L’églisianisme aujourd’hui : l’évangile selon la religion organisée, par Chip Brogden

439 lectures, par colibri le 30 juin 2010 · 3 commentaires

dans la rubrique Christianisme, Edification, Etat du monde chrétien, Exhortations et sermons, Sans Eglise Fixe (SEF)

Get PDF Imprimer la page Partager    Diminuer Normal Agrandir    Ajouter un commentaire Commentaires

Vous êtes nouveau ici? Pensez à laisser un commentaire, votre avis nous intéresse !

ConnaîtreChrist.net

Nous devons toujours être bien sûrs de faire la distinction entre l’Eglise invisible, universelle et spirituelle du Seigneur Jésus (L’Ecclesia) et l’organisation religieuse à but non lucratif qui se réunit dans un bâtiment surmonté d’un clocher. La différence est inestimable, et nous n’avons pas le droit de faire l’erreur de confondre les deux. Comprenez s’il vous plaît que nous ne remettons pas en cause le droit pour n’importe quel groupe religieux de se rassembler dans la paix, d’élire ses leaders, de recevoir de l’argent, d’avoir des critères pour en devenir membre, de se gérer de la façon qui lui semble juste – aussi longtemps que nous réalisons qu’un tel droit est un droit civil et n’est en aucun cas inaliénable, scripturaire ou mandaté par Dieu Lui-même. Cela ne le rend pas mauvais, mais cela ne le rend pas spirituel. L’Ecclesia n’est pas une organisation ou une invention humaine, mais un organisme rempli de Vie, et que nous adorions « à Jérusalem ou sur cette montagne » est moins important pour Dieu que de l’adorer « en Esprit et en Vérité ».

Alors où est la différence? Où est le problème? Cela devient un problème quand la signification spirituelle et scripturaire est faussement rattachée à des habitudes sociales, à une norme culturelle, à une religion de traditions, à une organisation ou à un endroit pour se réunir. Quand la ligne de démarcation s’estompe entre d’une part, l’attente sociale, la tradition ou les habitudes de la Religion Organisée et d’autre part, la vraie vie spirituelle, essence même de l’Ecclesia ou du croyant individuel, alors un tel système a la possibilité d’évoluer en une forme dangereuse d’abus spirituel ou d’élitisme religieux.

Qu’est-ce que Babylone? C’est le mariage de l’église et de l’Etat, de la religion et du gouvernement; ou pour être plus direct, c’est permettre au levain du monde de se répandre à travers la Religion Organisée et le Christianisme Institutionnel. Considérez par exemple, à quel point être pasteur d’une église est devenu plus une profession qu’un appel, et comment la direction de l’église est passée d’un consensus théocratique conduit par l’Esprit à une démocratie « conduite par l’esprit », ou pire, une dictature « conduite par l’esprit » d’un seul pasteur ou d’un comité d’église. C’est le résultat de l’esprit de Babylone. Alors que la vraie Eglise doit être « dans le monde, mais pas du monde », Babylone est ce qui est dans le monde et du monde – cela est de, par, et pour le système mondial, mais garde l’apparence extérieure de la piété et de la spiritualité. C’est la synthèse de Dieu et de l’homme, prenant le meilleur de ce que les deux peuvent offrir et confectionnant un veau d’or avec le tout.

Babylone est toujours l’antithèse de Christ. C’est anti-Christ. Babylone est représentée comme une prostituée religieuse qui monte la bête et qui tue les prophètes et les saints de Dieu. Peut-être que nous avons fait une erreur sur ce point en personnifiant l’anti-christ comme un genre d’Hitler, leader mondial dominant le monde. L’anti-christ est l’antithèse de Jésus-Christ qui sort de Babylone en se faisant passer pour Jésus-Christ. Il ne vient pas, il est déjà là, il a été ici depuis le début. Peut-être que le dénominationalisme est la vraie marque de la bête. Si tel est le cas, ce n’est pas un hasard que ceux qui sont prêts à l’accepter soient si nombreux.

LE VRAI PRIX POUR ETRE MEMBRE DE L’EGLISE

D’habitude quand vous vous joignez à une organisation c’est parce que le prix que vous payez pour en être membre est justifié par les bénéfices que vous pouvez en retirer en y adhérant. Par exemple, cela coûte une forte somme d’argent pour se joindre à un club de golf. Les bénéfices qu’on peut en tirer sont le prestige, l’utilisation des locaux, l’interaction sociale, le réseau de connaissances que l’on se crée avec des gens qui ont du succès. Ou, dans le cas d’une association professionnelle, votre adhésion vous apporte une reconnaissance, une crédibilité, des informations sur votre champ d’expertise, des interactions sociales, et un réseau de relations avec vos pairs.

Quel est le bénéfice pour l’organisation? Elle collecte une contribution pour l’adhésion dans le but de payer l’équipe, les responsables, les locaux, le marketing, l’extension de sa liste de membres, et d’autres projets. Donc ses motivations sont premièrement financières.

Maintenant regardons la Religion Organisée. Que gagne l’église à votre adhésion? Elle gagne dans au moins cinq domaines majeurs. Que recherche-t-elle? D’abord un soutien financier, puis un soutien des leaders, un soutien doctrinal, un soutien dans la participation et un soutien de la part de volontaires. Regardons chacun de ces cinq domaines:

- Le soutien financier signifie qu’ils sont en droit d’attendre de leurs membres qu’ils fassent des dons sous forme de dîmes, d’offrandes, de levées de fonds pour construire des bâtiments et ainsi de suite.

- Le soutien des leaders signifie qu’ils sont en droit d’attendre de leurs membres qu’ils soient d’accord avec la confession de foi de l’église ou du pasteur.

- Le soutien doctrinal signifie qu’ils sont en droit d’attendre de leurs membres qu’ils adhèrent à l’enseignement ou à la philosophie de l’église ou de la dénomination.

- Le soutien dans la participation signifie qu’ils sont en droit d’attendre de leurs membres qu’ils soient présents à la majorité des réunions et des cultes. Peut-être avez-vous entendu l’expression: « Visiteurs sont bienvenus, membres attendus »

- Le soutien de volontaires signifie qu’ils sont en droit d’attendre de leurs membres qu’ils donnent de leur temps pour s’occuper de la garderie, de l’école du dimanche, et de tout ce dont on a besoin.

De plus, l’église exerce un grand contrôle sur ses membres en appliquant la discipline quand quelqu’un dévie dans l’un des domaines cités ci-dessus. Il en résulte généralement des sanctions contre le membre coupable et la perte de ses responsabilités ou de son droit de vote.

Que ces attentes soient réalistes, correctes ou scripturaires n’est pas l’important. L’important ici est que c’est CELA que vous achetez quand vous décidez de vous joindre à une église. Ce sont les attentes standards et les conditions habituelles pour être membre dans une église typique. Ce n’est pas nécessairement déraisonnable du point de vue des affaires – si vous ne payez pas votre dû au club de golf vous ne pouvez pas profiter du cours de golf.

Mais pour déterminer si vous êtes faits pour être membre d’une église, vous devez analyser l’autre côté. Les bénéfices pour l’église sont nombreux, mais qu’en est-il des membres? Habituellement, le membre d’église reçoit un droit de vote en ce qui concerne les décisions de l’église comme choisir un pasteur, des choix financiers, le privilège d’avoir des responsabilités (enseignant à l’école du dimanche, au groupe de musique, etc.), si vous avez un penchant pour ce genre de chose.

Rappelez-vous, au début de cet article, j’ai écris que vous rejoignez une organisation parce que le prix que vous payez pour en être membre est justifié par les bénéfices qui y sont liés. Prenez en compte le temps, l’argent, et la coopération attendue des membres de l’église, et le pouvoir énorme qui est donné aux responsables de l’église. Ensuite considérez ce que vous recevez en échange – une petite part dans le processus du gouvernement de l’église. Est-ce que cela vaut vraiment l’investissement?

L’EVANGILE SELON LA RELIGION ORGANISEE

Ceux qui vantent les bénéfices spirituels de l’adhésion à une église devraient se rappeler que nous avons déjà été unis au Corps de Christ, l’Ecclesia, et nous avons déjà reçu tous les bénéfices spirituels liés à l’adhésion à SON Eglise. La seule qualification pour en être membre est une Nouvelle Naissance. Il n’y a aucune responsabilité si ce n’est de demeurer en Lui, et toutes les actions découlent du fait de demeurer en Lui. Se joindre à une église peut être bien, correct, apporter un bénéfice, être moral, – mais cela n’est pas une condition au salut, et ce n’est pas une condition pour être un chrétien.

Beaucoup de chrétiens croient qu’ils sont sauvés par grâce parce que nous sommes incapables d’arriver au salut par nos bonnes oeuvres (malheureusement il y en a encore beaucoup plus qui croient qu’ils peuvent aller au ciel sans le Christ). Mais que se passe-t-il une fois qu’ils acceptent cette vérité et qu’ils mettent leur confiance dans le Seigneur pour les sauver par grâce? Immédiatement, la Religion Organisée vient et les convainc qu’ils doivent maintenant travailler pour garder ce qui est à eux gratuitement en Christ. Que voulons-nous dire? On leur demande de prier, de lire leur Bible, de se joindre à une Eglise, de donner pour l’oeuvre du Seigneur, de témoigner à toutes les personnes qu’ils rencontrent, d’arrêter de faire ceci ou cela, de commencer à faire comme ceci et comme cela.

Nous ne disons pas que ces choses sont mauvaises. Nous mettons en avant l’inconsistance de l’Evangile selon la Religion Organisée. Quel est son message? Que les bons chrétiens font « Cela » et ne font pas « Ceci ». Quel est le résultat? Nous essayons de plaire à Dieu. Nous ne pouvions pas plaire à Dieu en tant que pécheurs mais maintenant que nous sommes chrétiens c’est notre devoir de Lui plaire. Alors nous nous mettons à faire comme ceci et cela, et inconsciemment nous tombons dans une foi orientée vers les oeuvres.

Ce que la Religion Organisée oublie de dire c’est que vous ne pouvez pas davantage plaire à Dieu en tant que chrétien qu’en tant que pécheur. Toute tentative de plaire à Dieu avec vos oeuvres charitables, vos cultes, vos activités spirituelles ne se solderont que par l’échec et la frustration. Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de savoir si vos oeuvres sont bonnes, saintes, justes, correctes ou morales mais les motivations que vous avez en les faisant. Beaucoup travaillent et transpirent en essayant de vivre selon l’idée que se fait la Religion Organisée d’une bonne vie chrétienne. Ils sont tombés de la grâce, et ne sont plus consumés que par les oeuvres.

L’homme ou la femme le plus juste sur terre ne peut pas plaire à Dieu avec sa propre justice. Prenez tous les hommes et les femmes religieux sur terre, mettez les ensemble et ils ne feront toujours pas le poids. Mais allez plus loin que cela, et stockez toutes les bonnes oeuvres de tous les hommes et femmes qui ont vécu sur cette terre et empilez les ensemble dans l’immense gouffre qui sépare l’homme de Dieu et il sera toujours aussi large qu’avant. Nos meilleurs efforts ne servent à rien. A rien! Nous ne pouvons pas plaire à Dieu par nous-même.

Que faire alors? Il y a Un Seul Homme qui plaît à Dieu, et c’est Son Fils, Jésus-Christ. « C’est Mon Fils bien aimé, Qui fait toute ma joie ». La solution est Jésus-Christ, pas moi. Nous vivons la vie chrétienne de la même manière que nous entrons dans la vie chrétienne, et c’est en nous confiant en Jésus-Christ pour faire en nous et par nous ce que nous ne pouvons pas faire nous-mêmes. Ce n’est pas ce que je suis, mais ce qu’Il est, qui fait la différence.

« Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. » Se reposer de quoi? Le poids terrible du travail, des oeuvres et des labeurs auxquels nous soumet la Religion Organisée.

LA COMMUNION EN DEHORS DE LA RELIGION ORGANISEE

Si nous sommes un avec la Tête, nous sommes un avec le Corps, même si nous ne sommes pas réunis ensemble. Mais si nous ne sommes pas un avec la tête, nous ne sommes pas un avec le Corps, même si nous sommes réunis ensemble.

Si nous marchons dans la lumière comme Il est Lui-même dans la lumière alors nous avons la communion les uns avec les autres que nous participions ou non aux réunions dans un bâtiment d’église. Rejoindre une église n’est pas une condition à la communion. Certains rejoignent l’église pour les avantages sociaux qu’ils en retirent – rencontrer d’autres croyants, se faire des amis, etc. Peut-être ne réalisent-ils pas qu’ils peuvent quand même avoir la communion, rencontrer d’autres croyants, et même se faire des amis sans se joindre à une église. En fait, vous attirerez beaucoup plus l’attention en tant que simple visiteur (si c’est l’attention que vous recherchez, mais ça c’est une autre histoire). En tant que visiteur et membre-potentiel-non-encore-signataire, on attend normalement rien de particulier de votre part. Quand vous donnez de l’argent c’est d’autant plus apprécié qu’ils n’attendent rien de vous. Et quand vous vous présentez pour rendre un service ou remplir une fonction ce n’est pas pris comme allant de soi.

Les membres fidèles et leurs leaders appellent souvent ceux qui vont dans différentes églises mais qui n’en rejoignent pas une en particulier des « butineurs ». Ces créatures volent de groupe en groupe, « surfent », espérant trouver le pasteur parfait, le meilleur groupe de louange ou groupe de jeunes etc. Les butineurs sont critiqués à cause de leurs attentes irréalistes et de leur manque d’engagement. Il est clair que parmi ceux participent, nombreux, « à ce marché des églises » ils sont si obsédés par la satisfaction de leurs besoins et leurs souhaits, qu’ils ne seront jamais satisfaits et ne s’engageront jamais. Mais avant de mettre ces personnes de côté, nous ferions bien de considérer leur histoire personnelle avec les églises, ce qu’ils cherchent, et pourquoi ils sont incapables ou non désireux de s’engager en tant que membres d’église. Nous pourrions découvrir une histoire de blessures ou des séquelles d’abus spirituels ou émotionnels qui les ont laissés méfiants envers les églises en général. Nous pourrions remarquer que les églises qu’ils ont visitées étaient froides, distantes ou sectaires. Qu’ils tentent encore de participer quelque part est un signe positif, mais ce phénomène ne fait que souligner un des troubles de l’églisianisme aujourd’hui. Beaucoup plus nombreux sont ceux qui ont quitté, et qui ne sont jamais revenus, et nous ne pouvons que spéculer sur leur réel état spirituel devant le Seigneur.

Parmi les plus agressives, il y a les églises « orientées croissance » dont le but est de vous persuader de se joindre à eux (ce qui est appelé en privé par les pasteurs, par « vous brancher » ou « avoir du sang frais »). Cela est présenté comme l’étape suivante dans votre participation. Pourtant une fois que vous avez décidé de les rejoindre, le vent change, la lune de miel est finie. La liste des attentes, des règles et des lois fait son apparition. On vous dit ce qui est considéré comme un comportement acceptable ou non. Tout d’un coup votre performance est mesurée en termes d’argent, de participation aux réunions et de nombre d’heures de bénévolat. Trop souvent, consciemment ou inconsciemment, votre valeur en tant que membre est déterminée par votre facteur « soutien ».

Bien sûr nous ne voulons pas suggérer que chaque église est engagée dans une conspiration pour utiliser ses membres comme des pions pour parvenir à leurs fins immorales, ou que les pasteurs et diacres font des réunions clandestines dans une cave pensant aux stratégies qu’ils pourraient employer pour attraper des nouveaux visiteurs et les ajouter à leur liste de membres. Nous voulons simplement souligner comment les pratiques, rites, traditions et attitudes de la Religion Organisée peuvent facilement dégénérer en quelque chose de tout autre que ce que le Seigneur a en tête pour la communauté des Croyants. Notre affirmation est que la façon dont nous « faisons » l’église est bien loin de ce qu’est l’Eglise. L’Eglise telle qu’on l’a rencontre le plus souvent est devenue une association légale, sociale ou d’affaires, pas une communauté ou une famille. En tant que tel, notre affirmation est que la Religion Organisée cherche, retient et s’occupent de ses membres de la même façon qu’un club de golf – mais sans le parcours de golf. Elle offre la plupart du temps un service intangible et invisible (et donc très subjectif et difficile à quantifier) en échange de choses tangibles et matérielles: votre argent, votre temps et votre allégeance.

Nous ne poussons pas nécessairement au boycott des cultes et autres réunions, mais nous souhaitons démontrer la différence qu’il y a entre se joindre à une église et participer à une église. Dans le cas des membres, leur soutien est attendu et contrôlé. Ceux qui ne s’y conforment pas sont radiés de la liste des membres, et bien que les cas où l’on refuse à quelqu’un de participer à un culte soient rares, la pression psychologique que doit supporter le membre coupable est habituellement suffisante pour qu’il parte de lui-même.

LE PROBLEME DU SOUTIEN FINANCIER

La motivation de tout soutien financier devrait être « selon que l’Esprit conduit », et non une règle dictée par le fait d’être membre. Par exemple, un chrétien ne devrait pas donner sous la contrainte, mais librement, du fond du coeur, selon qu’il est guidé par l’Esprit. Cette façon de donner ne peut être soumise à des règles, quelle que soit l’énergie que vous y mettez, en utilisant des enseignements faux comme les dix pour cent de la dîme, « vous récoltez ce que vous semez », « les offrandes d’amour », « les promesses de foi », etc. – pourtant c’est précisément ce que la Religion Organisée essaie de faire.

Ceci dit, il est normal que tous ceux qui trouvent un bénéfice dans une organisation la soutiennent financièrement. Si vous allez dans une église, que vous en soyez membre ou pas, vous devriez au moins donner une modeste compensation pour tous les services rendus, la climatisation, la garderie pour vos enfants, l’école du dimanche. C’est la moindre des choses. Si vous recevez un repas vous devriez vous proposez pour faire la vaisselle. Au-delà de cela, vous devriez donner de tout coeur, et sans réserve, selon que le Seigneur vous dirige. Cela peut être un don, lors de la collecte, le don de nourriture ou de vêtement, des dons anonymes à des individus dans le besoin, et ainsi de suite. Votre attitude ne devrait pas être « je ne leur dois rien ». Nous devrions toujours donner plus que ce que nous prenons. Mais lorsque notre aide est régulée et attendue comme étant une condition pour être membre d’une institution religieuse, cela cesse d’être spirituel et philanthropique. Nous ne sommes plus en train de donner sans espoir de recevoir en retour. A la place, nous donnons dans le but de recevoir ou de maintenir le privilège d’être membre. Ainsi, nous avons notre récompense ici sur terre, et pas dans le Ciel.

Les chrétiens devraient être encouragés à donner de façon anonyme pour s’assurer de ne pas pouvoir en tirer un bénéfice en retour. Jésus dit que lorsque nous faisons un don il ne faut pas que notre main gauche sache ce que fait notre main droite. Pourtant la Religion Organisée doit avoir certains moyens pour inciter les membres à la supporter financièrement. Comment? Avec ces petites enveloppes sur lesquelles on peut y écrire son nom. Rappelez-vous que chaque bénéfice apporte aussi sa perte de liberté. C’est sûrement votre droit de demander une déduction fiscale si vous le souhaitez, mais en contrepartie vous perdez l’anonymat. Maintenant l’église à un moyen de contrôler ce que vous donnez (ou pas), et si vous pensez qu’ils ne peuvent pas utiliser cela à leur avantage si nécessaire, vous devriez plutôt relire votre contrat de membre. Malgré cela, un petit nombre de pasteurs a décidé de ne pas être mis au courant des sommes versées par leurs membres. Bien que ce soit un premier pas remarquable, vous pouvez être assurés que quelqu’un qui occupe des responsabilités dans l’Eglise pourra en tirer profit contre vous si nécessaire. Par exemple, quand on pense à vous pour occuper un poste à responsabilité, ou quand le comité de l’église veut déterminer qui a droit de vote. Bien sûr, si vous n’êtes pas membre, tout cela vous sera bien sûr égal. Mais cela démontre à nouveau que votre valeur en tant que membre d’église est mesurée en euros et en centimes.

Jésus ne sait pas fait l’avocat d’une charité anonyme dans le but de nous rendre paranoïaques ou pour que nous ayons peur de faire des bonnes oeuvres. Il l’a fait pour nous libérer, pour nous aider à grandir, pour nous aider à expérimenter la joie profonde de donner sans rien attendre en retour, pour être sûr que nous de devenions pas fiers, et le plus important, pour empêcher les autres de nous manipuler, de nous asservir, ou d’espérer de nous que nous leur fassions des dons réguliers en dehors de Sa direction. Il sait combien, et même avec les meilleures intentions, les gens font facilement des jugements de valeurs sur les autres en se basant sur les possessions matérielles (voir Jacques). Il est clair qu’Il ne voulait pas qu’il en soit ainsi parmi Son peuple. Malheureusement, acquérir, construire, et rassembler beaucoup de personnes a été le modus operandi de la Religion Organisée depuis son commencement, et ce principe continue d’être rampant dans l’Eglisianisme d’aujourd’hui. Pourtant malgré tout son argent et ses possessions temporelles, la Religion Organisée a toujours été dans un état de pauvreté spirituelle.

LE PROBLEME DU SOUTIEN DES LEADERS

L’obligation du soutien dû au pasteur et à sa vision ne peut être acceptée; soit l’Esprit est en accord avec ce qui se passe soit Il ne l’est pas. L’autorité liée à un titre est basée sur un rang, un statut, un charisme, un don spirituel ou un appel; c’est une fantaisie, quelque chose sans valeur que l’on veut faire passer pour de l’or.

La philosophie de la Religion Organisée est de maintenir la distinction entre le clergé et les laïcs. Pour appuyer cette philosophie la plupart des églises considèrent le pasteur (ou le prêtre) comme étant la tête spirituelle de l’église. La plupart des pasteurs voient l’église locale comme une extension de leur ministère personnel et de leur appel, ainsi la congrégation est faite à l’image du pasteur. Il est important que nous prenions attentivement note de cela, parce que nous maintenons que le peuple du Seigneur n’appartient à personne d’autre qu’à Christ, et l’Eglise est Son Eglise, et pas la notre. Toute autorité Lui est donnée, et cela quelque soit le poids ou l’influence que nous avons sur les autres en tant qu’individu, en raison de notre connaissance plus profonde de Christ et de notre envie d’aimer et servir les autres. Les « anciens » ne sont que ça – ceux qui sont plus vieux dans la foi et plus expérimentés dans les choses du Seigneur, ce qui implique qu’ils sont plus conformes à Son image donc plus gentils, aimants, doux, et capables d’instruire et d’encourager les plus jeunes.

Mais qui sont les leaders de la Religion Organisée? Ceux qui ont été élus pour avoir les postes à responsabilité. La démocratie est un bon système pour un gouvernement, mais nous remarquons que le Royaume de Dieu n’est pas et ne sera jamais une démocratie. Le système politique d’un gouvernement d’église est aussi corrompu que le système politique d’un gouvernement séculaire. Ce qui le rend pire encore c’est que la plupart des gens savent combien un gouvernement séculaire est corrompu, mais ils sont soit incapables soit non désireux de croire que la même corruption existe dans leur propre église. Si vous avez déjà été impliqué dans une séparation d’église, vous comprendrez quand je dis que les intrigues politiques et les trahisons faîtes par derrière rivalisent avec ce que l’on trouve dans les romans d’espionnage de Tom Clancy.

Nous traitons bien sûr à nouveau du cas général. Mais une personne de bon sens doit admettre que quelque chose est faux dans un processus où le pasteur peut être accepté ou rejeté de sa position de leader par le vote de la majorité de la congrégation. Si c’était la façon de faire de Dieu alors on aurait voté pour que Moïse quitte ses fonctions, Israël serait retourné en Egypte, et ils seraient sûrement encore là-bas aujourd’hui en train de faire des briques. Le processus spirituel, Son saint appel et Sa sélection ne peuvent être réduits à des comités et à des bulletins de vote. Une fois que les disciples ont été remplis du Saint-Esprit, ils ont arrêté de faire des tirages au sort avec des brins de paille et ont commencé à prier pour trouver un consensus. Le Saint-Esprit rendait à chacun évident la personne qu’Il désirait. Une distinction doit être faîte entre ce que la majorité veut et ce que le Seigneur veut, il y a souvent une différence entre les deux.

Le procédé pour sélectionner des diacres et des membres du comité est tout aussi loin de l’idée biblique du diaconat. Invariablement nous remarquons que ceux qui atteignent un certain niveau dans l’église sont de grands supporters financiers ou ont des liens familiaux avec l’establishment de l’Eglise.

Dans la plupart des cas il n’y a pas de soumission mutuelle, comme la Bible le demande. Au lieu de cela, la soumission ne va que dans un sens, de la base vers le sommet. Ceux qui connaissent le Seigneur savent que quelqu’un qui attire l’attention sur sa supposée autorité démontre qu’il n’est pas revêtu de la véritable autorité. La vraie autorité n’a pas besoin de se mettre en avant, elle n’a pas besoin de demander aux autres de s’y soumettre. J’ai reçu un jour une lettre d’une autorité religieuse humaine dans laquelle j’étais impliquée et qui me reprenait, pour « une attitude et des opinions qui impliquaient un manque de loyauté envers l’église et le leadership pastoral. » L’autorité humaine est menacée par la simple suspicion d’une pensée indépendante, alors que l’autorité de Dieu ne défend jamais ses droits ni ne demande de capituler. Comme elle considère Dieu comme la tête de l’Eglise elle n’est pas possessive envers le peuple de Dieu et ne se sent jamais obligée de se défendre ni d’insister pour que tout le monde fasse les choses conformément à sa façon de voir. Elle se voit comme un gestionnaire, pas un propriétaire, de ce que Dieu a donné.

LE PROBLEME DU SOUTIEN DOCTRINAL

A première vue, approuver les points de vue doctrinaux de l’église à laquelle vous souhaitez vous joindre semble évident. Pourtant les dénominations ont un don incroyable pour transformer des taupinières en montagnes. Nous sommes d’accord que tous ceux qui se nomment d’après le Nom du Seigneur devraient être d’accord sur les bases principales de la Foi, tels que la chute de l’homme, l’inspiration des Ecritures, la déité du Seigneur Jésus, Sa résurrection d’entre les morts, etc. Pourtant si nous retraçons l’histoire des milliers de dénominations qui sont apparues dans ces derniers siècles nous remarquerons que la plupart ont commencé par souligner et mettre en avant un point particulier d’une doctrine, d’une méthode ou d’une grâce en excluant tous les autres.

Par exemple, presque chaque dénomination charismatique souligne l’importance du baptême du Saint-Esprit et du parler en langue comme étant leurs distinctions doctrinales. Nous ne trouvons pas d’erreur dans le fait d’être rempli du Saint-Esprit, ou d’exercer les dons spirituels selon que l’Esprit nous guide. Mais la façon dont nous vivons nos croyances dans ce domaine ne peut pas être légiférée par un gouvernement. C’est une chose spirituelle liée à la foi d’un individu qui essaie de suivre l’Esprit. Il est vivement déconseillé de faire d’une expression particulière de la foi la marque sine qua non du Christianisme, d’en faire une condition pour le salut ou un pré -requis pour la communion avec un groupe religieux particulier. Faire ainsi c’est promouvoir le sectarisme, une chose au sujet de laquelle Dieu n’a pas seulement exprimé un relatif dédain, mais plutôt une haine profonde.

Un bon exemple est la croyance, parmi certains groupes religieux, que tous ceux qui ne se joignent pas à leur façon particulière de se réunir ou qui n’adoptent pas leurs nuances particulières sur l’interprétation de la Bible sont sur le chemin de l’Enfer. Une croyance très commune et tout aussi dommageable parmi les principaux courants est que tous ceux qui se disent chrétiens et qui ne participent pas régulièrement à un culte ne sont soit pas sauvés, soit rétrogrades. Ainsi, le fait d’aller à l’Eglise a été accepté comme étant le standard de facto par lequel la vie spirituelle de millions de personnes est jugée. Ou à contrario, on considère quelqu’un comme un bon chrétien en se basant seulement sur sa fidélité dans une église institutionnelle. Cela n’est rien d’autre que le salut par les oeuvres, un concept auquel la plupart des chrétiens disent ne pas adhérer, mais qu’ils utilisent souvent et imposent aux autres.

Un autre exemple est le fait d’avoir des points de vue différents de ceux du Pasteur. C’est souvent perçu comme étant le résultat d’un esprit de rébellion qui doit être lié et chassé. Ou, le fait de penser que ne pas se conformer à un style particulier de louange de la congrégation montre un quelconque signe de péché non confessé qui bloque l’individu. Ou, le fait de ne pas répondre à « un appel à s’avancer » est le signe clair que « vous ne voulez pas vous approcher de Dieu. » Nous pourrions ajouter, croire que quelqu’un qui est en ligne parfaite avec la volonté de Dieu doit nécessairement être issu du dernier réveil, mouvement ou enseignement spirituel à la mode. Tout ce qui a été cité, sont des tentatives pour essayer d’ajouter un poids spirituel ou une crédibilité à la décision qu’a pris un groupe ou un individu alors qu’il n’y a pas de base scripturaire ou de justification pour faire ainsi.

Voilà la sorte de pression exercée par certains « groupes» et qui est présentée sous une certaine forme de spiritualité, mais qui détruit tous ceux qui n’arrivent pas à être à la hauteur de leurs critères, malgré le fait que Dieu ne désire ni ne commande que tout le monde prie, chante, ou serve de la même manière. Faire des menaces au sujet de résultats ou de conséquences spirituelles, alors qu’en fait aucune de ces conséquences n’existe, est un abus clair d’autorité spirituelle. Les exemples sont nombreux, mais ils touchent souvent à l’argent. « Si vous ne payez pas votre dîme (comme verser une contribution régulière et vérifiable à une église en particulier) alors Dieu ne bénira pas vos finances. » Il n’y a pas de support scripturaire pour un tel chantage. Un avertissement plus légitime serait, « Si vous ne versez pas votre dîme, vous perdrez votre place de membre actif dans l’Eglise et votre droit de vote sera suspendu. » C’est une conséquence naturelle d’une action naturelle. C’est un état de fait, peu importe que vous y adhérez ou pas, si vous êtes devenu membre, vous avez accepté cela comme une partie de la donne. Le leadership dépasse les bornes quand des punitions spirituelles sont infligées en plus des conséquences naturelles des actions de quelqu’un.

LE RENONCEMENT AU DENOMINATIONALISME

Notre position est donc, qu’un croyant qui est sur le terrain de Christ et qui a vu le Corps ne peut faire autrement que de renoncer une fois pour toutes au fléau du dénominationalisme. La raison en est simple. Nous devons recevoir tous ceux que Dieu reçoit. S’ils ont en eux la vie de Dieu, alors nous les accueillerons en tant que frères et soeurs et nous ne ferons pas des questions d’ordre secondaire la base sur laquelle nous nous joindrons ou non à eux.

Soyons clairs: bien que nous ne puissions soutenir une église ou un groupe qui se rassemble sur la base du sectarisme, nous pouvons et devons recevoir les individus qui désirent avoir la communion avec nous sur la base du Christ.

Nous devrions aussi nous interroger sur tout groupe ou église qui se dit « indépendante ». Nous remarquons souvent que ces groupes indépendants et non dénominationnels ont une vue encore plus étroite et sont parfois encore plus intolérants sur des problèmes d’importance secondaire par rapport aux éléments principaux de la foi.

Jésus bâtit Son Eglise sur la fondation de Lui-même. C’est le seul terrain sûr sur lequel nous pouvons bâtir ou nous tenir.

NOUS AVONS PLEURE A LA RIVIERE DE BABYLONE

Notre crainte peut être qu’une fois sortis de l’Eglisianisme nous puissions être à nouveau déçus, mais cela n’arrive pas à ceux qui ont vu le Corps. Il n’est pas nécessaire de nous endurcir, d’être continuellement sur nos gardes ou de résister avec raison à toutes tentatives de nous institutionnaliser au nom de Dieu. Nous avons vu Christ et Son Eglise, et tous ceux qui essaieront de régner sur nous, de nous enfermer, de nous intimider, de nous manipuler, de nous influencer en mal ou d’exercer leurs fantaisies spirituelles sur nous, serons repoussés avec un esprit paisible et calme. C’est comme frapper l’air ou stopper l’océan. L’Esprit de Jézabel ne peut simplement pas se tenir devant l’Esprit de Christ. C’est aussi simple que cela. Nous n’avons pas besoin de comprendre l’esprit de Jézabel, nous avons juste besoin d’une connaissance expérimentale de Christ en nous.

Nous répétons à nouveau que la question n’est pas d’apprendre ou de connaître, mais de voir. Si nous voyons Christ nous réagirons immédiatement à tout ce qui est anti-Christ. Ceux qui Lui appartiennent n’accepteront jamais la marque de la bête. Tous ceux qui connaissent la vérité peuvent voir l’erreur.

Il n’est pas rare que quelqu’un soit assis au milieu de Babylone pendant des années, sachant que quelque chose est faux, mais ne pouvant pas l’exprimer. Ce n’est qu’après beaucoup de recherches, de prières, de conseils, de nuits sans sommeil, et d’expériences pénibles, que nous sommes capables de comprendre pourquoi l’Esprit de Jésus nous trouble avec ce qui est fait au nom de la Religion Organisée. Mais nous n’avons pas besoin de comprendre ce qui nous trouble avant d’être troublé. A tous ceux qui écoutent, à tous ceux qui ont des oreilles, Il dira sa désapprobation de tout ce qu’Il ne cautionne pas et n’approuve pas. Dieu n’est pas aussi silencieux que beaucoup l’imagine, c’est juste nos oreilles qui sont bouchées. Mais quand notre ouïe redevient sensible, nous entendrons Sa protestation quand quelque chose est fait ou dit en Son nom et qu’Il n’approuve pas. Si nous écoutons, nous ne pourrons que l’entendre désavouer le télévangéliste qui demande de l’argent ou le pasteur qui traite ses brebis avec mépris ou le prophète qui parle à partir de sa propre imagination.

Si nous pouvons être assis dans la Religion Organisée, jour après jour, prendre tout ce qu’elle propose sans être le moins du monde gênés, sans être pour le moins troublés dans notre homme intérieur, sans avoir mal au ventre ou ressentir une douleur dans notre coeur, alors nous sommes très éloignés; notre coeur est dur et nos oreilles sont bouchées. Nous sommes comme des pharisiens aveugles.

Vous qui vous appelez chrétiens: êtes-vous troublés par tout ce qui est proclamé, confessé, acheté et vendu, enseigné, prophétisé, promu et prié en ces temps-ci au nom de Jésus? Alors réjouissez-vous, parce que vous êtes encore capables de discerner l’Esprit de Jésus malgré cette cacophonie de voix religieuses qui sortent de Babylone. Mais si vous l’ignorez ou en niez l’importance, continuant votre chemin joyeusement, je qualifierai votre christianisme au mieux de nominal.

Le Seigneur en tient compte et ne l’ignore pas. Les réponses de Jésus aux religieux organisés de Son temps ont été nombreuses et variées. Nous le retrouvons en train de repousser les marchands hors du Temple avec un fouet fait avec des cordes. Nous Le trouvons engagé dans la dénonciation publique des Pharisiens, les prenant en exemple de ce qu’il ne faut pas faire. A d’autres moments, Il était silencieux ou Il se cachait et s’en allait. Quel type de réponse vous touche le plus? Pour moi, c’est le fait de simplement voir le Fils de Dieu partir et ignorer les leaders religieux de Son temps. Il y a un temps et une saison pour parler, et un temps pour se taire, et nous remarquons que le Seigneur sait faire les deux. Mais je dois admettre que Son reproche silencieux, le fait qu’Il cache son visage et qu’Il s’en aille, me fait autant peur que Sa parole et son regard perçant. Quel silence insupportable et lourd! Quel mépris il avait pour les hypocrites! Combien Sa nature sainte a dû ressentir de répulsion! Comment pouvons-nous ne pas aussi être touchés jusqu’à l’indignation?

1997-2008 TheSchoolOfChrist.Org


{ 3 commentaires… lisez-les ci-dessous ou ajoutez-en un }

1 patricia 30 juin 2010 à 21 h 06 min

Colibri: oui en effet, j’espère que je n’ai pas donné l’impression de vouloir dire que le Saint Esprit n’agit pas aussi dans l’église telle qu’on la connais, Dieu agit malgré l’homme :)

Ce commentaire est-il pertinent? +1 1 -1 1

2 patricia 2 juillet 2010 à 12 h 20 min

Oups j’ai posté dans le mauvais sujet…vous pouvez le supprimer s’il vous plait? :)

Ce commentaire est-il pertinent? +1 1 -1 0

3 domy 3 juillet 2010 à 16 h 21 min

Très bon article permettant de différencier entre un système humain et un organisme vivant, un titre et une fonction, entre le talent naturel et le charisme spirituel. Confondre l’un avec l’autre est certainement la forme d’orgueil la plus aboutie.

La conversion du cœur et de la pensée est un miracle, suite à une rencontre avec une personne : Jésus-Christ.
Cette rencontre confirmée par une relation durable, ne nous laisse aucune illusion sur nos capacités naturelles à construire un édifice spirituel.
Nos capacités naturelles peuvent produire des systèmes très complexes, politiques, économiques ; investir la terre entière tout en pillant ses richesses, apporter de l’aide à la pauvreté qu’elles auront elles-mêmes provoquées, construire des routes, des villes, puis les détruire ; détourner le cours d’un fleuve, remodeler les reliefs, maitriser les lois de l’apesanteur, de l’aérodynamisme, de l’aéronautique, concevoir des modèles de savoir vivre par les sciences et la philosophie et les religions, sensées recueillir le sens et les moyens de leurs existences pour aboutir finalement à un fiasco général, dénoncé par un seul acte ; celui de la croix.
Ainsi, les talents naturels des élites ne peuvent que soulager la misère qu’ils produisent, mais ne peuvent en aucun cas, contribuer à sauver ce monde, car l’intelligence humaine est soumise à un cœur dégénéré, prenant source dans une cause revendiquée, celle d’une opposition viscérale à son créateur.

Il en est des affaires religieuses comme des affaires civiles, l’homme naturel, quelque soit son titre ne garantit pas l’exemplarité et ne saurait être une figure d’autorité, sans avoir été profondément humilié dans tout ce qui fait son humanité. Un titre n’est pas représentatif de la qualité d’un homme. Les récents scandales, outre-atlantique, ou plus proche de nous, en sont les indicateurs. Celui qui met sa confiance dans les charismes naturels, pour chercher ses références afin de se construire, en fera les frais.
Il n’existe pas de système religieux plus abouti que le catholicisme, sans qu’il soit pour autant une référence en matière doctrinale et éthique (voir les scandales connus ou cachés) , quant à la démocratie, elle montre ses limites en ayant plus d’un tour dans son sac. Les systèmes ne sont que les reflets du cœur des Hommes.

L’article pose donc cette question :
« Alors où est la différence? Où est le problème? Cela devient un problème quand la signification spirituelle et scripturaire est faussement rattachée à des habitudes sociales, à une norme culturelle, à une religion de traditions, à une organisation ou à un endroit pour se réunir. Quand la ligne de démarcation s’estompe entre d’une part, l’attente sociale, la tradition ou les habitudes de la Religion Organisée et d’autre part, la vraie vie spirituelle, essence même de l’Ecclesia ou du croyant individuel …»

Le Royaume de Dieu est par essence, immatériel, spirituel, et prend corps dans le cœur des Hommes réconciliés avec Dieu, produisant des œuvres, en conformité avec Sa nature, croissant et progressant dans l’Homme de Foi, chaque jour et jusqu’au dernier jour.

Ce commentaire est-il pertinent? +1 1 -1 0

Article précédent: Existe-t-il un lien entre l’explosion de la plate-forme Deep Water et l’abandon du soutien US à Israël?

Article suivant: Le Parti évangélique suisse renonce à son initiative populaire pour des « valeurs chrétiennes »