Il y a un problème Sépharade en Israël

619 lectures, par colibri le 2 juillet 2010

dans la rubrique Discriminations, racisme et sexisme, Exclusion, pauvreté, Israël, Judaïsme, Proche et Moyen-Orient, Société, Sujet de prière

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The Canadian Jewish News/Le Figaro.fr

“Il y a toujours un problème sépharade en Israël. Les statistiques les plus récentes sur cette problématique délétère, foncièrement socioéconomique, sont très éloquentes: environ 45% des Sépharades (Mizrahim) israéliens appartiennent aujourd’hui encore à des groupes socialement défavorisés”, souligne en entrevue la juriste et activiste sociale israélienne Yifat Bitton, fondatrice et présidente du Centre Tmura, un Centre de lutte contre la discrimination, établi à Tel-Aviv, qui s’est fixé comme mission de défendre les droits civiques et sociaux des groupes les plus discriminés dans la société israélienne, notamment les femmes, les Sépharades, les Arabes israéliens et les Juifs Éthiopiens.

Yifat Bitton

Née en Israël dans une famille sépharade -son père est natif du Maroc et sa mère originaire du Yémen-, Yifat Bitton est l’une des meilleurs spécialistes israéliennes des législations anti- discrimi na toires.

Diplômée en Droit de l’Université Yale, détentrice d’un Doctorat en Droit de l’Université Hébraïque de Jérusalem et chercheuse invitée en Études postdoctorales à l’École de Droit de l’Université Harvard, Yifat Bitton est actuellement professeure associée à l’École de Droit d’Israël, Sha’arai Mishpat. Elle a fondé en Israël plusieurs organisations de défense des droits civiques.

En 2010, le problème sépharade dans la société israélienne a “une morphologie” bien différente de celle qu’il avait dans les années 50 et 60, une période sociale très tumultueuse marquée par les révoltes des Communautés sépharades, dont les droits sociaux étaient bafoués par l’establishment politique ashkénaze, constate-t-elle.

“En Israël, dans les années 50 et 60,  les discriminations dont étaient victimes les Sépharades étaient un phénomène institutionnalisé.”

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la haine anti-Sépharade des Juifs Hassidim

“Je m’inquiète beaucoup plus de l’affaiblissement de la société israélienne provoqué par la guerre intestine délétère qui oppose aujourd’hui les Juifs ultra-orthodoxes hassidim à l’État d’Israël que de la menace de la bombe atomique d’Ahmadinejad!”, lance à brûle-pourpoint en entrevue l’historien et sociologue israélien Yaacov Loupo.

Dans un livre choc publié en hébreu en 2004, Chass deLita -la traduction française de cet ouvrage est parue en 2006 aux Éditions L’Harmattan sous le titre Métamorphose ultra-orthodoxe chez les Juifs du Maroc. Comment les Sépharades sont devenus Ashkénazes-, qui a suscité des débats houleux en Israël, Yaacov Loupo fut le premier chercheur israélien à décrire, avec moult détails, le système de discrimination dont les élèves d’origine sépharade sont victimes dans les institutions scolaires ultra-orthodoxes israéliennes.

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