Courrier International
Invité du Forum économique mondial de Davos, le président français a de nouveau appelé, le 27 janvier, à une refonte du capitalisme. Mais, dans cette entreprise, il compte moins s’appuyer sur l’Union européenne que sur le G20.
Cet Etat, en somme, a tout inventé : la nation, la citoyenneté, l’égalité, la liberté aussi, la voie vers l’unité européenne, évidemment. Et, aujourd’hui, il va devoir aller plus loin encore et réparer le système capitaliste. Cet Etat n’est pas une invention socialiste ni une chimère de gauche. Il n’est pas non plus une idée récente ni le fruit de l’imagination postmoderne: il est antérieur à la division du monde politique en deux hémisphères, et c’est l’œuvre de l’intendant du roi de France, Jean-Baptiste Colbert (1619-1693), authentique créateur de l’idée française d’Etat. A l’époque de la mondialisation triomphante, le colbertisme devait se faire tout petit. En revanche, maintenant qu’est survenue l’avarie, une nouvelle occasion se présente à lui de réparer le capitalisme et d’organiser une nouvelle gouvernance mondiale.
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Mais quelle forme peut prendre le « Colbertisme à la française » dans le cadre d’une gouvernance économique mondiale englobant toutes les nations ? Ce serait bien sûr un non sens que de parler de Colbertisme : il aurait fallu lui donner son vrai nom.
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