La 7e Coupe de la colère de Dieu, par Eliane Colard

1 649 lectures, par nicolas le 28 avril 2010 · 6 commentaires

dans la rubrique Eschatologie biblique, Exhortations et sermons, Prophétisme, Signes eschatologiques

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Jésus a bu pour nous la coupe de la colère divine…

Apocalypse 16/ 17 : « Le septième ange versa sa coupe dans l’air ». Verset 19 : «…Dieu n’oublia pas la grande Babylone ; il lui fit boire le vin de sa coupe, le vin de son ardente colère ».

Les 7 coupes correspondent à une purification de 7 éléments qui ont pris place dans les 7 jours de la création de DieuCe texte fait suite au précédent  « Comme aux Jours de Noé » où j’avais parlé du 3° signe devant apparaître dans le ciel : 7 anges sortant du temple portant les 7 coupes qui contiennent les 7 fléaux qui seront l’expression finale de la colère de Dieu. Il semblait après la libération du message précédent, que le Seigneur soumettait à mon esprit avec une insistance particulière  l’importance que revêt pour le peuple de Dieu, la 7° d’entre ces coupes. Parmi toutes, c’est celle qui doit concerner ceux qui servent Dieu en l’honorant et le sanctifiant sur la terre : Paul dira en ce sens aux Ephésiens que Dieu a prédestiné Son peuple afin que celui-ci serve à la louange de la gloire de Sa grâce.

La 7° coupe est en effet parmi les 7 fléaux qui seront envoyés sur la terre dans le temps de la colère de Dieu, celle qui servira à venger la profanation de ce que Dieu s’était mis à part pour Lui comme une chose très sainte, à l’image du Sabbat sanctifié par Dieu après les 6 jours consacrés à la création : Genèse 2/ 3 « Il fit de ce septième jour un jour béni, un jour qui lui est réservé, car il s’y reposa de tout son travail de créateur ».

Cependant, il est impossible d’entrer dans les détails de cette dernière coupe sans préciser auparavant certains éléments du contexte dans lequel elle s’inscrit.

L’ouverture du 7° sceau

Le livre de la Révélation de Jean nous indique que c’est à partir de la manifestation des évènements décrits dans le 7° sceau que la colère de Dieu commencera à se déverser sur la terre : au moment où l’ange qui porte le sceau de Dieu aura fini de marquer l’ensemble des serviteurs de Jésus-Christ. Ce qui est contenu dans ce sceau introduit une période différente se présentant comme une sorte de cassure dans le temps, et qui sera symbolisée par le silence d’environ une demi-heure dans le ciel mentionné au début du chapitre 8. Mais avant ce moment là, aucun des éléments de la terre, la mer, ou des arbres ne seront atteints par l’expression spécifique et magistrale de la colère de Dieu (Apocalypse 7/3). Même si les conséquences du péché se manifestent par un niveau très élevé de destruction sur la terre à cause de la méchanceté de ses habitants, la patience de Dieu est  encore à l’œuvre car la coupe de l’iniquité n’a pas encore atteint le niveau attendu pour le jour de la vengeance de Dieu prophétisé en Esaïe 61/ 2 (lire aussi Apocalypse 6/9 à 11 où Dieu a fixé un terme à sa patience comme nous verrons plus loin). Aussi, toute destruction sur terre avant ce temps spécifique de la colère de Dieu, sera due non pas à la manifestation finale de ce jugement de  colère, mais à l’action d’esprits méchants positionnés dans l’atmosphère de la terre et appelés «les Puissances de l’air ». Mais dès les évènements appartenant au 6° sceau, se profile l’approche de ce jour de colère qui ne sera amené que par le contenu du 7° sceau : Apocalypse 6/ 16 et 17 : « Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin du regard de celui qui siège sur le trône et loin de la COLERE DE L’AGNEAU. Car le grand jour de leur colère est arrivé et qui pourra lui résister ? ». À la fin des évènements du 6° sceau, les hommes sentiront (par des signes plus tangibles) que le temps du jugement de Dieu est imminent.

Dans le texte sur le retour des « Jours de Noé », j’avais dit que les évènements décrits dans le livre de l’Apocalypse devaient confirmer ce que disait l’apôtre Paul aux Thessaloniciens : savoir que ceux qui servent Jésus-Christ ne sont pas destinés à subir la colère de Dieu en ce sens qu’ils ne seront pas présents lors de ce temps de la vengeance de Dieu. J’avais alors précisé que le temps de la grande Tribulation ne s’inscrivait pas dans le cadre de la colère de Dieu, mais que c’était plutôt un temps d’épreuve pour les habitants de la terre et des vierges qui tout en étant vierges n’auront pas été des « sages » (Apocalypse 2/ 10 et Apocalypse 3/10). Mais au chapitre 8, au moment de l’ouverture du sceau de Dieu qui est le 7°, nous voyons qu’il y a comme un temps qui est accompli ou achevé : celui de la patience de Dieu, puisque la coupe de prières des martyrs de Christ (faisant suite à Apocalypse 6/ 10-11) semble pleine à ce moment-là devant l’autel d’or. Et c’est le moment choisi par Dieu pour payer la terre en conséquence des prières de plaintes qui seront montées vers lui dans cette coupe. Au verset 5, nous lisons que l’ange prit le brûle-parfum, le remplit du feu de l’autel pour le jeter  sur la terre. Ce geste symbolise l’envoie du jugement de Dieu sur la terre en réponse à la prière des martyrs. Les coups de tonnerre qui s’ensuivent sont aussi un signal précis quant à ce temps de vengeance (fin du verset 5) comme nous le verrons plus loin. Au début du Chapitre 8, il semble que les prières du peuple martyr sont patiemment accumulées au ciel dans un réceptacle en attendant ce temps du déversement de la colère de Dieu sur la terre, au moment même où cette coupe des martyrs serait pleine. Ce temps coïncidera par conséquent avec le moment où Dieu verra la coupe de l’iniquité se remplir jusqu’à son apogée sur la terre. Lorsque ces deux coupes seront ainsi parvenues à leur comble, la justice de Dieu sera libérée pleinement pour manifester la rétribution selon la nature de ce qui aura rempli ces 2 réceptacles : d’un côté une coupe pleine de plaintes et de gémissements qui attirera la bénédiction de Dieu pour les uns par le déversement de sa justice; et de l’autre côté une coupe pleine d’impiété et de violences qui attirera la malédiction de Dieu par le déversement de sa colère sur les autres. Puis il s’ensuit dans ce chapitre 8 un temps d’annonciation de ce qui va venir sur la terre : c’est le son des 7 trompettes. Ce chapitre dévoile un pan du jugement à venir (sur un plan matériel) qui sera complété dans le chapitre 16 par l’autre pan de ce jugement qui lui, en fixera le déroulement complet sur un plan plus vaste devant en révéler le versant  spirituel. Ces 2 chapitres 8 et 16, matérialisent plus que d’autres le fait que ce livre que Jean voit au chapitre 5 était écrit des deux côtés.

Un livre écrit en dedans et en dehors

L’Apocalypse de Jean est un livre de Révélation de ce qui doit arriver dans la suite des temps. Au cours de cette révélation de Jésus-Christ, il a été donné à Jean de voir les évènements de la fin sous deux angles ; dans ce livre il nous en développe les divers aspects qu’il nous faudra saisir avec l’aide de l’Esprit de Dieu qui seul donne l’intelligence spirituelle dont Paul parle aux Colossiens. Au chapitre 5, concernant le livre montré, il est précisé qu’il était écrit en dedans et en dehors : « Je vis un livre en forme de rouleau dans la main droite de celui qui siégeait sur le trône ; il était écrit des deux côtés et fermé par 7 sceaux ». Ce livre n’a rien à voir avec nos livres d’aujourd’hui : il s’agissait d’un rouleau. Mais généralement les rouleaux n’étaient écrits que d’un côté. Ce détail concernant ici l’écriture sur les 2 côtés devrait donc attirer notre attention sur le sens particulier de son contenu. Nous avons en quelque sorte un recto et un verso pour chaque partie fermée par un sceau. Jean nous livre tour à tour et en des temps différenciés, ce qu’il voit sur les deux faces de chacune de ces parties, mais devant concerner chaque fois une même réalité montrée par le Seigneur. Nous pouvons ainsi voir une correspondance étonnante entre diverses parties de ce livre de révélations où des chapitres se complèteront en s’éclairant admirablement parce qu’il s’agira de la même vision se trouvant à la fois au recto et au verso du même rouleau, et cela au fur et à mesure que les sceaux en seront brisés. C’est pour cela qu’il est précisé que le livre était écrit des deux côtés. Et tout en sachant que le chapitrage de ce livre comme celui d’autres a été réalisé de façon arbitraire,  nous pourrons malgré tout percevoir ce phénomène de double écriture dans diverses parties : ainsi des chapitres suivants où les mêmes évènements sont décrits sous 2 angles qui s’éclairent et se complètent : 4-5 et 12 ; 6 et 13 ; 7 et 14 ; 8-9 et 15-16, enfin 11v15-etc. et 16v17 etc. Cette double écriture des évènements montrés à Jean, expliquera  par exemple pourquoi nous trouvons dans le chapitre 11 une mention de la « bête » qui monte de l’abîme pour attaquer les deux témoins, alors qu’avant cela il n’est parlé nulle part de cette bête pour expliquer ce qu’elle est ni d’où elle sort; la première explication de ces faits ne venant que plus loin au chapitre 13 : c’est seulement là que nous apprenons qu’une bête dont la description est alors donnée, doit sortir de la mer (dans le langage apocalyptique, l’abîme symbolise aussi les profondeurs de la mer : les eaux du dessous). Dans le tableau apocalyptique vu par Jean, le chapitre 11 clos un cycle de visions du recto ou dedans du Livre scellé des 7 sceaux. Et le chapitre 12 est le commencement du verso de ce qui fut déroulé auparavant aux chapitres 4 et 5. Mais le début de ce chapitre 11 n’est encore pas le contenu de la7° trompette qui ne commence qu’à partir du verset 15 ; les premiers versets (1 à 14) ne sont encore qu’une suite de ce qui doit aussi se passer dans le cadre de la 6° trompette lorsque selon les explications amplifiées de la 6° coupe (décrites au verso), l’Euphrate sera asséchée pour laisser passer les rois qui viendront faire la guerre en Israël (Apocalypse 16/16), là où le tiers de ces belligérants sera tué : soit 1/3 de 200 millions (les 2 myriades de myriades) c’est-à-dire 66 666 666 personnes (que ce chiffre soit symbolique ou non) selon Apocalypse 9/ 15 et 16. Un aspect des évènements liés à cette guerre a d’ailleurs été prophétisé par Ezéchiel au chapitre 39. Le début du chapitre 11 n’est donc que la description d’un épisode faisant partie du 2° malheur qui aura lieu lors de la 6° coupe (apocalypse 11/ 14), mais dont le théâtre se situera cette fois en Israël et non plus dans les nations. Ces versets de la première partie du chapitre 11 évoquent le temps d’affliction ou d’angoisse à venir pour Israël prophétisé par  Daniel (chap. 12) concernant son peuple; ils décrivent aussi les circonstances de  la conversion (verset 13) du «reste » d’Israël qui sera sauvé selon ce même chapitre du livre de Daniel : soit le « tiers » dont il est question en Zacharie. Nous retrouvons aussi dans ces premiers versets du chapitre 11, tous les évènements prophétisés sur le Jour de l’Eternel en Zacharie et devant précéder l’établissement du règne de Christ sur toutes les nations. Tout ce qui est montré au début de ce chapitre 11 se passe donc encore dans le cadre des évènements du son de la 6° trompette vers la fin de la période qu’elle couvre. Mais jusque là, ce n’est encore pas la description du son de la 7° trompette du 7° ange qui ne commence qu’à partir du verset 15 de ce chapitre 11.

Ainsi donc, nous retrouverons souvent les mêmes évènements décrits sous 2 plans différents ; et c’est le cas non seulement pour ce qui est du contenu des sceaux en général, mais aussi en ce qui concerne chacune des trompettes du 7° sceau. Jean voit ici des évènements au travers des annonciations des 7 trompettes. Puis plus tard des éléments seront donnés pour amplifier et compléter la compréhension du son de chacune de ces trompettes : ce sont les 7 coupes de la colère qui seront déversées sur la terre par les mêmes anges qui auront embouché les 7 trompettes. Le 7° sceau comportera donc à la fois l’annonce des jugements de la colère de Dieu et leur déversement par les 7 anges. Les 7 trompettes annoncent le jugement comme il sera vu d’un point de vue humain et matériel, mais au chapitre 16, ce jugement sera amené par les 7 coupes d’une manière telle qu’il sera possible de mieux saisir à chaque fois son aspect et ses implications spirituelles. D’un côté (le recto) il est donné à Jean de voir une vision (chapitre 8), mais de l’autre côté (le verso) il lui est donné d’entendre ce qui se passe dans les cieux (Chapitre 16) pour que s’accomplisse sur la terre la vision qu’il a eue. Et ce qu’il entend est en rapport avec les 7 tonnerres mentionnés au chapitre 10 : ces tonnerres sont des décrets terribles de jugements que Jean entend mais qu’il ne lui a pas été donné de retranscrire tellement ils sont puissants et redoutables pour l’entendement humain. Mais avant de parler du but de ces décrets de jugement portés par la voix des 7 tonnerres, il est important de saisir la raison de l’apparition à ce moment précis de cet ange puissant.

L’ange puissant et le petit livre ouvert

L’ange qui apparaît dans le chapitre 10 est celui qui est porteur du sceau de Dieu en Apocalypse 7. Mais c’était aussi déjà le même ange marquant le front des vrais serviteurs de Dieu qui soupiraient dans l’ancienne Alliance comme mentionné en Ezéchiel 9, où il était également déjà accompagné des mêmes 6 autres anges (verset 2). D’ailleurs, le récit d’Apocalypse 15 qui nous parle de l’apparition du 3° signe dans le ciel, au regard de ses versets 5 à 8 nous ramène précisément au texte d’Ezéchiel 9 qui montre qu’il y avait déjà à ce moment-là comme une répétition de ces choses devant se passer dans les temps de la fin. La ressemblance en est si frappante que, de même que cet ange spécial portant le sceau de Dieu faisait son rapport au verset 11 d’Ezéchiel 9 en disant : « J’ai fait ce que tu m’as ordonné », de la même façon nous pouvons constater ces mots qui seront prononcés après l’exécution de la mission du 7° ange (Apocalypse 16/ 17) : « C’en est fait ! ». Ces anges au nombre de 7 sont habituellement chargés d’exécuter les décrets de Dieu sur la terre. Et dans ce chapitre 10, Jean a affaire au même genre de visitation  qu’Ezéchiel et au même genre de livre (Ezéchiel 2/ 9) qui fut présenté à celui-ci afin qu’il le mange lui aussi dans le même but : apporter le message du jugement de Dieu. D’ailleurs Ezéchiel nous donne des précisions importantes sur la nature du petit livre qui lui fut présenté : nous y découvrons que ce livre contenait des lamentations ou cris de détresse, des plaintes, ainsi que  des gémissements ; en quelque sorte toute l’expression des cœurs qui soupiraient à ce moment-là devant Dieu espérant dans le secours de Sa justice. Ce n’est pas exactement le même livre qui fut présenté à Jean puisque les circonstances de la fin sur lesquelles il doit prophétiser ne seront bien évidemment plus exactement les mêmes, mais c’est néanmoins le même genre de livre, c’est-à-dire qu’il contiendra le même genre d’inscriptions. C’est un livre où sont consignées les accusations et plaintes (de ceux qui servent Dieu) contre les pêcheurs, et qui seront montées vers le très Haut dans la coupe devant l’autel. Et c’est à cause des mentions de ce livre et conformément à son contenu que les 7 coupes vont être déversées sur la terre au jour de la vengeance de Dieu et de la colère de l’Agneau comme on le voit au verset 5 du chapitre 8. C’est cet ange puissant du chapitre 10 qui donnera le point de départ de ce temps de colère (verset 3) : le grondement des 7 tonnerres qui répondent à son cri, sont 7 jugements de Dieu décrétés. L’ordre n’était pas d’écrire en les reproduisant, les termes de ce message des 7 tonnerres représentant 7 décrets précis de malédiction prononcés par Dieu. Dans sa sagesse, Dieu n’a certainement pas voulu que nous sachions les termes de ces paroles redoutables de malédiction prononcées par les 7 tonnerres et qui doivent s’accomplir par des actes précis (les 7 coupes à déverser). Par contre, il était nécessaire que Jean les entende à cause du message de jugement qu’il devait porter et pour lequel il devait assimiler les modalités de leur réalisation contenues dans le petit livre ouvert. Il fallait pour cela, qu’il mange d’abord ce livre afin de pouvoir en restituer l’intégrité du contenu. Jean devait se nourrir du message des 7 tonnerres en le faisant descendre dans ses entrailles avant de pouvoir prophétiser sur l’étendue de sa portée ; car ces voix contenaient les décrets de Dieu pour la consommation de ce temps sur toute la création dans ses divers éléments qui furent souillés par le péché au jour où Adam aurait du entrer dans le repos de Sabbat que Dieu lui avait préparé. Jean devait non seulement avaler ce message mais encore l’assimiler. Ce jugement est si capital pour toute l’œuvre de Dieu, qu’une procédure exceptionnelle devait être appliquée. Jean était porteur du même genre de message qu’Ezéchiel : on peut se rappeler qu’Ezéchiel était le prophète à qui il avait été donné de voir la souillure du temple par l’idole de la jalousie : l’abomination que les sacrificateurs avaient introduite à l’intérieur du temple et devant laquelle ils s’inclinaient (Ezéchiel 8). Ezéchiel avait prophétisé le jugement sur Jérusalem, mais il avait aussi prophétisé le rétablissement : il lui avait été donné de voir la gloire d’un temple futur. Jean a aussi eu ce genre de vision concernant l’abomination qui sera introduite en lieu saint par le peuple que Dieu s’était mis à part pour Lui et qui  deviendra  pour partie une Prostituée : habitation de démons et repaire de tout esprit impur.

Les 7 Tonnerres que Jean a entendus concernent donc précisément la malédiction des 7 fléaux (qui lui seront montrés plus loin) qui doivent aboutir au déversement de la 7° coupe, celle qui servira à juger les actes de profanation de la Prostituée. Je disais au début que cette coupe revêt une importance particulière pour ceux qui servent Jésus-Christ, c’est parce que son déversement marquera le temps de l’accomplissement du plan secret de Dieu sur lequel l’ange attire l’attention de Jean (apocalypse 10/7). Ce dernier a entendu au travers de la voix des Tonnerres l’annonce de ce malheur terrifiant (le 3°) devant frapper la Prostituée et il devra aussi l’annoncer. Mais il ne sera pas en mesure de décrire la Jérusalem Céleste épouse de l’Agneau dont la gloire sera révélée après le déversement de la 7° coupe, s’il ne peut auparavant décrire l’aspect spirituel de tous les jugements terribles devant tomber sur la terre jusqu’à aboutir à celui de la Prostituée. A ce stade, la proclamation de ce message annoncé par la 7° trompette et ce qui devait suivre passait à une autre phase avec un autre degré de gravité dans la révélation : il s’agissait d’un message sur la vengeance du Dieu qui s’était révélé comme un Dieu d’amour. Même du temps d’Ezéchiel où Israël s’est prostitué (ceci est bien développé dans tout le chapitre d’Ezéchiel 23), Dieu n’a cessé d’être un Dieu d’amour ; et c’est à cause de cet amour qu’Il a jugé les crimes liés à la prostitution d’Israël. Ce message de jugement donné à Jean ne pouvait être apporté avec justesse sans passer par ses entrailles afin de lui donner de recevoir « en lui » ce qui motivait Dieu dans ce jugement : savoir Son amour pour sa création et sa créature. C’est par amour que Dieu doit juger ce qui a été souillé par le péché.

Il y a de nombreuses années j’avais eu un songe qui me rappelle ces passages de l’Apocalypse et d’Ezéchiel concernant ce livre à la saveur à la fois douce dans la bouche et  amère dans les entrailles. J’avais raconté ce songe dans un livre : je marchais avec d’autres personnes le long d’une route bordée de chaque côté par un fleuve de feu liquide, et je cheminais vers le trône de Dieu où à mon arrivée on me tendit une coupe à boire. Ceux qui me précédaient recrachaient invariablement le contenu de la coupe qui leur était présentée. Aussi, lorsque mon tour fut arrivé je pensais devoir moi aussi par dégout, en faire de même. Mais ce ne fut pas le cas, car lorsque le contenu de la coupe entra dans ma bouche je le trouvai d’une saveur très agréable ; mais descendu dans mon estomac ce fut très différent : j’en étais très gênée, mon estomac en était tourmenté par son extrême amertume. J’avais aussi raconté comment à la suite de l’ingestion de ce breuvage mes yeux s’étaient ouverts sur la vision d’un personnage magnifique dont je n’avais pu réaliser auparavant la présence en cet endroit.

Ici, ce n’est pas une coupe qui fut présentée à Jean mais un livre qu’il devait manger. Ce livre  contenait la réponse aux cris de détresse, de plaintes et de gémissements qui, inscrits aussi à l’intérieur (dans le dedans), étaient montés de la part des serviteurs de Dieu dans le brûle-parfum se trouvant devant l’autel d’or. Cette réponse donnée à Jean (dans le verso du rouleau) pour qu’il l’avale avant de la digérer, se déclinait en une série de 7 jugements aussi amers que les plaintes qui les justifiaient. L’ingestion de ce livre coïncidait par conséquent pour Jean avec la venue d’une étape plus difficile dans la proclamation du message : verset 11 « On me dit alors : il faut une fois encore que tu annonces ce que Dieu a prévu pour beaucoup de peuples de nations de langues et de rois ». Il y avait à « développer » par la suite non seulement le contenu du jugement concernant les 6 premiers éléments de la création qui avaient été atteints par la souillure du péché (la terre la mer les sources d’eau les astres les monstres marins [ou de l’abîme] et enfin l’homme), mais il s’agissait aussi de clore cette série de jugements par l’annonce de celui de la profanation du Sabbat de Dieu : c’est ici le jugement exercé par la 7° coupe et annoncé par la 7° trompette qui est d’une importance capitale pour le peuple de Dieu. Jean devait avaler et intérioriser tout ce message pour le restituer correctement car il contenait tout le déroulement précis et méthodique en 7 points du Jour de la vengeance de Dieu jusqu’à l’accomplissement ou achèvement de ce plan secret : Mystère de Dieu annoncé par les prophètes. À cause de tout ceci, ce message était en lui-même complexe et dur. Les messages de jugement sont quasiment impossibles à porter sans une bonne compréhension de l’amour et de la justice divine. Dans certains cas, celui qui n’a pas compris l’amour de Dieu ne peut saisir la mesure de sa justice dans l’accomplissement de Son juste jugement. Le Prophète qui annonce le jugement de Dieu porte dans ses entrailles la douleur de ce jugement ; mais cette douleur ne doit pas le paralyser dans la proclamation qu’il doit en faire. Mais cela ne sera possible que s’il passe par un processus qui rendra le message de Dieu agréable à sa bouche quel que soit l’amertume qu’il peut provoquer dans ses entrailles. C’est ainsi seulement que sa bouche sera en mesure de proclamer le message avec justesse même si ses entrailles en sont tourmentées à cause de sa portée. C’est pourquoi Ezéchiel et d’autres prophètes (Jérémie Osée..) porteurs de messages de jugements de la part de Dieu, devaient souvent d’abord les incarner dans leur propre vie. L’incarnation du message est parfois un passage incontournable pour le Prophète de Dieu. Parce que Jean a avalé puis assimilé le livre, il a pu délivrer tout le message de ce jugement douloureux et décrire dans le détail celui de la Prostituée concernée par la 7° coupe : Apocalypse 17 et 18.

Les 7 tonnerres et l’accomplissement du plan secret (ou Mystère) de Dieu

Ces 7 tonnerres que Jean a entendus émanent des 7 anges qui ont un rôle déterminant dans la marche du monde et l’église de Dieu. J’en avais parlé dans le texte sur la Lettre à l’église de Sardes qui mentionne les 7 étoiles dans la main de Jésus et préposées aux églises et à la surveillance de l’application des lois divines sur la terre  https://blogdei.com/index.php/2008/09/12/le-temps-de-la-vigilance-pour-la-restauration-de-la-force-de-lepouse-avant-larrivee-de-lepoux-par-eliane-colard; Je disais notamment qu’ils sont chargés de veiller sur les mondes physique et spirituel et que ce sont eux qui à ce titre sont chargés d’élaborer les lois qui vont régir et gouverner l’univers en accord avec les exigences de justice et d’équité du Trône. Pour ce faire, ils prennent des décrets d’application comme ceci est mentionné en Daniel 4. 14. Les 7 tonnerres correspondent à la voix du Tout Puissant que ces 7 anges font retentir à ce moment là. Il est dit qu’à la suite du grondement des 7 tonnerres, l’ange qui tenait le petit livre fit un serment au nom du Dieu qui vit pour toujours, qui a créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve. Et il déclara aussi : «  il n’y aura plus de délai » : on a l’impression que cette phrase apparaît comme une réponse à une plainte qui pourrait être : « Jusqu’ à quand Seigneur ? ». Cette déclaration de l’ange concerne précisément l’accomplissement ou achèvement du plan secret de Dieu. Ces 7 tonnerres sont ainsi les 7 décrets qui s’exécuteront par l’expression de la voix de ces 7 anges au travers des 7 coupes comme dit précédemment. Le plan secret de Dieu est achevé par l’accomplissement de ce qui est annoncé par la voix du 7° ange et c’est pourquoi l’ange du chapitre 10 rend Jean attentif en particulier à ce 7° son de trompette qui doit encore venir. Il est dit que ce  plan secret de Dieu qui sera accompli (comprendre dans le sens de son achèvement) à ce moment précis, avait été annoncé aux Prophètes. Paul parle aux Ephésiens de ce plan secret ou mystère de la volonté de Dieu, non pas comme quelque chose qui était déjà réalisé lors de la mort expiatoire de Christ, mais comme quelque chose qui devait être achevé à la fin des temps ou lorsque les temps seraient accomplis : Ephésiens 1/ 9 et 10  « Il nous a fait connaître son plan secret que, dans sa bienveillance, il avait décidé par avance de réaliser par le Christ. Ce plan, que Dieu achèvera à la fin des temps, consiste à réunir tout ce qui est dans les cieux et sur la terre sous un seul Chef, le Christ ». Et comme dit plus haut, les évènements décrits au-dedans ou recto du livre montré à Jean ont leur complément dans le dehors ou verso ; ainsi nous pouvons voir que le temps de la réalisation de ce plan secret ou mystère de Dieu qui sera accompli suivant l’annonce de la 7° trompette, se situe au chapitre 16 verset 17 lorsqu’après avoir versé sa coupe dans l’air, le 7° ange dira : C’en est fait ».

Ces 7 tonnerres qui sont des voix émanant du Trône, sont donc en rapport étroit avec les 7 trompettes donnés aux 7 anges : ils sont chargés de l’expression finale de la colère de Dieu sur la création souillée par le péché de l’homme ; l’expression « gronder de colère  comme un tonnerre » est connue et toute la colère de Dieu est contenue là dans ces 7 Tonnerres. Ce sont donc ces7 paroles de jugements-décrets de malédiction prononcées par les 7 anges et contenues dans le petit livre tenu par l’ange du chapitre 10. Ces paroles ou jugements-décrets vont avoir pour effet ce qui va être déversé au travers des 7 coupes. Ces coupes sont des coupes de malédiction qui seront déversées sur la terre : c’est la rétribution retenue depuis les temps anciens et qui sera enfin déversée pour venger la profanation de toute l’œuvre de Dieu opérée lors des 7 jours mentionnés en Genèse 1 et 2. La mesure des pêcheurs sera comblée à ce moment-là, de telle sorte que Dieu fera boire aux habitants de la terre à la mesure de la destruction qu’ils auront provoquée sur sa création, c’est là la raison d’être de ces coupes. Et c’est la mesure de Justice de Dieu qui sera déversée au travers d’elles : il y a là une idée de juste rétribution mais cette fois non pas dans le sens de la bénédiction, mais de malédiction. Nous retrouvons cette idée en Apocalypse 16/ 6.

L’ange du chapitre 10 mentionne comme déjà dit le Dieu créateur du ciel, de la terre, de la mer et de tout ce qui s’y trouve. Le firmament, la terre et la mer ont été créé les 3 premiers jours, mais ce qui s’y trouve pour les remplir fut créé les 3 jours suivants pour mener au 7° jour que Dieu avait mis à part et sanctifié pour sa gloire. Et ainsi toute l’activité de l’homme devait entrer dans ce 7° jour qui avait été créé pour qu’il y vive en communion et accord avec son Créateur, c’est aussi pourquoi Jésus dira que le Sabbat a été créé pour l’homme. Mais nous savons ce qui s’est passé et comment le péché est venu troubler ce qui avait été prévu au commencement. Et cet ange puissant qui descend du ciel en posant son pied droit sur la terre et le pied gauche sur la mer est là pour signifier que le temps arrive où le règne effectif sur le monde (terre et mer) sera remis aux mains du Roi des rois qu’est le Seigneur Jésus-Christ. Pour cela, ces décrets émanant des 7 tonnerres devront être exécutés sur tous les éléments qui ont pris place durant les  6 jours du commencement, mais également sur ce qui s’en est suivi au 7°jour et qui a affecté toute la création ; c’est aussi pourquoi ils sont au nombre de 7 et non 6, correspondant chacun à ce qui fut mis en place par Dieu en chacun de ces jours du commencement. Ces décrets-jugements doivent s’appliquer pour que l’ordre originel de Dieu qui avait été brisé par l’introduction du péché soit rétabli : c’est là le mystère de Dieu qui sera achevé en ce que conformément à ce que Paul avait annoncé ainsi que d’autres prophètes, les cieux et la terre seront ramenés unis sous la Seigneurie d’un seul chef  à savoir le Christ : ce sera là l’accomplissement de ce qui est annoncé au moment où le 7° ange sonnera de la trompette : Chapitre 11/ 15 « le règne sur le monde appartient maintenant à notre Seigneur et à son messie, et ce règne durera toujours ». Ce règne dont il est question ici n’avait pas été accompli sur le monde lors de la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus (sinon cette déclaration n’attendrait pas la 7° trompette), il ne le sera qu’à ce moment-là où tout sera enfin ramené à la soumission à Christ dans le monde. Et c’est parce que ce règne n’est pas encore là de façon effective sur la terre que nous devons prier encore aujourd’hui : « que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ». Car ce n’est encore malheureusement pas le cas : nous voyons bien que la terre et le ciel ne sont pas unis : la première est en désobéissance vis-à-vis du second. En ce moment encore, malgré le sacrifice de Jésus qui nous a rachetés du pouvoir du péché et de la mort, nous ne sommes pas rendus tout à fait à la position originelle qui aurait du être la nôtre et selon laquelle Dieu avait appelé l’homme à dominer sur les éléments de la création qui l’avaient précédé. Dans les faits, la nature nous est encore hostile et nous devons prier Dieu afin qu’Il exauce les cieux pour que ceux-ci exaucent la terre (Osée 2/ 23-24). Juridiquement, toutes choses ont été soumises à Christ au moment de sa mort par laquelle il est allé dépouiller les dominations et les autorités du pouvoir légal qu’elles avaient reçu sur le monde à cause du péché d’Adam. Et à sa résurrection, Jésus a aussi dit aux disciples (Mat. 28/ 18) : « tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre ». Cependant, ce pouvoir légitime et légal a un cadre précis actuellement, car le monde ne vit pas encore ce règne effectif sur ce qui lui appartient. Ce règne de Christ n’est manifeste que là où est présent le royaume de Dieu : là où il existe des cœurs qui parce qu’ils sont soumis à Christ, sont au bénéfice de toute la puissance contenue dans le rachat par le sang de l’Agneau qui les libère de la domination de leur ancien maître : là où est le royaume de Dieu, là on peut voir un aspect de l’exercice de cette domination qui se manifeste par les signes surnaturels matérialisant la lumière de Dieu où il y avait auparavant des ténèbres. Depuis le sacrifice de Jésus à la Croix, ce pouvoir qui lui a été donné et dont il est fait mention à Jean en Apocalypse 1/ 18 n’est effectif que dans le cadre de l’Eglise de Dieu qui entre en possession des clés du royaume des cieux, et contre qui à cause de cela les portes des séjours des morts ne peuvent exercer aucune influence. Mais en dehors de cela, le royaume de ce monde est encore aux mains du diable à qui il reste encore un certain pouvoir sur les esprits de tourment des séjours des morts sur lesquels il règne (lire Apocalypse 6/ 8 et Apocalypse 9/11); il est le prince de ce monde et les Ecritures nous parlent de l’autorité sur les royaumes de la terre qui lui avait été concédée (Luc 4/5 et 6 ; 1 Jean 5/ 19). Le royaume du monde ne sera remis aux mains de Christ qu’au  moment du déversement de la 7° coupe comme il est dit en ce verset 15 du chapitre 11 d’Apocalypse. À ce moment-là, le diable ne sera plus appelé le prince de ce monde, ni des puissances de l’air qui auront été expulsées de l’atmosphère de la terre par le jugement-nettoyage de la 7° coupe comme nous le verrons plus loin. Mais précisément, par le jugement exercé par cette dernière coupe, le règne sur le monde passera de satan à Jésus Christ. Nous voyons d’ailleurs par la suite en apocalypse 19/ 6 l’élévation d’une clameur de réjouissances face à la constatation de l’établissent de ce règne. Cette clameur n’aurait pu avoir lieu avant cet évènement. Tout ceci fait que le déversement de cette coupe présente un intérêt pour le peuple de Dieu.

La 7° Coupe et la purification de l’air

Apocalypse 16/ 17 : « Le septième ange versa sa coupe dans l’air ».

La 7° coupe servira à purifier l’air des effets néfastes et nuisibles de l’occupation exercée sur ce monde par les esprits méchants. Il se produira à ce moment-là le plus grand cataclysme que la terre ait jamais connu non pas depuis sa création, mais comme le précise le texte : depuis l’apparition de l’homme. Cette 7° coupe viendra parachever l’exercice du jugement de Dieu sur toute la création souillée, déclenchant l’exclamation de satisfaction émanant du Sanctuaire céleste : « C’en est fait ! ». Cette grande déflagration aura pour effet de secouer ce monde impie dans ses fondements et son assise afin d’en renouveler tous les éléments de façon à permettre la venue du règne effectif de Christ comme seul chef. Satan dont la bible dit qu’il est le prince de ce monde, est aussi appelé (comme dit précédemment) le prince des puissances de l’air ; celles-ci sont des esprits rebelles qui, lui obéissant dès les temps anciens pour tourmenter les hommes, ont pollué l’atmosphère de la terre et régulièrement poussé les hommes à en détruire les constituants essentiels. Ce sont ces puissances spirituelles occupant l’espace que Paul nous invite à combattre en réalité en lieu et place de la chair et du sang : Ephésiens 6. Par le déversement de la 7° coupe, ces esprits méchants seront expulsés de l’atmosphère terrestre ; leur capacité de nuisance sera alors détruite. Il se produira à ce moment-là un bouleversement impressionnant dans la nature qui contribuera à la transformation de l’air et du climat de la terre. Une des conséquences de la grande déflagration sera un renouvellement de la composition des éléments constituants de la terre ainsi que ceux qui caractérisent l’état de la couche d’ozone et par conséquent de l’atmosphère : les grands cataclysmes sont connus pour avoir ce genre d’impact introduisant une modification significative dans le climat.

Mais selon ce passage d’Apocalypse 16, le grand cataclysme qui frappera la terre à ce moment-là ne consistera pas uniquement dans un grand tremblement de terre : en dehors de  nombreux raz de marée (Tsunamis) provoqués par ce grand tremblement de terre et qui auront pour conséquence la disparition des îles (verset 20 du chapitre 16), il y aura aussi du mouvement au niveau des corps célestes orbitant dans l’espace. Nous lisons cela à la fin du chapitre 16 : « Des grêlons d’un poids énorme tombèrent du ciel sur les hommes. Et les hommes insultèrent Dieu à cause du fléau de la grêle car c’était un fléau d’une violence terrible ». Il convient ici de préciser que cette grêle n’a rien à voir avec ce que nous appelons communément ainsi. Dans la plupart des versions de la Bible, il est précisé que le poids de ces grêlons est d’un talent : or le Talent représentait dans l’antiquité un poids allant d’une vingtaine à une trentaine de Kilos. Dans le précédent texte sur les Jours de Noé, au chapitre intitulé : « Dieu utilise les éléments pour faire aboutir son plan », j’avais évoqué le fait que Dieu avait fait pleuvoir de la grêle sur les ennemis d’Israël lorsque Josué avait ordonné au soleil et à la lune de suspendre leur course. J’avais évoqué un bouleversement dans le cosmos suite à la prière de Josué (chap. 10); le choc au niveau des corps célestes (météorites ou autres débris de ces corps) était de nature à provoquer par leur chute sur la terre cette pluie de pierres qui avait frappé les ennemis d’Israël. Certaines versions parlent de « pierres » alors que d’autres parlent d’énormes « grêlons » comme dans ce texte d’apocalypse 16. Il s’agit en tout cas du même genre de phénomène naturel qui sera ici d’une plus grande ampleur : ces pierres de grêle constituent une pluie de météorites qui s’abattra également sur la terre à ce moment de la 7° coupe. L’étude des météorites tombés sur terre a montré qu’ils renferment de nombreux composés organiques dont certains acides aminés qui apportent des protéines nécessaires à la vie sur terre. Ces grands bouleversements cataclysmiques auront ainsi pour conséquence une notable régulation au niveau d’éléments chimiques essentiels à la vie sur terre comme les acides aminés, l’oxygène, l’azote ou le carbone, entrainant en conséquence une modification considérable des conditions de vie sur terre (dont certaines sont actuellement si détériorées) : elles ne seront plus les mêmes car la nature aura changé en profondeur dans ses éléments constituants qui auront été renouvelés. Cela aura certainement des conséquences bénéfiques sur la nourriture tirée du sol ainsi que la santé et permettra par conséquent une meilleure longévité de l’humanité qui vivra par la suite sur la terre. C’est aussi en quelque sorte au travers de ces phénomènes apportés par le jugement de la 7° coupe, une préparation matérielle et physique de conditions d’une vie plus favorable à l’humanité qui vivra sur la terre durant les 1000 ans ; cette 7° coupe versée dans l’air aura par conséquent la vertu de l’assainir et la purifier non seulement sur le plan spirituel mais aussi sur le plan physique et matériel.

La purification nécessaire et indispensable des souillures de la présente création

Chacun des 7 anges est détenteur d’un décret à appliquer par le déversement des coupes afin de  juger la profanation perpétrée sur chacun des éléments des 7 jours du commencement qui furent souillés par le péché. Les 6 premières coupes jugeront les souillures produites sur des éléments fondamentaux des 6 premiers jours. Mais la 7° coupe jugera ce qui symbolise la profanation du sabbat de Dieu. Le jugement sur l’actuelle création doit en effet avoir lieu pour que soient renouvelés les cieux et la terre actuels ainsi que toutes les puissances du ciel et les créatures de la terre. Car les 6 premiers jours furent 6 jours que Dieu a consacré à la mise en place de tous les éléments composant cette création; mais le 7° jour fut un jour de cessation de l’activité de création divine et mis à part pour la sanctification afin que toute l’œuvre de Dieu Le loue en entrant dans ce jour : c’est le repos divin qui est aussi le Sabbat dans lequel l’homme créé le 6° jour était appelé à entrer pour vivre de la vie de Dieu.

La terre devra être purifiée pour permettre le règne glorieux de mille ans de Jésus Christ avec ses conséquences bénies sur toute la création : c’est la raison d’être du grand cataclysme qui aura lieu lors du déversement de la 7° coupe ; celle-ci servira donc à parachever la purification de la création entière en étant versée dans l’air.

La terre fut atteinte de souillure dès la consommation du péché originel : Romains 8/19, 20 nous apprend que la création attend ce moment où elle sera délivrée de cette servitude de la corruption à laquelle l’homme l’a soumise. Puis, du temps de Noé elle fut si souillée que Dieu décida d’y envoyer un déluge d’eau pour la nettoyer en y détruisant l’humanité corrompue (Genèse 6/13). Cependant elle sera encore plus souillée aux temps de la fin après que le dragon et ses anges auront été précipités des lieux célestes sur la terre.

Après le déluge du temps de Noé, les hommes n’ont plus vécu aussi longtemps qu’auparavant : c’était un décret de Dieu que nous lisons en Genèse 6/3. Nous savons que la mort est une conséquence du péché d’Adam. Mais une réduction considérable de la durée de vie de l’homme est venue après le déluge comme une nouvelle sanction par rapport à la méchanceté du cœur de l’homme. Car avant cela, même si les hommes mourraient un jour, ils vivaient très longtemps : pas loin de 1000 ans. Cependant malgré tout, une réduction de la durée de vie dans un monde où le péché est décuplé peut être perçue comme un effet de la miséricorde et de la bienveillance de Dieu pour mettre un terme à la souffrance que l’homme pourrait endurer à cause de la méchanceté du cœur humain : cette limitation de la durée de vie réduit d’autant la capacité de nuisance d’un même cœur méchant dans le temps. Mais la réduction de longévité était aussi allée de pair avec le fait que la nature elle-même, de plus en plus atteinte par la déchéance à laquelle le péché l’avait soumise, avait de moins en moins permis des conditions de vie viables pour l’homme : une malédiction liée au péché d’Adam qui avait été amplifiée par celle liée au péché de Caïn dont nous parlerons plus loin.

La Bible nous dit que durant le royaume glorieux à venir de Christ sur cette terre, les hommes vivront à nouveau longtemps : il est dit que celui qui mourra à cent ans mourra jeune et que généralement la durée de vie des hommes pourra même atteindre celle des arbres : Esaïe 65. Cela signifie aussi que la nature qui a été souillée devra subir un traitement de fond pour permettre sur terre cette durée de vie plus longue.

Les 7 coupes correspondent ainsi à une série d’actes de purification de 7 éléments qui ont pris place dans les 7 jours de la création de Dieu. Cette purification par le feu de l’autel jeté sur la terre, doit avoir lieu avant que le règne de Jésus Christ soit manifesté en plénitude sur la terre et donc bien avant la venue pour l’éternité de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre dont l’apparition est réservée pour des temps bien plus éloignés : c’est-à-dire les fins dernières après la disparition définitive de la première création dans le cadre du jugement dernier devant le grand Trône. Mais il ne s’agira pas encore de cela au moment du jugement de la colère de Dieu par la 7° coupe. Or si le règne de Christ doit s’établir sur cette terre de l’actuelle création, il ne peut l’être que sur une création néanmoins purifiée et débarrassée du souffle des esprits méchants qui ont pollué son atmosphère depuis l’entrée du péché dans le monde d’où la nécessaire transformation de l’air. La purification des cieux elle, aura pour sa part commencé lorsque satan le serpent ancien et les esprits qui le servent auront été expulsés des lieux célestes pour être jetés sur la terre aux temps de la fin tel que mentionné en Apocalypse 12. Mais la terre devra à son tour être purifiée de la présence de ces instigateurs du mal pour permettre les conditions du règne de paix à venir de Jésus Christ dont il est dit qu’il se passera sur cette actuelle création non encore remplacée pour l’éternité. En attendant ce renouvellement, une série d’actions surnaturelles de purification devront donc nécessairement être opérées sur la terre, la mer et le firmament (contenant des astres utiles à la vie sur terre) pour permettre l’apparition de ces conditions de vie spéciales du règne à venir de Jésus-Christ. Selon Apocalypse 20/ 1 à 4, ce règne de Christ se fera sur une terre où le mal ne sera plus agissant parce satan l’auteur de la puissance du mal sera lié pour la durée de ce règne : Apocalypse 20/ 6. C’est donc une œuvre de rétablissement sur la création qui devra se faire afin de permettre ce règne glorieux et paisible de Celui qui viendra avec ses fidèles et ses armées sur le cheval blanc.

Ces actions de purification se feront donc sur la nature y amenant des conditions plus bénéfiques (évoquées plus haut), mais aussi sur les animaux. Ce qui aura pour conséquence que la vie de l’homme sera de nouveau longue, et il vivra à nouveau en paix avec les animaux sauvages (Os. 2/ 20). Le royaume du monde remis entre les mains du second Adam, permettra à l’homme d’accomplir la mission que Dieu lui avait confiée au commencement : savoir remplir la terre en exerçant sa domination sur la nature et les animaux (verset Genèse 1/ 28). Ce sera là, l’établissement du royaume de paix de Jésus-Christ promis sur la terre avant l’établissement du règne universel de Dieu sur une nouvelle création à venir ; lors du royaume universel éternel, Christ remettra définitivement le royaume entre les mains du Père (1 Corinthiens 15/ 24 à 28) : «Ensuite arrivera la fin : le Christ détruira toute autorité, tout pouvoir et toute puissance spirituels, et il remettra le royaume à Dieu le Père. Car il faut que le Christ règne jusqu’à ce que Dieu ait contraint tous les ennemis à passer sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera détruit c’est la mort…. Lorsque toutes choses auront été soumises au Christ, alors lui-même, le Fils, se soumettra à Celui qui lui aura tout soumis ; ainsi Dieu régnera parfaitement sur tout ». Mais en attendant ce temps de règne éternel de Dieu le Père qui sera enfin Tout en tous, l’apocalypse dit à propos des enfants de Dieu, que durant le règne de 1000 ans ils régneront avec Christ le Fils de Dieu. C’est-à-dire que non seulement Christ régnera mais aussi les siens exerceront la domination sur la terre ; et plusieurs passages de la bible nous parlent de ce règne à venir qui sera exercé par des enfants de Dieu soumis de leur vivant à Son royaume spirituel.

La 7° trompette annonce la vengeance des serviteurs de Dieu (Apocalypse 11/ 15 à 18), mais c’est la 7° coupe qui exécute le jugement qui sera déversé (Apocalypse 16/ 17 à 21) sur la grande ville Babylone ivre du sang des saints et prophètes de Dieu. Et c’est à ce moment-là seulement, après l’accomplissement de ce jugement de la 7° coupe, que le temple de Dieu s’ouvrira dans le ciel : après l’écoulement complet de la ½ heure de silence. Durant le temps de silence dans le ciel (mais où il se passe des choses sur la terre) correspondant à la deuxième moitié du temps de règne de la bête (Cf. Comme aux Jours de Noé), les choses seront comme suspendues dans le ciel : Jean n’y entend plus de bruit de louange, tout souffle est retenu dans l’attente de l’accomplissement complet de ce jugement. Et c’est seulement, après le déversement de la 7° et dernière coupe que Jean entend à nouveau un bruit de foule dans le ciel en rapport avec ce qui vient de se passer sur la terre. Un bruit de réjouissance céleste à cause de la justice des jugements de Dieu : Apocalypse 19/ 1 à 4 : « Après cela, j’entendis comme une voix forte d’une foule nombreuse dans le ciel qui disait : Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes. Il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son inconduite, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le réclamant de sa main. Et ils dirent une seconde fois : Alléluia ! Louez le Seigneur ! La fumée de la grande ville incendiée s’élève aux siècles des siècles ! ». Il ne fait pas de doute que cette clameur est en rapport direct avec ce qui vient de se passer lors du déversement de la 7° coupe et dont Jean donnera le détail dans 2  chapitres.

Le jugement exercé sur la profanation du sabbat de Dieu et la vengeance de Dieu sur Babylone la grande Prostituée.

Apocalypse 16/ 19 : «Et Dieu n’oublia pas la grande Babylone; il lui fit boire le vin de sa coupe, le vin de son ardente colère».

Les décrets des 7 tonnerres permettent de juger de façon méthodique tout ce qui fut profané dans la création de Dieu pour parvenir jusqu’au symbole de ce qui représente la profanation du Sabbat créé au départ pour servir la création qu’Il avait faite. C’est en cela que le jugement de la 7° coupe est important, et c’est pourquoi l’ange du chapitre 10 attire l’attention de Jean sur le son de la 7° trompette chargée de l’annoncer : en plus de servir à la purification de l’air infecté et corrompu par les puissances du mal, elle va aussi servir à exercer la vengeance de Dieu sur Babylone la grande ville afin de lui faire rendre compte de la mort de Ses serviteurs. Cette grande ville que Dieu juge par cette coupe représente la Prostituée qui à la différence de l’Epouse de l’Agneau, est le symbole de la profanation de ce qui est mis à part pour Dieu pour lui être consacré à l’image du 7° jour après ceux consacrés aux œuvres de la création.

Le 7° jour

Le 7° jour, décrété jour de sabbat, a un rôle spécifique dans la création de Dieu: c’est l’unique but ainsi que l’aboutissement de toute la création qui l’a précédé ; c’est à cause de  cela que Jésus a pu dire que le Sabbat fut créé pour l’homme : afin que celui-ci glorifie Dieu en entrant dans Son Repos éternel. Toute la création de Dieu (donc pas seulement l’homme) devait également entrer dans ce sabbat de glorification et de sanctification du Créateur. En tant que peuple, ce n’est qu’à la nation d’Israël que Dieu avait demandé de sanctifier le sabbat et à aucune autre nation. Le sabbat figurait la réalité spirituelle du véritable repos à venir  tout comme Israël représentait l’image de la mise à part pour Dieu d’entre les Nations. Ce jour figure donc quelque chose de bien plus profond que la seule nécessité d’un repos hebdomadaire pour le corps humain après 6 jours d’activité; et il concerne toute la création et pas que l’homme. Ainsi, la nature aussi entre dans ce sabbat pour son renouvellement ou sa pérennité dans le cycle du temps. Nous retrouvons ce principe du sabbat accordé à la terre dans le texte du Lévitique où il est aussi question des années sabbatiques et Jubilaires: Lévitique 25 : «Quand vous serez entrés dans le pays que je vais vous donner, vous laisserez périodiquement le sol se reposer en mon honneur. Pendant 6 ans vous pourrez ensemencer vos champs, tailler vos vignes et en récolter les produits ; mais la septième année me sera « consacrée». C’est pourquoi il est parlé non pas seulement du sabbat mais des sabbats. Mais ce sabbat de la terre ne pouvait être pratiqué comme le dit ce texte, que dans le pays du repos: c’est-à-dire après que le peuple d’Israël serait entré dans le pays de la Promesse, donc bien après que cette prescription ait été donnée à Moïse alors que le sabbat devant être observé par le peuple pouvait déjà l’être dans le désert après la sortie d’Egypte. La terre ne pouvait en effet connaître l’observation de son sabbat alors que ses anciens habitants en avaient encore possession, car son sabbat était aussi le symbole d’une mise à part : une consécration à la gloire de l’Eternel.

Israël fut mis à part pour Dieu d’entre les Nations; à cause de cela le sabbat devait pour ce peuple faire l’objet d’une observance perpétuelle (étant entendu que les autres nations ne sont pas Israël). Mais cette observance n’a jamais été le but pour lequel Dieu s’est mis à part un Jour et une Nation. C’est un signe, de même qu’Israël est encore aujourd’hui un signe qui ne le sera bien évidemment plus lorsqu’il sera accompli. Le but de Dieu était que toute sa création entre dans ce sabbat prévu pour elle. Mais le péché consommé dès l’entrée de l’homme dans ce 7° jour, est venu rompre cette possibilité accordée au départ à tout ce que Dieu avait créé. La souffrance a alors pénétré toute la création qui n’a plus été dans son état de départ tel que Dieu avait pu à chaque étape voir et affirmer que c’était bon. C’est pourquoi il est dit que la création entière souffre et soupire en attendant la révélation des fils de Dieu. Le principe des semaines d’années reflétant ce sabbat pour la création (1 semaine = 7 jours), est significatif dans le plan de Dieu: c’est symbolique de l’existence de cycles spirituels dans les temps de Dieu. C’est pourquoi il est question dans la prophétie d’Esaïe 61 d’une année de grâce symbolisant un temps de jubilé mais qui s’ouvrait cette fois non plus uniquement pour le rachat d’Israël mais devant inclure tous les hommes pour lesquels Israël demeure un signe sur la terre.

Le sabbat a un rôle si important aux yeux de Dieu dans le cadre de son plan pour l’humanité, que sa profanation était punie de mort par la loi. Cette profanation dans son sens spirituel  n’est pas simplement le fait de ne pas observer le repos matériel du 7° jour. Dans l’ancienne Alliance bien évidemment on pouvait le voir ainsi ; mais c’est parce que dans cette Alliance, le formalisme rigoureux voulu par Dieu était la figuration des réalités divines glorieuses qui devaient s’incarner par la suite. Mais au-delà de ces faits matériels, la profanation du sabbat représente spirituellement le fait de faire sa propre volonté au lieu de celle de Dieu (Esaïe 58/ 13), c’est un état de désobéissance qui passe par un acte d’indépendance à l’égard du Créateur. C’est refuser en connaissance de cause la mise part et la sanctification pour Dieu et c’est ce qui s’est passé lorsque Adam et Eve ont désobéi à l’ordre formel de Dieu en choisissant d’écouter la voix du serpent ancien dans le jardin d’Eden: c’est en cela que le péché fut consommé.

Le sabbat originel, jour de cessation d’activité du Créateur, fut donc profané dès le premier acte de désobéissance du premier homme formé sur la terre et mis à part dans le jardin d’Eden. Mais ayant été donné malgré tout à Israël par la suite, ce sabbat servait de mémorial perpétuel pour symboliser le principe de la sanctification devant caractériser un peuple mis à part pour un culte différent de celui des autres peuples (Exode 31/ 12 à 17). En observant le sabbat, Israël est la figuration de ceux qui entrent dans l’obéissance au Créateur afin de pouvoir servir à la louange de la gloire de Sa grâce. Nous constatons que la Bible parle du sabbat donné à Israël au même titre que la circoncision : c’est-à-dire comme un signe ainsi qu’il est dit au verset13 : «…Vous observerez absolument mes sabbats, car ce sera un signe entre vous et moi, dans toutes vos générations, grâce auquel on reconnaîtra que je suis l’Eternel qui vous sanctifie». C’est aussi pourquoi la profanation du sabbat pouvait aboutir à la peine de mort, et c’est la même chose qui arrive spirituellement dans la mesure où celui qui profanera ce qu’il représente dans la réalité se verra aussi retranché de la vie de Dieu. Car Dieu est un Dieu jaloux qui ne veut pas que son peuple commette adultère avec d’autres dieux. C’est ce même principe de la jalousie de Dieu qui se révèle lorsque le peuple de Dieu dans la nouvelle Alliance (constitué de Juifs et de non Juifs en Christ) devient idolâtre: nous retrouvons ce même terme (Dieu jaloux) en un seul endroit du nouveau Testament et c’est quand Paul évoque l’adultère ou fornication spirituelle du peuple de Dieu : 2 Corinthiens 11/ 2. Nous voyons donc qu’il y a dans le Sabbat de Dieu bien plus qu’une idée technique ou matérielle de cessation du travail hebdomadaire ou de respect d’un jour en particulier. Il est la figuration par-dessus tout de cette idée de la mise à part et de la consécration au vrai Dieu pour Sa seule gloire.

Jugement de Babylone: symbole de la profanation du sabbat ou mise à part pour Dieu

La réalité figurée par le sabbat est également profanée dans la nouvelle Alliance : ce qui est mis à part pour Dieu en particulier se laisse aussi de plus en plus toucher par l’esprit de prostitution qui égare par sa souillure. Paul parle de cela aux Corinthiens dans ce même passage où il évoque la jalousie de Dieu: Ève séduite par le serpent, figure celle qui consacrée au départ à Dieu se laisse détourner de son époux pour aller vers le premier venu pour recevoir son esprit. Cette exhortation rentre aussi dans le cadre de ce qu’il leur avait déjà dit dans la première lettre concernant le temple du Saint-Esprit: à savoir que celui qui s’attache à la Prostituée devient un seul esprit avec elle comme celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. C’est pourquoi la 7° coupe qui jugera la profanation du sabbat primitif du 7° jour, consistera non seulement dans la purification de l’air, mais aussi dans le jugement de la grande ville: la Prostituée selon Apocalypse 16/ 17 à 21.

Le sabbat, nous dit Esaïe 58, figure spirituellement le fait de ne pas faire ce que l’on veut : c’est comme déjà dit, l’abandon de sa propre volonté sur l’autel de la consécration à Dieu. C’est pourquoi l’image de la profanation de ce jour et par conséquent celle l’égarement de l’homme loin de la volonté de son Créateur qui souhaitait aussi être son seul époux, est figurée spirituellement par la Prostituée. Dieu a béni et sanctifié ce jour pour Lui, pour Sa glorification; mais l’homme l’a souillé par le péché de la désobéissance envers son Créateur en choisissant d’obéir à sa propre volonté vendue au séducteur. La profanation du sabbat de Dieu n’est donc rien d’autre que l’idolâtrie qui est loin de la seule inobservation mécanique d’un jour particulier de la semaine. Le sabbat étant un signe caractérisant la sanctification et la mise à part, sa profanation est un signe caractérisant l’immoralité et l’adultère. Ainsi, la Jérusalem céleste Epouse de l’Agneau caractérise l’image de la mise à part pour Dieu, alors que la Prostituée qui sera jugée par le déversement de la 7° coupe caractérise l’image-même de la profanation du temple de Dieu. C’est celle qui admet en son sein l’idole de la jalousie vue déjà en son temps par Ezéchiel dans le temple (Ez.8) ; cette idole qui est responsable du vol de l’idée du vrai sacerdoce de Dieu, conduit toujours à la captation de sa gloire au profit d’un autre. C’est à cause de la fornication avec cette abomination (en l’admettant en son sein) que la Prostituée deviendra une habitation de démons et un repaire d’esprits impurs. Cette idole de la jalousie aura exigé le sacrifice sur son autel de ceux qui servent le Dieu vivant et vrai. C’est pour cela que la Prostituée est ivre du sang des saints depuis Abel. Celui-ci fut tué à cause du regard de préférence que Dieu avait porté sur son offrande. C’est pourquoi en plus du jugement sur les éléments de la création des 6 jours, Dieu doit aussi juger la profanation personnifiée pour que son plan secret soit achevé.

Le sabbat incarne le principe de séparation (symbolisé dans une différence marquée avec les autres jours de la semaine) ; aussi sa profanation sera caractérisée par le mélange qui incarne le renversement de ce principe. Le comble du mélange et de l’idolâtrie ou prostitution spirituelle est incarné dans la bible par la grande ville Babylone qui représente dès l’origine le principe le plus élevé de la rébellion contre Dieu et sa volonté. Cette grande Babylone est le christianisme apostat qui aura mis à la fin des temps le comble à son infidélité et que Dieu jugera par conséquent comme le symbole le plus abouti de la rébellion et de la profanation des choses saintes. C’est le jugement de celle qui ayant eu la révélation de Dieu ne  l’aura pas honoré en tant que Tel par un culte fidèle et pur, mais aura poussé les hommes à la fornication avec l’idole de la jalousie qui est l’ennemi de Dieu. Elle sera jugée pour le sang versé des serviteurs de Dieu. Le premier meurtre commis sur la terre porte la marque de Babylone : l’esprit de la profanation de ce qui est offert à Dieu dans un esprit d’adoration à l’image de l’offrande d’Abel. Le sacrifice d’Abel (les premiers nés de son petit bétail avec les meilleurs morceaux et leur graisse) symbolisait la dépendance de l’homme vis-à-vis de son Créateur en qui il se repose pour sa vie : le vrai sabbat. De même que le sang d’Abel  réclama vengeance à Dieu (Genèse 4.10), de même le sang ou l’âme (c’est la même chose nous dit Genèse 9) des martyrs réclamera justice sous l’autel (Apocalypse 6/ 9 et 10). Apocalypse 18/ 24 nous dit : « C’est à Babylone qu’a coulé le sang des prophètes et du peuple de Dieu, le sang de tous ceux qui ont été massacrés sur la terre ». C’est donc à Babylone cette grande ville spirituelle, que Dieu demandera de rendre compte de ce sang versé.

Avec la grande Babylone s’écrouleront aussi toutes les villes de toutes les nations nous dit Apocalypse 16/ 19. Et c’est parce qu’au travers de ce jugement, Dieu juge profondément non seulement l’esprit d’indépendance de l’homme mais aussi le principe de rébellion le caractérisant et qui aura également été personnifié par Caïn dans sa décision de construire la première ville sur la terre. Jusque là, la condition de l’homme était celle de Nomade ; et précisément cette caractéristique devait être amplifiée dans la vie de Caïn par le fait que Dieu l’avait condamné à l’errance et maudit tel que le dit Genèse 4/ 10 à 12: « Le Seigneur répliqua : pourquoi as-tu fait cela ? J’entends le sang de ton frère dans le sol me réclamer vengeance. Tu es désormais un maudit, chassé du sol qui s’est ouvert pour recueillir le sang de ton frère, ta victime. C’est pourquoi, tu auras beau le cultiver, il ne te donnera plus ses richesses. Tu seras un déraciné, toujours vagabond sur la terre.». Mais en rébellion à cette parole de Dieu, l’un des premiers actes de Caïn lorsqu’il habita là où le Seigneur l’avait chassé, fut de se construire une ville ce qui constitue le principe le plus élevé de l’enracinement. Autrement dit, au travers de cet acte, Caïn se révoltait contre Dieu qui l’avait condamné au déracinement sur la terre. Il s’est sédentarisé en construisant cette ville à qui il donna le nom de son fils (cela se fait pour laisser une trace à la postérité). Mais la vocation de Caïn était au départ dans un rapport à la terre: il était cultivateur et, comme tel, il restait dépendant des conditions climatiques permises ou non par Dieu pour la fourniture du pain quotidien. La construction d’une ville était une façon de contourner la malédiction de Dieu concernant son errance, et réussir à s’en sortir par lui-même puisqu’il ne pouvait plus être bon cultivateur: la terre refusant dorénavant de lui donner ses richesses. Dès ce moment-là, la construction de villes fut aussi associée à l’idée de se faire un nom en s’enracinant dans un lieu pour éviter la dispersion : nous en avons une démonstration magistrale dans la décision de construction de Babel au chapitre 11 : «Partis de l’Orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Chinéar, et il s’y installèrent. Ils se dirent l’un à l’autre : Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu…Ils se dirent encore: Allons ! Bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom afin que nous ne soyons pas disséminés à la surface de toute la terre». Ainsi, pareillement à la décision de Caïn, la construction de Babel fut une révolte à l’ordre de Dieu donné à Adam de remplir la terre Genèse 1/ 28, puis plus tard  à Noé après le déluge comme nous le voyons en Genèse 9/ 1 : « Dieu bénit Noé et ses fils en leur disant: «multipliez-vous et peuplez toute la terre». Chaque fois que l’Esprit de Dieu a donné un ordre de dispersion dans le but de l’accomplissement du plan divin, la nature charnelle est venue s’y opposer en proposant au contraire le regroupement en un seul lieu ; c’est ce qui s’est passé au début de l’église. Alors que Jésus lorsqu’il donna ses ordres aux disciples en Galilée, leur recommanda d’aller prêcher cette bonne nouvelle du Royaume jusqu’aux extrémités de la terre, ils se préparèrent malgré tout à rester groupés ensemble à Jérusalem (Actes 2/ 44), et il a fallu que Dieu envoie un vent de persécution pour que les disciples entrent enfin dans cet ordre de mission afin que la terre entière reçoive la bénédiction de la prédication de la Croix de Christ qui sauve les pécheurs: rester ensemble c’est bien pour autant que le but soit de s’édifier en vue de porter au dehors la bonne odeur de Jésus-Christ.

L’Epouse de l’Agneau n’est pas appelée à se sédentariser en un lieu, mais comme Abraham elle se sait pèlerin sur la terre car sa patrie est céleste et son héritage dans le ciel et non sur la terre. Elle est traversée par le fleuve dont la source sort du trône de Dieu et de l’Agneau. Cette source d’eaux vives est appelée à vivifier constamment l’Epouse en la renouvelant de telle sorte qu’elle soit en mesure d’offrir sur l’Autel le sacrifice vivant et continuel typifié par l’offrande d’Abel. C’est elle la Nouvelle Jérusalem. Mais la Prostituée elle, s’installe sur terre là où est son trésor ; elle est assise sur les nombreuses eaux dont nous parlerons plus loin. Elle est la grande Babylone typifiée aussi  spirituellement par la Jérusalem terrestre qui tue les Prophètes de Dieu comme l’a dit Jésus: c’est le principe de religion humaine qui s’attaque à ceux qui sont porteurs de la vie de Dieu, et à cause de cette violence elle devient ivre du sang des saints.

La Prostituée Babylone représente celle qui appelée à être une épouse, s’est prostituée à des amants à l’image de Jérusalem souillant le temple de Dieu en y offrant des sacrifices à l’armée des cieux de telle sorte qu’Ezéchiel a vu la gloire de Dieu quitter son temple. Jérémie avait lui aussi pour sa part prophétisé le jugement sur Jérusalem à cause de cette prostitution : Jérémie 19/ 12 et 13. Et Osée quant à lui, avait incarné prophétiquement ce jugement de Dieu sur Jérusalem en typifiant dans sa propre famille la prostitution d’Israël et son égarement loin des voies de Dieu qui l’aimait. Osée nous montre d’ailleurs comment Dieu juge le Baalisme de son peuple qui s’est détaché de son mari pour s’attacher à un maître jusqu’à en devenir l’esclave (ce livre nous apprend que Baal signifie «mon maître»), alors que Dieu a toujours voulu que Jérusalem l’appelle «mon mari» : Osée 2/ 18. En Osée nous voyons aussi la mention de Jizreel qui signifie «semence de Dieu», cela symbolise le tri de Dieu en vue de la récolte de la semence qui sera la sienne, ainsi que le jugement final par le feu de l’ivraie qui aura poussé dans Son champ. Cette idée de semence nous ramène aussi à Caïn et Abel qui préfigurent les deux types d’offrande à Dieu qui existeront jusqu’à ce temps: deux femmes (Paul en parle aux Galates): l’une libre qui est la Jérusalem céleste représentée par l’offrande d’Abel, et l’autre qui par ses nombreuses prostitutions se sera rendue esclave de Baal son maître et c’est la Prostituée.

Le jugement des nombreuses eaux

Au chapitre 17 du livre d’Apocalypse, Jean décrit cette Prostituée comme étant assise sur de nombreuses eaux dont il est dit plus loin qu’elles représentent des peuples, des foules, des nations et des langues. Ces eaux seront jugées par la même coupe que la Prostituée qu’elles soutenaient : versets 19 à 21 d’Apocalypse 16. Dieu juge ainsi par cette coupe, à la fois la Prostituée et ceux qui auront bu du vin de son adultère selon ce que Jean prophétisera aux  chapitres 17 et 18 qui sont le développement amplifié de ce jugement montré par l’ange comme devant s’accomplir au travers de la 7° coupe. Nous comprenons ici que le jugement final opéré par cette coupe était bien principalement la raison pour laquelle Jean devait avaler puis digérer le petit livre ouvert apporté par l’ange du chapitre 10. Rappelons à ce sujet qu’il lui avait été dit après qu’il l’ait avalé: « Il faut une fois encore que tu annonces ce que Dieu a prévu pour beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois ». Cette prophétie à venir que Jean devait donner après l’ingestion de ce livre était précisément en rapport avec le jugement de ces eaux (peuples, nations, langues et rois) sur lesquelles est assise la Prostituée. Les Eaux sont généralement en rapport avec la vie véhiculée là où elles s’écoulent: ce seront des courants de vie ou de mort qui vont caractériser les civilisations des lieux où elles vont se déverser. Au cours du temps, ces courants vont manifester leur caractère par des influences religieuses ou  croyances qui marqueront les principaux peuples de la terre en les singularisant. Ces nombreuses eaux qui sont des influences religieuses diverses sur les différentes nations sont des eaux mélangées de religions ou croyances ayant déversé depuis les temps anciens, des idées ou représentations de Dieu fausses et mensongères. Cette distorsion de la vérité sur la personne du Créateur aura été insufflée par le diable serpent ancien et menteur dès le commencement pour entraîner le cœur de l’homme loin des voies de Dieu. Ces diverses eaux impures auront à la fin des temps, toutes convergé en un seul lieu pour former l’assise et le lit de la Prostituée.

Mais le peuple de la terre qui existera après le jugement de la 7° coupe sera être un peuple entièrement soumis au règne unique de Christ qui est la Vérité révélée aux hommes, un peuple qui sera par conséquent soumis à l’unique Source qui coulera du torrent jaillissant du seuil du temple (Ezéchiel 47), un  peuple que le Roi des rois et ses élus feront paître avec un sceptre de fer: Apocalypse 2/ 26 et 27; 19/15 et 20/6. Mais pour cela,  Dieu doit d’abord  juger les eaux qui sont sortis d’Éden depuis la consommation du péché d’Adam pour devenir des eaux impures sur la terre. Car si au commencement un seul fleuve coulait en Eden, en sortant du jardin d’où l’homme fut chassé, il s’est divisé en 4 principaux bras qui sont devenus précisément ces sources spirituelles mélangées des principaux peuples du monde. Mais la seule vraie source de la vie voulue par Dieu pour les hommes dès le commencement est le fleuve unique originel qui est le fleuve de la vie manifesté en Christ tel qu’Il a pu dire à la Samaritaine: «Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif: l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’où jaillira la vie éternelle». Les autres sources n’ont que le pouvoir de donner la mort même si à l’origine elles sont sorties du fleuve unique d’Eden. Dans la description que Jean reçoit de l’Epouse de l’Agneau, il lui est montré à nouveau ce fleuve unique qui coulera pour l’éternité au milieu de la Nouvelle Jérusalem en prenant sa source au Trône de Dieu et de l’Agneau. Alors, à ce moment-là, c’est de ce seul fleuve que jailliront les sources de la vie qui vont abreuver les racines de l’arbre dont les fruits serviront à la guérison des nations de la terre ; et alors il n’y aura plus de malédiction dit Apocalypse 22/ 3. Mais avant cela, Dieu doit juger la Prostituée ainsi que les eaux de la méchanceté afin de permettre le règne de paix et de félicité de Christ sur cette terre.


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1 Thamis 28 avril 2010 à 13 h 32 min

Bonjour,
De ce magnifique exposé d’une eschatologie à l’echelle planétaire qui a fait l’objet de maintes interpretations dans les siécles écoulés, je retiens ce qui est bon pour ceux qui sont en Jésus-Christ: « Jésus a bu pour nous la coupe de la colère divine… ».
Pendant que l’on est dans l’eschatologie, et pour aller plus loin, je ne pense pas que nous passions, à l’instar de nos frères et soeurs dans la foi, à côté des divers jugements de Dieu pour conduire le monde à la repentance (exemples: 11/09, crises, Haïti, persécutions, etc..).
Par contre, nous aurons dans ces moment là, à mettre et à montrer en pratique notre foi de par devers Dieu et notre prochain, là, ça va être une autre paire de manches, perdus sans nos répères c’est là que se manifestera la valeur de ce que nous sommes reellement en Christ, il y en a (dont moi même) qui vont avoir des surprises, pour beaucoup d’entre nous, nous n’avons pas encore lutté jusqu’au sang.
C’est « facile » les Alleluia du dimanche matin…
Bien entendu, ce commentaire ne fait état que de ma propre reflexion et tape un peu à côté du sujet, néanmoins il fut un temps où une certaine lecture de la litterature « apocalyptique » induisait chez moi une conclusion du genre: « A Dieu ne plaise, ca ne m’arrivera pas, j’aurai été enlevé avant » ou, « je vais me protéger pour passer au travers, faire des stocks et un abri pour survivre au maximum 7 ans ».

Il est intéressant de voir aussi dans l’Apocalypse une eschatologie personnelle et intemporelle comme ici: http://www.bibletude.org/index.php?page=apoc

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2 Rebecca 28 avril 2010 à 15 h 50 min

Une partie de l’argumentation tombe si ce que j’avais lu quelque part (mais je ne sais plus où ) est vrai :que le mot « baal » signifie aussi … « mari », pas seulement « maître » … et ce n’est donc pas seulement le nom d’un « dieu » babylonien …

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3 Eliane C 28 avril 2010 à 18 h 38 min

C’est vrai qu’il n’a pas été dit dans le texte ci dessus que Baal est un dieu babylonien. Merci pour la précision.

Pour rappel néanmoins, juste un copié- collé du passage en question.

« Osée nous montre d’ailleurs comment Dieu juge le Baalisme de son peuple qui s’est détaché de son mari pour s’attacher à un maître jusqu’à en devenir l’esclave (ce livre nous apprend que Baal signifie «mon maître»), alors que Dieu a toujours voulu que Jérusalem l’appelle «mon mari» : Osée 2/ 18 ou 16 selon les versions.

En effet, Israël appelle Baal son « maître » ce qui est une perversion du terme de mari selon la bible et c’est parce qu’en se prostituant à Baal, Israël se soumettait aussi à son autorité et plus précisément à sa domination. Aussi il ne serait guère impossible que les deux termes soient proches dans l’idée qu’ils cherchent à exprimer: à savoir l’autorité à laquelle on se soumet. Cette notion trouve une de ses plus hautes expressions en Ephésiens 5 où il est dit que le mari est le chef de la femme de même que Christ, Chef de l’Eglise, est l’Epoux de l’Eglise qui se sanctifie par la Parole qu’Il est.
Alors dans ce sens, il est vrai que celui auquel on se soumet devient notre chef dans la mesure où il exercera une autorité sur nous. Mais le baalisme symbolise précisément la perversion de cette notion de soumission et d’autorité en ce que cette autorité est de la domination : dans le baalisme la notion d’amour ne peut exister. C’est pour cela que Baal ne peut être un mari dans le sens divin du terme même si les deux termes renferment des réalités similaires.
Nous trouvons « l’exigence » de cet amour dans le rapport du mariage dans le texte d’Ephésiens 5. C’est l’essence du mariage.
A la différence du Dieu d’amour, Baal cherche des esclaves dont il causera en finalité la perte. Dans le baalisme, ce qui prévaut ce sont des rapports de domination, d’esclavage mental et spirituel qui conduisent à la destruction; alors que Dieu propose à son peuple lorsqu’il se soumet à Lui, l’affranchissement et l’épanouissement spirituel parce qu’Il a envers son peuple les élans d’un époux qui aime.
Nous retrouvons l’idée de cet amour languissant et blessé de Dieu envers son peuple tout au long du livre d’Osée n’est ce pas? Osée met en évidence cette réalité que Dieu veut que son peuple lui réserve à Lui ce titre de mari. Ce livre traite des notions de prostitution et de fidélité.
La version Ostervald dit:
« Et il arrivera en ce jour-là, dit l’Éternel, que tu m’appelleras: « Mon mari » et tu ne m’appelleras plus: « Mon Baal (maître). Et j’ôterai de sa bouche les noms des Baals; et on ne fera plus mention de leur nom.
Merci d’avoir relevé cet aspect qui n’était certainement pas clair.

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4 Michel 29 avril 2010 à 20 h 39 min

Un mot, en début de texte, m’interpelle : le mot « vengeance »

Ce mot n’est pas dans la Bible, lorsqu’elle parle de Dieu

La Bible dit que Dieu tire justice de l’homme, et non pas qu’Il se venge

Les traductions qui disent que Dieu se venge sont anthropocentriques, et non pas christocentriques

Il y a comme cela de nombreux mots qui sont souvent très mal traduits dans nos bibles, et qui en modifient l’esprit

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5 Jean-Luc B 29 avril 2010 à 22 h 05 min

Michel, je suis un peu étonné par ce que tu nous dis, car il ne s’agit pas que d’un problème de traduction ou d’anthropomorphisme. Il semble bien que Dieu soit aussi un Dieu qui se venge (hébreu « naquam »=vengeance) :

« Le Dieu Fort est jaloux, et l’Éternel est vengeur, l’Éternel est vengeur, et il a la fureur à son commandement; l’Éternel se venge de ses adversaires, et la garde à ses ennemis. » (Nahoum 1. 2. Martin)

L’histoire d’Israël et de Juda et de leur exil Babylonien n’en est-il pas aussi une confirmation?

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6 Michel 30 avril 2010 à 17 h 18 min

Oui, Jean-Luc B, l’hébreu a « vengeance », dans la version massorétique à partir de laquelle nos AT sont traduits

Cette version massorétique a été créée par les Massorètes vers l’an 1000 pour contrer les chrétiens qui utilisaient la Bible d’alors, la Septante (3ème siècle avant J-C), d’où sont tirées les citations de l’AT dans le NT

Les chrétiens utilisaient la Septante pour prouver que Jésus était le Christ, et c’est pourquoi les Massorètes ont créé leur propre version de l’AT (cf. nouveau dictionnaire biblique)

Tous cela est expliqué ici : http://bibletude.org/index.php?page=LXX

Pour revenir à nos moutons : la massorétique a « se venger » où la Septante a « tirer justice »

Le choix est simple : choisissons-nous le Dieu vengeur de la version massorétique, ou le Dieu de justice et d’amour de la Septante, qui est la Bible sans laquelle le christianisme n’existerait pas ?

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