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«Comment a t-il ouvert tes yeux?» La réponse de l’homme à cette interrogation, sa réaction, si vous voulez, est en substance celle-ci: «Ce que vous cherchez à savoir, c’est la technique de la chose. Je ne suis pas en mesure de vous la donner. Vous expliquer cette affaire est une impossibilité pour moi. Mais j’ai la réalité; et n’est-ce pas cela qui importe? Je sais une chose, c’est que j’étais aveugle et que maintenant je vois.» C’est la lumière par la vie. «En elle [la Parole] était la vie, et la vie était la lumière…»
Quand la pensée divine, représentée par le Temple et par Jérusalem, fut abandonnée et perdue au sein du peuple de Dieu, et que la gloire s’en fut allée, Ézéchiel eut une vision, qu’il fut conduit à mettre par écrit – vision d’une maison nouvelle, d’une maison céleste, dont tous les détails lui furent définis et mesurés d’En-Haut. De la même manière, lorsque l’Église de l’époque néo-testamentaire eut perdu sa pureté, sa puissance et son vrai témoignage, quand son caractère céleste eut disparu, quand l’ordre des choses venu d’En-haut s’en fut allé, quand l’éclat et la gloire de ses premiers jours se furent perdus, alors Jean fut amené par l’Esprit à remettre en lumière, sous forme d’une présentation nouvelle, merveilleusement céleste et spirituelle, la Personne du Seigneur Jésus.
C’est, en effet, une présentation de Christ, nouvelle et céleste, que nous avons dans l’évangile de Jean, dans ses épîtres et dans l’Apocalypse. Il ne faut pas oublier qu’au point de vue chronologique l’évangile laissé par Jean est pratiquement le dernier écrit du Nouveau Testament. Il y a là une circonstance dont la vraie signification nous a peut être échappé, et qui mériterait de nous impressionner davantage. Nous prenons les évangiles comme nous les avons, d’après l’ordre dans lequel ils se trouvent disposés dans le Nouveau Testament, et nous nous trouvons ramenés par eux aux jours de la vie terrestre de notre Seigneur. Du point de vue du temps, c’est là que nous en sommes quand nous lisons les évangiles; et pour nous, tout le reste du Nouveau Testament est encore à venir, tant en ce qui concerne les écrits, qu’en ce qui concerne l’histoire dont ils sont les témoins. Tout est en devenir. C’est inévitable, naturellement et nous n’y pouvons rien. Nous devons cependant nous efforcer à nous libérer de cette impression, et de nous placer dans la vraie situation.
Pourquoi l’évangile de Jean a t-il été écrit ? Est-ce simplement pour qu’un récit de la vie du Seigneur Jésus sur la terre puisse être ajouté aux deux ou trois autres qui existaient déjà, et que l’histoire de Sa vie terrestre nous fût ainsi conservée ? Est-ce là le dernier mot de l’énigme? C’est en tout cas pour beaucoup la seule conclusion à laquelle ils soient arrivés. On lit les évangiles dans le but d’étudier la vie de Jésus pendant qu’Il était sur la terre; cela peut être excellent, mais je tiens à souligner avec force que telle n’était pas l’intention première du Saint Esprit quand Il inspira la rédaction de ces évangiles. Et la chose est particulièrement évidente dans le cas de l’évangile selon Jean, écrit si longtemps après tout le reste, tout à la fin, quand tout semble fini ; car lorsque Jean rédigea ses derniers écrits, les autres apôtres étaient dans la gloire.
L’évangile selon Jean fut écrit, comme nous l’avons vu, quand l’Église du Nouveau Testament eut perdu sa forme originelle, sa puissance et sa vie spirituelle des premiers jours, son caractère céleste, sa direction divine. Au moment où l’apôtre écrivait, la situation était, d’une manière générale, celle qui nous est esquissée dans les messages aux assemblées d’Asie, au début de l’Apocalypse. La chose n’apparaît-elle pas clairement dans les épîtres de Jean ? Quel était donc l’objectif en vue? Simplement celui-ci. Tandis que Jean écrit, les choses ne sont plus ce qu’elles avaient été au commencement; elles ne sont pas ce que Dieu avait voulu qu’elles fussent; elles ne représentent plus, au sein de l’Église, la pensée véritable de Dieu pour Son peuple. L’économie divine, l’ordre de choses venu d’En-haut s’est effondré, et s’en va toujours plus à vau-l’eau. La nature céleste de l’Église n’est plus qu’un souvenir, et c’est quelque chose de terrestre qui commence à prendre forme sous les traits du christianisme. La vie véritable se perd et la gloire est sur le point de disparaître. En face de cette situation, la réaction de Dieu se manifeste sous la forme d’une présentation nouvelle de Son Fils, toute céleste et spirituelle. Car la nature céleste et la spiritualité sont bien, n’est-il pas vrai, les caractères essentiels de l’évangile selon Jean. Oh !, nous sommes ici en face d’une mise en lumière toute nouvelle du Fils de Dieu. Quel relief dans ce tableau ! Car ce n’est pas simplement Jésus de Nazareth, mais c’est le Fils de l’Homme ; le Fils de Dieu ! C’est Dieu qui sort de l’éternité pour Se révéler et Se manifester en Homme, avec toute la plénitude de l’essence divine, afin que Son peuple voie.
Ainsi donc, dans l’évangile selon Jean, c’est au point de vue du Saint Esprit que nous devons nous placer – comme ceci est d’ailleurs le cas dans ses autres écrits – pour reconnaître ce principe fondamental: quand la pensée initiale de Dieu n’est plus qu’imparfaitement représentée, quand cette révélation céleste est perdue et que la gloire d’En-haut s’en est allée, la méthode de Dieu pour restaurer Son témoignage consiste à remettre Son Fils en évidence; non pas à nous ramener à la technique de l’Église, ou de l’évangile, ou de la doctrine, mais à remettre Son Fils bien en vue, à Le replacer devant les « yeux du cœur » de ceux qui sont à Lui, avec tout ce qu’Il représente de céleste et de spirituel dans Sa Personne infinie.
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Je ne connais pas ce site, mais cette reflexion, ce matin, m’a grandement édifié:
http://www.promesses.org/arts/102p17-21f.html
Bon dimanche à tous.
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Viens et vois……….
Amen.
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