[Augmenté] Une conférence anti-IVG chassée de la ville de Reims par un collectif d’associations

423 lectures, par nicolas le 27 mai 2010 · 3 commentaires

dans la rubrique Bioéthique, Laïcisme et intolérance, Liberté d'expression

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Alliance pour les Droits de la Vie

NDLR: Une tournée de conférences pro-vie à laquelle participait également le CPDH (Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine). Voir rajout en fin d’article.

Tugdual Derville et Caroline Roux ont improvisé une mini-conférence dans une cafétéria de la gare.

REIMS (Marne). Délocalisée deux fois en quelques heures, la conférence de l’association «Alliance pour les droits de la vie» aura tourné court.
UN COLLECTIF de lutte antifasciste, Homozygote, le Planning familial ou encore les féministes des Désobéissantes s’étaient tous donné rendez-vous rue Taittinger, devant les portes de Reims management School pour crier leurs colères à 20 heures hier soir. Les communiqués de presse et les mailings allaient bon train depuis deux jours. Dans le collimateur de ce collectif improvisé, une conférence organisée par l’association «Alliance pour les droits de la vie» qui avait pour thème «Naître ou ne pas naître, de l’avortement au bébé à tout prix». Un programme qui a déclenché l’ire de toutes ces associations et qui a semé, durant quelques heures une légère panique dans les couloirs de Reims managment school, établissement qui devait accueillir la soirée. «Nous avions donné notre accord pour la tenue de cette conférence. Une clause du contrat signé stipulait que nous pouvions annuler l’événement. Nous avons effectué ce choix après avoir pris de plus amples informations sur cette association. Elle nous avait donné le thème de la bioéthique mais la direction de RMS a considéré que les idées véhiculées ne correspondaient pas à l’image de notre établissement», commente la direction.

Repli à l’hippodrome…

Il faut dire qu’à travers un communiqué de presse cinglant, l’antenne du planning familial de la Marne se disait «étonnée qu’une école supérieure, qui a vocation d’ouvrir aux jeunes toutes les informations nécessaires à leur épanouissement notamment autour de leur droit à la contraception et à l’avortement, accueille cette manifestation». Il n’en sera rien.

Cependant, «l’Alliance pour les droits de la vie» ne voulait pas annuler l’étape rémoise de sa tournée « bioéthique 2010 ». Alors, les anti-IVG ont décidé sur le pouce d’investir le resto rapide de l’hippodrome pour sauver la face. Les associations ont suivi, rendez-vous était fixé à 17 heures.
puis… planqués à la gare
«Je ne comprends pas un tel déchaînement contre notre association. Nous avons appris le refus brutal de RMS quelques heures seulement avant notre arrivée. Nous nous inquiétons de la position de cette école qui a changé d’avis au dernier moment, alors que depuis deux mois nous avons leur accord. Nous sommes inquiets de la formation intellectuelle que peut donner une école censée produire des élites», commente Ségolène Duclosel, porte-parole d’Alliance pour les droits de la vie. Sixième conférence donnée sur un cycle de neuf, ce n’est pas la première fois que cette association doit faire face à une levée de boucliers. Mais jamais elle n’avait été de cette ampleur.
16 h 48, nouveau coup de téléphone, les représentants de «l’Alliance pour les droits de la vie» ne se réuniront pas au resto rapide de l’hippodrome mais rendez-vous est fixé à la gare. Deux changements de lieux dans la même journée, les pro-IVG en ont plein les bottes, leur président ne viendra pas. Ils ont été contraints d’annuler la réunion d’information ainsi que la soirée qui devait être donnée non sans essayer malgré tout de faire passer leurs messages dans les fauteuils de cuir d’une cafétéria de la gare. « Nous voulions du dialogue. C’est une occasion manquée mais c’est la première fois que les choses se déroulent ainsi. Nous voulions informer le grand public sur les alternatives à l’interruption de la grossesse, leur montrer qu’il y a d’autres pistes que le systématisme de l’interruption choquante et brutale de la vie », termine Tugdual Derville, délégué général de l’association, contraint et forcé de parer au plus pressé.

Thomas DUPRAT

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Communiqué de presse

Paris, le 27 mai 2010

Hier, à Reims, la soirée de l’Alliance pour les Droits de la Vie a bien eu lieu

Contrairement a ce qui a été affirmé par le quotidien l’Union de Reims, la sixième étape de la Tournée Bioéthique 2010 «Naître ou ne pas naître» n’a aucunement été annulée le 26 mai. Elle a réuni 250 participants.

C’est le matin même de la soirée programmée de longue date que, par mail, l’Alliance pour les Droits de la Vie a été mise devant le fait accompli d’une annulation sans préavis par la direction l’école de commerce de Reims (Reims Management School ou RMS) deux mois après la signature du contrat de réservation de sa salle de conférence. Motif invoqué par oral: la soudaine découverte d’une incompatibilité entre le positionnement de l’école et les sujets traités, notamment celui de l’Interruption Volontaire de Grossesse ou avortement à propos duquel l’Alliance a publié un sondage IFOP en mars 2010 (Voir sur www.adv.org). La direction aurait cédé aux pressions de groupes trotskistes et du planning familial qui annonçaient une manifestation.

Dans l’impossibilité de prévenir leur public, les organisateurs devaient l’accueillir sur place. Ils l’ont fait en deux temps: d’abord par une session improvisée en plein-air, avec podium et sono, sous les fenêtres de l’Ecole, dans l’espace public. Deux cent cinquante participants, venus de toute la région ont pu entendre les cinq intervenants, dont le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie. Quarante minutes d’exposés ont donné l’essentiel des conclusions de la Tournée.

En raison du froid, et afin de faire bénéficier le public des projections vidéo réalisées pour la tournée, une solution de repli était alors proposée: une salle gracieusement proposée en centre-ville par un spectateur choqué par la censure imposée. La grande majorité (187 personnes) s’y est retrouvée à 21h30 pour poursuivre la soirée jusqu’à 23h30 environ.

Par mesure de précaution, un huissier de justice avait été mandaté pour constater la situation aux abords de l’école. Son constat devrait permettre de déjouer les erreurs et approximations publiées sur le site du quotidien régional.

L’Alliance pour les Droits de la Vie, désolée d’avoir du imposer ce changement de lieu à ses invités, proteste contre la censure et la désinformation. En cédant aux pressions visant à empêcher un débat de société essentiel, tenu chaque soir dans la plus grande sérénité, la direction de RMS s’est décrédibilisée aux yeux des centaines de participants. Pour eux, l’étape rémoise de la Tournée bioéthique restera emblématique de la nécessité d’ouvrir courageusement le débat sur la maternité.

Contact presse: Ségolène du Closel

NB: visuels dans un mail à suivre

L’Alliance pour les Droits de la Vie est une association loi de 1901, fondée en 1993 au moment des premières lois de bioéthique. Elle écoute et accompagne des personnes confrontées à des épreuves de la vie, dans deux domaines spécifiques: l’accueil de la vie (grossesses imprévues ou difficiles, deuils pré et post nataux, annonce de handicap, IVG, IMG, infertilité) et la fin de vie, le suicide, le deuil. Ses services d’aide sont assurés par Internet (www.adv.org), par une ligne d’appel spéciale () ou par rencontres en face à face. Par ailleurs, l’Alliance sensibilise les décideurs et le grand public à la protection de la vie et au respect de la dignité humaine. L’association est exclusivement financée par des dons privés. L’Alliance pour les Droits de la Vie est membre agréé de la plateforme de l’Agence des droits fondamentaux du parlement européen. Son président Xavier Mirabel, cancérologue, est lui-même le père d’une jeune fille trisomique (il s’est à ce titre mobilisé contre la jurisprudence Perruche) ; son délégué général, Tugdual Derville, est le fondateur du mouvement d’accueil d’enfants et d’adolescents handicapés «A Bras Ouverts». Sa secrétaire générale, Caroline Roux, coordonne le service d’écoute aux femmes et aux couples confrontés à des grossesses difficiles ou à des deuils anténataux ou postnataux. L’Alliance pour les Droits de la Vie a été auditionnée par la mission parlementaire sur la révision des lois de bioéthique en 2009. Dans la lancée d’un sondage IFOP réalisé auprès de 1 000 femmes, elle conduit en 2010 une enquête auprès des Conseillers généraux sur la prévention de l’IVG.

www.adv.org 12, rue Rougemont 75009 Paris – Tél : www.adv.org.


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1 Jean2troyes 27 mai 2010 à 15 h 45 min

Bonsoir,
La mentalité de ceux qui sont pour la mort n’a pas changé depuis la promulgation de la loi…
Alors que la loi était en projet, j’avais milité contre, j’ai eu droit sur ma porte et mon pallier d’appartement à des insultes à la peinture… et sur ma voiture également… Avec en primes quelques intimidations, nous étions si mes souvenirs sont justes, dans les années 70 !….

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2 Serge MATHIEU 27 mai 2010 à 21 h 47 min

On peut vraiment se poser la question en lisant cet article:
qui sont les « fachistes » dans l’histoire…
Ces soit-disant « comités anti-fachistes »(sic..) emploient exactement les mêmes méthodes que ceux contre lesquels ils sont sensés « lutter ».
Ces hordes minoritaires activistes veulent baillonner ceux qui dénoncent à juste titre les meurtres infanticides commis par milliers dans notre pays,au nom de la sacro-sainte « liberté » des femmes à disposer de leur corps comme bon leur semble.
Ces gens-là veulent imposer,au besoin par la force et l’intimidation leur idéologie mortifère,au mépris-même de la simple liberté d’expression dans un pays théoriquement démocratique.
Ils sont par leur attitude même,les tenants du néo-fachisme qui est à nos portes : le « politiquement correct »,base idéologique consensuelle de l’anti-christ qui vient…

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3 Michel Pierre 28 mai 2010 à 6 h 11 min

Comment se fait-il qu’un grand nombre de couples français courent le monde, à la recherche d’un enfant à adopter, alors que dans leur propre pays, tant d’enfants sont ou seront à jamais «interdits de naissance»? On aura pu observer ce phénomène lors du séisme qui a frappé Haïti. Serait-il par hasard interdit d’adopter un enfant orphelin ou abandonné, né en France ? Est-ce à dire qu’il est tout à fait «tendance» à l’exemple des «pipoles» d’aller au bout du monde adopter un enfant alors que, près de chez eux, j’en suis sûr, bien des petits français orphelins apprécieraient leur générosité.
Beaucoup de couples sans enfant désirent tant adopter un enfant et, dans le même temps, des organisations, dont je n’ose qualifier leur activité, encouragent ouvertement les IVG et les avortements. C’est tout de même incroyable!

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