Témoignage de Domy. « Car je répandrai des eaux sur le (sol) altéré et des ruisseaux sur la terre desséchée ».

690 lectures, par Michoud Myriam le 17 avril 2010 · 4 commentaires

dans la rubrique Christianisme, Témoignages de conversion à Jésus-Christ

Get PDF Imprimer la page Partager    Diminuer Normal Agrandir    Ajouter un commentaire Commentaires

Vous êtes nouveau ici? Pensez à laisser un commentaire, votre avis nous intéresse !

blogdei

NDLR: Merci à Domy d’avoir accepté de nous donner son témoignage à la gloire de Dieu (Myriam)

Aussi loin que je m’en souvienne, depuis l’enfance, j’ai eu l’impression d’être né, un peu par hasard ou par accident, ne comprenant pas le sens de l’existence. Bien sûr, je n’avais pas les mots pour le dire et me l’exprimer, mais ça se traduisait par un profond vide intérieur, un désarroi face à ce qui m’entourait, regardant vivre, bouger et s’activer tout autour de moi, sans en comprendre la finalité. Je comprenais bien, que tous cherchaient comment bien vivre, moi, je cherchais le pourquoi. Quel sens pouvait avoir le bien-vivre, si on ne savait pas pourquoi. Alors, puisqu’il fallait bien vivre, j’ai suivi le modèle autour de moi, dans ma famille, pour qui la réussite sociale semblait un but en soi, ou la qualité de l’homme est réduite à ce qu’il a. Toute la vie familiale était axée sur la vie d’entreprise couronnée de succès, après des années de guerre, ou tout était à reconstruire pour celui qui voulait s’en donner la peine. Travailler n’est pas un mal en soi, mais cela ne pouvait constituer pour moi, qu’une réponse au comment vivre, non pas au pourquoi.

A l’adolescence, je vivais dans une bulle, entouré d’amis, mais en profond décalage avec ce qu’ils étaient, isolé intérieurement. J’avais l’impression d’être mort de l’intérieur, observant s’agiter et s’organiser la vie autour de moi. Un mort-vivant en quelque sorte, mais puisque le bien-vivre passait par la jouissance, il me restait à jouir de la vie.

En1972, faisant mon service militaire dans le nord de la France, je rencontrai des chrétiens. Le fait religieux ne pouvait être qu’objet de mépris et d’ironie. Mon parcours religieux avait été sans faille, baptême, communion, et n’avait pas suffit à apporter à mon âme souffrante, un quelconque apaisement. Le fait nouveau était de voir des jeunes de mon âge se réjouir par la religion, opposant à mon cynisme et mon mépris, un nom qui semblait les ravir…Jésus, Jésus et Jésus. C’est vrai quoi ! Ils me gonflaient grave avec leur Jésus. Je les revis quand même et finis par lire ce livre « religieux », l’Evangile, qui parlait de Jésus. Ce Livre s’avéra être le livre de ma vie. Tout ce qui avait constitué mes angoisses, sans avoir su y mettre des mots, étaient sous mes yeux. Les mots que je n’avais pas, m’étaient donnés, Quelqu’un dans ce livre parlait de ma vie, dans des termes que je n’avais pas su trouver. Le Livre s’ouvrait et ce qu’il me disait, forçait les portes de cet isolement , subi dès l’enfance. Le coup de grâce fut donné en allant à un rassemblement, lorsqu’un homme au milieu de l’assemblée prononça des paroles, provoquant en moi une force libératrice, pleine d’amour et de compassion. Ce jour-là, je crus que Dieu parlait aux hommes. Dieu n’était plus un concept, une idée, mais une Personne, Quelqu’un. Il est celui qui rassemble le cœur et la pensée autour de son Fils afin de faire la paix. Je naissais à la foi, autrefois méprisée, à cause de l’habit religieux, qu’on lui faisait porter. Ma principale faute avait été de vouloir l’ignorer, sans L’avoir personnellement chercher, refusant de mettre son nom sur tous mes « pourquoi ». Mais maintenant mon âme vivait et brûlait…enfin. A Jésus, je le devais…et Jésus devint mon Sauveur.

Encore fallait-il que l’âme sache ce qu’est une relation de Maitre à disciple, elle qui n’avait jamais su se soumettre aux évènements qu’au gré de ses impulsions et de ses appétits. Il y a un temps pour tout. Les années qui suivirent furent intenses, fondant une famille au milieu de mille activités, travaillant à mi-temps et consacrant l’autre partie du temps à l’organisation de manifestations de rues et responsabilités d’église, conventions, séminaires et j’en passe, au point de trouver son identité, non plus dans ce que l’on a reçu, mais dans ce que l’on fait, reproduisant par mimétisme le modèle observé dans le milieu ambiant auquel on s’identifie. L’activisme conduisant à la fatigue et à l’usure, la fatigue et l’usure à la dépression. Alors, on se retourne, on cherche le Maitre que l’on croyait servir, mais Il n’est pas là. On prie, on appelle, on implore, on supplie, sans réponse, pour prendre conscience que la plus grande souffrance pouvant être infligée à notre âme, c’est d’être privé de Celui qui nous a aimé en premier. De nombreuses années furent nécessaires pour tirer un trait définitif sur ce passé et alors qu’on ne prie plus, qu’on n’implore plus, qu’on n’espère plus, Jésus-Christ appelle à nouveau et l’on reçoit un cœur d’enfant. Tout repart, mais plus comme avant, le cœur est brisé par une si grande bonté. Il faut être mort à tout espoir de Le revoir, pour comprendre ce que cela veut dire. Le cœur visité est humilié, mais le cœur humilié est consolé et la consolation apporte la guérison…c’est ainsi que Jésus devint mon Seigneur.

Jésus est l’empreinte et l’expression du Père réconciliant le monde avec Lui-même. Il est venu parmi nous, pour annoncer cette bonne nouvelle, mais n’a pas été reçu. L’avoir autrefois crucifié, ou aujourd’hui le mépriser, témoigne des mêmes intentions du cœur, plus encore que de celles de la pensée. Mais celui ou celle qui L’accepte, devient son enfant.

Domy


{ 4 commentaires… lisez-les ci-dessous ou ajoutez-en un }

1 FortheSon 23 avril 2010 à 0 h 17 min

J’ai passé pas mal d’années à « apprendre » Christ, à la manière évangélique.

Ce n’est qu’au plus profond du plus désespéré moment de mon existence que j’ai réalisé que le Père de Jésus était aussi le mien.

Je m’étais arrêté en chemin…

2 colibri 19 avril 2010 à 22 h 48 min

oui merci Domy pour ce partage.
Le Seigneur n’en a pas fini avec toi ni de t’émerveiller..

3 domy 17 avril 2010 à 23 h 58 min

C’est que beaucoup de coeurs sont en jachère, François, prêts à être ensemencés! Amitiés

4 Francois G 17 avril 2010 à 17 h 32 min

Merci Domy pour ton témoignage édifiant.

Tu ne dois pas être le seul à avoir eu ce genre de parcours… :smile:

Article précédent: Apocryphes: La gangrène biblique, par Nicolas Ciarapica

Article suivant: Le Prophète savant, par Chip Brogden