Faux témoin inutile, par Jérôme Prekel

882 lectures, par colibri le 21 avril 2010 · 3 commentaires

dans la rubrique Bible, Catholicisme, Christianisme, Exhortations et sermons, Histoire de l'Eglise, Hoaxes et légendes urbaines chrétiennes

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NDLR : Il nous arrive souvent de considérer et d’accepter comme vraies certaines affirmations pour la seule raison qu’elles ont longtemps été véhiculées et acceptées  comme telles au sein de l’église. Ne nous donnant pas la peine de la vérification, nous les absorbons comme du petit lait alors qu’elles sont elles-mêmes imbibées du poison du mensonge, des demis vérités ou autres approximations qui sont de nature à annuler la puissance de la Vérité.

Si dans l’ignorance nous nous sommes servis de ces éléments dans le but de promouvoir la cause de la Vérité, nous sommes innocents. Mais si ayant connu la vérité sur les mensonges ou erreurs véhiculés par ces choses, nous continuons sciemment de les utiliser comme des vraies armes de la Vérité dans notre combat pour la Foi, nous sommes nous-mêmes sur un terrain glissant et ténébreux. Le mensonge ne peut jamais servir la cause de la vérité. Il lui est « impossible » de servir sérieusement de bouclier protecteur aux enfants de Dieu puisque ses racines appartiennent à la semence d’ivraie du Malin, père du mensonge. On ne peut combattre efficacement le diable ni piller son domaine en utilisant ses armes.

La vérité n’a pas besoin du mensonge, des demis vérités ou autres approximations pour s’établir car Jésus est la VERITE. Les enfants de Dieu légitimes ne peuvent et ne doivent craindre ni la vérité, ni la lumière qui révèle le mensonge.

FAUX TÉMOIN INUTILE

Le document présenté ici est couramment utilisé comme preuve que l’église catholique a été animée d’une volonté de rétention à l’égard de la Bible, et opposée à sa lecture par le plus grand nombre. Il s’agirait d’extrait de conseils donnés par des cardinaux au pape Jules III, à l’occasion de son accession au saint siège, en 1550 :

«La lecture de l’Evangile ne doit être permise que le moins possible surtout en langue moderne et dans les pays soumis à votre autorité. Le très peu qui est lu généralement à la messe devrait suffire et il faudrait défendre à quiconque d’en lire plus. Tant que le peuple se contentera de ce peu, vos intérêts prospéreront, mais dès l’instant qu’on voudra en lire plus, vos intérêts commenceront à en souffrir.
Voilà le livre qui, plus qu’un autre, provoquera contre nous les rebellions, les tempêtes qui ont risqué de nous perdre. En effet, quiconque examine diligemment l’enseignement de la Bible et le compare à ce qui se passe dans nos églises trouvera bien vite les contradictions et verra que nos enseignements s’écartent souvent de celui de la Bible et, plus souvent encore, s’opposent à celle-ci. Si le peuple se rend compte de ceci, il nous provoquera jusqu’à ce que tout soit révélé et alors nous deviendrons l’objet de la dérision et de la haine universelles. Il est donc nécessaire que la Bible soit enlevée et dérobée des mains du peuple avec zèle, toutefois sans provoquer de tumulte » (Feuille Bibliothèque nationale 1089 – Volume II).

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1 jean claude 21 avril 2010 à 11 h 03 min

Je peux vous dire, par contre, ce que ma mère qui est née en 1931 (79 ans cette année) m’a dit, c’est que dans sa jeunesse les prêtres leur interdisaient de lire la Bible et qu’ il y a quelques années encore, les nouveaux prêtres leur conseillaient de ne pas lire la Bible seul mais avec un prêtre.

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2 colibri 21 avril 2010 à 14 h 17 min

En 1931, je pense qu’on pouvait trouver une Bible et la lire si on voulait.
Que l’on ait pu réellement le faire est par contre une autre paire de manches à mon avis! Mais en trouver une et la lire était sans aucun doute possible.
Cependant, oui Jean-Claude, c’est possiblement vrai que des ecclésiastiques catholiques romains interdisaient de lire la Bible seul ou non accompagné et il est possible qu’aujourd’hui encore ils donnent des conseils à ce sujet, je ne le sais pas. Mais j’aimerais dire que c’est normal pour des ecclésiastiques de dire aux fidèles adeptes ce qu’ils doivent lire ou non, et comment le lire même comment le comprendre…
Cela fait partie des dogmes non bibliques utiles à la préservation d’une continuité de la foi dans une doctrine mise en place. Il faut des cadres qui permettent la préservation et le respect du dogme ou de la doctrine et c’est le gage de la pérennité de l’institution et le garant de la foi en elle. Si les cadres disparaissent, tout à coup, tout peut s’écrouler.

Cela devait être difficile pour des fidèles de s’affranchir des conseils avisés des ecclésiastiques dans ces domaines; surtout si on leur disait que cela pouvait leur coûter leur salut ou le bénéfice de leur baptême.
Cela peut paraître ahurissant de pouvoir être retenu dans une prison mentale à cause de ce genre de mensonges; mais pas pour ceux qui ont été formés à croire sans réfléchir, sans mettre en question ce que des « autorités ecclésiastiques » leur ont toujours affirmé être « la » vérité.
Le poids du dogme n’a pas toujours besoin d’un support écrit à l’interdit pour peser sur les coeurs et les esprits. La « tradition » qui en découle suffit pour édicter des règles non écrites qui serviront à maintenir dans les prisons du mensonge.

Mais les ecclésiastiques catholiques romains n’ont ni le monopole des dogmes et autres traditions non bibliques, ni celui des non-dits contenant (cependant) des règles opposables dont la transgression conduit soit à l’excommunication, soit à la privation des moyens de grâce.

Mais pour en revenir à cet article comme c’est souligné, point n’est besoin de s’appuyer sur un document faux pour étayer une vérité. Et même plus que ça : lorsque nous avons connu qu’une chose que nous avons acceptée comme vraie et même fait circuler en tant que telle était en réalité un mensonge, nous devrions, par intégrité de coeur, avoir le soucis de rectifier et dire que nous nous sommes trompés; sinon nous sommes pires que les ecclésiastiques catholiques romains s’ils sont de ceux qui n’ont pas connu la vérité.
Celui qui ne marche pas dans une vérité qui lui est révélé est dans une position plus délicate devant Dieu que celui qui marche dans l’erreur parce que la voie de la vérité ne lui est pas encore révélée.
Mais tous les moyens ne sont pas bons pour parvenir à nos fins. Et la vérité ne détruira jamais ce qui appartient à Dieu ni faire de mal à ceux qui veulent marcher dans la vérité, elle n’est envoyée que pour détruire les oeuvre du diable; et pour cela elle ne peut s’appuyer en aucun cas sur du mensonge car celui ci ne construit rien de solide dans le royaume de Dieu: il n’apporte que des fondations de sable.
De même, la lumière ne peut faire de mal à ce qui appartient au royaume de Dieu ni à ceux qui veulent marcher dans la lumière, son rôle est de détruire ce qui est des ténèbres.
C’est pourquoi, nous ne pouvons que revêtir les armes de la lumière et de la vérité pour combattre le bon combat de la foi, ce sont les seules à être puissantes par la vertu que leur confère le Dieu puissant pour renverser les forteresses et les hauteurs qui s’élèvent contre la vérité.
Mais toutes les fois que nous utilisons le mensonge en nous disant qu’une partie peut au moins servir à étayer la vérité de la bonne cause que nous voulons défendre, nous nous leurrons si nous pensons servir Dieu.
En Dieu tout est Vérité et Lumière, il n’y a pas d’ombre ni de mensonge, et si nous utilisons le mensonge ou les demi vérités pour défendre ce que nous croyons être juste, nous n’aurons réussi qu’à faire la preuve que nous sommes debout sur le mauvais terrain qui ne procure ni victoire ni de liberté parce qu’il n’est pas celui de Christ.

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3 Michel 21 avril 2010 à 19 h 40 min

Cela commence d’ailleurs par l’enseignement à ne pas se marier, qualifié d’enseignement de démons en I Tim 4

Ce genre d’enseignement, et ses conséquences (sans parler de la justification des guerres « saintes » et autres inquisitions), font les choux gras des athées, qui dans ce brouillard de fumée ont de la peine à faire la différence entre religion (qui les empêche de croire en Dieu) et foi (qui est relation avec Dieu)

Pour rappel, puisqu’il revient sur le devant de la scène, Michel Onfray, dans son Traité d’athéologie, fustige avant tout la religion et ses abus – et je suis persuadé que s’il est sincère dans son rejet, il finira par faire la différence

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