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Garde-toi de te livrer au mal, car la souffrance t’y dispose.
Job 36:21
Au cours du temps, il m’est apparu que l’on traitait plus facilement le mal en exerçant une forme de discipline et que l’on occultait l’origine de ce qui faisait notre souffrance. Il me semble que c’est le reproche que Dieu adresse au travers du prophète Jérémie aux pasteurs de son époque:
«Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté.»
Nous avons cette facilité de vouloir exercer la justice en jugeant sévèrement une situation et je ne dis pas que nous n’avons pas la responsabilité d’intervenir quand cela est nécessaire mais je me pose la question de savoir jusqu’où s’étend notre responsabilité dans l’exercice d’un jugement? Parce qu’il y a des conséquences graves lorsque nous jugeons un frère ou une soeur et des drames ont été occasionnés dans l’Eglise parce que nous avons manqué de discernement! Il est vrai que nous usons volontiers du discernement mais exerçons-nous celui qui est naturel, sous prétexte de défendre les intérêts du royaume de Dieu qui, dans la réalité, ne sont que nos propres intérêts, puisqu’au fond nous ne cherchons pas à justifier Dieu mais à nous justifier devant les accusations? Ou, exerçons-nous le discernement dans un esprit de miséricorde qui va nous conduire non plus à nous justifier devant ceux qui nous accusent mais à apporter une guérison de la part du Seigneur?
Parce que les conséquences d’un mauvais jugement, d’un mauvais traitement peuvent-être déterminant dans la vie de celui ou de celle qui va l’entendre.
«Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de pasteur; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées.
Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays; nul n’en prend souci, nul ne le cherche.»
Là encore, je ne dis pas que la discipline n’est pas nécessaire mais il me semble qu’elle est aussi un moyen que nous mettons en oeuvre avec facilité pour nous détacher de la souffrance en la confiant à d’autres alors que Dieu, certainement, voulait nous la confier.
Nous parlons des jugements de Dieu, des visions de Dieu, des messages prophétiques et nous délaissons celui ou celle qui est assis au bord du chemin!
Cela ne pourrait-il pas nous révéler les limitations qui sont les nôtres et de courrir en nous réfugiant devant le trône de la grâce afin que, prenant conscience de notre pauvreté dans ce domaine, le Seigneur nous accorde une langue exercée pour soutenir celui ou celle qui est abattu parce que cela fait partie de l’équipement de tout disciple de Christ?
«Le Seigneur, l’Éternel, m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; il éveille, chaque matin, il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples.»
Esaïe 50:4
Je crois qu’au travers de ceux et de celles qui souffrent et que Dieu place sur notre chemin, le Seigneur cherche aussi à éveiller en nous cette pauvreté qui est la nôtre afin de déverser en nous Ses capacités pour que nous soyons équipés pour le servir.
Les mots que nous utilisons si souvent maladroitement, la formulation de nos écrits, et même les menaces lorsque nous sommes repoussés dans nos retranchements, sont autant de moyens qui révèlent notre souffrance et si quelquefois nous nous laissons aller parce que la douleur semble l’emporter, son expression a l’avantage de ne pas la nourrir en notre coeur. Mais mettre à la lumière les pensées de notre coeur n’est que la première démarche vers la guérison.
Au fond, ne voulons-nous pas reconnaître que nous sommes malades et que nous aussi nous avons besoin de la guérison du Seigneur?
«Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs.»
Marc 2:17
«Lors d’une réunion où le sujet était: «Qu’est-ce qui fait qu’un chrétien est un être unique au monde», un monsieur répondait que seuls les chrétiens avaient raison d’espérer et que les autres étaient condamner à vivre une vie bien triste puisqu’ils ne pouvaient affirmer qu’il y ait un au-delà. Une dame parla du bonheur et de la paix et une jeune fille d’un niveau de moralité supérieur. Mais quelqu’un qui jusque là n’avait rien dit s’exprima ainsi: «Jusqu’ici j’avais toujours cru que les chrétiens étaient des gens qui avouaient être des pécheurs.»
Cet homme qui jusque là n’avait rien dit, en avait dit suffisamment…
Alors je me pose encore la question de savoir: «Si je suis pécheur sauvé par grâce bien sûr, comment pourrais-je rendre un jugement équitable?» Et si mon jugement ne peut être équitable, le jugement que j’ai prononcé sera envers moi comme un juste retour de la justice de Dieu qui me dit: «Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.»
Et si cette parole de Jésus ne m’engage pas dans une voie de renoncement à toute forme de jugement ne suis-je pas en train de mépriser la Parole de Dieu en faisant ce qui est mal à Ses yeux?
Alors oui, notre souffrance nous dispose au mal et c’est peut-être ce que nous retrouvons disséminé dans beaucoup de commentaires et de trouver aujourd’hui l’occasion de nous rappeler un principe que nous devrions appliquer:
Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ.
Galates 6:2
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