Le perfectionnemment des saints pour leur croissance jusqu’à maturité

382 lectures, par jean T le 25 juillet 2010 · 1 commentaire

dans la rubrique 20e siècle, Apostasie et erreurs doctrinales, Christianisme, Des relations dans l'amour, Etudes bibliques, Perfectionnement des saints

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Source : Connaître Christ.net
par Chip Brogden
TheSchoolOfChrist.Org
« Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. » (Ephésiens 4:11-13)

Dans quel but Dieu a-t-Il donné des apôtres, des prophètes, des évangélistes, des pasteurs et des enseignants? Le verset 12 nous dit que c’est pour « le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ ». Cela ne veut bien sûr pas dire que les saints sont supposés être parfaits dans le sens où ils ne commettent plus d’erreur ou ne peuvent pas faire le mal. « La perfection » signifie ici « la maturité », et il serait bon de se rappeler que chaque fois que nous voyons le mot « parfait » utilisé dans ce contexte nous devrions penser à « spirituellement mature ».

Le perfectionnement des saints signifie la maturation des saints, c’est le processus qui conduit les saints hors de l’immaturité spirituelle et vers l’état d’adulte spirituel. C’est le but des dons de ministères. Nous ne sommes pas nés adultes; nous devons « grandir en grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3:18a). En langage biblique, « être parfait » c’est être parfaitement développé. Par exemple, « Ma force est rendue parfaite dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12:9ss). Qu’est-ce que cela signifie? « Votre force est rendue mature à travers vos faiblesses, et elle est entièrement développée chez celui qui arrive à la fin de sa force naturelle. »

Après plus de vingt ans d’expérience chrétienne, Paul explique qu’il ne l’a pas encore atteint, et qu’il n’est pas encore parfait (cf. Philippiens 3:12a). Il s’attend clairement à être parfait un jour, mais il ne l’a pas encore atteint. Mais que veut-il atteindre? La perfection sans péché? Non. Il lutte pour la maturité spirituelle, qu’il définit comme une relation expérimentale, intime, pleinement développée avec Jésus-Christ (« afin de Le connaître »). Ensuite il dit que tous ceux qui sont parfaits (c’est à dire, spirituellement matures), auront une même pensée dans leur démarche pour connaître Christ.

Paul dit qu’il a prêché Christ: « … exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ » (Colossiens 1:28). C’est l’essence et le but de tout vrai ministère, que ce soit le ministère d’apôtre, de prophète, d’évangéliste, de pasteur ou d’enseignant. C’est prêcher CHRIST, et emmener tous les hommes dans une relation spirituelle mature avec Lui. Christ est la tête de toute chose, Il est le centre de toute activité, nous commençons avec Lui et nous terminons avec Lui.

Quand nous rencontrons un nouveau ministère et que nous voulons tester son authenticité et sa valeur spirituelle, nous n’avons qu’à nous poser deux questions: ce ministère est-il centré sur Jésus-Christ, et emmène-t-il les gens dans une connaissance plus profonde et plus expérimentale de Christ?

Si nous voulons évaluer quelqu’un qui se proclame apôtre, prophète, évangéliste, pasteur ou enseignant, nous pouvons lui appliquer le même test: cette personne est-elle centrée sur Jésus-Christ? Et quoiqu’elle fasse (prêcher, enseigner, prophétiser, chanter, implanter des églises, etc.), emmène-t-elle les gens dans une connaissance plus profonde et plus expérimentale de Christ?

Certains penseront que ce test est trop sévère. Pourquoi, parce que si nous appliquions ce critère à tous les ministères et serviteurs dans ce monde, cela disqualifierait sûrement une majorité d’ouvriers et d’oeuvres qui travaillent dans l’Eglise et qui rendent de grands services. Oui, cela se passerait probablement ainsi. Pourtant en termes de valeur pour le Royaume de Dieu, si le travail n’est pas centré sur Christ et ne fait rien pour emmener les gens dans une relation plus mûre avec Lui, alors il est sans valeur aux yeux de Dieu. Si nous ne prêchons pas Christ alors nous prêchons quelque chose ou quelqu’un d’autre; et si nous n’emmenons pas les gens dans les profondeurs de Jésus par notre vie et notre travail alors nous les laisserons soit comme ils sont, soit même pires qu’ils ne l’étaient quand nous les avons rencontrés. Nous devenons une distraction et un frein pour la croissance des autres.

Si le serviteur ou le ministère ne prêchent pas Christ et n’emmènent pas les gens vers la maturité spirituelle, ils accomplissent alors l’opposé de la volonté de Dieu – ils deviennent eux-mêmes le centre et rendent les gens dépendants d’eux-mêmes, garantissant ainsi l’immaturité spirituelle de ceux qui leur sont affiliés. Une congrégation qui est dépendante de son pasteur pour recevoir une parole de Dieu pour elle-même, pour lui apporter un message, pour prier pour ses besoins, et pour prendre la responsabilité de sa propre croissance spirituelle est condamnée à l’infantilisme et à l’immaturité spirituelle. Si le pasteur accepte cette situation, il renforce alors la dépendance de la congrégation par rapport à lui. Au lieu d’orienter les brebis vers Christ en tant que Leur Berger et de les aider à se maintenir debout seules, le pasteur devient leur mère nourricière. Malheureusement, c’est précisément là où en sont de nombreuses églises aujourd’hui.« Nous laissons le travail spirituel au pasteur, pendant que nous assistons aux cultes.»

Le ministère de prophète est tout aussi coupable. Les « prophètes » ou « prophétesses » et leurs « paroles » deviennent le point de focalisation de tout. Au lieu d’emmener les gens à Christ et leur enseigner comment discerner la voix de Dieu par eux-mêmes, ils prennent la responsabilité de leur apporter des messages de la part de Dieu. Ainsi les gens sont passivement dépendants du ministère prophétique pour connaître la direction de Dieu au lieu de grandir en Christ et de développer leur propre discernement et habileté à entendre Sa petite et douce voix. J’ai récemment lu au sujet d’un « prophète » qui disait donner des paroles prophétiques personnelles à plus de 500 personnes par semaine. Je n’ai pas besoin de savoir ce qui a été dit pour savoir que la conception du « ministère prophétique » de cette personne laissera les personnes spirituellement faibles et incapables d’entendre de la part de Dieu par elles-mêmes. Pourquoi devraient-elles développer leurs sens spirituels puisqu’elles ont un « prophète » qui vient et qui leur donne une « parole » chaque fois qu’elles le désirent.

Le fait de POUVOIR donner une parole ne signifie pas que nous DEVRIONS donner une parole. Le but n’est pas de donner une parole aux gens, mais de leur donner Christ comme leur PAROLE. Une autre façon de dire est: le but du ministère n’est pas de leur donner du pain chaque jour, mais de leur montrer comment obtenir tout le pain dont ils ont besoin en Christ qui est le Pain de Vie. Voyez-vous la différence? Si mon seul but est de donner aux gens un sermon chaque semaine ou une parole prophétique chaque jour, alors celui qui apporte la parole et ceux qui la reçoivent passeront à coté du Plan de Dieu, qui est la maturité spirituelle et connaître Christ spirituellement. Si les gens viennent vers moi pour obtenir du pain chaque fois qu’ils ont faim alors ils sont dépendants de moi pour les nourrir. Cela n’est acceptable que tant qu’ils sont des enfants qui ne peuvent se nourrir par eux-mêmes. Mais si je leur montre où ils peuvent avoir du pain par eux-mêmes, ils n’auront donc plus besoin de venir à moi; et ça c’est le but. Ensuite ils pourront être nourris directement à la source, qui est Christ Lui-même. La vérité est que vendre du pain est un gros business, et les ministères, dont la survie dépend de la vente du pain, VEULENT en fait que les gens reviennent vers eux toujours à nouveau pour être nourris.

Que nous puissions voir devant Dieu que Christ est l’objet et la raison de tout ministère. Notre But n’est pas de voir quelqu’un devenir dépendant de nous, de notre ministère, de notre travail ou de nos paroles; notre but n’est pas de leur donner du pain, mais plutôt de les encourager à expérimenter les profondeurs de Jésus-Christ expérimentalement et personnellement – de leur montrer où est le Pain de Vie.

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1 Yapo 25 juillet 2010 à 18 h 58 min

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