sur un autre !
Le flash positif ou négatif est totalement involontaire, mais ce que j’en fais est volontaire ; c’est
donc la volonté de tenir ensemble qui permet de prendre du recul et d’accepter mon conjoint tel
qu’il est.


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1 laurent 8 mai 2010 à 15 h 38 min

Chère Madame la Conseillère Dickson.
Je sais que je ne ferai pas l’unanimité et que j’aurais pu gardé le silence. Mais c’est plus fort que moi et je ne peux pas m’imaginer allant me coucher ce soir sans auparavant vous avoir dit ce que je pense.
Je vous ai bien lu et je dois vous avouer que je me suis ennuyé à vous lire, aussi je préfère retourner à ma Bible où j’ai déjà bien du mal à comprendre des mots simples.
J’ai alors pour essayer de vous comprendre tenté de placer ces paroles dans la bouche de mon Seigneur pour recevoir quelques bénédictions de Sa part s’il y en avait au moins une mais rien n’y fait!
Il est vrai que je vois mal le Seigneur utilisant votre langage et définissant la vie du couple comme vous le faites à des gens sans culture et simple comme moi.
Si un jour nous venons à nous rencontrer et à déjeuner ensemble ce qui serait un honneur pour moi, j’ai bien peur que nos conversations soient bien limitées. Je hocherais certainement la tête pour vous faire croire que je comprends et ce par politesse mais au fond de moi je n’aurais qu’une envie, celle de prendre mes jambes à mon cou!
J’ai moi aussi beaucoup lu dans ma jeunesse des livres de Larry Crabb, Jacques et Claire Poujol, Paul Tournier, Allender, Longman…jusqu’à ce que le Seigneur me demande de ne plus lire de livres. En vous lisant je crois savoir pourquoi!
Alors que l’on soit ou que l’on ne soit pas d’accord avec ce qui suit je voudrais vous laisser cela.
Lorsque je me suis converti j’ai élevé mon fils pendant trois années. C’était ça ou l’école biblique mais le Seigneur a choisi «ça»! Vous comprendrez que mon choix n’était pas forcément celui-là!
Mais ces trois années ont été si merveilleuses que je n’ai pas eu à le regretter. Réveillé toutes les nuits pour prier et intercéder, étudiant la Parole de Dieu toute la journée, je peux vous dire que le Seigneur sait comment former un disciple et il me reste aujourd’hui tout ce que j’ai appris pendant ces périodes. Je n’avais pas de répit ni la journée ni la nuit parce que mon répit était justement dans ces moments là!
Mais revenons à ces précieux livres!
Pour comprendre davantage, je me suis dirigé vers une librairie chrétienne et j’ai, avec l’aide du Seigneur, pris chaque jour un livre qui était à chaque fois le livre qu’il convenait de lire.
Mais un beau jour en me rendant à la librairie alors que je me réjouissais déjà de ma prochaine lecture, j’ai ressenti très fortement que le Seigneur me disait «stop»!
J’ai quand même essayé mais je suis ressorti sans un livre. Je venais de comprendre que le Seigneur me disait simplement: «Maintenant c’est fini avec ces livres, je veux que ma Parole soit pour toi le seul livre».
Je passerai certainement pour un extrémiste pour vous mais je suis sûr que nous n’avons pas la même définition de ce mot.
Pour tout vous avouer, je retourne pratiquement tous les ans dans cette librairie et j’achète un livre nouveau…mais je ressors toujours avec le même livre: une nouvelle Bible et tenez vous bien: la même version!
Je ne dis pas que nous ne devons pas lire de livres: mais attention à nos lectures…
Ah oui, j’oubliais! Lorsque mon épouse me demande pourquoi je l’aime, croyez le ou pas, je n’ai jamais su lui dire pourquoi! Ma réponse est «Je ne sais pas…c’est comme ça».
Je suis incapable de vous dire pourquoi j’aime mon épouse, ma raison et je ne lui permets pas, ne m’a jamais apporté de réponse mais mon coeur dit: «oui, c’est elle!».
J’ai bien peur que lorsque ma raison tentera de m’apporter des réponses c’est alors qu’elle sera bien loin de mon coeur.
Je vous parlerai plus tard de cette tentative de divorce que le Seigneur a dans Sa grâce fait avorter il y a environ cinq ans et Sa gloire a encore été manifestée. Il en ressort aujourd’hui un témoignage merveilleux qui nourrira votre foi dans le tout est possible de Dieu.
J’espère au moins ne pas vous avoir ennuyé et je serais très heureux de vous lire prochainement.
A bientôt.

On en débat! Et toi, tu en penses quoi? +1 9 -1 5

2 nicolas 8 mai 2010 à 17 h 06 min

Mon cher Laurent,

Pour quelqu’un qui ne lit plus de livres, tu aimes en tous cas t’exprimer dans le détail.

Moi, j’ai lu ceci dans l’article, et c’était tout à fait clair:
« Un vieillard en Océanie a un jour expliqué que le problème en Occident est que nous épousons qui nous aimons et que nous laissons le feu de l’amour s’éteindre, alors que chez eux, ils aiment qui ils épousent, sachant qu’ils doivent rendre chaude la marmite froide du mariage et alimenter le feu de l’amour. »

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3 laurent 8 mai 2010 à 19 h 14 min

Bonjour Nicolas…et content de te lire.
C’est bien la seule chose que j’ai réussi à comprendre…
Je dois aussi avoir des « ballons de baudruches » qui remontent à la surface de temps en temps mais je suis heureux de voir qu’il y a des ficelles pour les retenir.
J’ai seulement l’impression que plus on complique les choses et plus on devient compliquer.
Mieux vivre, mieux réussir sa vie professionnelle, mieux réussir sa vie familiale, mieux réussir sa vie sociale que du mieux…mieux réussir sa retraite…et aussi mieux réussir sur le net.
Tu me parles de détails, Nicolas… c’est vrai que j’entre dans peut-être trop de détails…Est-ce parce que je ne fréquente qu’un seul blog et que j’apprécie cette relation, relation d’amitié, relation d’échange dans laquelle on peut tout se dire? Mais: peut-on encore tout se dire?
Et c’est bien que l’on parle de la relation du couple qui peut avec le temps se refroidir. Alors qu’est-ce qui a bien put le refroidir?
On fera le constat que les échanges deviendront de plus en plus rare on ne se parlera plus ou si peu pour tenter de maintenir un semblant de relation. Mais la relation n’est plus, les signes se font rares, la violence se lève et la séparation se profile comme unique solution à cette souffrance.
Oui, mon frère, tout n’est qu’une histoire d’amour, d’engagement mais aussi d’abandon pour gagner et garder l’autre. Mais qui doit abandonner le premier, qui doit se libérer pour libérer l’autre?
Qui perdra tout ses «avantages» pour conserver ce qu’il y a de plus précieux?
A moins que ce qui est précieux n’est plus en vue et qu’une sorte d’aveuglement a pris place.
Je crois que nous sommes malades d’amour ou pour d’autres «des malades tout court».
Mais tu as un avantage encore ce soir, c’est que j’ai beaucoup d’affection pour toi, mon frère.
Et peut-être que c’est l’occasion de le dire aussi à Colibri, à François.G, à Marie-Josèphe, à Thamis,
Jean-Luc et la liste est bien longue…
Même si nous écrivons des choses que nous ne mesurons pas toujours et sur lesquelles nous ne sommes pas d’accord, même si nous nous taquinons et nous disons quelques petites vérités au passage, est-ce que cela va apporter une ombre de variation à l’Amour? Non!
Alors je suis venu avec une bûchette et peut-être qu’un autre viendra avec la sienne et je crois que si toute les bûchettes sont en place on pourra voir un «foyer» s’allumer.

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4 nicolas 8 mai 2010 à 19 h 53 min

Tu es un poète de l’Evangile, Laurent !! Ne change rien !

Ce commentaire est-il pertinent? +1 2 -1 1

5 Franz 8 mai 2010 à 22 h 24 min

@ Laurent: en effet, ne change rien. Ni vous tous qui partagez vos expériences, heureuses ou pas, qui peuvent aider d’autres à grandir… parfois plus que les articles.

Ce commentaire est-il pertinent? +1 2 -1 0

6 Franz 8 mai 2010 à 23 h 03 min

D’ailleurs, Nicolas, c’est pile le genre d’article où je m’attendrais à voir un copyright :-).

Ce commentaire est-il pertinent? +1 1 -1 0

7 Aline M 9 mai 2010 à 6 h 52 min

Bonjour,
Pour moi aussi à la première lecture, ce texte n’a pas été très clair. Néanmoins il y a un passage qui m’a parlé :

« Nous sommes co-ouvriers avec Dieu dans la vie de l’autre. L’engagement véritable envers l’autre est un engagement à son service, pour son bien à lui, et non pour mon bien à moi ».

Le Seigneur me l’a bien fait comprendre et ça n’a pas été facile de le mettre en pratique, mais le jour où c’est devenu vivant en moi, ma vie, notre vie a changé.
Nous sommes effectivement utilisés réciproquement par Dieu pour la sanctification de notre conjoint (le fer aiguise le fer), comme l’auteur le souligne : « Dieu nous utilise dans la vie de notre conjoint et il utilise notre conjoint pour nous faire croître spirituellement. » C’est ainsi qu’un travail de fond commence à se faire au bénéfice de chacun, oeuvre bonne, préparée d’avance par Dieu.

En ayant cette compréhension de ce que chacun est au bénéfice de l’autre, il nous devient impossible de nous séparer, sinon nous détruisons le travail de Dieu lui-même. Avec son soutien, nous surmontons alors toutes les montagnes qui se dressent contre nous et nous devenons plus forts, plus liés, plus aimants.

De
même que Dieu nous a gracié, nous pouvons aussi gracier notre conjoint et persévérer dans
l’engagement conjugal, non par contrainte, mais par une adhésion libre, un désir d’honorer Dieu en
honorant notre mariage.
C’est plus qu’un problème de volonté, c’est un problème de manque de foi dans le plan de Dieu
pour nous, que Dieu nous utilise dans la vie de notre conjoint et qu’il utilise notre conjoint pour
nous faire croître spirituellement.
Le traitement d’un engagement refroidi n’est donc pas un nouvel effort, mais plutôt une

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8 laurent 9 mai 2010 à 7 h 24 min

Bonjour.

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9 FortheSon 9 mai 2010 à 8 h 37 min

Moi, j’ai lu ceci dans l’article, et c’était tout à fait clair:
« Un vieillard en Océanie a un jour expliqué que le problème en Occident est que nous épousons qui nous aimons et que nous laissons le feu de l’amour s’éteindre, alors que chez eux, ils aiment qui ils épousent, sachant qu’ils doivent rendre chaude la marmite froide du mariage et alimenter le feu de l’amour. »

Tout à fait clair en effet, et à l’origine de tous les divorces.

Le mariage est un engagement, une parole à tenir, et la Bible nous avertit bien que cela ne sera pas toujours agréable.

Des tribulations dans la chair…

La solution est simple, toujours la même :

2 Corinthiens 10:5 nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ.

Car qui choisissons nous comme Maître,

nos sentiments, comme dans les films ?

ou Christ, qui seul nous conduira jusqu’aux verts paturages ?

L’Amour est un choix, l’Agape, et il est au service du prochain et donc de Christ et de Dieu.

d’autres amours existent, tous égocentriques,le monde ne parle que de ceux là…

la déception est l’une des armes favorites de notre adversaire.

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10 laurent 9 mai 2010 à 9 h 39 min

FortheSon, nous ne sommes pas des êtres dénués de sentiments.
Nous avons une âme qui nous est propre, des sensibilités différentes qui font de nous des êtres uniques et si merveilleux…et Dieu veut qu’elle prospère également.

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11 Roger B. 10 mai 2010 à 23 h 24 min

Voilà une bonne question posée par notre sœur.
Cela touche le privé, ce que l’on n’aimerait pas dévoiler. Car, c’est indéniable, 2 êtres de familles différentes, d’éducation, de mentalité, souvent d’une autre région, voire d’un autre pays, donc d’une autre culture, se trouvent, tôt ou tard, devant des petits problèmes de tous les jours, énervant, agaçant si l’on n’a pas de patience et si les deux ne se mettent pas en question.

Ayant fait de nombreuses photos tout au long de notre vie de famille, depuis nos fréquentations jusqu’à maintenant, j’ai eu le privilège de numérisé énormément de prise de vue et de mettre en boucle nos photos de fréquentation, de mariage, nos filles depuis leurs premiers jours jusqu’à ce qu’elles sortent du cocon familial, bref, de longues années. J’en ai fait d’ailleurs des DVD, qui était pour elles une découverte.

De revoir ces beaux instants fixés sur les pellicules et ensuite sur l’écran ont fait à mon épouse et moi-même une très salutaire impression, car nous nous côtoyâmes par habitude, car nous tous, nous nous habituons si facilement, que cela devient de la routine.

Après 47 ans de mariage, je revois ma jolie fiancée et maintenant, je la vois encore belle ! Et notre amour l’un pour l’autre a été vivifié. :biggrin:
Je vous encourage à faire de même.
Roger B. https://blogdei.com/wp-content/plugins/smilies-themer/Nomicons%20v2.0/grin.png

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