Réprimander publiquement ou en privé? par Andrew Strom

55 lectures, par nicolas le 7 mars 2010 · 4 commentaires

dans la rubrique Exhortations et sermons

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Dans le Nouveau Testament
les anciens commandaient
de corriger sévèrement
et de réprimander
publiquement le péché.

Ccertains chrétiens prétendent que les remarques ou questions sur les ministères devraient toujours être faites en privé – et seulement aux leaders concernés – mais jamais en public. (Il est important de noter que cette pratique bien qu’ayant été pratiquée vis-à-vis des leaders apostoliques ou prophétiques au cours des années, est généralement restée infructueuse). Quoiqu’il en soit, je crains de ne pouvoir admettre que la tromperie publique, soit seulement dénoncée à huis clos. Il me semble que cette situation favorise la multiplication des faux enseignements. Dans les Ecritures, nous voyons clairement qu’il y a des occasions où la correction privée est appropriée et d’autres occasions où la réprimande publique est nécessaire.
Il y a l’approche tranquille de «Matthieu 18» mais il y a aussi les autres. Après tout, ne devrions nous pas avoir en priorité dans notre esprit, l’amour et le soin des précieuses brebis? Sommes nous juste supposés ne rien dire et laisser le levain se propager et s’étendre ?

Nous ne devons pas oublier que dans le Nouveau Testament les anciens ont commandé de corriger sévèrement (Tite 1:13) et de réprimander publiquement le péché (1 Tim 5:20), même si dans 2 Tim 2:24-26 ils ont dit de le faire avec humilité. Rappelez vous, l’apôtre Paul réprimandant publiquement Pierre dans Galates 2 pour son hypocrisie, Jésus réprimandant ouvertement Pierre dans Matthieu et Il a même fouetté publiquement les vendeurs du temple dans Marc (pour avoir fait de la maison de Dieu un repaire de voleurs). Dans des cas extrêmes l’apôtre Paul écrivait vraiment à chacun, qu’il livrait certains à Satan afin qu’ils soient corrigés. (voir 1 Cor 5 et 1 Tim 1:20). La Bible est très claire: une de nos fonctions principales est de mettre en lumière les œuvres des ténèbres. (Eph 5:11). Dans 1 Cor 4:21 Paul demande aux gens: «Que voulez-vous? Que j’aille chez vous avec une verge, ou avec amour?» Le même apôtre utilise «la hardiesse» dans 2 Cor 10:1 et dit qu’il n’épargnera personne dans 2 Cor 13:1-2.

Beaucoup de Chrétiens insistent sur la mise en pratique de Matthieu 18.15-17 quelle que soit la situation. Mais qu’en est il des faux enseignants? Le passage de Matthieu 18, ci-dessus, dit que si mon frère « pèche contre moi » alors je devrai aller le voir en privé à ce sujet- puis avec un ou deux témoins – et ensuite voir l’église entière s’il ne se repent pas. C’est un processus très important pour résoudre les questions où un frère a péché contre moi, personnellement. Mais qu’en est-il quand il s’agit d’un FAUX ENSEIGNEMENT d’une nature sérieuse ? Et si cet enseignement s’étend ou commence à infecter des parties entières du corps du Christ ? Est-ce encore un simple « problème privé »?

Ma lecture est que dans le Nouveau Testament nous ne voyons JAMAIS Jésus ou les apôtres traiter un faux enseignement selon la méthode de Matthieu 18. Nous les voyons réprimander et corriger publiquement – essayant d’arrêter « le cancer » avant qu’il ne s’étende davantage. C’est une loi d’AMOUR envers le corps. Il s’agit d’arrêter les dégâts avant que cela ne nuise à trop de précieuses brebis. Le faux enseignement et les faux prophètes ne sont jamais traités gentiment ou avec douceur dans le Nouveau Testament! (Ceci dit, je ne souhaite pas aujourd’hui « des chasseurs d’hérésies » qui, je le crois, voient souvent les choses avec une partialité totale. Mais je pose juste ici quelques directives bibliques.)

C’est vraiment une question importante dans ces Derniers Jours, quand on nous dit que des faux prophètes et des faux enseignants « abonderont » et que la tromperie deviendra si importante que « si c’était possible elle tromperait les élus eux mêmes ». Il est vital que nous prenions conscience de ce qui est en jeu ici. Les faux enseignants et les faux prophètes dans les Actes étaient réprimandés sans ménagements, Paul a même « donné des noms » dans certaines de ses lettres aux églises. En vérité nous ne pouvons pas continuer à prétendre que c’est une situation relevant de Matthieu 18. Il est certain que c’est plus sérieux que cela – et exige une réponse plus radicale.

Bien sûr, nous devons toujours « dire la vérité avec amour » – et avoir plus que tout, le souci de protéger les précieuses brebis de Christ. Mais ce qui est sûr, c’est que nous devons prendre la parole si nous voyons un vrai danger pour le Corps.

Dieu vous bénisse tous !!

Andrew Strom.


{ 4 commentaires… lisez-les ci-dessous ou ajoutez-en un }

1 Jean-Marie C 7 mars 2010 à 21 h 32 min

Débat sensible s’il en est!
Pour dénoncer une hérésie, Il est courant que soit employée la formule « …comme font certains… »
On se garde de citer des noms de peur de choquer ou blesser quelqu’un.
La question est de savoir si c’est une forme de lâcheté ou pas.
On peut penser que celui qui devrait se sentir concerné ne le sera pas forcément et celui à qui n’était pas destiné le jugement le prendra pour lui
(et que cela explique les nombreux malentendus dans les discussions sur le web!)
La méthode directe était parfois utilisée par l’apôtre Paul, ainsi que par le Seigneur, mais pas toujours:
Un cas bien connu se trouve au chapitre 10 v.25
« N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques-uns… »
Bien que l’apôtre savait pertinemment qui étaient ces « quelques-uns » Il ne les a pas cités parce que le Saint-Esprit ne le voulait pas.
La pédagogie de Dieu dans ce cas précis était alors: « Que celui se sent concerné revienne de sa mauvaise voie! (suivez mon regard) »
Mais quand la personne en faute était désignée publiquement et nommément, comme dans le cas de Démas ou Pierre c’était pour provoquer chez la personne un retour salutaire sur la bonne voie.
D’où la necéssité pour nous d’être dirigé par le Saint-Esprit avant d’émettre un jugement envers une (ou des) personne qui doit être reprise et employer la bonne méthode!
Devant un tel défi, la lâcheté pour nous consisterait plutôt à éviter tout affrontement! :whistle:

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2 Graphou 7 mars 2010 à 22 h 33 min

Brièvement, je dirais que le péché de comportement doit être traité selon le modèle de Matthieu 18. Cette directive vise à protéger la réputation du pécheur dans la communauté du Messie en lui donnant des chances de se repentir. Pour le péché d’hérésie, il y a des «juges» dans l’Église (pasteurs et anciens) à qui il incombe de dénoncer les faux enseignements et les faux enseignants. Il ne faudrait surtout pas laisser aux brebis la charge de dénoncer les fausses doctrines publiquement, d’autant que certaines brebis imbues d’elles-mêmes et fort critiqueuses n’attendent qu’une occasion de le faire. À ceux qui sont formés dans la doctrine chrétienne et qui sont des bergers qui veillent sur le troupeau de veiller aussi à la rectitude doctrinale.

On ne comprendra jamais rien à la discipline ecclésiastique tant qu’on ne partagera pas le grand amour de Jésus pour cette petite brebis qui se perd.

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3 Joseph C. 9 mars 2010 à 8 h 38 min

Bonjour.

Je trouve cet article intéressant et scripturaire.

Cependant, si de nos jours il reste aisé de faire une remarque fondée à un chrétien, cela devient extrêmement risqué de le faire envers un Pasteur, un Ministère, un Directeur de louange ou un Leader quelconque, sans provoquer un scandale dans l’Eglise.

En effet, il convient de se souvenir constamment, que nos Pasteurs aujourd’hui, par exemple dans le Mouvement ou je suis, sont Pasteur Président de Droit de l’Eglise, et donc, en pratique, comme les vrais patrons de celle-ci.

Ainsi, faire une remarque à ces frères en titre, expose sensiblement aux mêmes conséquences que de le faire par exemple, au chef d’entreprise dans laquelle nous travaillons…

Evidemment, chacun l’aura compris, il est aisé de prêcher, il est difficile de pratiquer. C’est là précisément, toute la problématique
chrétienne qui apparaît aux chrétiens de tous les temps et de tous les niveaux.

Joseph C.

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4 Carole B. G 9 mars 2010 à 13 h 43 min

Graphou ( post 2 )
Vous commettez, j’ ose le croire, un lapsus:
discipline ecclésiale et non discipline ecclésiastique.
C’ est très, très différent!
Fraternellement.

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