"Le pouvoir subtil de l’abus spirituel" : Lorsqu’il est impossible de partir

1 065 lectures, par nicolas le 11 juillet 2010 · 10 commentaires

dans la rubrique Mauvais serviteurs

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Editions Jaspe/Mission Chrétienne

Le Pouvoir Subtil de l’Abus Spirituel, David Johnson et Jeff Van Vonderen – Editions Jaspe, Québec, chapitre 6

Dans le domaine de l’astronomie, il existe un phénomène au- quel on a donné le nom de « trou noir ». Un trou noir est une étoile dont la masse est devenue si dense qu’elle a littéralement « implosé », c’est-à-dire qu’au lieu d’exploser vers l’extérieur, elle a explosé vers l’intérieur. Sa force de gravité a atteint une telle ampleur que même la lumière ne peut plus s’en échapper. C’est la raison pour laquelle on a appelé ce phénomène « trou noir ».

Comme nous l’avons déjà signalé, certaines caractéristiques des milieux spirituels abusifs font en sorte qu’il devient extrêmement difficile d’en sortir. À cause des « accomplissements religieux », les apparences sont très attirantes pour ceux du dehors. C’est comme un « aimant spirituel » attirant les gens vers l’intérieur. Mais une fois à l’intérieur, cet aimant devient un trou noir dont la « gravité spirituelle » est si forte que les gens auront beaucoup de peine à s’en détacher. En fait, comme nous l’avons expliqué, « la loi du silence » a pour effet d’empêcher l’accès à toute information. Que vous en parliez à qui que ce soit, c’est vous qui deviendrez le problème.


              

L’Ancien et le Nouveau Testaments nous mettent en garde contre les faux prophètes et les systèmes religieux qui enseignent que pour mériter l’approbation de Dieu, l ‘œuvre de Jésus sur la croix ne suffit pas et qu ‘il faut y ajouter toute une liste de comportements religieux. Nous sommes tous exhortés à être vigilants à cet égard. Est-ce que votre spiritualité vous procure le repos que Jésus vous a promis ou seulement davantage de labeur et d’ épuisement?

Les gens qui sont pris dans ces milieux spirituel abusifs sont blessés et épuisés. Nous avons expliqué pourquoi dans le chapitre précédent. Nous voulons maintenant examiner les raisons pour lesquelles il est si difficile, sinon impossible, de quitter ces milieux, même après que l’abus ait été identifié.

Dans le domaine de l’astronomie, il existe un phénomène au- quel on a donné le nom de « trou noir ». Un trou noir est une étoile dont la masse est devenue si dense qu’elle a littéralement « implosé », c’est-à-dire qu’au lieu d’exploser vers l’extérieur, elle a explosé vers l’intérieur. Sa force de gravité a atteint une telle ampleur que même la lumière ne peut plus s’en échapper. C’est la raison pour laquelle on a appelé ce phénomène « trou noir ». Comme nous l’avons déjà signalé, certaines caractéristiques des milieux spirituels abusifs font en sorte qu’il devient extrêmement difficile d’en sortir. À cause des « accomplissements religieux », les apparences sont très attirantes pour ceux du dehors. C’est comme un « aimant spirituel » attirant les gens vers l’intérieur. Mais une fois à l’intérieur, cet aimant devient un trou noir dont la « gravité spirituelle » est si forte que les gens auront beaucoup de peine à s’en détacher. En fait, comme nous l’avons expliqué, « la loi du silence » a pour effet d’empêcher l’accès à toute information. Que vous en parliez à qui que ce soit, c’est vous qui deviendrez le problème. Les caractéristiques suivantes vous aideront à comprendre.


              

La paranoïa

La famille ou l’église abusive est toujours hantée par le sentiment (qu’il soit ou non communiqué) que « les autres ne peuvent pas comprendre ce que nous vivons, alors il est préférable qu’ils ne sachent rien; ainsi, ils ne pourront nous persécuter ou nous ridiculiser. » Cet énoncé présuppose que ce que nous disons, connaissons ou faisons est dû au fait que nous sommes plus « éclairés » que les autres, que les autres ne peuvent pas comprendre à moins de se joindre à nous et qu’ils réagiront négativement. Partout où l’autorité est imposée au lieu d’être simplement démontrée, « le complexe de la persécution » devient un outil pour que tout demeure caché. Pourquoi? À cause des gens méchants, dangereux et non spirituels, qui essaient de « nous » affaiblir ou de  » nous » détruire. Cette mentalité érige un énorme mur autour du système abusif, à l’intérieur duquel les propagateurs d’abus sont protégés de tout soupçon et ne répondent à personne. Ce mur empêche aussi les gens de sortir du milieu, car ils deviendraient alors eux-mêmes  » des gens du dehors ». Évidemment qu’il existe des gens méchants en dehors, mais il y a aussi de bonnes gens et de bonnes choses. On communique le message que le seul endroit crédible est à l’intérieur du système. Fait ironique, Jésus et Paul nous ont avertis que le pire des dangers pour le troupeau venait des loups « dans la maison » (Matthieu 10: 16; Actes 20:29-30). Il n’y a pas très longtemps, nous avons entendu parler d’un ministère dans l’Ouest des États-Unis qui jouissait, depuis ses débuts, d’une réputation assez exceptionnelle. Cependant, après un certain temps, son dirigeant commença à agir de manière très suspecte, illégale et immorale. Un journal local commença à remettre en question ses agissements et cet homme fut finalement accusé d’inconduite sexuelle. Il parvint à des arrangements hors cour pour que le problème se règle le plus rapidement possible, puis il prit la poudre d’escampette.

Pendant l’enquête, sa réaction fut très étrange. Chaque fois que les journaux locaux publiaient un article à son sujet et exposaient ses activités, il publiait pour sa défense une lettre de nouvelles: « Nous devons être certainement très près de ce que le Seigneur a pour nous, car Satan renouvelle ses attaques contre nous par la bouche des médias séculiers. » En réalité, nous croyons que Dieu a probablement utilisé les médias pour dévoiler la vie secrète de cet homme, parce que personne n’avait osé le faire à l’intérieur de l’église. C’est un bon exemple de paranoïa où l’on dirige l’attention vers un ennemi extérieur, afin d’éviter de répondre à des questions légitimes.


              

Emprisonner les blessés

Non seulement cette paranoïa spiritualisée empêche les gens de quitter le milieu abusif, mais il les empêche aussi d’aller chercher l’aide dont ils ont besoin. « Veux-tu ne pas craindre l’autorité? » questionna Paul dans Romains 13:3, « alors fais le bien « . n ne nous demande pas de cacher les problèmes. Comme il est triste d’apprendre qu’un pasteur a tenu caché l’abus que subissaient les enfants dans une famille de son église, par manque de confiance envers le « méchant système séculier des services sociaux ». C’est un fait que le département des services sociaux ne connaît pas l’amour et la grâce de Dieu, pas plus que les parents qui ont maltraité leurs enfants. Les services sociaux savent cependant comment venir en aide aux victimes. Et ils savent aussi tenir pour responsable celui qui a commis ces actes. Celui qui violente un enfant enfreint la loi et Dieu utilise le système judiciaire « pour exercer la vengeance et punir celui qui fait le mal » (Romains13:4). La paranoïa spirituelle, se voit aussi dans la manière dont plusieurs chrétiens réagissent envers les regroupements comme les Alcooliques Anonymes et d’autres mouvements semblables. Les A.A. constituent le groupe d’aide le plus engagé pour les gens qui ont besoin de soutien pour arrêter de consommer de l’alcool. Ce groupe n’a pas comme objectif de conduire les gens à Jésus et ne devrait donc pas être accusé de ne pas accomplir ce qu’il n’a d’ailleurs jamais promis de faire. Il aide cependant les gens à devenir sobres. Plusieurs chrétiens s’objectent à ce mouvement et refusent d’y référer les gens parce que les A.A. ne reconnaissent pas Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur.

Effectivement, les A.A. n’ont pas comme priorité d’aider les gens dans leur marche chrétienne (bien que s’ils cessent de boire, leur marche chrétienne va sûrement être plus heureuse). Aux A.A., on parle de Dieu sous les appellations « une force supérieure » et « un dieu tel que vous le concevez ». Mais qui d’entre nous n’a pas une relation avec « un Dieu tel que nous le concevons? » Les A.A. permettent aux gens qui ont une image désastreuse de Dieu de recommencer à le chercher sans avoir besoin d’une théologie compliquée. Les A.A. ont probablement envoyé beaucoup plus de gens à l’église que l’église ne leur en a envoyés. N’oublions jamais que l’un de nos devoirs en tant que responsables du troupeau de Dieu est de pourvoir à une aide spirituelle pour les gens qui souffrent, même si cela implique que nous allions vers quelqu’un ayant une meilleure expertise que la nôtre dans certains domaines particuliers. Nous aimerions partager avec vous un dernier exemple qui démontre encore une fois comment un système abusif peut manipuler les gens par la peur et les empêcher de trouver la guérison. Le cas que nous vous présentons est le plus extrême et le plus bizarre que nous ayons rencontré. Cette illustration nous apprend jusqu’où peut aller le déséquilibre d’un milieu clos.

Il y a quelques années, à deux occasions différentes, nous avions rencontré deux couples qui venaient à peine de quitter la même église. Aucun de ces deux couples ne savait que nous avions rencontré l’autre et nous ne le leur avons pas mentionné non plus. Bien que chacun des couples avait quitté l’église pour des raisons similaires, leur histoire n’était pas exactement la même. Une situation cependant leur était commune, une situation qui nous donna la chair de poule.

Plusieurs autres personnes avaient aussi quitté cette église vers cette même période et s’étaient dispersées ici et là dans les églises environnantes. Les deux couples avaient mentionné que leur pasteur et sa femme étaient si inquiets de ce que les gens disaient à leur sujet dans les autres églises qu’ils ont enseigné à certaines personnes la pratique du « voyage astral » ou de « projection de l’âme » et s’y sont eux-mêmes engagés afin de pouvoir entrer dans les foyers des membres dissidents sans être vus, et écouter les conversations pour s’assurer qu’il n’y aurait pas de « commérage » au sujet du pasteur. La pensée d’une telle paranoïa et des actes qu’elle inspire sous un déguisement spirituel devrait servir d’avertissement à tous.


              

Une loyauté déviée

On nous a parlé dernièrement d’un organisme chrétien qui obligeait ses jeunes ouvriers à signer une « déclaration de loyauté ». Ils doivent promettre que s’ils viennent à quitter cet organisme, ils s’engagent à n’effectuer aucun ministère auprès de la jeunesse de cette même région pendant un certain nombre d’années.

Il faut se poser la question: « Quel royaume sommes-nous en train de bâtir? » Si nous bâtissons le royaume de Dieu, alors pourquoi serait-il nécessaire de signer une déclaration de loyauté afin de ne rien construire sur le terrain d’à côté?

Examinons cette autre caractéristique des systèmes spirituels abusifs: on y encourage ou exige une loyauté déplacée en vertu de faux motifs. Il ne s’agit pas de la loyauté envers Christ, mais plutôt de loyauté qu’on exige envers une organisation, une église ou un dirigeant. Une fois de plus, parce que l’autorité est imposée ou obligatoire (donc illégitime), l’allégeance des individus l’est tout autant. La façon la plus commune est de fabriquer un cadre à l’intérieur duquel la déloyauté ou le fait d’être en désaccord avec les dirigeants est placée sur un pied d’égalité avec la désobéissance envers Dieu. Remettre les dirigeants en question serait remettre Dieu en question. Après tout, ce dirigeant exerce l’autorité et l’autorité a toujours raison! C’est ce qui amène les gens à déplacer leur loyauté vers un dirigeant, une église ou une organisation. Tout cela ajoute des pierres au mur entourant le système et fait en sorte qu’il sera encore plus difficile de s’en échapper.


              

« Nous sommes les seuls à avoir raison »

Il y a trois facteurs qui entrent en jeu et qui contribuent à ce détournement de la loyauté. Premièrement, la mentalité des dirigeants dit: « Nous sommes les seuls à avoir raison », ce qui rend l’encadrement imperméable. Les membres doivent demeurer à l’intérieur du cadre s’ils veulent être « en sécurité » ou demeurer en « bons termes » avec Dieu, autrement, ils seront perçus comme rétrogrades ou égarés.

J’ai déjà travaillé (c’est Jeff qui parle) dans un centre de traitement contre l’abus de certaines substances. De temps à autre, des membres du personnel demandaient à se rendre à l’Université du Minnesota ou d’Hazelden pour des sessions d’enseignement, et pour trouver de nouvelles idées sur la manière de traiter les gens aux prises avec une dépendance. Voici la réponse qu’on leur donnait: « Nous pouvons vous enseigner ici-même (au centre de traitement) tout ce que vous avez besoin de savoir. Au fait, notre enseignement est supérieur à celui qui est donné dans ces deux endroits. Nous avons plus de connaissances qu’eux. Si quelqu’un décidait d’y aller quand même, il était « puni » par la suite: on coupait la communication avec lui ou on ridiculisait ses nouvelles idées.

Comme contraste à ce genre de situation, j’aimerais présenter un parallèle avec la façon dont j’ai l’habitude d’agir envers les membres de notre église. Disons que quelqu’un serait venu me voir en disant: « Je ne suis pas en accord avec votre enseignement et je ne désire plus supporter cette église. » Je lui demanderais premièrement quels sont les points de désaccord (afin de bien clarifier). Si réellement nous étions en désaccord, je lui dirais simplement: « Vous devez trouver un lieu où il vous sera possible d’ouvrir votre cœur afin de recevoir ce que Dieu a pour vous. Si cette église ne peut répondre à ce besoin, vous devriez être à l’aise de trouver un autre lieu où vous vous sentirez mieux. Si cela ne fonctionne pas et que vous préférez revenir, alors revenez. Mais vous devez aller où Dieu vous dit d’aller. C’est à vous et au Saint-Esprit de prendre ensemble cette décision. » Je ne voudrais pas décrire comme déloyales ou « non spirituelles » les personnes qui font le choix de quitter notre église.


              

La manipulation par la peur

Le deuxième facteur qui produit cette déviation de la loyauté est l’utilisation de tactiques de manipulation par la peur. Nous avons vu un peu à quoi cela ressemble dans la section précédente sur la paranoïa. Ces tactiques de manipulation par la peur sont toutefois plus sérieuses. C’est plus que le simple risque de se faire polluer par « le monde ». Il y a quelque temps, un homme chrétien nous a clairement affirmé qu’il avait pris la décision de se séparer du monde et de ne plus « fraterniser » avec « les infidèles ». En discutant avec lui, nous nous sommes rendu compte que sa définition des « infidèles » ne se limitait pas seulement aux non-chrétiens. Elle incluait aussi les chrétiens des autres dénominations, certains de sa propre dénomination et d’autres de sa propre église qui ne pensaient pas comme lui. En fait, nous avons été consternés d’apprendre qu’il nous considérait aussi comme des « infidèles » puisque nous étions en désaccord avec lui.

Nous avons eu l’occasion d’aider de nombreux chrétiens qui, après avoir décidé de quitter une église, se sont fait adresser d’horribles paroles: « Dieu va retirer son Esprit, à vous et à votre famille. » « Dieu va détruire votre compagnie. » « Sans notre protection, Satan va pouvoir attaquer vos enfants, » « Vous et votre famille vont entrer sous la malédiction. » Tout ceci se résume à du chantage religieux et de l’abus. Certaines gens vont choisir de demeurer dans ces lieux d’abus à cause de telles tactiques.


              

L’humiliation

La troisième méthode utilisée pour faire dévier la loyauté est t l’humiliation. On humilie les gens en public en exposant leurs faiblesses et en les menaçant de les chasser hors du groupe. Nous savons tous qu’il existe une forme acceptable de discipline dans l’église (nous allons en discuter plus loin), mais dans un système abusif, c’est la peur d’être soumis à la honte, humiliés en public ou chassés qui motive votre fidélité tout en protégeant ceux qui exercent l’autorité. On peut vous humilier parce que vous posez trop de questions, parce que vous désobéissez aux règles sous-entendues ou parce que vous êtes en désaccord avec l’autorité. On utilise les gens comme exemples publics afin de communiquer des avertissements aux autres membres du groupe.

Dans d’autres cas, on fait des campagnes par téléphone pour avertir vos amis de ne plus vous fréquenter parce que vous êtes devenus « dangereux ».

Ilse produit alors l’une des choses suivantes. Dans le premier cas, les gens visés restent et se taisent. Dans le deuxième, ils se retrouvent isolés et vivent dans la sécheresse spirituelle jusqu’à ce qu’ils meurent. Dans le troisième cas, ils se lèvent finalement et disent: « Bien, je vous quitte, car ceci est de l’abus et je suis en désaccord. »

Plusieurs personnes nous ont fait part d’un curieux phénomène suite à une telle décision. Bien que plusieurs individus du milieu souhaitaient les voir partir, après leur départ, ils reçurent plusieurs appels téléphoniques et plusieurs lettres leur demandant de revenir. Cela produit une telle confusion que certains vont céder à cette pression et y retourner.


              

En secret

Lorsque vous voyez les gens d’un groupe religieux agir en secret, faites attention! Il n’est jamais nécessaire de cacher ce qui est correct; on cache toujours ce qui est incorrect.

L’une des raisons pour lesquelles les familles et les églises spirituellement abusives cherchent à se cacher, c’est qu’elles attachent une extrême importance à leur image.

Les gens à l’intérieur de ces encadrements n’arrivent même pas à vivre selon leurs propres exigences. Aussi doivent-ils cacher la vérité. Certains croient qu’en faisant cela, ils protègent la réputation de Dieu. Ainsi, l’apparence extérieure et l’opinion des autres deviennent plus importantes que la réalité. Ils deviennent des « agents de relations publiques » pour Dieu. Mais, sachons-le bien, Dieu n’engage personne à ce poste.

Une autre raison pour laquelle les choses doivent demeurer secrètes dans l’église est que les dirigeants ont une opinion condescendante et négative des membres. Ceci a pour résultat une sorte de conspiration du leadership. Ils se disent l’un à l’autre: « Les gens ne sont pas assez forts pour supporter la vérité. » Cela est à son mieux de la dictature.

Une conspiration se développe aussi parmi les membres. Puisqu’il est mal perçu de soulever ou de discuter des problèmes ouvertement, les gens forment des complots en privé et au téléphone, pour essayer de trouver des solutions de manière informelle. Mais puisqu’ils ne possèdent aucune autorité, ils ont beau chercher des solutions, rien ne se règle. Pendant tout ce temps, personne ne travaille à bâtir le vrai royaume de Dieu.

Lorsque je travaillais à ce centre de traitement (c’est Jeff qui parle) il y avait une « conspiration » parmi les membres du personnel, concernant les problèmes de gestion. Au lieu de dénoncer ouvertement ces situations (sachant que cela nous causerait des complications), nous avions des rencontres à huis-clos. De petits groupes d’entre nous essayaient de résoudre les problèmes internes entre les membres du personnel, mais sans que cela ne puisse avoir aucun résultat tangible. Nous en étions venus au point où nous passions plus de temps à essayer de résoudre les problèmes internes de notre agence dans nos réunions secrètes que nous ne passions de temps à prendre soin des gens qui avaient besoin de notre aide et qui étaient nos patients.

Lorsque ces caractéristiques sont présentes dans une église ou dans une famille chrétienne, il en résulte de l’abus spirituel. Ce sera un milieu clos, muni de limites rigides pour que personne ne puisse s’échapper. On propagera l’idée qu’il y a beaucoup de choses mauvaises à l’extérieur, afin de garder les gens « sous protection » à l’intérieur et on utilisera les positions d’autorité pour les amener à performer. Il y aura aussi beaucoup de gens épuisés et blessés qui auront l’impression de ne pas être spirituels ou d’être fous. Ils éprouveront aussi beaucoup de difficulté à parler à Dieu avec leur cœur. En plus de cela, ceux qui vivent dans ces cadres peuvent se retrouver totalement démunis et mal préparés pour faire face à la vie. Lorsqu’ils quitteront cet environnement, peu importe la raison, ils seront comme des feuilles mortes soufflées par le vent ou encore, ils seront attirés vers d’autres milieux abusifs.

Comment cela est-il possible? Comment quelqu’un qui aime Dieu peut-il fuir loin de lui? Et comment, après avoir été victime d’abus spirituel peut-on plonger dans un milieu abusif de nouveau? Nous croyons que l’une des réponses à cela se trouve dans le fait que les systèmes abusifs font une mauvaise utilisation des Écritures. C’est un problème très sérieux, qui nécessite un examen minutieux.


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1 james 19 janvier 2007 à 22 h 15 min

Je viens juste de "tomber" sur ces deux articles qui parlent très justement de ces abus que subissent beaucoup de chrétiens. Vos propos illustrent tout ce boulversement psychologique qui se passe dans la tête et dans la vie de ces personnes. J’ai moi-même été victime d’une soit-disant église et d’un gourou "plein d’amour"pour ces frères chrétiens. Si Dieu n’avait pas agit je serais aujourd’hui sûrement à l’asile. J’ai pu quitter cette secte car elle a implosé de l’intérieur. TOUT ce que vous dites est très juste et si j’avais pu avoir accès à cette doc… je pense que cela m’aurait fait réagir plus tôt (quatre ans de prison non-spirituel). Il y avait un réel danger car, en plus, le gourou pasteur était un sorcier. MERCI SEIGNEUR de m’avoir délivré des griffes du diable car aujourd’hui je suis libre, libre aussi de chercher une assemblée où trouver ma place… elle exsiste…? J’espère que beaucoup de gens liront ces deux articles riches en enseignements qui aident à activer notre discernement.
Que notre Seigneur Jésus-Christ vous bénisse.

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2 Pascale 27 mai 2007 à 4 h 19 min

Mon témoignage de vécu d’abus spirituel :

Luc 12.2-3 : « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres sera entendu dans la lumière, et ce que vous aurez dit à l’oreille dans les chambres sera proclamé sur les toits »

Il y a encore un an, je ne connaissais pas l’expression d’abus spirituel ni ses conséquences. Aujourd’hui, comme je vous le partage ci-après, il en est autrement.

3 semaines après notre mariage (en 2000), mon mari a eu un écart de conduite isolé qu’il a qualifié « de pétage de plombs », il m’en a demandé pardon et je lui ai pardonné à l’exemple de Christ : Michée 7.19.

6 mois plus tard et sans autre incident, mon mari postule pour un poste pastoral dans une alliance d’églises évangéliques, il n’a pas caché ses problèmes de personnalité mais étant appuyé par un responsable, son formateur, on lui a confié un poste pastoral dans une église de presque 180 personnes.
Pendant 2 ans, en stage, il n’y a pas eu de problème, mon mari étant secondé mais lorsqu’il a eu seul la responsabilité, la pression s’en est fait ressentir sur la famille et son trouble de la personnalité (dont nous n’avions pas conscience à l’époque) a repris le dessus entraînant des violences familiales.
Mon mari a parlé, à sa manière, de nos problèmes à son formateur qui minimisait les faits en trouvant des excuses du style : « ta femme est enceinte, c’est normal qu’elle réagisse »…
Lorsque les choses se sont installées et accentuées au niveau familial, nous avons rencontré le formateur de mon mari et le responsable de l’union d’églises. Dès la première rencontre, je leur ai dit que le problème venait de mon mari qui avait un comportement inadapté envers nos enfants et envers moi-même et qu’il lui fallait un suivi. Ne voulant pas me croire, je suis devenue « une orgueilleuse qui refuse de voir sa part de responsabilité » et (je ne l’ai appris que très récemment) lors de leurs entretiens privés, le formateur de mon mari me faisait porter la responsabilité de la situation ce qui n’a fait qu’envenimer les choses puisque mon mari avait une très grande considération pour lui et ne remettait pas sa parole en doute.
Début 2006, mon mari a avoué son écart de conduite à son formateur mais j’étais toujours considéré comme « celle qui voulait détruire son couple ».
Nous avons commencé une thérapie que j’ai vite abandonnée car ce qui en ressortait était ce que je disais depuis des années. Mon mari a continué seul une psychothérapie et grâce à elle, il a découvert qu’il souffrait d’un trouble de la personnalité de type obsessionnel et que ce trouble était à l’origine de sa violence.
N’étant pas conscients de l’emprise des responsables et du piège qui se refermait sur nous, nous avons continué nos entretiens et nos confidences.

Ne pouvant plus exercer, sa fonction pastorale, mon mari a accepté une démission en août 2006. Les responsables ont convoqué une Assemblée Générale extraordinaire à laquelle ils nous ont demandé par écrit (et pressions orales la veille au soir) de ne pas nous rendre et nous avons compris après pourquoi lorsque des membres nous ont fait part des calomnies répandues ce jour là (dont certaines sont notées sur le PV que nous avons encore en notre possession).
Les responsables ont demandé aux membres de ne pas nous contacter pour notre bien, et nous on nous a dit de couper les ponts avec l’Eglise (alors que nous avions justement besoin de nos amis).
Je demande un rendez-vous avec le responsable de l’alliance qui ne répond à cette demande qu’un mois plus tard avec ses exigences (que j’accepte) mais qui n’a pas été suivi d’une date de sa part.
Je contacte quelques amies et leur dit la vérité sur le trouble de personnalité de mon mari et là les responsables m’accusent de manipulation et me font même des menaces écrites : « tu nous fais passer pour des menteurs », « si on ouvre toute l’affaire, tu souffriras certainement ».
A partir de ce moment là et jusqu’à ce jour, les messages erronés qui passent à mon égard sont les suivants : « Tu es une mauvaise mère, tu n’es pas équilibrée, tu as un problème spirituel, tu n’acceptes pas la faiblesse, tu es une manipulatrice, tu refuses de te soumettre aux responsables, tu es une rebelle, tu n’es pas équilibrée, tu as eu une enfance et une adolescence perturbée, tu es paranoïaque et je refuse de te voir autrement que comme cela, tu es malade et tu refuses de te soigner…».

Mon mari a vu plusieurs fois les responsables, qui bien que sachant mon mari violent verbalement, ont joué avec le trouble de personnalité de mon mari (celui-ci était toujours d’accord avec les autorités de peur d’être rejeté) pour lui demander d’user de son autorité de chef de famille pour me faire rentrer « dans leur droit chemin ». Cela a bien sûr entraîné des problèmes de violence plus importante à l’époque de Noël 2006. J’ai contacté le psychothérapeute de mon mari afin de lui faire connaître les faits et c’est celui-ci qui a pu bien faire comprendre à mon mari le stratagème des responsables et la réalité des faits : l’abus spirituel.

Mon mari ayant alors pris pleinement conscience de ce qu’il avait fait, a demandé pardon à l’Eglise le 31 décembre 2006.

Refusant l’isolement et la culpabilisation, nous avons fait des courriels circulaires. Dans le dernier nous disons clairement que par manque de formation psychologique, les responsables ne nous avaient pas aidés comme nous en aurions eu besoin et qu’ils se servaient de leur place d"autorité" pour se "sauver eux-mêmes".

C’est à partir de ce moment là que la deuxième phase plus perverse est entrée en action.
Mars 2007, nous avons motivé le désir de revenir dans cette Eglise pour des raisons pratiques et de bien-être (grossesse, proximité, 4 enfants en bas âge, mon mari travaillant 1 dimanche sur 2, amis pour nos enfants, besoin psychologique du fait des souffrances endurées…). C’est à ce moment là que nous avons pris pleinement conscience de l’abus spirituel puisque le responsable, pour arriver à son but à savoir ne plus nous voir dans l’Eglise, a trahi le secret pastoral auprès du conseil (Proverbes 17.9) et une promesse qu’il m’a faite en dévoilant la faute du début de mariage et en sous-entendant qu’un péché devait être châtier par les responsables (péché dont il avait connaissance depuis 1 an mais qui ne l’avait pas gêné à l’époque, laissant même mon mari continuer sa fonction pastorale pendant plusieurs mois).
Le Conseil nous a renvoyé un courrier, qui devait être lu le dimanche suivant si nous revenions à l’Eglise, nous accusant de vouloir la diviser. Nous avons contacté le formateur de mon mari (qui est aussi le pasteur intérimaire de cette église) pour lui expliquer nos motivations. Au téléphone, il a semblé comprendre notre besoin mais il m’a accusé d’écrire des propos tels que « les pasteurs sont des chiens » sur des forums (ce que je n’ai jamais fait). Nous avons donc motivé une rencontre avec le conseil afin d’expliquer les raisons de notre retour mais cette rencontre a été subtilement « préparée » par le responsable puisque chaque conseiller avait une feuille avec des questions préétablies et une conclusion déjà construite. Il a également été fait mention de « fautes » non commises puisque ce jour là j’ai appris par exemple que j’étais allée en Mairie pour dénoncer l’Eglise comme étant une secte, que nous nous sommes mis d’accord pour cacher le péché du début de mariage afin d’obtenir le poste pastoral… Mon mari, tellement culpabilisé, est entré dans leur jeu et a même avoué des péchés non commis.
N’ayant aucun égard pour ma grossesse (7 mois), nous avons entendu des calomnies telles que : « vous avez trompé l’Eglise (mon mari à cause de ce qu’il a fait et pour lequel il a demandé pardon, moi pour n’avoir pas parlé de l’acte isolé et pardonné du début de mariage) », « vous êtes le problème et vous accusez les responsables » , « l’anathème est sur vous, si nous étions à l’époque de l’Ancien Testament, à l’instar d’Achan vous mériteriez la mort pour vous et vos enfants », « vous êtes responsables des péchés qu’il y a dans l’Eglise », « vous êtes bannis pour vous repentir (alors que mon mari a déjà demandé pardon à l’Eglise, donc nous nous savons pas officiellement ce qu’ils attendent de nous si ce n’est de ne plus avoir de contact avec les membres d’Eglise) », « si vous revenez à l’Eglise nous serions obligé de dévoiler des choses sur vous et ainsi vous perdriez tous vos amis », ils ont même poussé le vice jusqu’à dire que nous devrions faire un courrier pour remercier les responsables pour tout le bien et l’amour qu’ils nous avaient manifesté… Ils sont tellement persuadés d’agir pour notre bien et pour celui de l’Eglise.
Ils n’ont pas réalisé que contrairement à Dieu, eux aussi étaient des « offenseurs » qui avaient besoin du pardon de Dieu. Nous condamner, n’est-ce pas aussi se condamner eux-mêmes ?

De nouveau, ils nous ont mis consciemment dans l’isolement afin que les choses ne se sachent pas et que les victimes passent pour coupables et les coupables pour victimes.
Ayant eu connaissance que plusieurs personnes étaient passées par là où nous sommes passés, je suis persuadée que notre responsabilité est de ne pas fermer les yeux sur le mal et d’ainsi imiter le caractère Divin.

Si les victimes parlent, peut être que l’abus spirituel ne sera plus considéré comme tabou et que les chrétiens auront assez de lucidité pour ne pas prendre pour argent comptant tout ce que les responsables leur disent. Car souvent les responsables utilisent leur orgueil blessé pour dénaturer le sens du pardon et leur place d’autorité pour en faire, comme dans notre cas, un instrument de vengeance.
Si nous nous taisons nous cautionnons implicitement le mal et c’est ce que les responsables veulent en isolant les victimes.
Si quelqu’un sort du plan de Dieu, des personnes peuvent être blessées. Qu’advient-il lorsque les responsables, eux-mêmes sortent du plan de Dieu et utilisent mensonges et calomnies comme moyen pour atteindre leur but (1 Tim. 6.4) ? Qui est alors là pour mettre en garde contre le contrôle, la manipulation et l’intimidation de leaders dominateurs et pour soutenir et entourer les personnes abusées et profondément blessées ?

Sur le plan familial, nous avons pris du recul, bien sûr coupé les ponts (oral ou écrit) avec cette alliance d’Eglises et ses responsables. Nous envisageons une mutation professionnelle pour mon mari afin de mettre de la distance. Nous savons que des calomnies circulent à notre sujet mais nous faisons confiance à Dieu pour que la vérité soit rétablie et pour qu’Il fasse justice. Nous fréquentons une autre Eglise même si nous ne nous sommes pas encore investis (il faut du temps !).

Aujourd’hui, mon mari a un suivi psychologique et comme je l’avais dis depuis le départ les relations familiales ont changées : que de temps perdu et de blessures inutiles. Nous sommes persuadés que le Seigneur a permis que nous passions par cette épreuve parce qu’Il a un plan pour nous au travers cette expérience que nous avons vécus.

Bien qu’encore blessés par tous ces évènements nous savons que Christ a un plan meilleur pour notre vie et des bénédictions non encore explorées et nous prions pour que ce que nous avons vécu soit une expérience qui apporte de la sagesse et de l’humilité aux responsables.

Pascale

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3 domi 27 mai 2007 à 5 h 22 min

Quel parcours et que de souffrances non dites vécues au quotidien, alors que parallèlement tu te préparais à donner la vie. Il en ressort, dans ta façon de témoigner, une beauté unique. Cette beauté est l’oeuvre de la croix et vous conduira certainement dans une meilleure compréhension de la volonté de Dieu. Pour ma part, je te dis mon affection en Jésus et prie que Dieu te donne sa joie après tant de peines.

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4 Anonyme 27 mai 2007 à 9 h 17 min

A Pascale

Triste réalité!!! Chez nous en RDCongo un célèbre chantre chrétien a chanté " L’Eglise est dans le monde et le monde dans l’église".

Ta dernière phrase " Nous prions pour que ce que nous avons vécu soit une expérience qui apporte de la sagesse et de l’humilité aux responsables". Et " Vous êtes persuadés que Le Seigneur a permis que nous passions par cette épreuve parcequ’Il a un plan pour nous au travers cette expérience que nous avons vécu".

Saches, Pascale avec ton mari et tes enfants, que chaque épreuve est une bénédiction pour tout (e) serviteur (servante) de Dieu, sans les épreuves, les circonstances heureuses ou malheureuses de la vie chrétienne, on ne peut pas mieux connaître Christ, ton attitude face à cette situation dans ton église est à louer.

Je te demanderais humblement de pardonner, de ne pas surtout se culpabiliser, même si les temps et les circonstances ne te permettent plus de revoir ou d’avoir une relation avec tes offenseurs, que cela ne te tourmente pas car le pardon mutuel est rare, surtout de la part des coupables, il ne faut rien attendre s’ils ne se repentent pas de leur faute à ton égard, priez pour eux, ne permets pas que cette situation dénature ta relation personnelle avec Christ pour entrer dans Sa Volonté, pardonnes et continues ta marche, ce que je crois que tu as déjà fait ensemble avec ton mari et tes enfants.

Shalom

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5 migauman 20 juillet 2010 à 15 h 19 min

Caché à cause de très mauvaise notes. Cliquer ici pour voir.

Mal noté. On aime, on n\\\\\\\'aime pas: +1 0 -1 8

6 nicolas 21 juillet 2010 à 9 h 10 min

Mon cher Michel,

Je lis dans ton message – qui est incomplet car pour pouvoir apprécier la situation il nous faudrait le récit des faits tels que l’a vécu une des personnes exclues – des choses qui me font dire que tu n’es pas dans la vérité, mon frère, et que justement, tu es **peut-être** un de ces ministères abusifs dont parle l’article.

Voici ce qui me met la puce à l’oreille, et contrairement à ce que tu pourrais croire, je ne m’arrête pas aux faits tels que tu les relates:

1/ Tu invoques un miracle à l’appui de ta thèse (selon toi, le fait que tu aies pu rouler avec la jauge vide indique un miracle, donc un appui divin, donc une pleine justification de ton point de vue).

2/ Tu affirmes avoir entendu une petite voix te dire de suivre ces personnes (je crois au contraire que c’est tout simplement l’esprit de contrôle et la paranoïa qui remplissaient ton esprit à ce moment-là).

3/ Dans ton message ci-dessus, tu es en revanche très opaque sur les raisons objectives de l’exclusion de ces couples. A preuve que tu te trouves das un milieu où tu n’es pas fréquemment mis en demeure de t’en expliquer, tu ne le fais donc pas spontanément, cela n’a pour toi pas d’importance puisque « ta religion est faite » en matière de faits.

Pour moi donc il y a tout lieu de se méfier d’un ministère comme le tien, qui met en avant des sentiments personnels, des miracles et des expériences, au lieu de la Parole de Dieu et la sagesse.

Ce que tu es en train de vivre, ou plutôt ce que tes brebis vivent, c’est la mise à l’écart d’un côté toxique et étouffant de ton ministère. Ils apprennent sans doute la maturité spirituelle et toi, le Seigneur te sanctifie peut-être à travers cette épreuve que tu aurais tort de considérer comme une « attaque du diable ». Tente plutôt d’y discerner la voix de ton Seigneur et, si toi et tes « leaders » avez commis des torts, allez en demander pardon aux personnes blessées. Même si vous avez seulement 10% des torts, humiliez-vous: l’humilité est la marque du ministère appelé de Dieu.

Voilà en gros ce que m’inspirait ton commentaire.

Bien à toi cher Michel

Nicolas ><>

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7 MJ 21 juillet 2010 à 10 h 45 min

Bonjour

Suite aux derniers commentaires je vous partage une interrogation à laquelle certains pourront peut être répondre.

Chaque fois que j’ai eu accès à des infos sur l’abus spirituel, j’ai trouvé deux clans qui semblent se faire la guerre.

Celui des églises abusives et celui des chrétiens abusifs.

Je n’ai lu que deux livres sur ce thème. Celui dont il est question dans cet article, qui m’a bien aidé car « je » l’ai trouvé au moment où je quittais mon église, et un autre qui s’appelle « Démasquer l’esprit de Jézabel » de John Paul Jackson. J’ai lu ce dernier, il y a deux ans environ.

Ce qui m’interpelle, c’est que dans chacun de ces livres, c’est l’autre qui porte la responsabilité : le pasteur ou le chrétien de base.
Je n’ai pas trouvé d’infos « équilibrées » parlant de l’abus spirituel en tant que tel, quelque soit son origine, pasteur ou chrétien de base.

Il me semble que le coeur du problème n’est pas de savoir QUI est à la source de l’abus, mais de démasquer l’abus sous toutes ses formes, parce que quelqu’en soit la source, c’est de toute manière s’approprier ce qui appartient à Jésus : la Direction.

Le but devrait être, me semble t’il ,de rendre sa place à Jésus dans la direction de l’Eglise, et non de pointer telle ou telle catégorie.

Peut être quelqu’un connait il un livre un peu plus équilibré sur cette question?

MJ

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8 Jean-Luc B 21 juillet 2010 à 19 h 03 min

Il me semble que le concept d’ « abus spirituel » n’est pas vraiment biblique, car les abus de pouvoir sont TOUJOURS une manifestation de la chair non crucifiée. Il serait donc plus adapté de parler « d’abus charnels ».

J’essaierai de développer un peu plus tard, si j’en trouve le temps. Car pour avoir vécu ce genre d’abus et en ayant été délivré par le Seigneur, j’ai du reconnaître que le fait d’être une victime ne vient pas uniquement d’un pouvoir de séduction et de forces occultes, mais trouve principalement son origine dans des attitudes de coeurs qui nous rendent vulnérables à ces actions perverses.

La véritable oeuvre de délivrance passera donc par un éclairage de ce qui est inique dans nos attitudes, nos pensées et nos actes. C’est dans cette reconnaissance publique de ce qui « manque le but » en nous, que se trouve la source de notre véritable liberté en Christ.

Il y a bien un Livre dont je conseillerai la lecture à tous ceux qui sont confrontés à ce problème d’abus de pouvoir, c’est le Nouveau Testament. Ce sujet y est abordé sous plusieurs angles et donne des conseils d’une grande sagesse. :smile: :smile: Mais il est possible que certains le connaissent déjà…

Jean-Luc B

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9 migauman 22 juillet 2010 à 12 h 59 min

Wow – ca faisait longtemps que j’avais pas participer sur ce blog et je me rends compte que c’a ne s’améliore pas au niveau de la condescendance et de l’orgueil. En lisant le comm. de Nicolas après mon intervention j’ai eu une image d’une meute de loups qui s’était réveillée. (Jean 10:10). C’a ne vaut même pas de réponse puisque de toute façon ce site refuse l’objectivité et La Vérité, il propage la haine, la division, la suspiscion et le doute – allez rendormez-vous meute. Désolé de vous avoir dérangé.

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10 Patty 22 juillet 2010 à 18 h 42 min

10.34 Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée.

10.35 Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère
Matthieu:10-34/35
Jésus est le chemin la VÉRITÉ et la vie!!!
La vérité dérange,et nous le savons nous autres chrétiens Jésus déranger!!!
J’avoue que je m’étonne de certain commentaire sans prendre de partie pris , ce n’est qu’un un avis purement Biblique :angel:

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