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NDLR: Merci à Domy d’avoir accepté de nous donner son témoignage à la gloire de Dieu (Myriam)
Aussi loin que je m’en souvienne, depuis l’enfance, j’ai eu l’impression d’être né, un peu par hasard ou par accident, ne comprenant pas le sens de l’existence. Bien sûr, je n’avais pas les mots pour le dire et me l’exprimer, mais ça se traduisait par un profond vide intérieur, un désarroi face à ce qui m’entourait, regardant vivre, bouger et s’activer tout autour de moi, sans en comprendre la finalité. Je comprenais bien, que tous cherchaient comment bien vivre, moi, je cherchais le pourquoi. Quel sens pouvait avoir le bien-vivre, si on ne savait pas pourquoi. Alors, puisqu’il fallait bien vivre, j’ai suivi le modèle autour de moi, dans ma famille, pour qui la réussite sociale semblait un but en soi, ou la qualité de l’homme est réduite à ce qu’il a. Toute la vie familiale était axée sur la vie d’entreprise couronnée de succès, après des années de guerre, ou tout était à reconstruire pour celui qui voulait s’en donner la peine. Travailler n’est pas un mal en soi, mais cela ne pouvait constituer pour moi, qu’une réponse au comment vivre, non pas au pourquoi.
A l’adolescence, je vivais dans une bulle, entouré d’amis, mais en profond décalage avec ce qu’ils étaient, isolé intérieurement. J’avais l’impression d’être mort de l’intérieur, observant s’agiter et s’organiser la vie autour de moi. Un mort-vivant en quelque sorte, mais puisque le bien-vivre passait par la jouissance, il me restait à jouir de la vie.
En1972, faisant mon service militaire dans le nord de la France, je rencontrai des chrétiens. Le fait religieux ne pouvait être qu’objet de mépris et d’ironie. Mon parcours religieux avait été sans faille, baptême, communion, et n’avait pas suffit à apporter à mon âme souffrante, un quelconque apaisement. Le fait nouveau était de voir des jeunes de mon âge se réjouir par la religion, opposant à mon cynisme et mon mépris, un nom qui semblait les ravir…Jésus, Jésus et Jésus. C’est vrai quoi ! Ils me gonflaient grave avec leur Jésus. Je les revis quand même et finis par lire ce livre « religieux », l’Evangile, qui parlait de Jésus. Ce Livre s’avéra être le livre de ma vie. Tout ce qui avait constitué mes angoisses, sans avoir su y mettre des mots, étaient sous mes yeux. Les mots que je n’avais pas, m’étaient donnés, Quelqu’un dans ce livre parlait de ma vie, dans des termes que je n’avais pas su trouver. Le Livre s’ouvrait et ce qu’il me disait, forçait les portes de cet isolement , subi dès l’enfance. Le coup de grâce fut donné en allant à un rassemblement, lorsqu’un homme au milieu de l’assemblée prononça des paroles, provoquant en moi une force libératrice, pleine d’amour et de compassion. Ce jour-là, je crus que Dieu parlait aux hommes. Dieu n’était plus un concept, une idée, mais une Personne, Quelqu’un. Il est celui qui rassemble le cœur et la pensée autour de son Fils afin de faire la paix. Je naissais à la foi, autrefois méprisée, à cause de l’habit religieux, qu’on lui faisait porter. Ma principale faute avait été de vouloir l’ignorer, sans L’avoir personnellement chercher, refusant de mettre son nom sur tous mes « pourquoi ». Mais maintenant mon âme vivait et brûlait…enfin. A Jésus, je le devais…et Jésus devint mon Sauveur.
Encore fallait-il que l’âme sache ce qu’est une relation de Maitre à disciple, elle qui n’avait jamais su se soumettre aux évènements qu’au gré de ses impulsions et de ses appétits. Il y a un temps pour tout. Les années qui suivirent furent intenses, fondant une famille au milieu de mille activités, travaillant à mi-temps et consacrant l’autre partie du temps à l’organisation de manifestations de rues et responsabilités d’église, conventions, séminaires et j’en passe, au point de trouver son identité, non plus dans ce que l’on a reçu, mais dans ce que l’on fait, reproduisant par mimétisme le modèle observé dans le milieu ambiant auquel on s’identifie. L’activisme conduisant à la fatigue et à l’usure, la fatigue et l’usure à la dépression. Alors, on se retourne, on cherche le Maitre que l’on croyait servir, mais Il n’est pas là. On prie, on appelle, on implore, on supplie, sans réponse, pour prendre conscience que la plus grande souffrance pouvant être infligée à notre âme, c’est d’être privé de Celui qui nous a aimé en premier. De nombreuses années furent nécessaires pour tirer un trait définitif sur ce passé et alors qu’on ne prie plus, qu’on n’implore plus, qu’on n’espère plus, Jésus-Christ appelle à nouveau et l’on reçoit un cœur d’enfant. Tout repart, mais plus comme avant, le cœur est brisé par une si grande bonté. Il faut être mort à tout espoir de Le revoir, pour comprendre ce que cela veut dire. Le cœur visité est humilié, mais le cœur humilié est consolé et la consolation apporte la guérison…c’est ainsi que Jésus devint mon Seigneur.
Jésus est l’empreinte et l’expression du Père réconciliant le monde avec Lui-même. Il est venu parmi nous, pour annoncer cette bonne nouvelle, mais n’a pas été reçu. L’avoir autrefois crucifié, ou aujourd’hui le mépriser, témoigne des mêmes intentions du cœur, plus encore que de celles de la pensée. Mais celui ou celle qui L’accepte, devient son enfant.
Domy
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Merci Domy pour ton témoignage édifiant.
Tu ne dois pas être le seul à avoir eu ce genre de parcours…
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C’est que beaucoup de coeurs sont en jachère, François, prêts à être ensemencés! Amitiés
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oui merci Domy pour ce partage.
Le Seigneur n’en a pas fini avec toi ni de t’émerveiller..
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J’ai passé pas mal d’années à « apprendre » Christ, à la manière évangélique.
Ce n’est qu’au plus profond du plus désespéré moment de mon existence que j’ai réalisé que le Père de Jésus était aussi le mien.
Je m’étais arrêté en chemin…
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Bonjour.
Cher Domy, j’ai lu attentivement ton témoignage et t’en remercie.
En lisant la partie qui commence ainsi : « De nombreuses années furent nécessaires pour tirer un trait définitif sur ce passé », il semble que quelque chose d’important ou de décisif s’est produit dans ta vie à partir de là.
Si cela t’est possible, bien entendu, et en vue de notre édification, peux-tu nous en développer plus sur ce qui a contribué à ton cheminement personnel dès cette période ?
Bien fraternellement.
Joseph C.
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Bonsoir Joseph et merci de l’attention portée aux bienfaits du Seigneur à mon égard.
Difficile, tu sais, de trouver des paroles sachant rendre compte rationnellement d’un travail intérieur opéré par l’Esprit. Nous sommes plus doués pour parler des temps et des circonstances par lesquels Dieu se manifeste. Pourtant, les temps et les circonstances ne sont pour Dieu, que des prétextes en vue d’une plus grande cause : La révélation de sa paternité.
Mais puisque notre témoignage ici-bas passe par le temps et les circonstances, disons qu’il aura suffit, après un long silence de Sa part, d’un culte télévisé et du visionnage d’une vidéo des chrétiens en Chine, pour que mon âme, sans doute en attente mais n’osant plus y croire, soit à nouveau appelée à vivre de son amour. L’élément déclencheur fut donc la redécouverte de son Amour, d’une façon que je n’avais fait qu’effleurer. Pas de grandes visions, pas de grandes lumières éclairant la pièce, mais une visitation intérieure me remplissant de sa présence, consolant mon âme après une si longue absence qui prenait tout son sens. Il avait fallu en passer par là pour en arriver là. Toute la frustration des années passées trouvait sa justification par cette nouvelle rencontre. Pendant des semaines je ne trouvais pas les mots pour exprimer le débordement de vie qu’Il déversait en moi, du lever au coucher, Il était là, provoquant en moi un sentiment d’indignité devant cette Grâce. Et plus je me sentais indigne et plus Il déversait Sa vie en moi. J’ai connu des soirées, couché sur le flanc, n’ayant que des larmes à offrir, car son amour ne nous cache rien de ce que nous sommes et lorsque je lui demandai ce que je pouvais faire pour Lui, en Ami Il m’a répondu que je ne pouvais rien faire dans cet état. J’ai compris alors que le Seigneur venait aussi en Serviteur et que j’avais plus à attendre de Son Service, qu’il n’en attendait du mien. J’avais donc tout à réapprendre. Aujourd’hui encore, ma prière est celle-ci : « Qui es-tu Seigneur ?»
Je pense souvent au « traumatisme spirituel » du disciple Jean, aimant se reposer sur le sein de son Maitre, lorsqu’il reçut la révélation du Christ glorifié du livre de l’Apocalypse. De la même manière, lorsque Dieu nous parle de Lui, ça ne peut être sans un profond traumatisme ébranlant le fond de l’être et toutes nos certitudes, établies par la tradition des hommes. Etant d’en bas, nous parlons naturellement des choses d’en bas, mais qui est suffisant pour parler des choses d’en haut, sinon celui à qui Dieu parle à l’oreille.
Voilà cher Joseph, j’espère avoir rendu compte fidèlement de ce que fait Dieu a fait pour moi, en espérant que tu ne trouveras pas ça trop extrémiste, il est vrai que je me suis quelquefois posé la question, tant ma remise en question fût importante.
Tu m’as souvent fait rire, en fin observateur des politiques religieuses que tu es, n’hésitant pas à faire le décompte de ce qui n’appartient qu’à Dieu, afin d’asseoir leur pouvoir numérique dans la cour des grands. Ce qui est à Dieu, est en Christ et nous sommes à Christ. Que le Seigneur te comble, toi et les tiens, de Lui. Amitiés
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Cher Domy bonjour, et merci de ta réponse.
Pour moi, tu es un frère en Christ, un vrai : L’Esprit qui nous uni ? c’est celui de notre Sauveur et Seigneur, notre foi et notre espérance en Dieu ? la même !
Tu nous le dis, tu as eu à souffrir de certaines façons…
Mais ne serait-ce pas, ainsi que les Ecritures nous l’enseignent, que Dieu nous veut jalousement, toi, moi et ses brebis, entièrement et exclusivement à lui ? Je sais que tu comprends ce point délicat…
Si tu me permets d’exprimer mon impression sur ce que tu as écrit, je trouve que le Seigneur t’a doté de dons. Tu as de la valeur, des compétences et de l’expérience.
Il me semble sincèrement Domy, que tu devrais réfléchir sérieusement à mettre tout cela en réanimation pour notre Seigneur commun… Loin de moi de te faire une étude biblique mais tu le sais, le chemin de Dieu pour les siens à toujours un sens. Alors vas-y avec la grâce de Dieu.
Enfin, ce que j’ai relevé dans ton beau témoignage, et sauf erreur de ma part que tu peux redresser évidemment, c’est que tu n’es :
Ni Pasteur Président ; ni Révérend ; ni Leader ; ni Lévite des temps anciens ; ni Directeur de louanges des temps modernes ;
ni Responsable des cultes ; ni Protestant ; ni Evangélique ;
ni Pentecôtiste ; ni Charismatique ; ni « tiste » ; ni « tique » ; ni de l’AEF ; ni de la FEF ; ni de la MEF ; ni du PEF ; ni de la FPF ni du CNEF …
Mais Domy, ne pourrais-tu pas nous dire enfin…ce que tu es exactement ?
Joseph C.
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Bonsoir Joseph, tu m’as fait plaisir en évoquant le lien fraternel qui nous unit en Lui, comme quoi nos échanges épistolaires sur le net, ne sont pas aussi virtuels qu’on le pense, puisque nous en arrivons, sans nous connaitre, à nous reconnaitre.
Dieu serait donc un Dieu jaloux ? En effet comme toi, je le pense. Il faut l’avoir été pour envoyer ce joyau précieux à son cœur qu’est Jésus, il faut aussi que Jésus l’ait été pour accepter de payer nos dettes, portant en Lui , le péché et ses conséquences, sans jamais faillir dans sa relation au Père et les souffrances que nous subissons dans la chair, afin de nous arracher à nos égocentrismes, sont dues au travail de son âme . Toutes les couronnes de rédemption seront prochainement, déposées à Ses pieds.
Comme tu le soulignes, Dieu fait des dons aux hommes, contribuant à Le connaitre. Nos valeurs, nos compétences et nos expériences qui en découlent, témoignent de Sa détermination sans faille à accomplir la réconciliation. Nul doute, que nos chemins de foi participent à l’avènement de Son règne, seul le présent éclaire l’avenir mais le prévoir est un exercice aventureux.
Concernant mon témoignage, tu as bien vu. Je ne suis rien dans la longue liste de ce que tu énumères, mais tu as sans doute constaté, que je l’ai été, avec toutes les conséquences induites.
J’ai au moins appris une chose, c’est que les pièges de la vie révèlent nos attirances et qu’un système quel qu’il soit, se nourrit des ambitions des hommes, même lorsqu’elles sont masquées d’altruisme et qu’il suffirait aux acteurs et aux victimes de dire stop, pour qu’il s’écroule sur lui-même.
Eradiquer les ambitions des hommes, n’est-ce pas la promesse du Seigneur de la rédemption ?
Enfin, tu te demandes ce que je suis ? Je suis un homme marié à une charmante femme depuis 32 ans et père de trois grands enfants, habitant dans une petite ville d’Ile de France, témoignant de la foi qui est mienne, priant Dieu que mes actes soient à la hauteur de mes paroles afin d’en aider d’autres à être ses enfants. Et, tu sais quoi ? c’est un plein temps.
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