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Liberté politique.com/CPDH
6 mars 2009 | Pierre-Olivier Arduin
« Humanæ vitæ : une prophétie scientifique. » Ainsi s’intitule l’article paru dans l’Osservatore romano du 4 janvier et signé par José Maria Simon Castellvi, président de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques (FIAMC). Si le texte est passé inaperçu en France, il a suscité un vif intérêt en Italie : il lamine la vulgate contraceptive en s’appuyant sur des faits totalement inédits 1.
En ce début d’année 2009, le professeur Castellvi prépare une bombe. Dans les colonnes du journal du Vatican, il présente les grandes lignes d’une étude parrainée par la FIAMC sur les dernières données médicales relatives à la contraception chimique 2. Plus de cent pages, quelque trois cents citations issues de prestigieuses revues médicales internationales, ce travail sans équivalent est l’œuvre du docteur suisse Rudolf Ehmann, une des grandes sommités en matière de gynécologie, bien connu par ailleurs pour son objection de conscience exemplaire pendant sa carrière à toute prescription de contraceptifs. En portant à la connaissance du grand public les conclusions de ce document révolutionnaire, Castellvi a créé une onde de choc dans les milieux médicaux transalpins.
Un avortement précoce
Les données examinées dans la littérature scientifique prouvent en effet, à l’encontre du prêt-à-penser dominant, que la pilule classique composée d’hormones oestrogènes et progestatives agit fréquemment comme un abortif. Comme la pilule du lendemain ou le stérilet, les contraceptifs hormonaux les plus usités dans le monde industrialisé présentent, outre les mécanismes habituels de blocage de l’ovulation, une action d’interception du jeune embryon. La fonction anti-nidatoire de la contraception hormonale n’est donc qu’un avortement précoce réalisé à travers des moyens chimiques entre la fécondation et le moment – environ au septième jour de son développement – où l’enfant à peine conçu vient se nicher dans l’utérus. Occulté méthodiquement depuis de nombreuses années, ce fait est complètement ignoré du grand public.
Le professeur Castellvi rappelle également ce que nous avions déjà relaté : un département de l’Organisation mondiale de la santé, l’Agence internationale de recherche sur le cancer, a classé le 29 juillet 2005 la pilule dans le groupe I des agents cancérigènes 3. En outre, le déversement de tonnes d’hormones dans l’environnement pollue substantiellement les nappes phréatiques ; leur dispersion pourrait expliquer l’augmentation de la stérilité masculine. Ce n’est pas tout. Dérivée de la cortisone, les molécules employées favorisent les infections sexuelles au premier rang desquelles les maladies à chlamydiae, redoutable bactérie qui entraîne nombre de stérilités féminines. Si l’on suit le raisonnement de la FIAMC, la pilule jouerait donc un rôle loin d’être négligeable dans le recours exponentiel aux fécondations in vitro que l’on observe dans nos pays occidentaux.
La pilule est une atteinte aux droits de l’homme
Pour le docteur Castellvi, le réquisitoire est sans appel : la pilule viole massivement les droits de l’homme sur cinq points primordiaux. En premier lieu, le droit à la vie en éliminant des embryons par son effet anti-nidatoire. Le droit à la santé ensuite parce que non seulement la pilule ne soigne rien mais de surcroît est dangereuse pour les femmes obligées de l’ingérer quotidiennement. Le droit à l’égalité entre les sexes puisque les hommes font porter entièrement le poids de ces contraintes sur les femmes. Le droit à l’éducation car les méthodes naturelles, respectueuses de l’anthropologie humaine, ne sont pas enseignées. Le droit à l’information enfin car la société civile est tenue dans l’ignorance sur tous ces points.
Castellvi n’est pas naïf, il sait que cet argumentaire, bien que qualifié au plus haut point, sera âprement combattu tant il remet en cause les courants idéologiques qui régentent aujourd’hui la procréation humaine. L’argent règne en maître, les intérêts économiques sous-jacents à la vente de la pilule sont faramineux 4. Quant aux lobbies de la « santé reproductive », ils ont besoin de la pilule pour établir un contrôle démographique impitoyable à l’échelon international. Le professeur Castellvi n’est cependant pas homme à se laisser abattre. Insistant sur le caractère plus que jamais prophétique du magistère en ce domaine, il demande solennellement « à l’Église de créer une commission spéciale Humanæ vitæ 5 ». Pour faire bouger des lignes que l’on croyait immuables et reconquérir les esprits de nos contemporains.
- Pierre-Olivier Arduin est responsable de la Commission bioéthique et vie humaine du diocèse de Fréjus-Toulon, directeur des études du troisième cycle Fondation Jérôme-Lejeune, et chroniqueur « société » du mensuel La Nef. Dernier ouvrage paru : La Bioéthique et l’Embryon, Editions de l’Emmanuel, 2007.
1 L’essentiel de cet article est tiré de Pierre-Olivier Arduin, « Indéfendable pilule », La Nef, février 2009.
2 José Maria Simon Castellvi, Humanae vitae : una profezia scientifica, Osservatore romano de langue italienne, 4 janvier 2009. Je remercie pour la traduction Marie et Gérard Renard de la Woomb-France pour l’enseignement de la méthode Billings.
3 Pierre-Olivier Arduin, « Humane vitae, l’encyclique réhabilitée, Liberté politique n. 42, septembre 2008. On lira avec profit dans le même numéro la contribution de Thibaud Collin, « L’Église au secours de la raison ».
4 Zenit, 8 janvier 2009.
5 Osservatore romano, 4 janvier 2009.
{ 10 commentaires… lisez-les ci-dessous ou ajoutez-en un }
Citation :
La vie est une maladie sexuellement transmissibles dont personne ne sort indemne, vivant…
Donc, à quoi bon ???
Euuuh, je pense que ce n’est pas une solution d’être aussi radical dans ses propos et ses actes.
Ce n’est pas en ne faisant plus d’enfant, et donc n’assurant plus la pérennité de l’espèce humaine qu’on ira mieux. A moins que la mort de l’espèce humaine soit un mieux…
Je me suis fait retirer les trompes en guise de stérilisation définitive. En ce sens, je dispense le monde d’un énième enfant malheureux, mal nourri, mal dans sa peau, venant au monde dans un univers pollué chimiquement et magnétiquement donc en future mauvaise santé. En ce sens, je pense respecter encore mieux les droits de l’homme que celles qui mettent au monde des milliers d’enfants non désirés, en danger de mort, en potentielle mauvaise santé,etc, tout ça parce qu’on leur a fait croire que la contraception tuait des enfants. Les enfants sont un cadeau de Dieu, mais le monde que nousleur offrons, physiquement, psychologiquement, médicalement, financièrement, affectivement, les détruira. Alors autant leur dispenser de naître jusqu’à ce que le monde soit à nouveau accueillant et plein d’espoir pour eux.
Je veux bien admettre que je ne connais pas tout sur les hormones etc. et je veux bien croire qu’un apport constant d’hormones féminines à la longue doit être nocif, mais dire que c’est contre les droits de l’Homme… n’est ce pas un peu tiré par les cheveux ?
Je suis bien surprise par cet article. La pilule a pour premier rôle de bloquer l’ovulation et a d’autres effets comme la modification de la glaire cervicale pour rendre difficile la montée des spermatozoïdes. Hors s’il s’agissait véritablement d’un avortement précoce, cela voudrait dire qu’il y a déjà eu rencontre du spertozoïde et de l’ovule. C’est vrai que la pilule a des effets négatifs, mais de là à dire qu’elle est abortive…
Ce document est une bombe.
Je sais depuis 20 ans, étant alors aux USA, que la pilule est abortive. En fait à l’époque pas toutes, certaines oui, d’autre non. Mais il est difficile de savoir lesquelles aujourd’hui je pense. De toute manière, vu aussi la quantité d’hormones qu’une femme absorbe avec la pilule, ce n’est pas bon. Alors que faire ? Méthode naturelle que l’on appelait quand j’étais jeune la méthode Ogino ? Préservatifs ? Stérilet ? Opération ? Onanisme ? Ou simplement avoir autant d’enfants que Dieu voudra avec des relations sans tenir compte des jours de fécondation ?
Les Chrétiens célibataires s’abstiennent de fait… Les couples Chrétiens peuvent ils s’abstenir quelques jours par mois ? Mais aussi, on peut s’aimer sans l’acte proprement dit , au moins pendant la fécondation. De toute manière il y doit y avoir abstinence pendant les règles, selon la Parole.
Lévitique 18:19 Tu ne t’approcheras point d’une femme pendant son impureté menstruelle, pour découvrir sa nudité.
http://www.etreenceinte.com/frfr...
http://www.femmesensante.ca/cent...
Des questions et des interrogations ?
Ma femme et moi sommes sur le point de renoncer à ce mode d’espacement des naissance.
De santé fragile nous avons préféré nous arrêter à deux enfants pour épargner à ma femme des problèmes circulatoires.
Cela nous apparaît aujourd’hui comme un manque de foi : où est la souveraineté de Dieu dans notre appétit à tout contrôler ?
Merci de tout coeur pour cet article.
La pilule c’est pas naturel et c’est nocif pour la femme comme pour l’environnement.
En plus cela fait avorter § La coupe est pleine, nous allons y renoncer purement et simplement.
Ce compromis auquel j’avais consenti par amour et soin à ma femme (parti comme c’était nous aurions eu un enfant par an !) m’apparaît comme un péché aujourd’hui maintenant que je sais.
Christophe
Article courageux car politiquement incorrecte. Pourtant c’est vrai, le fric corrompt tout. Meme les medecins. On l’a vu avec le sang contamine, la moelle, les avortements, le cancer etc…..
Qu’il est facile de mener l’avis d’un peuple (disait je ne sais plus qui)
je me demande si la piqure de dépo-provera fait la meme chose car c est ca que je prend et si je venais a savoir que ca fait la meme chose de la pillule alors mon choix serais facile
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