Obama continue à se retourner contre ses amis et c’est le tour d’Israël : Editorial du Wall Street Journal

54 lectures, par nicolas le 17 mars 2010 · 2 commentaires

dans la rubrique Israël, Médias et désinformation, Proche et Moyen-Orient, Signes eschatologiques

Get PDF Imprimer la page Partager    Diminuer Normal Agrandir    Ajouter un commentaire Commentaires

Vous êtes nouveau ici? Pensez à laisser un commentaire, votre avis nous intéresse !

Wall Street Journal / Nuit d’Orient

15 mars 2010

Adapté par Albert Soued, pour www.nuitdorient.com
Titre original: Obama vire contre Israël

Les Etats-Unis ont transformé une malencontreuse annonce en crise diplomatique

Lors des récentes semaines, l’administration Obama a approuvé les « saines relations » entre la Syrie et l’Iran, elle a à peine dénoncé les propos du président Syrien Bashar al Assad accusant les Etats-Unis de « colonialisme » et s’est publiquement excusée auprès de Moammar Gadhafi pour ne l’avoir pas traité avec déférence, après qu’il eut appelé au « jihad contre la Suisse ».

Quand il s’agit d’Israël, cependant, cette administration n’a jamais eu aucun scrupule à s’indigner bruyamment de ses agissements. Lors d’une visite du vice-président Joe Biden, la semaine dernière, celui-ci a condamné l’annonce par un fonctionnaire israélien subalterne de la construction de 1600 logements au nord de Jérusalem. Il faut savoir ici que vu la procédure d’approbation, aucune fondation ne verra le jour avant 3 ans !

Malgré cela et malgré les excuses répétées du 1er ministre Benyamin Netanyahou, la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton a appelé cette annonce « une insulte aux Etats-Unis » – selon nos sources à la Maison Blanche, le président Obama aurait dicté lui-même les propos de la dame — Lors de l’émission « Meet the Press » de la chaîne NBC, le responsable politique David Axelrod a enfoncé le clou contre Israël parlant d’un « affront ».

Alors que personne ne défendait l’annonce israélienne, avec un gouvernement israélien lui-même fort embarrassé, on peut se demander pourquoi l’administration Obama a choisi d’envenimer la situation et de la transformer en pure crise diplomatique, surtout avec l’allié le plus sûr au Moyen Orient !

Rappelons que la visite de Joe Biden avait pour but de rassurer les Israéliens quant à l’engagement américain pour la sécurité et la légitimité de leur territoire (par rapport à l’Iran). Deux jours après, lors d’un discours à l’Université de Tel Aviv, Mr Biden avait publiquement remercié Mr Netanyahou d’avoir mis en place une procédure pour que de tels incidents ne se reproduisent pas.

L’escalade de Mme Clinton était manifestement voulue comme une rebuffade publique d’Israël, mais sa logique politique et stratégique reste à démontrer. Car l’approbation israélienne est désirée dans les tentatives de l’administration Obama de juguler la marche iranienne vers l’arme nucléaire, par la diplomatie ou par des sanctions. Or la retenue israélienne est fonction des garanties offertes par les Etats-Unis. Si Israël sent que cette administration n’attend que l’occasion pour rompre ses relations, ce pays ne tiendra plus compte des réactions américaines à une attaque nécessaire contre les installations nucléaires de l’Iran.

En ce qui concerne les implantations, il est de plus en plus difficile de les brandir comme des obstacles à un accord de paix. Israël s’est retiré des implantations de la bande de Gaza en 2005 et a vu ce territoire se transformer en une base du Hamas pour un feu continu de missiles et de roquettes contre des civils israéliens.

L’inquiétude israélienne quant au rôle des Etats-Unis comme un honnête intermédiaire ne sera pas apaisée par cette colère de l’administration à propos d’un simple projet immobilier, et qui de plus se trouve à l’intérieur du périmètre municipal de Jérusalem. Seuls les Palestiniens peuvent l’appeler « implantations », ce qui est exagéré (1).

De toute façon, tout accord de paix comportera des ajustements des frontières de 1967 et un échange de territoires, ce qui avait été accepté par l’administration Bush, avant l’évacuation de Gaza. Si l’administration Obama veut se transformer, comme l’a fait l’Europe, en nouvel avocat de la cause palestinienne (2), elle peut s’attendre à un refus total de concessions de la part d’Israël.

Et c’est ce que souhaitent les ennemis d’Israël, aussi bien en Occident que dans le monde arabe, puisqu’alors ils peuvent accuser Israël d’être le partenaire intransigeant, s’opposant à la paix. La question se pose de savoir pourquoi cette Administration américaine s’est retournée contre ce pays ami, à plusieurs reprises.

Cette attitude est pourtant en harmonie avec la politique étrangère de Mr Obama: courtiser nos ennemis, faire pression sur nos amis. Cela est déjà arrivé à la Pologne, à la Tchéchoslovaquie, le Honduras, la Colombie. Aujourd’hui c’est le tour d’Israël…(3)

Note de la Traduction
(1) Les télévisions Françaises (et même LCI maintenant) donnent dans l’exagération parlant de « colonies » au sein de la capitale d’Israël… ce qui est une véritable provocation médiatique. Mais que ne ferait-on pas pour s’assurer l’électorat musulman…
(2) Qui ne manque pas d’avocats dans le monde….
(3) Dans quel but? Affaiblir les Etats-Unis à l’étranger, ce qui s’ajoute à l’affaiblissement intérieur par des projets sociaux grandioses…


{ 2 commentaires… lisez-les ci-dessous ou ajoutez-en un }

1 nicolas 17 mars 2010 à 18 h 53 min
2 Paul Mc Ward 18 mars 2010 à 1 h 24 min

Ce qui m’étonne le plus c’est de voir que les States ne se retournent contre Israël que maintenant! Pour Obama et Cie, Israël a toujours été un problème. De fric et de politique. Pourquoi? L’électorat américain est composé de nombreux juifs qui ont la particularité d’avoir de l’argent. Benyamin Netanyahou n’était-il pas un brave américain juif venu pour soutenir son pays? La position actuelle des USA est cependant conforme à l’Ecriture: toutes les Nations seront contre Israël.
Nombreux juifs ont le coup raide (dixit l’AT) et il n’est pas nécessaire de vouloir justifier le comportement du gouvernement et du peuple juif. Ce peuple n’a jamais été épargné, ni par Dieu lorsqu’il désobéissait, ni par les hommes.
Et pourtant, ce peuple reste la prunelle de Dieu. Sans entrer dans le fanatisme spirituo-émotionnel chrétien, restons conscients que Dieu n’a pas dit son dernier mot, et probablement lorsqu’Israël sera totalement abandonné. Prions pour ce peuple: il est élu de Dieu.

Ce commentaire est-il pertinent? +1 0 -1 0

Article précédent: Maroc : Les chrétiens locaux veulent être reconnus

Article suivant: La grande purge des islamistes dans l’armée Turque : Le maintien d’Ankara dans l’OTAN devient problématique