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Les livres apocryphes ont été ajoutés à la Bible pour contrer la Réforme au 16e siècle
Voici la suite du message sur les modifications apportées à la Bible. Nous avions tout d’abord parlé des sophismes, ces « petites » entorses à la vérité biblique, qui faisaient dire au texte exactement le contraire de ce qui était écrit. Ensuite nous avons examiné quelques parenthèses, virgules et italiques, qui faisaient subrepticement violence à la vérité révélée. Maintenant, je vous invite à étudier quelques exemples d’hérésies dont l’emprise est assurée grâce à l’insertion, à l’intérieur du canon de la Bible, de livres « apocryphes » à l’inspiration plus que douteuse, de laquelle fort heureusement se sont gardées les bibles protestantes depuis plus d’un siècle, mais que l’on trouve néanmoins ajoutés à des versions dites « oecuméniques »…
Si vous gardez et si vous obéissez à mes commandements, les autres peuples vous trouveront sages et intelligents… (Deut.4;6)
Apocryphes et messages cachés
Pour vous faire gagner du temps, je ne vous ferai pas le laïus habituel sur l’origine des livres apocryphes: vous trouverez dans toutes vos bibles et concordances modernes de quoi satisfaire votre curiosité intellectuelle. Je m’attacherai donc à vous dire ce que l’on ne vous a pas dit. Et la première des choses, c’est que les apocryphes (qui signifient « cachés »), n’ont pas été reconnus, mais démentis par les plus anciennes traditions. C’est pour faire la pige à la Réforme naissante qu’en 1545, soit exactement 29 ans après que Luther ait affiché ses 95 thèses, que l’église de Rome a ajouté au canon des livres inspirés (selon elle), des livres apocryphes dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Dans sa Bible allemande, Luther avait en 1539 regroupé certains de ces livres (Judith, Sagesse, Tobias, Siracide, 1 et 2 Maccabées, ajouts à Esther et Daniel, et Prière de Manassé) dans un cahier introduit ainsi « Apocryphes, livres qui ne doivent pas être estimés à l’égal de la Sainte Ecriture, mais qui pourtant sont utiles et bons à lire ». Ces livres, ainsi que la longue liste des autres, se sont retrouvés collés à la version des Septante comme la boue sur la semelle du viticulteur, et s’ils pouvaient avoir quelques rares intérêts historiques, ils étaient souvent remplis d’erreurs historiques (livre de Tobie par exemple, voir liste plus complète en conclusion) et très souvent porteurs d’hérésies, comme nous allons le voir en examinant plusieurs exemples.
Jésus, l’Esprit Saint et les apocryphes
Les auteurs du Nouveau Testament, qui aiment pourtant à citer la version des Septantes, n’y font pas une seule fois référence. La majeure partie de ces apocryphes a en effet été écrite non en hébreu, mais en grec, et dans la période de silence qui débute après Malachie. Jésus nous a informé que le canon des textes inspirés est arrêté dans Luc 11;51: les prophètes bibliques vont d’Abel (gen.4) à Zacharie (2 Chron.24;20-21). Le Nouveau Testament rapporte pourtant 2 textes qui semblent tirés d’apocryphes: la citation du livre d’Hénoc par Jude est de ceux-ci. Mais Jude parle ici d’Hénoc, le 7e après Adam (1 Cor. 15;45), qui prophétisa des maux aux hommes de son temps qui abandonnèrent Dieu. Il n’est pas fait mention ici du « livre d’Hénoc », qui est lui une compilation de petits écrits que l’on dit venir d’Hénoc et qui ont manifestement été écrits par plusieurs auteurs, infiniment plus tardivement! Parlons aussi de la citation de Jésus dans Actes 20;35: « Il y a plus de joie à donner qu’à recevoir », qui semble faire référence à un proverbe bien connu, vraisemblablement repris par Jésus qui n’a, comme vous le savez sans doute, jamais cité d’apocryphes.
Cependant, même si Luc et Jude avaient cité des textes non inspirés, cette citation serait égale à celle des Anciens, par Paul. Il ne viendrait en effet à l’idée de personne de reprocher à Paul ses citations d’auteurs comme Aratus (Actes 17:28), Menandre (1 Cor. 15:33), et Epimenides (Tit. 1:12). Les auteurs classiques, malgré la citation de certains de leurs écrits dans la Bible, n’en sont pas environnés de l’aura de l’Inspiration divine pour autant, n’est-ce pas? Citons aussi, sans nous y attarder, les embellissements de la vie de Moïse, qu’on ne trouve pas dans le Pentateuque, par Etienne avant sa lapidation, l’allusion à Jannès et Jambrès (2 Tim.3;8), la dispute entre l’archange Michael et le diable pour le corps de Moïse (Jude 9), au « rocher qui suivait » les israélites (1 Cor.10;4): ces textes attestent que les semi-apocryphes (livres dont Luther dit qu’ils présentaient un certain intérêt historique) étaient peut-être connus. Mais aucun de ces textes cités ne change la doctrine de la Bible, contrairement à ceux que nous allons voir…
Gnosticisme, occultisme et sorcellerie
Il est bien connu que les 6e et 7e « livres de Moïse » sont fort utilisés pour les rituels magiques occultes. De même, c’est en s’appuyant sur des apocryphes que certains ont fait de Gabriel un archange, qui dicta le Coran à Mahomet, ou vécut une vie physique au temps de Noé, selon les mormons et leur livre « saint ». Moins connues, sont les doctrines gnostiques dont la pensée se déguise sous des dehors « bibliques », ou dans des écrits pseudo-bibliques, donc apocryphes. Ces « sages » gnostiques tordent à leur avantage tout ce qui est dit de Christ, et notamment dans l’épître de Paul aux Colossiens (2;3): « en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance ». Ces doctrines, qui sont encore très répandues, notamment dans tous les textes mystiques apocryphes venus des Coptes, Ethiopiens, etc. n’ont pas épargné notre monde évangélique qui mange bien souvent du fruit de l’arbre de la connaissance… Cette gnose trouve également son point culminant dans la notion de « Christ cosmique » si chère au Nouvel Âge, et qui met l’accent sur la lumière et l’expérience personnelle, plutôt que sur l’expiation de la personne de Christ, et l’observation de ses commandements.
Vénération de Marie « toujours vierge »
C’est dans l’Evangile de la Nativité de Marie, et surtout dans le Protévangile de Jacques que l’on trouve l’origine des hérésies mariales les plus communes. L’apôtre Jacques n’aurait certes pas écrit ce que vous pouvez lire dans le Protévangile portant son nom: ce n’est qu’une très grossière paraphrase de la nativité de Jésus rapportée par Luc, avec l’épisode de Siméon et d’Anne. Cette Anne-ci, « la mère de la mère de Dieu », y aurait également enfanté « Marie, née sans péché et perpétuellement glorieuse » (Nativité de Marie). « Marie », enfantée surnaturellement, grandit donc dans le Temple, et reçoit sa nourriture directement dans la main d’un ange, pendant qu’elle danse sur l’autel: c’est ce qu’on lit dans ces livres qui mélangent les récits bibliques authentiques (Siméon dans le Nouveau Testament, ou Samuel dans l’Ancien) et les légendes douteuses. Mais cela va plus loin.
Le « vieux » Joseph
C’est dans ce même « Protévangile de Jacques » (nommé ainsi par l’humaniste français qui le découvrit en Orient au 16e siècle) que l’on trouve le texte suivant: « J’ai des fils, je suis un vieillard et elle est une toute jeune fille. Ne vais-je pas devenir la risée des fils d’Israël ? » (ch.9 v.2). Vous voyez maintenant où je veux en venir: la fausse doctrine de Joseph le « vieillard », argumentant sur son grand âge à l’ange qui vient lui annoncer ce qu’il doit faire, vient de là. Elle est donc « biblique », pour un catholique romain mal enseigné. Nous avons abondamment expliqué dans notre texte sur Les frères et soeurs de Jésus l’inanité de cette doctrine qui dit que Jésus n’avait pas de frères et soeurs, qu’en Orient, on s’appelle tous « frères », et nous vous invitons à vous y référer. Le Protévangile de Jacques fournit à l’exégète catholique en mal de prétexte une fameuse rustine: Joseph, qui d’un premier lit a déjà eu des enfants, est un vieillard qui ne pourra pas, comme la Bible le dit pourtant « connaître » Marie (connaître, dans la pensée biblique signifie avoir des relations sexuelles). Or, la relation sexuelle a justement un but précis dans le plan de Dieu…
Sexualité et péché
Car c’est de la pensée babylonienne, où la prostitution n’est jamais loin de la virginité (voir édito Guérir Babylone?), que vient l’idée que la sexualité est un péché. Puisque le péché est venu par Adam, il faut donc que Marie naisse d’un sein virginal pour être elle-même sans péché, et ce prétexte est donné dans ces fallacieux récits de nativité de Marie. Cette hérésie qui fait de la sexualité un péché, et qui veut que les prêtres et servantes de l’Eglise soient abstinents vient de la religion babylonienne antique. Et ce célibat imposé contre nature ( »nous avons tous des dons différents », dit Paul, les uns de chasteté, les autres de mariage…) est également cause des multitudes d’actes de pédérastie (action de coucher avec des enfants, qui est appelée à tort de nos jours « pédophilie ») et d’homosexualité (action de coucher avec des individus de même sexe, que l’on appelle aussi à tort pédérastie) que tente de camoufler l’église de Rome. Et je ne parle pas des innombrables scandales d’enfants illégitimes, assassinés ou cachés, dont on raconte que même une serait devenue Pape (la « papesse Jeanne », de l’existence de laquelle Jean Huss était fermement convaincu) ! Car il y avait aussi des papes mariés, et même un qui est mort battu par un mari jaloux ! Mais toutes ces doctrines tordent la Parole de Dieu qui ordonna à Adam de « croître et multiplier »: si effectivement la semence de l’homme contenait le « germe du péché », et si tous les hommes naquirent ainsi dans le péché, ce sont les débauchés, et les adultères que Dieu jugera au final. L’acte sexuel fécond dans le mariage est pur, et ne constitue pas un péché.
Prières pour les morts
Même si Cyprien, évêque de Carthage, qui subit le martyre au 3e siècle, cita les livres apocryphes des Maccabées, l’origine non inspirée de ces écrits se voit rapidement. C’est par eux (ainsi que dans Siracide 42;14) que l’église romaine justifie 2 doctrines spirites: la prière pour les morts et le purgatoire. 2 Maccabées 12;44 dit clairement que l’on pourrait prier pour des défunts. On y voit également les Maccabées envoyer à Jérusalem de l’argent comme offrande pour les morts (2 Maccabées 12;39-46) et plus loin on voit que ces morts sont en attente de la délivrance de leurs péchés dans une sorte de purgatoire (2 Maccabées 12;42 et 46). La Bible n’enseigne pas cela. Elle dit dans Hébreux 9;27 (un verset qui détruit d’ailleurs la croyance dans la réincarnation): « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement ». La Bible dit également: « Si un arbre tombe, vers le sud ou vers le nord, c’est au lieu où l’arbre est tombé qu’il restera ». Ce verset d’Ecclésiaste est à comprendre ainsi: si quelqu’un meurt en état de péché, ou de jugement (le « nord », symbole de jugement dans la Bible), il restera dans cet état de jugement. Aucune intercession future ne le sauvera: c’est ici-bas que nous devons faire nos choix éternels.
Saints et anges intercesseurs
Tout d’abord, dans 2 Maccabées 5, versets 12 à 16, on peut voir Jérémie qui, bien que décédé, prie pour le peuple hébreu. Dans Tobie 12;12 et Baruch 3;4, on peut également voir des anges et des saints intercéder. Arguant de ces versets, l’église romaine a justifié la prière à des défunts, des saints patrons, des anges et des protecteurs, comme toutes les religions fétichistes. Pourtant la Bible dit: « Si l’on vous dit : Consultez les spirites et les médiums, qui chuchotent et murmurent ! Un peuple ne consulte-t-il pas ses dieux ? Ne s’adresse-t-on pas aux morts pour les vivants ? » (Esaïe 8;19). Le livre d’Ecclésiaste ajoute: « Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront ; mais les morts ne savent rien » (Eccl.9;5a). Le livre du Deutéronome est extrêmement clair sur le sort réservé aux spirites et aux nécromanciens (Deut.18), et la magicienne d’Ein-Dor, que Saül alla consulter et qui fit « remonter » le prophète Samuel du séjour des morts, le savait bien ! Adresser des prières à un défunt est inutile et même dangereux: Christ est tout, pourquoi ne pas Le prier, Lui?
Salut par les oeuvres
Une église corrompue, qui ne peut accepter la simplicité de l’Evangile, ne peut que se masquer son péché à l’aide de « feuilles de figuier », comme Adam et Eve dans le jardin d’Eden. C’est donc tout naturellement que le livre apocryphe de Tobie a été utilisé pour justifier la doctrine du salut par les oeuvres. On peut en effet y lire: « L’aumône délivre de la mort et elle purifie de tout péché. Ceux qui font l’aumône seront rassasiés de vie » (Tobie 12;9). Inutile d’épiloguer, cette coutume est balayée sans le moindre doute par le chapitre 2 de l’Epître de Paul aux Ephésiens (v.8 et 9): « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. »
Conclusion
Si l’on peut compter dans le Nouveau Testament 260 citations et 370 allusions à l’Ancien Testament, on n’y trouve aucune citation d’un livre apocryphe. Les livres de la Bible ne se contredisent jamais, à part en quelques rares endroits, et pour celui qui la connaît mal. Pour les seuls livres deutérocanoniques (je vous épargne les plus farfelus), voici le nombre d’erreurs relevées, et le nombre d’hérésies que ces livres promeuvent: Tobie, 5 erreurs historiques (en 9 pages); Judith 14 erreurs historiques (en 14 pages); ajouts à Esther, 2 erreurs historiques (en 4 pages); Sagesse, 2 erreurs doctrinales (en 19 pages); Siracide, 8 erreurs doctrinales (en 44 pages, dont une particulièrement misogyne en Siracide 42;14); Baruch, 4 erreurs historiques (en 7 pages); Bel et le Dragon, ajouté dans Daniel, 1 erreur historique (en 2 pages); 1 et 2 Maccabées, 2 erreurs historiques. Chers amis, ne prenez pas ce que disent ces écrits non inspirés pour parole d’Evangile: la semence qu’ils contiennent est néfaste pour votre foi. Faites une seule chose: rejetez-les !
Déclarations protestantes sur les apocryphes
« Livres qui ne doivent pas être estimés à l’égal de la Ste Ecriture, mais qui pourtant sont utiles et bons à lire. » (Martin Luther, Bible en allemand, 1539)
« Ces livres ne sont pas divinement inspirés comme le reste des Stes Ecritures, et ne doivent pas être produits publiquement en l’Eglise pour servir de règle aux articles de foi, ni même aux points de vérité de l’histoire sainte. » (Robert Olivetan, Bible en français, 1588) -
« Les livres appelés apocryphes ne sont pas divinement inspirés, ne font pas partie du Canon des Ecritures et n’ont donc aucune autorité dans l’Eglise de Dieu. Il ne faut pas les considérer autrement que n’importe quel écrit humain. » (Confession de foi de Westminster, 1643)
« Ces livres sont lus de fort peu de monde, et si on en excepte l’Ecclésiastique, la Sapience, le 1er livre des Macchabées et le ch. 7 du 2e, tout le reste ne vaut presque pas la peine d’être lu. » (David Martin, préface aux Apocryphes, 1707)
{ 51 commentaires }
Dans cet article, je suis quand même très surprise de lire qu’au seizième siècle, l’église catholique aurait ( désolée, je ne peux mettre que le conditionnel .. ) rajouter au canon de la bible … 61 livres ! ( 26 dans l’Ancien Testament, 35 dans le Nouveau ), tout simplement parce que dans les Bibles catholiques, il y a .. 73 livres : donc sept de plus que dans les bibles protestantes ; de plus, ces livres font tous, pour les catholiques, partie de l’Ancien Testament : pour le canon du Nouveau Testament, il n’y a pas de différences …même si l’article est intéressant, cela fait bizarre ….
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L’apôtre Paul affirme que les oracles de Dieu ont été confiés aux Juifs (Romains 3.2).
Donc, il est juste de s’en référer à la tradition juive en ce qui concerne les textes inspirés… et cette tradition juive ne reconnait pas les apocryphes.
Cet article est aussi intéressant.
http://www.info-bible.org/faq/apocryphes.htm
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Moi aussi j’ai sursauté à la vue des chiffres de l’auteur : en effet, le canon du Nouveau Testament n’a pas bougé. Je me demande bien où il a piqué ses infos. Les livres ajoutés par l’Église catholique pour l’Ancien Testament s’appellent deutérocanoniques (second canon), à distinguer des apocryphes, comme le livre des Jubilés, le livre d’Hénoc, les vies d’Adam et Eve, etc.
Compte tenu que les Bibles protestantes ne contiennent AUCUN livre apocryphe et que les Évangéliques s’en méfient comme de la peste, je ne m’explique pas le ton alarmiste de l’auteur.
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Pour les chiffres étonnants trouvés en début de ce billet (61), il doit probablement s’agir d’une « coquille » d’imprimerie.
Ne serait-il pas beaucoup plus important de s’interroger sur l’identité de ces «juifs» dont parle l’apôtre Paul et auxquels «les oracles de Dieu ont été confiés» (Rom. 3. 2.)?
S’agit-il des massorètes qui ont « fixé » le texte de l’Ancien Testament plus de 1400 ans après le Christ (dans un contexte de conflit entre le christianisme et le judaïsme), ou bien Paul voulait-il parler des juifs de son époque, de ceux qui n’avaient pas encore inventés la notion arbitraire de « Canon des Écritures », puisqu’ils nous ont laissés une littérature beaucoup plus abondante qui a été (re)découverte dans les grottes de Qumran il y a presque 60 ans?
Paul, qui écrit au premier siècle, emploie-t-il un verbe au futur ou au passé? Parlait-il des «juifs» du passé ou de ceux du futur?
Nous savons aujourd’hui qu’il y a des différences qui ne sont pas négligeable entre la version massorétique (dont le plus ancien exemplaire connu ne date que du IX° siècle APRÈS JC) et la LXX (la Septante : une version grecque de l’Ancien Testament, datant de plus de 100 ans AVANT JC, donc 10 à 11 siècles plus tôt).
Nous savons aussi que les nombreuses citations que le Christ et les apôtres font de l’Ancien Testament et que nous pouvons lire dans le Nouveau Testament ne proviennent pas de la version massorétique, mais de versions semblables à celles que l’on a découvert à Qumrân et sur lesquelles la Septante s’est très probablement appuyée lors de sa traduction en grec…
Voir Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Massorah
Pour poser la question autrement : peut-on vraiment faire totalement confiance à l’objectivité des juifs qui étaient entrés en conflit avec la pensée évangélique? Ou doit-on davantage se fier aux juifs existants avant ce conflit, qui étaient dans l’attente de l’arrivée du Messie et qui nous ont laissé cette littérature foisonnante, retrouvée dans les grottes de Qumran?
Notre foi s’appuie sur les témoignages des anciens. Quels sont les témoignages les plus fiables et sur quelles bases nous appuyons-nous pour le discerner?
Jean-Luc B
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Pour bien se mettre d’accord sur le sens des mots, voici des définitions claires tirées de Wikipedia :
On qualifie d’apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, « caché ») un écrit « dont l’authenticité n’est pas établie » (Littré). Dans le domaine biblique, l’expression désigne, à partir de la construction des canons, un écrit considéré comme non authentique PARCE QUE JUGÉ PAR LES AUTORITÉS RELIGIEUSE COMME NON INSPIRÉ PAR DIEU . Cependant, saint Jérôme nommait « apocryphes » les livres deutérocanoniques de l’Ancien Testament et les considérait comme non-canoniques.
Le qualificatif « apocryphes » est donné par les protestants à certains textes appelés deutérocanoniques par les catholiques, qui se trouvent dans la Septante et la Vulgate mais pas dans la Bible hébraïque.
Les livres de l’Ancien Testament que les catholiques nomment « apocryphes », sont dits « pseudépigraphes » par les protestants.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apocryphes_bibliques
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Suivons Luther lorsqu’il dit « les Apocryphes ne doivent pas être estimés à l’égal de la Sainte Écriture, mais sont pourtant utiles et bons à lire ».
Par exemple, le livre de la Sagesse contient des passages époustouflants de beauté – mais ceci ne doit pas endormir notre vigilance et nous faire tomber dans les errances qu’il contient, et qui ont donné des hérésies par la suite.
Alors, oui à la LXX (Septante), mais non à la canonicité des Apocryphes.
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Michel,
Si par « apocryphes » tu entends simplement ce que les catholiques appellent les livres « deutérocanoniques » je suis d’accord avec toi. Avec un petit bémol cependant : Je trouve regrettable qu’on les ait supprimés des éditions protestantes voici à peu près 100 ans.
Car il est intéressant de savoir que les Bibles protestantes ont contenus ces livres pendant plusieurs siècles (regroupés à la fin et imprimés plus petits pour bien marquer la différence), avec en général des commentaires qui expliquaient les nombreuses erreurs historiques et doctrinales qu’ils contenaient.
Malheureusement, il y a une centaine d’année, la société Biblique anglaise a imposé leur suppression comme condition de son aide à l’édition. Et comme les éditeurs français manquaient de fonds à l’époque, ils ont dus se soumettre au dictat anglais… voilà une décision qui ne s’est pas faite par recherche dans la prière, ni par conviction personnelle, mais sous un chantage financier. Pas très spirituel comme méthode!
Il est évident lorsqu’on lit ces textes, qu’ils n’ont pas le souffle de l’Inspiration Divine qu’on retrouve dans le reste de la Bible. Cependant je trouve regrettable qu’on prive ainsi les lecteurs de cette exercice salutaire qui consiste à apprendre à discerner par eux-mêmes si la Voix de Dieu est présente dans un texte.
Remplacer cette pratique indispensable par une censure imposée par des clercs, me semble très malsain. Et les résultats semblent le montrer, puisqu’il y a eu davantage de déviations doctrinales dans le siècle dernier, que dans les 4 siècles qui l’ont précédés. Ces 4 siècles où, rappelons-le ces textes « apocryphes » étaient pourtant à portée de main de tous les protestants… mais où chacun pouvait exercer son jugement en les étudiant.
A propos du verbe « censurer », c’est une expression française qui a changée de sens au moment où les autorités publiques ont décidées de contrôler l’information pendant la première guerre mondiale. Pour garder bien haut le « moral des troupes », les « agents de la censure » coupaient ou noircissaient les journaux et les lettres qui donnaient de informations qui auraient pu démoraliser.
Le problème qui a été généré par cette pratique abusive, c’est que la crédibilité des voix autorisées s’est mise à perdre de son pouvoir de persuasion en proportion de son refus de permettre une diffusion libre de l’information… et que les bidasses et leur famille sont allés chercher l’info ailleurs, à des sources par forcément bien fiables puisqu’ils en arrivaient même à écouter les radios allemandes pour connaître ce qui se passait sur le front.
La seule fois où le verbe censurer est employée dans nos bibles françaises (Second et KJF), c’est dans une exhortation de Paul à Timothée et ce n’est pas du tout le même sens que celui que nous lui connaissons actuellement :
« prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. » (2 Tim. 4. 2.)
« Censurer » est ici une expression désuette (qui a perdu son sens original) et qui ne signifie absolument pas « faire de la censure » en empêchant la libre parole de circuler. Il s’agissait plus exactement de « reprendre fermement » ceux qui déviaient de la saine doctrine et retombaient dans le péché.
Mais pour ce qui concernait l’exercice de la parole ou sa lecture, l’apôtre Paul encourageait au contraire à laisser s’exprimer ceux qui pensaient parler sous l’inspiration de Dieu, mais en appelant l’assemblée à chercher à discerner si ce qui était dit venait bien de l’Esprit de Christ :
« Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent » (1 Cor. 14. 29.).
Il ne disait pas (comme les fondateurs du « canon ») : interdisez de lire tel ou tel livre, ou d’écouter tel ou tel prophète;, mais il encourageait à laisser parler pour que l’assemblée puisse discerner.
De quel droit les clercs ont-ils dérobés cette pratique dans les rassemblements?
C’est une méthode qui a d’ailleurs été remise en usage sur ce blog, avec le fil sur le discernement des prophéties actuelles. Ce qui, là aussi, permet au discernement collégial de s’affermir et redonne au peuple de Dieu ce que les clercs lui avaient enlevé…
Jean-Luc B
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Jean Luc a dit à Michel:
«…Et les resultats peuvent pourtant le montrer,puisqu´il y a davantage des déviations doctrinales dans le siècle dernier que dans les 4 siècles qui l´ont precedés.Ces 4 siècles où, rappelons-le,ces textes apocryphes étaient pourtant à la portée de main de tous les protestants…»
Cela peut revenir, toutefois, d´une reflexion courageuse mais si nous laissons la Bible parler par elle-même, nous découvrirons qu´une des raisons de l´apostasie croissante actuellement réside, non sur le fait du retrait ou pas ces textes (considerés d´ailleurs par plusieurs comme non inspirés), mais sur le fait de ce que la Parole de Dieu présente comme « les manifestations des derniers temps ».
Avec les textes apocryphes inclus ou non,les déviations et le sectarisme dans les milieux chrétiens furent, dès les temps, prophétisés…
« Mais l´Esprit dit expressément que, dans les derniers temps,quelques uns abandonneront la foi, pour s´attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines des demons… » 1 Tim 3:1
« Car il s´est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps,des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution… » Jude 4
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Sakuvangu,
Tu nous recommandes à juste titre de « laisser la Bible parler d’elle même » et je ne peux qu’être d’accord avec toi qu’elle amène un témoignage puissant. Elle est capable de faire connaître la grâce de Dieu qui mène au salut par la foi en Christ à tous ceux qui s’ouvrent à sa voix.
C’est d’ailleurs elle, qui nous dit depuis le début de l’histoire de l’Église que nous sommes arrivés dans les derniers jours. L’apôtre Jean sous l’éclairage de l’Esprit va même pousser l’audace jusqu’à dire que : « c’est la dernière heure » (1 Jean 2. 18.).
Donc on peut sans erreur comprendre que les déviations et les errements n’ont pas attendus le XX° siècle pour se développer. La lecture des épîtres en particulier nous donne tous les outils nécessaires pour reconnaître et combattre les fausses doctrines, car les apôtres avaient déjà été confrontés aux mêmes hérésies que nous connaissons aujourd’hui.
Mais pour acquérir de la maturité dans le discernement, rien ne vaut la pratique! (Heb 5. 14.) Et c’est souvent là que le bât blesse dans des assemblées où les ouailles ont interdiction formelle de se confronter aux erreurs et aux fausses doctrines. Ce qui fait que lorsque le « dirigeant censeur » se met à dévier lui-même de la saine doctrine, tout le troupeau a tendance à le suivre aveuglément et à tomber avec lui dans les mêmes ornières…
J’ai posé une question fondamentale concernant l’identité des « juifs auxquels les oracles de Dieu ont été confiés » (Rom. 3. 2.) et je suis étonné que personne ne réponde! Car il est important de savoir sur quoi repose notre confiance. Serait-ce vraiment sur la « tradition massorétique » qui s’est toujours opposée à la prédication de l’Évangile et qui a décrété la constitution d’un canon de l’ancien testament plus d’un siècle après la venue sur terre de notre Seigneur? Ou bien nous appuierons-nous sur le travail plus ancien des juifs contemporains de Paul, qui ignoraient complètement l’idée même d’un canon (car cette idée ne se trouve pas dans la Bible) mais s’appuyaient simplement sur le témoignage concordant des « deux ou trois témoins » que réclame la justice divine?
Ne pas répondre, c’est comme vouloir bâtir un édifice inébranlable sur des fondements incertains…
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@Jean-Luc B
Les juifs à qui ont été confiés les oracles de Dieu sont bien entendu ceux qui ont reconnu Jésus comme le Messie, car avec le NT ils transfigurent l’AT en démontrant qu’il est christocentrique
Les Massorètes, au contraire, ont produit leur version de la Bible par réaction aux chrétiens, qui utilisaient la Bible de l’époque (la Septante) pour prouver que Jésus était le Christ
Ce qui est étonnant (pour ne pas dire incroyable), c’est que les AT de nos bibles actuelles soient traduits à partir de la version massorétique, et non à partir pas la Septante ( lire à ce sujet http://www.bibletude.org/index.php?page=LXX )
Autre chose étonnante : la Bible a été pendant 19 siècles interprétées selon le mode spirituel, et son interprétation est devenue littérale à l’époque où s’installait le matérialisme ( lire par exemple ces interprétations spirituelles : http://www.bibletude.org/index.php?page=BIS_ )
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@ Jean-Luc B
«J’ai posé une question fondamentale concernant l’identité des « juifs auxquels les oracles de Dieu ont été confiés » (Rom. 3. 2.) et je suis étonné que personne ne réponde! Car il est important de savoir sur quoi repose notre confiance.»
Certainement, ma confiance doit être en Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ. Quant à la Bible, elle est assez fiable pour construire ma confiance en Dieu : Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle ; or ce sont elles-mêmes qui me rendent témoignage. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! (Jn 5.39) La vie éternelle se trouve donc dans le Christ.
Pour moi,« les juifs auxquels les oracles de Dieu ont été confiés », ce sont les juifs, tout simplement. Leurs fidélités ou infidélités ne change rien au fait que les oracles de Dieu leur ont été confiés. Ainsi en était-il pour Paul, témoin clé de leurs infidélités.
« Ou bien nous appuierons-nous sur le travail plus ancien des juifs contemporains de Paul, qui ignoraient complètement l’idée même d’un canon (car cette idée ne se trouve pas dans la Bible)…»
Il y avait un accord tacite, même au premier siècle, sur ce qui constituait la collection de livres saints. La preuve se trouve dans la bouche de Jésus lui-même : «… afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. » (Mt 23.35)
Le meurtre d’Abel se trouve dans la Genèse, premier livre de la Bible, et celui de Zacharie dans 2 Chroniques, dernier livre de la Bible, selon l’ordre des livres de la Bible hébraïque. L’expression veut dire : d’un bout à l’autre de la Bible. Les parties de la Bible étaient clairement reconnues : La Torah (le pentateuque), les Prophètes et les Psaumes (les Écrits). Cf. Luc 24.44. C’était un canon «implicite» plutôt qu’explicite. Les rabbins de Yavné (Jamnia) n’ont fait que ratifier ce canon implicite. Le même phénomène peut être observé dans l’histoire de l’Église. On a ratifié ce qui était largement reconnu dans l’usage des communautés.
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Graphou,
Tes réponses m’étonnent. Comment peux-tu être certain que le Christ parlait du canon quand il a fait allusion à Abel et Zacharie? Le contexte ne permet pourtant pas d’affirmer cela…
Et là où je suis tombé assis, c’est lorsque tu soutiens qu’il y aurait eu un accord tacite concernant les livres saints. Parce qu’une simple recherche sur l’histoire de la constitution des canons de l’Ancien et du Nouveau Testament, nous montre qu’il y a eu de grandes polémiques et que cette idée d’accord tacite ne correspond absolument pas à la réalité. Comme je le précisais plus haut, l’idée même d’un canon est totalement absente de la pensée biblique. Il y avait simplement des livres, nombreux et plus ou moins acceptés par différents courants religieux.
Par exemple, nous savons par les évangiles que les saducéens n’acceptaient que les livres de Moïse et refusaient les livres prophétiques, alors que les pharisiens les considéraient comme inspirés de Dieu. Il serait plus exact de dire qu’il y avait un certains nombre de livres qui étaient considérés comme inspirés par la majorité, mais qu’il en existait beaucoup plus d’autres (en particulier des livres prophétiques) qui ne faisaient pas l’unanimité, loin de là !
A titre d’exemple, le livre de Daniel, pourtant considéré comme un écrit prophétique par les contemporains du Christ (voir Mat. 24.15.), va être rétrogradé, en 90 après JC, au concile de Jamnia. Le classement « d’écrit prophétique » va lui être enlevé, pour ne lui laisser (après d’âpres discussions) que le classement dans les « autres écrits ».
La raison invoquée? Ce livre n’était pas écrit en hébreu mais en araméen (premier « mauvais point »); ensuite, il parlait beaucoup des anges (deuxième « mauvais point »); et enfin, il parlait trop de l’avenir (ce qui était un facteur de rejet dans la sélection des livres au concile de Jamnia). Heureusement pour nous, ils n’ont cependant pas osés l’éliminer totalement, car une grande unanimité s’était faite dans les milieux juifs autour de ce livre, et la plupart le considérait comme inspiré.
Par contre, le livre d’Henoch (qui est cité à de nombreuses reprises dans le Nouveau Testament) n’a même pas eu droit à un traitement semblable par les milieux juifs, parce que malheureusement leurs arguments d’éliminations avaient encore davantage de prises sur lui. En effet, une part importante de ce livre parlait des anges, une autre était prophétique, annonçant des évènements futurs. En particulier, la première et la seconde venue du Christ (qui y est appelé « Fils de l’homme » à de nombreuses reprises), y étaient annoncée avec forces détails. Pour ces rabbins qui s’opposaient de toutes leurs forces au christianisme naissant, c’était une raison suffisante pour éliminer complètement ce livre « trop évangélique » du « canon » des écritures juives…
Comme l’avait dit Jérémie :
« la plume menteuse des scribes a fait une fausseté. » (Jer. 8. 8. Darby)
Pourtant peu de gens le savent dans nos milieux, mais le livre d’Henoch (à l’instar d’autres livres déclarés « hérétiques » eux aussi) a été lu publiquement dans les assemblée chrétiennes pendant près de 300 ans, jusqu’à ce qu’il soit interdit par l’empereur (Concile de Laodicée en 364, article 60) qui déclara « hérétique » ce livre inspiré. Les exemplaires existants ont alors presque tous été brûlés. Mais il resta cependant présent dans la Bible éthiopienne. C’est là qu’il a été « retrouvé » par un explorateur, James Bruce en 1773. Cependant plus récemment, il en a également été découvert plusieurs exemplaires dans les grottes de Qumrân, en 1947. La datation au carbone 14 donne entre 200 et 300 ans avant Jésus Christ à l’époque de la peau de mouton sur laquelle ces manuscrits ont été écrits.
Et malgré cela, certains sites évangéliques (qui prétendent pourtant enseigner la vérité), racontaient encore il y a quelques mois que le texte apocryphe du livre d’Hénoch aurait été écrit par un chrétien au 2° siècle après JC. Il faut reconnaître que l’exactitude des prophéties qu’on y trouve concernant le « Fils de l’homme », font tellement désordre dans un écrit « hérétique » précédant la naissance du Christ, que la plupart des évangéliques sont fortement gênés par les découvertes de Qumrân et préfèrent poser sur elles une chape de plomb. Il est malheureusement facile de constater que cette histoire de « canon » décrété par un empereur, paralyse beaucoup de gens, même dans les milieux évangéliques éclairés qui prétendent s’être affranchis du système romain…
Il me semble qu’il ne faudrait pas être naïf. Nous avons à être « prudents comme des serpents » (Mat. 10. 16.) et il est donc facile de comprendre que les rabbins de Jamnia avec leur idée de « canon », ne servaient pas l’annonce de l’Évangile, ni l’affermissement des disciples du Christ, mais cherchaient au contraire à y faire obstacle.
Et je pense que nous pouvons avoir le même soupçon concernant les empereurs (rarement chrétiens) qui organisaient ces conciles par lesquels le pouvoir abusif du système romain a commencé à s’établir. Je ne dis pas que tout ce qu’ils ont dit était faux, mais que nous devrions remettre chacune de leurs décisions et chacun de leurs décrets devant le témoignage véridique des Écrits Inspirés, pour en peser la véritable valeur. Nous pourrons alors parvenir à la libération de beaucoup de liens qui ont été posés sur notre intelligence par leur décrets abusifs.
Jean-Luc B
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Non pour rajouter mais il manque encore un livre « douteux » qui est le livre de Jésus en Inde. Ce livre retracerait la vie de Jésus de 13 ans jusqu’à son ministère…
Au fond tout les livres sont venu pour tenter de couvrir des périodes dans les Ecritures que Dieu dans Sa sagesse n’a pas trouver utile de nous communiquer et qu’ainsi ceux qui tenterais d’y ajouter soit ainsi mis à la lumière comme étant faux.
Les livres historiques en parallèle des périodes de la bible peuvent être utile pour comprendre mieux le contexte historique, religieux ou politique. Là ils ont une certaine utilité. Quand à ceux qui tentent de couvrir des périodes que Dieu n’aurait pas trouvé utile de nous révéler sème le doute sur les Sainte-Ecritures même. Et si Dieu, volontairement, connaissant que des livres seraient écrit concernant ce que Lui-même n’avait pas dicté aux hommes ne met-Il pas en lumière l’origine de ces livres comme pour nous avertir?
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@ Jean-Luc B
J’ai lu soigneusement le livre d’Hénoch, du moins une version de celui-ci. Malgré l’intérêt que j’y porte, et malgré l’intérêt que des chrétiens de l’Église ancienne ont pu y porter, je ne le considère pas comme inspiré. Mais il était assez populaire parmi les juifs du temps de Jésus pour que ses expressions se retrouvent dans le Nouveau Testament – même dans le langage de Jésus. Ce ne sont pas des citations, mais des «empreintes» du milieu de pensée de ces juifs. Si Hénoch est cité, il l’est dans Jude, avec une allusion dans 2 Pierre.
Je suis surpris que vous rejetiez du revers de la main l’évidence de Mt 23.35. Cela prouve que votre idée est faite sur la question. Pourquoi Jésus aurait-il dit «depuis le sang d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie» autrement que pour dire «d’un bout à l’autre de la Bible»? Il s’agit bien des premier et dernier meurtres de la Bible hébraïque, mais pas de l’histoire d’Israël. Nombre de justes ont été assassinés après lui. Cette expression n’a de sens qu’en référence à l’ordre des livres dans la Bible hébraïque.
D’autre part, il n’est pas juste de dire que les Sadducéens ne considéraient pas les livres des prophètes. Ils ne leur reconnaissaient pas l’autorité de la Torah, seule décisive. Les pharisiens, au contraire, valorisaient les livres des prophètes et y avaient recours pour établir des lois. Tous s’entendaient, toutefois, sur la primauté de la Torah.
Qu’il y ait eu des débats parmi les maîtres juifs sur le statut de tel ou tel livre – ce n’est pas en question. Il y a eu des débats parmi les chrétiens au sujet de l’Apocalypse, de l’épître au Hébreux et de la deuxième de Pierre. Mais ils avaient déjà l’esquisse d’un canon, dicté par l’usage qu’en avaient fait la synagogue et l’église depuis des siècles. Je doute fort que le livre d’Hénoch (qui prend parti pour un calendrier solaire de 364 jours – le calendrier essénien) ait eu la moindre chance de figurer dans le canon juif. Pour un pharisien, ce calendrier est hérétique.
Je considère les positions anti-chrétiennes de Jamnia comme un phénomène secondaire. Les rabbis avaient bien d’autres chats à fouetter que de conspirer contre le christianisme. Ils devaient assurer la survie du judaïsme et de la culture juive après la chute de Jérusalem et la destruction du Temple. Il est vrai qu’ils en ont exclu tous les partis (sadducéen, béothusien, essénien, nazaréen) à l’exception du leur, mais ce n’est rien d’étonnant.
DNYM
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Graphou,
A propos de Mat. 23. 35.
J’avais déjà lu sur « bibleetnombres » l’explication que tu nous reproduis ici, qui prétendrait que Jésus ferait allusion au « canon » des Écritures en amenant les exemples d’Abel et de Zacharie.
Elle ne m’a pas convaincue, car j’y vois trois obstacles.
Premièrement, c’est que l’idée même d’un « canon autorisé » est totalement absente des Textes bibliques (montres-moi si je me trompe). Celui qui a commencé à avoir cette idée saugrenue, c’est Marcion, un hérétique qui pensait que le Dieu de l’Ancien Testament n’avait rien à voir avec celui du Nouveau et qui considérait que seul l’évangile de Luc (amputé de certains passages) et les lettres de Paul étaient inspirés. Il interdisait à ses adeptes toutes les autres lectures… ce qui en fait le précurseur des abuseurs spirituels qui interdisent la lecture des livres qu’ils mettent « à l’index »…
Deuxièmement, Hénoch a vécu 7 générations après Adam (Jude 1. 14.), et n’est donc pas concerné par cette « zone de silence » arbitraire que certains veulent absolument mettre entre Zacharie et le Christ. Rappelons, pour ceux qui ne le sauraient pas, que nous avons dans la Bible toute une littérature qui a été écrite bien après l’assassinat de Zacharie (Néhémie; Esdras; Zacharie; Malachie; Esther etc…). Ces livres font pourtant partie de ce que nous appelons « l’Ancien Testament », que nous considérons, à juste titre, comme Inspiré…
Troisièmement, il y a malheureusement eu beaucoup d’autres sangs innocents qui ont coulés depuis celui de Zacharie (en particulier pensant cette période qui a précédée la venue de notre Sauveur). Et on peut légitimement se demander si ce ne serait pas davantage une notion de principe, qu’une notion de durée que le Christ a voulu mettre en avant dans cette parole. Par exemple, on peut remarquer que ces deux « héros de la foi » sont mis à mort dans le même contexte de conceptions différentes du culte rendu à Dieu.
Abel est assassiné parce que son culte était approuvé de Dieu, alors que celui de son meurtrier n’avait pas bénéficié d’un regard favorable (Gen. 4. 4-5.);
Zacharie, n’est pas mis-à-mort n’importe où, mais « entre le Temple et l’autel », donc dans un contexte sacrificiel, là encore par la main de ceux qui pratiquaient un culte qui n’était pas approuvé de Dieu.
Personnellement (mais ça n’engage que moi), je pense que dans ces versets, le Christ annonce le jugement qui va venir sur ceux qui dans leur aveuglement, s’imaginent rendre un culte à Dieu tout en excluant et en mettant à mort ceux qui servent Dieu selon la justice :
« Ils vous excluront des synagogues; et même l’heure vient où quiconque vous fera mourir croira rendre un culte à Dieu. » (Jean 16. 2.)
Un histoire qui ne s’est malheureusement pas arrêtée à la mort de Zacharie, mais qui continue encore aujourd’hui… et dont nous pourrions, nous aussi, être un jour les acteurs…
Concernant le calendrier d’Hénoch, avant de tout balancer par dessus bord, il y a un lien intéressant qui remet beaucoup de choses en perspectives et qui pousse à la réflexion :
http://pagesperso-orange.fr/reflexionsbibliques/Ancien%20calendrier%20des%20hebreux.pdf
Bonne lecture!
Pour ce que tu nous dis sur le manque « d’inspiration » du livre d’Hénoch, je mettrai dans un prochain post certaines citations tirées de ce livre, et j’aimerais que tu nous expliques comment après les avoir lus, tu en arrives encore à avoir l’opinion que ce livre est sans intérêt spirituel…
Jean-Luc B
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@ Jean-Luc B
Merci pour ta réponse. J’apprécie beaucoup ta suggestion à l’effet que le lien entre Abel et Zacharie est peut-être un lien thématique. Pourtant je persiste à croire qu’il s’agit d’une référence aux premier et dernier livres de la Bible hébraïque, et non à l’histoire d’Israël comme telle (ton argument #2 est hors propos et ton argument #3 affaibli).
Je suis bien surpris que tu parles du canon comme d’une «idée saugrenue». S’il n’y avait pas de règle pour différencier ce qui fait partie de la Bible de ce qui n’en fait pas partie, le concept de «Parole de Dieu» serait un non-sens absolu, puisque tout livre d’intérêt religieux pourrait, en tout temps, être ajouté à la Bible (comme l’a fait l’Église catholique pour l’AT). Du coup, les nombreuses contradictions entre ces livres détruiraient complètement la confiance salutaire que le chrétien doit avoir à l’endroit des Écritures saintes.
Dire qu’il n’y avait aucun canon des Écritures chez les juifs du premier siècle, c’est dire une demi-vérité. Comme je l’ai dit, même s’il n’y avait pas de règle stricte, il y avait une «règle d’usage» établie au fil des siècles. La Bible était lue depuis des générations dans les synagogues (cf. Ac 15.21). Le texte précise : «depuis les anciennes générations». On y faisait lecture, non seulement de la Loi, mais aussi d’un texte choisi des Prophètes (cf. Ac 13. 14-15). Jésus lui-même, lorsqu’il se rendit à la synagogue de Nazareth, fit une lecture dans le livre d’Ésaïe (Lc 4. 16-17). Josèphe et Philon en confirment l’usage. Cela implique la Loi et les Prophètes (principalement le rouleau d’Ésaïe et celui des Douze Petits Prophètes). Le simple fait de lire des extraits de ces livres à la synagogue était une reconnaissance officielle. Le livre des Psaumes, quant à lui, constituait le livre de cantiques de l’assemblée. C’est l’usage liturgique qui a créé un canon implicite. L’Assemblée de Jamnia n’avait plus qu’à reconnaître leur autorité et à discuter l’admission des livres les moins utilisés (comme Daniel et Ézéchiel). Le même phénomène peut s’observer dans la formation du canon chrétien. C’est au mérite que la collection a été reconnue. Il ne restait plus qu’à discuter des livres qui ne jouissaient pas de la même notoriété.
Je n’ai jamais dit que je n’avais pas d’intérêt pour le livre d’Hénoch.
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Graphou,
Je vois qu’il t’est difficile de sortir de cette façon de penser malheureusement très répandue qui s’imagine qu’il est nécessaire d’avoir une autorité extérieure aux Livres Saints pour en déclarer la justesse et en contrôler l’inspiration…. crois-tu vraiment que Dieu ait eu besoin des juifs et des empereurs romains incrédules pour veiller sur sa Parole? Lui faudrait-il des décrets et des dogmes pour éclairer les coeurs ouverts? Et si c’est le cas, pourquoi n’a-t-il pourvu à cela dans l’Écriture elle-même?
Si Dieu ne l’a pas fait, s’Il n’a pas inspiré aux Textes Bibliques les dogmes et les décrets que les clercs se sont crus obligés d’inventer, ne crois-tu pas qu’Il avait une bonne raison de ne pas le faire? Si notre Dieu ne nous a laissé dans les « Saintes Lettres » aucune liste limitative des « livres inspirés », c’est tout simplement que ce n’était pas nécessaire. Il y a d’excellentes raisons à cela, que les Écritures Inspirées nous expliquent clairement, mais ce n’est pas le sujet de ce fil…
Nous pouvons simplement remarquer que ce ne sont pas les rabbins opposés à l’Évangile qui ont conservé les Textes Inspirés retrouvés à Qumran, ni les clerc romains, mais bien uniquement la grâce de Dieu. Et Il l’a fait sans décret de dogmes, et sans « canon limité ». Car « la Parole de Dieu n’est pas liée » (2 Tim. 2. 9.)
Pour en revenir à mon argument #2, tu n’as pas du bien comprendre, car il n’est absolument pas hors de propos, bien au contraire! Je faisais simplement remarquer que Hénoch se situant entre Abel et Zacharie, n’était pas concerné par cette limitation « canonique » de l’Ancien Testament que bibleetnombre croit voir dans Mat. 23. 35 (j’ai déjà dit que je trouve cette limitation tirée par les cheveux, cependant, même si j’acceptais son point de vue, Hénoch ne serait pourtant pas concerné par cette limitation, car il est né après Abel et avant Zacharie…).
D’accord avec toi qu’il existait une « règle d’usage » des livres considérés comme inspirés. Il serait même plus exact de parler de plusieurs différentes « règles d’usage », assez variable selon les tendances religieuses. Certains experts parlent de « canon ouvert » jusqu’au 4° siècle et le concile de Laodicée qui y mettra fin de façon autoritaire. Ce que je dénonce, c’est cette imposition générale d’un « canon limité » qui va faire la guerre aux autres Textes inspirés, en interdisant leur lecture et en les supprimant par le feu.
Imagine simplement ce que tu penserais si une autorité civile mondiale interdisait dans ton assemblée la lecture de certains livres, qui seraient brusquement décrétés comme hérétiques? C’est ce qu’ont malheureusement vécus les chrétiens du 4° siècle (qui lisaient librement en assemblée le livre d’Hénoch ou le pasteur d’Elmas) et c’est probablement ce que nous vivrons nous aussi dans quelques années si nous n’y prenons pas garde…
De quel droit une autorité civile associée avec les têtes pensantes des mouvements religieux, se permettraient -ils de contrôler ce que chacun des disciples du Christ veut lire pour son édification?
Jean-Luc B
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@ Jean-Luc B
Je crois que vous vous débattez avec la figure de l’autorité. J’espère que personne ne vous interdit de lire Hénoch et les apocryphes, qui sont disponibles à la bibliothèque de votre localité. J’espère même que cette autorité menaçante est plus symbolique que réelle. Quant à savoir s’il faut lire Hénoch dans l’assemblée chrétienne…
J’ai des questions à vous poser. Si Dieu est réellement souverain, s’Il règne à tout moment de l’histoire, s’Il est en tout temps agissant, ne pouvez-vous envisager que l’adoption d’un canon des Écritures était prévue et sanctionnée par Son autorité ? Ou lui aurait-elle échappé ? Le Dieu souverain ne peut-il employer qui Il veut pour accomplir ses desseins ? L’inspiration et la sauvegarde de l’Écriture, est-ce l’affaire d’un moment x dans l’histoire ou est-ce l’affaire d’un long cheminement à travers le temps ? Dieu accompagne-t-Il son peuple tout au long du chemin ou ne l’accompagne-t-Il qu’en ses débuts ? Le Christ n’a-t-il pas promis d’accompagner les siens «jusqu’à la fin du monde»?
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@ Jean-Luc B
J’oubliais : Merci pour le lien vers l’article sur l’ancien calendrier hébreu. Un sujet qui me passionne depuis bien des années. Je garde la référence.
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Mon cher Graphou,
Si tu as vraiment cette confiance aveugle dans l’action de Dieu au travers des autorités ecclésiastiques, il doit être vraisemblable que tu es encore bien installé dans le système romain, puisqu’il n’aurait donc mis en place que des dogmes et de décrets voulus par Dieu! J’espère aussi que, contrairement aux réformés, tu ne cherches pas d’autre traduction de la pensée divine que la Vulgate de Saint Jérôme, seule version autorisée pendant des siècles. J’espère enfin que, selon les décrets de ce système au travers duquel (selon tes dires) Dieu agirait encore, tu ne la lis qu’accompagné d’un prêtre, qui t’expliquera ce que tu dois croire, pour éviter l’abominable erreur des protestants qui s’imaginent que Dieu peut parler directement à chaque coeur qui le cherche au travers de sa Parole…
Trêve de plaisanteries!
Ce système pervers et abusif a décrété la non-inspiration et la destruction de livres sur lesquels s’appuyaient la foi de beaucoup de frères et soeurs des premiers siècles. Il a pourchassé comme « hérétiques » ceux qui voulaient continuer à les lire. Au point qu’il a fallu attendre après 1773, pour qu’une première édition du livre d’Hénoch soit à nouveau à portée du public.
Mais c’est en 1947 que la grâce de Dieu a permis que non seulement ce livre, mais aussi beaucoup d’autres, soient découverts et que nous puissions quelques années plus tard les lire dans notre langue. Une bibliothèque complète de plus de 800 volumes a été miraculeusement mise à jour, réduisant à néant tout le travail de destruction initié par ces décisions abusives.
C’est eu travers de cette découverte qu’il a été possible de dater ces Textes inspirés et de démontrer leur ancienneté à la face de tous ces « savants religieux » qui racontaient des mensonges et des calomnies à leur sujet. Mais le travail de remise à jour des consciences n’est pas encore terminé, car cette oeuvre de destruction ne s’est pas contenté de détruire des livres, elle a aussi fait une oeuvre de dénigrement dans les consciences, dont on voit malheureusement encore les effets jusque sur les blogs évangéliques…
N’oublions pas que le système romain n’en est pas resté à interdire la lecture de ces quelques livres, mais qu’il a persévéré et a continué de plus en plus loin dans ses interdictions abusives, allant même jusqu’à empêcher la lecture de la Bible dans les langues du peuple. Il a martyrisé nos ancêtres dans la foi. Détruisant par le feu avec leur imprimerie, ceux qui permettaient au peuple de connaître dans leur langue les merveilles de Dieu. Pourchassant et brûlant les traducteurs de ce livre saint. Persécutant, mettant à mort ou envoyant aux galères ceux qui avaient retrouvé une relation directe avec Dieu par la lecture de ce Livre interdit. Il suffisait d’être pris en possession d’une Bible pour être emprisonné. Tout cela sous l’impulsion de ce système ecclésiastique abusif que tu t’imagines pourtant encore être un instrument inspiré de la volonté de Dieu…
Néanmoins, le livre d’Hénoch nous apprend que cette mise sous le boisseau avait été prévue et qu’il se passerait une longue période avant qu’il ne soit lu à nouveau. Et aujourd’hui, sur quelle pensée divine, sur quel Texte biblique pourront donc s’appuyer ceux qui voudraient en interdire la lecture publique?
Il y a un phénomène peu reconnu qui handicape sérieusement les milieux évangéliques et qu’il serait bien de regarder en face. Contrairement aux protestants qui ont eu il y a 5 siècles toute une réflexion sur la remise en cause des schémas mentaux (en particulier concernant la notion d’autorité) imprimés par la culture catholique, les évangéliques issus du catholicisme qui se convertissent à l’écoute du message de l’Évangile, conservent malheureusement pendant des années les schémas de pensée pyramidaux issus du système romain.
On le retrouve dans l’organisation de beaucoup d’assemblées, où un pasteur tout puissant ne fait souvent que remplacer l’image paternelle du pape romain et où les membres inconscients de cette réalité retombent rapidement dans l’écoute passive des spectacles ecclésiaux. Les milieux de la « délivrance » ne sont pas épargnés par cette vision tordue de la notion d’autorité. Il chassent des démons de toutes sortes, mais « oublient » complètement de réformer ces vieux schémas d’autorité qui n’ont rien d’évangéliques, mais qui permettent d’assoir leur pouvoir abusif…
C’est dans ces milieux (pas encore complètement réformés) que les mises-en-garde et les interdictions de lecture sont toujours à l’oeuvre concernant -entre autres- le livre d’Hénoch. C’est cette (re)mise sous contrôle de la liberté individuelle par un cléricalisme plus ou moins déguisé, que je dénonce ici, en encourageant la lecture de ces livres qui ont été retirés au peuple de Dieu pendant si longtemps.
« C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » (Gal. 5. 1.)
Jean-Luc B
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Ce n’est pas la première fois que le sujet des apocryphes, deutérocanoniques, pseudosérigraphique ainsi que le livre d’Hénoc est abordé sur ce blog.
Et ceci toujours avec le même genre de discours…
Alors, je tiens à redire que nous avons entre les mains tout ce qui contribue à la foi et à la piété en termes de transmission des textes bibliques .
Ce que nous avons est totalement digne de confiance.
Dire cela, c’est simplement honorer notre Dieu et Père ainsi que reconnaître sa main dans toute l’histoire des hommes.
Il est le maître de l’histoire, comme le nomme le prophète Jérémie, depuis les débuts jusqu’à maintenant.
Et je vais même plus loin: mettre en doute Sa capacité de nous avoir transmis tous les textes utiles, est un signe d’une forme de rébellion au maximum, un manque de foi au minimum.
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Mon cher François G,
Je penses pas que tu en sois conscient, mais tu viens de confirmer en tous points ce que je disais ce matin :
« « Les milieux de la « délivrance » ne sont pas épargnés par cette vision tordue de la notion d’autorité. Ils chassent des démons de toutes sortes, mais « oublient » complètement de réformer ces vieux schémas d’autorité qui n’ont rien d’évangéliques, mais qui permettent d’assoir leur pouvoir abusif…
C’est dans ces milieux (pas encore complètement réformés) que les mises-en-garde et les interdictions de lecture sont toujours à l’oeuvre concernant -entre autres- le livre d’Hénoch. C’est cette (re)mise sous contrôle de la liberté individuelle par un cléricalisme plus ou moins déguisé, que je dénonce ici, en encourageant la lecture de ces livres qui ont été retirés au peuple de Dieu pendant si longtemps. » »
Jean-Luc B
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François G
ce n’est pas « pseudosérigraphique » mais « Pseudépigraphiques, c’est à dire ceux dont on pense que ce n’est pas du tout leurs auteurs « prétendus » qui les ont écrit . Nous n’avons heureusement dans nos Bibles que les Livres dont on était sûrs à 100% qu’ils sont écrits par leurs auteurs c’est à dire tous ceux dont les noms figurent en tête de ces livres.
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Colibri, merci pour la correction.
Jean-Luc: où as-tu jamais lu, DE MA PART, que l’on ne pouvait pas lire les livres comme la Sagesse, les macchabées ou Hénoch ????
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@ Jean-Luc B
À l’évidence, j’ai réveillé de vieux démons. Je réaffirme votre liberté de lire ce que vous voulez, comme je le fais moi-même. Et je quitte cette discussion, qui n’en est manifestement plus une. Shalom.
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François,
Je sais que tu participes activement à un blog ou le livre d’Hénoch est considéré comme un « poison » et je ne t’avais jamais vu t’opposer à cette déclaration. Mais je prends bonne note que tu ne désapprouves donc pas sa lecture, ce qui peut laisser entendre que tu ne le considères pas comme étant aussi empoisonné que ça…
Pour l’ironie de l’histoire, il est amusant de signaler que le seul livre venant de la littérature juive qui nous parle des origines des sirènes (dont il est question très souvent sur le blog en question), c’est justement … le livre d’Hénoch ! :-))
Je comprends parfaitement que tout le monde ne le considère pas comme un livre inspiré, on peut même dire que c’est une attitude saine tant qu’on ne l’a pas étudié sérieusement. Ce qui me gène beaucoup, par contre, c’est l’opposition obscurantiste contre ce livre que l’on rencontre chez ceux qui ne se sont pas donnés la peine de l’examiner attentivement.
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Jean-Luc,
Libre à toi de me mettre en cause tout aussi publiquement.
Sur le fonds (le sujet du fil), l’article est suffisant…
En ce qui concerne le livre d’Hénoc, comme il y a là-dedans de bonnes choses et des mauvaises ( »légendes juives », ai-je lu une fois sur ce blog: ce terme convient très bien à moult passages), je loue Dieu de qu’il ait incliné les pensées des clercs d’autrefois pour ne pas l’intégrer dans le corpus des Écritures, comme il a pu incliner bien avant le cœur de Cyrus, cet empereur syncrétiste et païen, en faveur d’Israël.
C’était mon dernier commentaire sur ce sujet.
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Citation d’une des prophéties d’Hénoch :
(Rappelons que nous avons la preuve historique que ces Textes ont été écrits sur du parchemin au moins 200 ans avant la naissance de notre Seigneur, donc 300 ans avant que Jean n’écrive l’Apocalypse.)
« Légendes juives » ou visions prophétiques? À chacun de voir.
« « « Ch -46-
-1- Là je vis quelqu’un qui avait une « Tête de Jours », et sa tête était comme de la laine blanche; et avec lui un autre être dont la figure avait l’apparence d’un homme, et son visage était plein de grâce, comme un des anges saints -2- Alors j’interrogeai l’ange qui marchait avec moi, et qui me faisait connaître tous les secrets concernant ce Fils de l’homme : (Je lui demandais.) « Qui est-il, et d’où vient-il; pourquoi accompagne t-il l’Ancien des Jour? » -3- Il me répondit en ces mots: « C’est le Fils de l’homme, qui possède la Justice et avec lequel la Justice habite, qui révèle tous les secrets cachés, parce que le Seigneur des esprits l’a choisi, et sa prééminence a triomphé par la justice devant le Seigneur des esprits pour l’éternité.
-4- Le Fils de l’homme que tu as vu fera lever les rois et les puissants de leur couches, et les forts de leurs sièges; et il rompra les reins des forts, brisera les dents des pécheurs; -5- et il renversera les rois de leurs trônes et de leur royaume, parce qu’ils ne l’ont pas exalté et qu’ils ne l’ont pas glorifié et qu’ils n’ont pas confessé humblement d’où leur avait été la royauté. -6- Il renversera la face des forts, et il les remplira de honte; les ténèbres seront leur demeure et les vers seront leur couche, et ils ne pourront pas espérer se soulever de leur couche, parce qu’ils n’ont pas exalté le nom du Seigneur des esprits. -7- Ce sont ceux qui jugent les étoiles et qui lèvent leurs mains contre le Très-Haut, qui foulent la terre et habitent sur elle, et dont toutes les oeuvres manifestent l’injustice, et leurs oeuvres sont injustice; leur puissance réside dans leur richesse, et leur confiance est dans les dieux qu’ils ont faits de leurs mains; ils renient le nom du Seigneur des esprits; -8- et ils persécutent ses assemblées, fidèles qui sont attachés au nom du Seigneur des esprits. »
-47-
-1- Et dans ces jours la prière des justes et le sang du Juste monteront de la terre devant le Seigneur des esprits. -2- En ces jours, les saints qui habitent dans hauts cieux s’uniront en une seule voix, et ils supplieront, prieront, glorifieront, remercieront et béniront le nom du Seigneur des esprits au sujet du sang des justes qui a été versé, et de la prière des justes, afin qu’elle ne soit pas vaine devant le Seigneur des esprits, mais que justice leur soit faite et que leur attente ne soit pas éternelle. -3- Dans ce temps, je vis L’ancien des Jours, assis sur le trône de sa gloire. Les livres des vivants furent ouverts devant lui, et toute son armée, qui habite les hauts cieux, et sa cour se tenaient debout en sa présence. -4- Et le coeur des saints fut rempli de joie parce que le nombre de la justice est proche (du terme fixé), la prière des justes a été exaucée, et le sang du Juste a été vengé devant le Seigneur des esprits.
-48-
-1- Dans ce lieu, je vis la Source de la Justice, qui est inépuisable; et tout autour il y avait beaucoup de fontaines de sagesse; et tous les altérés y buvaient et étaient remplis de sagesse, et ils avaient leurs habitations avec les justes, les saints et les élus. -2- Et à ce moment, ce Fils de l’homme fut nommé auprès du Seigneur des esprits, et son nom devant l’Ancien des jours. -3- Et avant que le soleil et les constellations fussent créés, avant que les étoiles du ciel fussent formées, son nom fut nommé devant le Seigneur des esprits. -4- Il sera un bâton pour les justes, afin qu’ils puissent s’appuyer sur lui et ne pas tomber. Il sera la lumière des nations et il sera l’espérance de ceux qui souffrent dans leur coeur. -5- Tous ceux qui habitent sur la terre ferme se prosterneront et l’adoreront; et ils béniront et ils glorifieront et ils chanteront le Seigneur des esprits. –6- Et c’est pour cela qu’il a été élu et caché devant Lui avant la création du monde, et pour l’éternité…
7- Et la sagesse du Seigneur des esprits l’a révélé aux saints et aux justes, car il a conservé la part l’héritage des justes parce qu’ils ont haï et méprisé ce monde d’injustice et qu’ils en ont haï toutes ses oeuvres et ses voies au nom du Seigneur des esprits; car c’est par son nom qu’ils seront sauvés, et leur vie dépendra de Son bon plaisir.
-8- Dans ces jours, les rois de la terre et les puissants qui possèdent la terre ferme auront le visage abattu à cause de l’oeuvre de leurs mains, car au jour de leur angoisse et de leur tribulation, ils ne se sauveront pas.
9- Je les livrerai aux mains de mes élus; comme la paille dans le feu, ainsi ils brûleront devant la face des saints, et comme le plomb dans l’eau ils couleront devant la face des justes; on n’en trouvera plus trace. -10- Et au jour de leur tribulation, il y aura du repos sur la terre; devant (les juste) ils tomberont et ne se relèveront plus, et il n’y aura personne pour leur tendre la main et les relever, parce qu’ils ont renié le Seigneur des esprits et son Messie.
Que le nom du Seigneur des esprits soit béni!
-49-
1- Car devant lui la sagesse se répand comme de l’eau et la gloire est intarissable dans les siècles des siècles. -~. Parce qu’il est puissant dans tous les secrets de la justice, 1′injustice s’évanouira comme l’ombre et n’aura pas de refuge; car l’Élu se tient debout devant le Seigneur des esprits, et sa gloire (demeure) pour les siècles des siècles, et sa puissance pour les générations des générations. -3- En lui habite l’Esprit de sagesse, et l’Esprit d’intelligence, et l’Esprit de connaissance et de force, et l’esprit de ceux qui se sont endormis dans la justice. -4- C’est Lui qui juge les choses secrètes, et personne ne peut prononcer des paroles mensongères devant lui, car il est l’Élu en présence du Seigneur des esprits, selon son bon plaisir.
-50-
1- En ces jours, il y aura un changement pour les saints et pour les élus. La lumière des jours habitera sur eux et la gloire et l’honneur viendront vers les saints. -2- Au jour de la tribulation, lorsque le malheur s’accumulera sur les pécheurs, les justes seront victorieux par le nom du Seigneur des esprits, et il fera comprendre aux autres qu’ils doivent se repentir et renoncer à l’oeuvre de leurs mains. -3- Ils n’auront aucun honneur devant le Seigneur des esprits, mais par son nom ils seront sauvés, et le Seigneur des esprits aura compassion d’eux, car sa miséricorde est grande. -4,- Mais il est juste dans son jugement; et en présence de sa gloire, dans son jugement, l’injustice ne pourra pas tenir: celui qui ne se repentira pas devant lui, périra. -5- Et désormais, je ne leur ferai plus miséricorde dit le Seigneur des esprits.
-51-
1- En ces jours, la terre rendra son dépôt, et le séjour des morts rendra ce qu’il a reçu, et l’abîme destructeur rendra ce qu’il doit. -2- Il (l’Élu) mettra à part parmi eux les justes et les saints, car il est proche le jour où ils seront sauvés. -3- En ces jours, l’Élu siègera sur son trône, et tous les secrets de la sagesse sortiront des sentences de sa bouche, car le Seigneur des esprits l’a gratifié de ce don et l’a glorifié. -4- En ces jours les montagnes sauteront comme des béliers, et les collines bondiront comme des agneaux rassasiés de lait; et tous (les justes) deviendront des anges dans le ciel. -5- Leur visage rayonnera de joie, parce que, en ces jours, l’Élu se lèvera; et la terre se réjouira, et les justes l’habiteront, et les élus marcheront et se promèneront sur elle. » » »
2° Livre d’Hénoc (Livre des paraboles. Chapitres 46 à 51.) Les chiffres des références peuvent varier d’une traduction à l’autre.
« le témoignage de Jésus est l‘esprit de la prophétie. » (Apoc. 19. 10.)
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Véritable poison est même d´arriver à conclure on ne sait par quelle gymnastique intellectuelle et surtout de tenter à demontrer et convaincre avec tant d´audace que « le retrait des apocryphes a apporté davantage des déviations doctrinales… « .
Si les apocryphes ne sont pas divinement inspirés et la majorité en est unânime mais tout en reconnaissant qu´ils contiennent certains éléments historiques importants et sont des livres bons et utiles à la lecture…Tout en reconnaissant que tant de choses continueront dans les secrets de Dieu et que notre connaissance n´est que partielle, que je m´attache seulement en matière de FOI à la seule Parole inspirée de Dieu,unique capable d´accomplir l´homme et de le transformer pour toute bonne oeuvre (cf 2 tim 3:16-17).
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Ne mélangeons pas tout!
Il y a dans ce billet plusieurs sujets qui sont rendus un peu confus par les termes employés. Et comme il fait de longs emprunts à un article anglais de beréenbeacon.org,, il serait mieux de remettre un petit lexique explicatif.
- Apocryphes (« cachés ») = terme fourre-tout qui englobe aussi bien les « deutérocanoniques », que les « pseudépigraphes » (dont font partie Hénoch et beaucoup d’autres écrits).
- Deutérocanoniques (« deuxième canon ») ce sont les livres qui n’ont pas été considéré comme inspirés par Jérôme (env 200 après JC), mais qu’il a cependant gardés dans sa traduction latine, parce qu’ils étaient déjà dans la LXX (la Septante = traduction grecque, 200 avant JC). Les protestants les ont inclus aussi dans leurs traductions, mais les ont placés à la fin, en lettres plus petites, et souvent avec des explications qui en montraient les erreurs historiques et doctrinales. Ils sont appelés « deutérocanoniques » car ils ont été considérés très tardivement comme inspirés par le Vatican, au moment du concile de Trente, pour essayer d’appuyer certaines de leur fausses doctrines contestées par les protestants (en particulier celles qui rapportaient beaucoup d’argent à Rome : prières pour les morts et aumônes). Contrairement à ce que dit l’article, les « deutérocanoniques » ont donc fait partie des Bibles protestantes pendant plusieurs siècles et n’en ont été enlevés que depuis une centaine d’année, sous la pression financière de la société biblique britannique.
- Pseudépigraphes (littéralement= écrits sous un faux nom, ou un nom d’emprunt). Ce sont des livres pour lesquels nous n’avons n’a pas de certitudes absolue concernant l’identité de l’écrivain. Certains livres inspirés de la Bible canonique sont des « pseudépigraphes » et cela n’enlève rien à leur inspiration.
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Mon avis sur ce billet est qu’il est très bien fait et que son titre (La gangrène biblique) est tout à fait approprié.
Sans avoir eu à perdre un temps précieux, me voici correctement instruit, suffisament je dirais, sur ce sujet.
Quand à la discussion qui s’en suit, je voudrais dire à Jean Luc en particulier,
que je me demande comment à tant écrire il trouve encore le temps de servir Christ.
J’espère Jean Luc que tu ne te vexeras pas, mais qu’au contraire tu sauras tirer profit de ma remarque.
La tête dans le guidon, on ne lève plus souvent les regards vers le ciel….
Que Christ nous bénisse tous, selon la Volonté de Dieu notre Père, par l’assistance du Saint Esprit.
Amen
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Etonnamment, d’un côté, on constate que pour l’instant, Dieu a »permis » que notre Ancien Testament soit traduit d’après la version pourtant »trafiquée » par les Juifs massorètes en réaction aux chrétiens ( à la place des textes de la LXX (Septante) les plus proches des originaux ) Puis de l’autre côté, Dieu a aussi »permis » jusqu’à aujourd’hui, que le NT soit composé de 66 livres choisis par des clercs romains.
Cependant, dans Sa grâce, Dieu nous a donné les Ecritures avant tout pour nous révéler l’état de notre coeur déchu et nous montrer le chemin de la délivrance pour Le connaître afin qu’ Il nous donne la vie. Qu’ Il soit notre vie, notre TOUT..
La Bible ce n’est pas LA Parole comme on pris l’habitude de le dire, mais ce sont les paroles Inspirées de Dieu. La Parole ce ne sont pas 66 rouleaux extérieurs à nous qu’il suffit d’appliquer à la lettre, mais c’est une Personne vivante et non liée désirant s’incarner à l’intérieur de l’ homme. Dans celui qui Lui obéit dans un abandon total de foi et de confiance en Le laissant agir.
C’est ainsi que cet homme devient lui-même une lettre vivante qui sera conduite en toute confiance par le Seigneur à entrer dans ce qu’ Il a préparé d’avance et à découvrir les mets qu’ Il lui donne, sachant que le Père ne donnera jamais du poison à Son enfant obéissant, protégé en Christ.
» Que celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l’a accueilli…..que chacun ait en son esprit une pleine conviction » ( Rom 14 : 3 , 5 )
Jean-Luc, pourrais-tu nous partager ce que le livre d’ Hénoch t’a personnellement apporté ?
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Excusez-moi, il fallait lire : » Puis de l’autre côté, Dieu a aussi »permis » que nous parvienne un canon composé de 66 livres choisis par des clercs »
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Bonjour Carole,
Pour te répondre, il me faut revenir des années en arrière, au début des années 90 où un frère en Christ m’a fait connaître le livre d’Hénoch et d’autres écrits anciens, qui commençaient à être édités par un particulier. Cet homme les accompagnait de beaucoup de commentaires personnel. Je dois dire que j’ai réagi à l’époque comme la plupart des intervenants actuels : avec beaucoup de méfiance et de soupçons!
Quoi? La révélation de Dieu ne serait pas complète? Il faudrait encore rajouter des livres? Mais alors, lesquels? Et sur quels critères? N’y avait-t-il pas un danger à vouloir faire bouger le canon de ces Écritures Inspirées qui m’avaient amenés au salut? Les questions se bousculaient dans ma tête.
Comme j’aime beaucoup lire, j’ai parcouru ces différents livres (Hénoch; les visions d’Esdras, de Baruch; les testaments d’Adam et Eve, des 12 patriarches; etc…) et je dois dire que j’ai été troublé. Non pas à cause de la teneur de ces textes ou je retrouvais par moment assez facilement le souffle divin, mais à cause du formatage qu’une certaine théologie évangélique m’avais imprimée dans les pensées.
En fait, (je le comprends mieux aujourd’hui) je ne savais pas comment « classer » cette littérature dans mes schémas de pensée évangéliques et j’ai donc laissé ces livres dans un coin de ma bibliothèque, en arrêtant d’y penser pendant de longues années…
Il faut aussi dire aussi que j’avais essayé de partager mes découvertes avec des frères et soeurs en Christ, mais j’avais remarqué très rapidement que ce sujet les gênait beaucoup (probablement pour les mêmes raisons que celles que j’ai évoquées plus haut), et pour ne pas perdre la communion fraternelle, j’ai fini par garder ces découvertes pour moi et ne plus les évoquer, ni même y penser.
Ce n’est que 12 ou 13 années plus tard qu’une soeur en Christ a été mis en contact avec cette même littérature (éditée par la même personne, avec les mêmes explications) et à commencé à m’en parler. J’ai ressorti mes vieux écrits et nous avons partagés sur ce que nous découvrions dans ces lectures.
C’est dans ce partage fraternels que nous avons réalisé à quel point nous étions figés dans des attitudes de rejet de tout ce qui n’était pas connu dans nos milieux. Pour employer une expression politique, on pourrait dire que, par envie de sécurité, beaucoup de chrétiens ont des attitudes « réactionnaires » et « conservatistes » vis à vis de tout ce qui ne leur est pas familier. Or le moteur premier de ce genre de réaction est la crainte. Non pas la crainte de Dieu, ou la crainte de Lui déplaire, mais une peur beaucoup plus viscérale de l’inconnu, auquel on n’arrive pas à trouver une place dans nos schémas de pensée.
Nous avons continué à lire ces textes, mais en nous éloignant en grande partie de la grille d’interprétation qui avait été fournie avec, (car nous avons réalisé assez vite qu’il y avait un réel désir de contrôle derrière cette envie de faire penser à sa façon tous ceux qui le lisaient). Et aujourd’hui, je peux dire que la bénédiction que m’a apporté ces lectures est de plusieurs ordres.
Grâce à ces lectures, j’ai réalisé encore plus profondément que « la Parole de Dieu n’est pas liée »(2 Tim. 2. 9.), et qu’elle n’est pas limité à un liste de livres qui me serait imposée du haut de l’estrade par les clercs du 4° siècle.
Il n’en demeure pas moins que nous avons dans la Bible « canonique » une sélection fiable de Livres Inspirés, qui rendent un témoignage cohérent de la sagesse infiniment variée de Dieu. Mais que je ne vois pas pourquoi on empêcherait un témoin supplémentaire de venir déclarer ce que Dieu lui a révélé.
Surtout que dans les livres dont il est question ici, il n’est même pas question de « témoins supplémentaires », puisqu’il ont parlé avant même que le Nouveau Testament ne soit écrit et qu’ils ont seulement été malheureusement privés de parole pendant des siècles.
A nous de juger de la validité de ces témoignages selon le principe que nous enseigne la Parole :
« Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent » (1 Cor. 14. 29.)
En écrivant ces lignes, résonnait dans ma tête cette phrase de l’épitre aux Hébreux :
« Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte… » (Heb. 12. 1.)
Or cette phrase suit une énumération (qui n’est pas limitative) de ce que nous appelons les « héros de la foi » (voir tout le chap. 11.), dont Hénoch et beaucoup d’autres font partie…
Les témoignages que j’ai trouvé dans ces livres sortis de l’oubli depuis quelques dizaines d’années, sont simplement une touche de couleur supplémentaire dans le magnifique tableau pas encore achevé de ce que la sagesse infiniment variée de Dieu accomplit dans l’histoire du monde. Ils n’apportent pas une autre connaissance, ni une autre sagesse, mais ils rendent simplement témoignage, à leur façon, de ce que Dieu a fait dans leurs vies et de ce qu’Il leur a révélé. Ni plus, ni moins.
Et qu’elle justice y a-t-il à empêcher des témoins de déclarer ce qu’ils ont vu et entendu? Qu’ils parlent au contraire, afin que -selon les conseils de la Parole- nous puissions juger de la validité de leurs déclarations.
Jean-Luc B
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tu sais Jean Luc, si je peux me permettre,
le « souffle divin », ce n’est pas dans un Livre, fut ce même un « canonique », qu’il est le plus présent.
La parole n’est pas liée, en effet, mais c’est quand on la met en pratique qu’elle prend vie.
Et les commandements de Jésus ne sont pas complexes, je rappelle qu’il s’agirait selon Lui de redevenir tels « de petits enfants », afin d’agir pour donner « chair » à l’amour divin.
C’est mon témoignage en tous cas, et j’ose dire que celui là est clairement inspiré.
En fait, si une chose ne peut être partagée, pour moi elle ne vaut pas la peine d’y perdre une seule seconde.
Alors aimer lire, c’est bien, encore faut il que cela puisse devenir utile, dans le sens chrétien, c’est à dire du partage.
Personnellement, j’en ai déjà presque trop avec 66 livres.
et je trouve n’en pas FAIRE suffisamment avec tout ça.
Bendiciones.
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Fortheson,
Si tu n’as déjà pas le temps de profiter correctement des 66 livres du canon, oserais-je te conseiller de ne pas continuer à le perdre davantage en laissant tes innombrables interventions un peu partout sur le net évangélique?
Pourquoi continuer à chercher ailleurs ce que tu penses ne trouver que dans un canon limité? Évites donc aussi les lectures de témoignages ou de réflexions concernant la pensée divine et tu retrouveras peut-être ainsi la cohérence qui semble te faire défaut entre les paroles et les actes…
Personnellement je me trouve complètement en phase avec cette pensée qui revient comme un refrain dans l’Ecclésiaste (souvent mal traduite dans nos versions françaises) :
« Tout est (insaisissable) comme une vapeur, recherche ardente de l’Esprit ».
Mes lectures, mes pensées, mes paroles et mes actes ne sont que le reflet de cette recherche tâtonnante et dynamique de la pensée de l’Esprit de Christ que j’ai reçu le jour où Il s’est révélé à mon coeur, mais que je ne veux pas enfermer simplement dans un bocal stérile. Il me semble que l’apôtre Paul est dans le même état d’esprit lorsqu’il écrit :
« mon but est de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts. » (Phil. 3. 10-11.)
Cette pensée dynamique et vivante, toujours à la recherche quotidienne de la Parole Vivante descendue du Ciel, je la souhaite à chacun de ceux qui me lisent. A toi comme aux autres. Car :
« celui qui cherche trouve » (Luc 11. 10.)
Amicalement.
Jean-Luc B
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Il existe sur Wapedia une étude intéressante (et pas trop longue à lire) sur les débats et la chronologie de la constitution du « canon » :
http://wapedia.mobi/fr/Canon_%28Bible%29
http://wapedia.mobi/fr/Canon_%28Bible%29?t=4.
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Comme dans loi de Dieu un fait ne peut s’établir sur la déposition d’un seul témoin, il existe aussi, pour les intéressés, un site qui fait valoir que le canon des 66 livres de la Bible forme une architecture parfaite répondant au 22 lettre de l’alphabet hébreu. Le site en question s’appelle Bible Wheel (pour ceux qui lisent couramment l’anglais). Tout à fait renversant :
http://www.biblewheel.com/
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Oui, Fortheson la mise en pratique est primordiale ! Cependant, regardons aux fruits !
Il ne suffit pas d’avoir d’un côté de la bonne nourriture puis de l’autre une mise en pratique en »FAISANT des choses » pour que cela génère automatiquement la Vie !
La Parole ne donne la vie qu’à la condition que Celle-ci tombe dans une bonne terre qui SE LAISSE humblement arroser et réchauffer par le Seigneur. Un coeur reconnaissant qui se laisse aimer par Dieu, s’abandonnant compétemment entre Ses Mains en toute confiance, quoi qu’il arrive, Le louant pour tout, même les épreuves qu’il traverse, Lui obéissant dans tout ce qu’ Il lui montre.
Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme mais c’est le mauvais état de son coeur qui veut faire à la place de Dieu. Rien n’est pur pour celui qui est souillé et incrédule, par contre tout est pur pour celui qui est pur.
Finalement, ce n’est pas le nombre de livres lus qui est important mais c’est l’état du coeur qui les lit.
C’est ainsi qu’il y a un coeur qui puise quotidiennement sa nourriture dans les 66 livres de la Bible durant des années mais qui sera pourtant un airain qui raisonne pour son entourage et pour Dieu, et il y a un autre coeur qui se nourrit humblement de la même Bible, laissant le Seigneur œuvrer dans sa vie, Lui obéissant par la foi, et qui sera une fontaine jaillissante.
Tout comme aussi, il y a un coeur lisant le livre d’Hénoch et de qui sortira le bruit d’une cymbale froide et morte, et il y a un autre coeur se nourrissant du même livre mais de qui jaillira des actes et des paroles de vie et que Dieu agréera avec joie.
Nous sommes tous concernés, moi y compris. Prenons garde de nous voir au-dessus des autres, que celui qui est débout prenne garde de ne pas tomber.
Pendant qu’il est encore temps, il n’est pas trop tard pour rentrer humblement en nous-mêmes, seul avec le Seigneur.
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Le livre d’Hénoch, le retour ! lol
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Je ne sais pas ce qui titille tant nos amis à ce sujet (livre d’Hénoc). Je pense nettoyer la discussion et interdire désormais qu’on parle ici de ce livre. Vous savez pourquoi? C’est comme le lierre. Il envahit tout. Ce n’est pas le signe de quelque chose de divin et d’équilibré. C’est donc le signe d’un autre ferment et je n’ai pas envie de savoir ce qui est dessous, même si j’ai ma petite idée…
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En effet Graphou,
Tu soulèves un point très important : est-il conforme à l’Ecriture de prendre un autorité extérieure à l’Ecriture (les conciles dirigés par l’empereur) pour discerner ce qui est conforme à l’Ecriture et pour décréter le nombre de livres autorisés (66 : nombre d’homme)?
La réponse est dans la Parole elle-même : pour juger, il nous faut savoir si les « deux ou trois témoins » que demande la Loi sont bien en accord entre eux. Et ces « témoins » véridiques sont les Textes déjà reconnus pour vrais par ceux qui nous ont précédés sur les chemins de la foi. Tout texte qui contredirait ce qui est déjà reconnu comme inspiré, ne peut évidemment pas être accepté comme un « témoin » fiable.
Et à ce propos, ceux qui se donnent la peine d’étudier si ce que dit Hénoch est en conformité avec le reste de l’Écriture, peuvent remarquer que les apôtres faisaient référence à des aspects de doctrine qu’on ne trouve nulle part ailleurs dans le « canon ». J’ai relevé 5 aspects précis :
1° De quel livre du « canon » l’apôtre Paul sait-il que « nous jugerons les anges » (1 Cor. 6. 3.)? Remarquons au passage qu’il semble étonné que les Corinthiens ne le sachent pas…
2° De quel livre inspiré l’apôtre Pierre sait-il que : « Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais s’il les a précipités dans les abîmes de ténèbres et les réserve pour le jugement… » (2 Pierre 2. 4.) ?
3° De quel livre inspiré vient donc l’expression « le Fils de l’homme » à laquelle le Christ fait souvent référence en parlant de lui ?
4° De quel livre inspiré l’auteur de l’épitre aux Hébreux a-t-il appris qu’Hénoc avait « reçu le témoignage qu’il était agréable à Dieu » ? (Heb. 11. 5.)
5° De quel livre inspiré Pierre a-t-il su que Noé était un « prédicateur de la justice » (2 Pierre 2. 5.) ?
…à chacune de ces questions, la réponse se trouve … dans le livre d’Hénoc ! Ce qui nous montre non seulement que les apôtres connaissaient ce livre, mais qu’ils appuyaient sur lui certaines de leurs convictions doctrinales.
Jean-Luc B
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@ Jean-Luc B
Votre insistance me fait croire que vous voulez imposer vos vues, votre «canon» en quelque sorte. Ce que vous reprochez précisément aux conciles d’avoir fait. Comme vous insultez ceux qui ne sont pas de votre avis, je ne m’étendrai pas en explications.
Je suis tout à fait à l’aise avec le fait que le NT cite expressément ou fasse allusion ou reprenne une formule appartenant à un écrit juif qui ne figure pas dans les canons adoptés plus tard. Cela ne confère en rien à l’écrit utilisé un caractère canonique. Le NT utilise aussi bien les mots des poètes grecs que le commentaire rabbinique (Midrache). Faut-il les canoniser pour cela ? Poser la question, c’est y répondre.
Vous demandez aux écrits du Nouveau Testament de trancher sur une question qui ne se s’imposera aux chrétiens que graduellement, au cours des deuxième et troisième siècles. Cette demande est absurde. Le NT ne vous instruira que des livres de l’AT les plus cités – c’est-à-dire la Bible du premier siècle. D’autre part il y a une contradiction à solliciter l’autorité du canon de 66 livres à dessein de le contester.
Pourquoi ne pas vous contenter de lire Hénoch et d’en retenir ce qui est bon, comme il convient de le faire avec les écrits apocryphes ? Pourquoi faudrait-il que ce livre, qui déclare que l’année solaire fait exactement 364 jours, reçoive l’imprimatur divin ?
Shalom.
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Mais non Graphou,
Contrairement à ce qu’ont fait les conciles déjà nommé, je n’impose rien, je ne fais que témoigner de la vérité que j’ai connu. Je ne désire surtout pas que soient reconnu comme « canoniques » les « simples témoins » de la Parole et de la grâce divine. Si leurs témoignages sont conforme aux autres « témoins » déjà reconnus, nous n’avons pas besoin de les « canoniser », mais simplement de leur laisser la possibilité d’être entendus sans entraves, comme dans tout ce qui se disait « à la porte de la ville ».
N’as-tu donc pas encore saisi que je n’ai pas de « canon », ni de « caractère canonique » à apporter, puisque toute l’Écriture nous montre que nous n’en avons pas besoin? Je ne parle pas de livres « canoniques » ni de livres à « canoniser », mais simplement des « témoignages inspirés » qu’ont donnés les uns et les autres ».
Mais beaucoup d’entre vous semblez avoir des difficultés à vous sortir de cette idée que nous n’avons pas besoin de ces conciles abusifs, qui ont condamnés, pourchassés et détruits tous les livres qui ne leurs plaisaient pas. Nous n’avons pas besoin de leur « canonisation », car ce serait reconnaître à l’empereur de ces époques lointaines une autorité spirituelle qui ne lui appartient absolument pas.
Pour reprendre l’exemple qui tu as donné un peu plus haut, s’il est vrai que Cyrus de Perse a effectivement donné aux juifs l’autorisation de rebâtir le Temple, ce n’est évidemment pas lui qui en a ordonné ni les plans, ni les dimensions, car les Textes Inspirés avaient à ce sujet un autorité bien au dessus de la sienne. Remarquons aussi que ce n’est pas lui qui a nommé ceux qui devaient diriger le peuple dans cette oeuvre de rétablissement…
Cette sale habitude romaine de vouloir « canoniser » du haut de son éminence, ne concerne pas seulement des livres, mais aussi des personnes ,et tu le sais bien. Pour ce qui concerne les « canonisations » des « saint(e)s », personne dans les milieux issus de la réforme n’acceptera cette comédie qui va à l’encontre de tout l’enseignement concernant le jugement dernier. Mais bizarrement, lorsqu’il s’agit des livres, la plupart baisse le nez et prend même parfois la défense de leurs abus de pouvoir!
Nous pouvons malheureusement constater que personne n’a osé prendre position sur la prophétie d’Hénoch que j’ai mis plus haut. Est-ce une « légende juive » comme le laissait entendre un intervenant, ou est-ce une vision donnée par Dieu? Faudra-t-il aller demander aux « pères de l’église », pour oser donner une réponse dans un sens ou dans l’autre, où existe-t-il encore au milieu du Corps de Christ, des gens ayant un véritable discernement, et qui soient capables de l’argumenter bibliquement?
L’enseignement que nous aurons à juger les anges, est considéré par Paul comme quelque chose que les chrétiens auraient dû savoir. Or tu es bien obligé d’admettre que cette doctrine est introuvable dans les 66 livres du « canon limité », mais seulement dans le livre d’Hénoch. Les quatre autres questions ne t’interpellent pas non plus?
Je ne vais probablement pas continuer beaucoup plus longtemps, car je vois que Nicolas a déjà exprimé une opinion avant d’avoir pesé ce que pouvaient en dire toutes les parties. Et ce que j’ai exprimé ne va pas dans son sens… reconnaissons cependant qu’il n’a pas employé trop vite le « sécateur » dans ce débat. Je tiens donc à lui en exprimer ma reconnaissance pour sa patience. Je sais qu’il a pris quelques risques en le faisant.
Merci Nicolas, et que Dieu te bénisse!
Jean-Luc B
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C’est le serpent qui se mord la queue:
Quel texte nous permettra de juger de l’autre ?
Le texte reçu (les 66 livres) ou le livre d’Hénoc (ou autre livre « chrétien », juif, apocryphe, ou autre parole prophétique, ou que sais-je ?)
Il ne reste plus maintenant qu’à dire quelles paroles des 66 livres il faut ôter pour se conformer à un autre de ces livres…
En somme, il n’y a plus d’ancrage… Et si on me dit: « C’est l’Esprit seul qui va nous guider »… je prédis une gabegie encore plus grande que celles qui existe…. C’est peu dire.
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Très juste François.
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François G,
Pourquoi voudrais-tu supprimer de nos Bibles des Textes dont l’inspiration divine a été reconnue par tous ceux qui les ont lus avec un coeur ouvert à la Voix d’En-Haut? A part toi, personne sur ce fil n’a exprimé une idée pareille!
Jusqu’au 4° siècle et son fameux concile de Laodicée, il existait simplement ce que certains appelaient un « canon ouvert », ce qui laissait la liberté d’entendre aussi les autres témoins qui parlaient de manière analogue. Il ne s’agit cependant pas d’avaler sans réfléchir et ni peser les choses.
Nous sommes dans une société qui est souvent tentée par les « fast food spirituels », qui nous ont malheureusement habitués à avaler sans efforts ce que des mains pas forcément bien propres ont préparés à notre place!
Mais nous devrions sortir de cette mentalité qui nous met souvent à la merci de « cuisiniers » malhonnêtes. Il est davantage question ici de trier, de nettoyer et d’éplucher correctement avant de mettre sur la table, d’examiner soigneusement avant d’accepter. A la manière de gens de Bérée:
« ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. » (Actes 17. 11.)
Si nous sommes enracinés en Christ, nous savons que, selon sa promesse, Il nous ouvrira l’intelligence pour saisir les Écritures. Et nous pourrons alors expérimenter ce que disait l’apôtre Paul concernant les laodicéens (d’avant le concile!) :
« que leur coeur soit consolé, qu’ils soient unis dans l’amour, et enrichis d’une pleine certitude de l’intelligence, pour connaître le mystère de Dieu, Christ, en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance… » (Col. 2. 2-3.)
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Je ne suis pas capable de m’exprimer par écrit aussi bien que Nicolas dont l’écriture est le métier, ou Jean-Luc, et les autres, mais je pense qu’avec tout ce que je viens de lire, j’ose penser avec joie qu’il y a eu un pas de fait. Je n’ai jamais lu le livre d’Enoch, mais j’ai lu d’autres livres d’auteurs dits « chrétiens », contemporains ou non, et j’ai pu constater en les lisant qu’ils ne disaient pas tous LA VERITE, mais qu’ils étaient « mélangés ». Alors je me dis que le livre d’Enoch est peut être à lire et à examiner, comme les autres que j’ai lu. On ne peut pas rejeter tout d’un bloc et accepter aussi tout d’un bloc. Quant à ce que dit Jean-Luc sur le « fameux canon », cela m’éclaire sur beaucoup de choses que j’ignorais. Et cela me pousse à chercher encore plus.
Si Nicolas ne le « sent pas », qu’il arrète cette discussion, mais on ne peut pas non plus dire que Jean-Luc à tort.
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Je suis bien d’accord avec toi, Aline, on ne peut pas dire que Jean-Luc ait tort et m’apprend beaucoup de choses aussi, et si il a tort, personne n’a su le démontrer; sans doute lu en diagonale, il a été souvent répondu à côté, lui faisant dire ce qu’il n’a pas dit. J’ai aussi des réticences sur le livre d’Enoch, concernant ses origines et la fiabilité de l’ensemble de l’ouvrage, mais je ne me suis pas vraiment penché sérieusement sur la question. Mais ce qui me surprend le plus, c’est la réticence de certains à en parler. Pourtant le faire une bonne fois pour toutes, permettrait de régler la question, concernant ce qui est fiable et ce qui ne l’est pas. Au lieu de ça, on assiste à un monologue et c’est bien dommage, parce qu’il semblait que sur ce coup là, il y avait les personnes pour le faire. Mais tant pis, ici ou ailleurs, la question reviendra tant que la question ne sera pas abordée de façon sereine, comme ça doit être fait entre adultes. Merci à la modération, d’avoir permis d’aller un peu plus loin dans la compréhension de ce sujet.
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Pouvons nous raisonnablement affirmer que Jésus-Christ et Jésus-Christ seul est LA Parole de Dieu tandis que la Bible est Parole de Dieu (tout court) ?
Pour rejoindre un petit peu ce que dit Jean-Luc, nous avons la coutume de dire avec force que la Bible est LA Parole de Dieu alors que La Parole de Dieu se trouve plus précisément être la personne de Jésus-Christ.
Ainsi, si la personne de Jésus-Christ est réellement pour nous notre assise de Vérité, que devient alors la Bible ?
Je dirais pour ma part que la Bible n’est pas LA Vérité dans le sens absolu du terme mais qu’elle est toute entière Vérité dans le sens qu’elle témoigne dans son intégrité de La Vérité absolue qui est Jésus-Christ.
Par conséquent et ironiquement il n’y a quelque part que la personne de Jésus-Christ qui puisse être « canonisée » car c’est pleinement en Lui que doit se porter toute notre foi car sans Lui, nous n’aurions pas pu reconnaître dans les 66 livres de nos Bibles le témoignage de la Vérité.
Quand Paul dit que « Toute écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice », de quelles écritures parlait-il puisque le canon officiel n’existait pas encore et que même le livre de l’apocalypse n’avait pas encore été rédigé ?
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Domy, tu écris: « Pourtant le faire une bonne fois pour toutes, permettrait de régler la question, concernant ce qui est fiable et ce qui ne l’est pas. »
Il faudrait au moins autant de fils qu’il y a de chapitres au livre d’Henoc…. Et encore certains passages demanderaient une analyse particulière…
En fin de compte, il faudrait au moins un concile ou deux pour départager les avis.
En un mot, il faudrait recommencer l’histoire sur laquelle on met en doute la maîtrise de notre Dieu.
Et dans ce fil on s’approche du « Dieu a-t-il réellement dit ? »
J’ai bien écrit « on s’approche »… parce que plusieurs fois, ce que j’ai écrit a aussi été tordu.
Franchement, lorsque nous voulons offrir un livre à quelqu’un afin de l’encourager à trouver la foi en Christ : entre les 66 livres et le livre d’Hénoc, lequel choisirons-nous ?
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