Le ciel ouvert ou la fin du temps des symboles, par T. Austin Sparks

235 lectures, par colibri le 24 septembre 2010 · 2 commentaires

dans la rubrique Christianisme, Edification, Exhortations et sermons, Perfectionnement des saints

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Luc 3 nous dit que lors de son baptême, Jésus pria et soudain, le Ciel s’ouvrit. C’est sur le sens et la valeur de ce Ciel ouvert que nous voulons nous attarder. La Parole de Dieu est très claire: le ciel est fermé à l’être humain dans son état irrégénéré. C’est le cas partout dans la Bible. L’opportunité très élaborée donnée à l’homme de s’approcher de Dieu est, en elle même, une confirmation que l’accès à Dieu n’a rien d’automatique; au contraire, celui-ci est impossible sans intervention spéciale.

L’Ancien Testament avertit sans cesse: « Ne t’approche de Dieu que sous certaines conditions !  Recule ! L’accès n’est pas possible, car Il est saint ! » Toute la Parole de Dieu répète sans cesse que pour l’homme dans son état naturel irrégénéré, le Ciel est clos. Le Ciel n’est pas seulement un lieu où on est susceptible d’aller. Trop de gens ont cette idée en tête que nous monterons au Ciel si nous sommes bons. Oui, peut-être…nous espérons tous y aller. Mais ce n’est pas dans ce sens que nous parlons d’un ciel fermé ou clos. Cette question de ciel ouvert ou fermé est bien plus vaste ! Le Ciel contient toute la sphère divine: tout Lui appartient et tout est lié Lui et à Sa communion. Tout ce qui donne sens, valeur, bénédiction, épanouissement pour le bien spirituel de l’être humain et son bien-être, est dépendant du Ciel.

Le Ciel n’est pas pour le futur mais pour le présent. La volonté de Dieu n’est pas seulement que nous montions au ciel à la fin, pas simplement, mais que, dès à présent, nous puissions connaître cette vie d’union céleste avec Lui et tout le sens des ressources d’En Haut pour notre vie, pour que nous jouissions ici bas de toutes les bénédictions spirituelles dans les cieux en Christ (c‘est une des plus belles paroles de l‘apôtre Paul). Le Ciel est vaste pour que nous en jouissions et que nous l’expérimentons dès maintenant.

Le psalmiste disait de Sion: « Toutes mes sources sont en toi ! » C’est ce que le croyant dit à propos de Christ dans les cieux. Si le Ciel n’est pas une réalité ici bas, avant de quitter ce monde, il y a peu d’espoir que nous nous y rendions, à la fin.

Ces valeurs éternelles de bien-être et de bénédiction, ne se trouvent pas dans ce monde. Les hommes les ont recherchées dans le monde, mais ils ne les y ont jamais trouvées. Elles se situent au Ciel et ne peuvent être accessibles que par l’ouverture d’un chemin vers le Ciel.

Mais tous ces moyens de ressources, de bénédiction et de valeur pour le temps et l’éternité, sont fermés, derrière une porte close, pour tous les hommes et toutes les femmes irrégénérés, même si ils sont religieux. Un des plus grands pièges qui empêchent des multitudes d’accéder au Ciel, c’est la religion. Etre religieux ne veut pas nécessairement dire que vous avez une vie céleste en communion avec le Seigneur ressuscité. Il nous faut voir ce que cela signifie à la lumière d’un ciel ouvert. C’est clairement ce que signifient les paroles de Jésus à Nicodème.

Nicodème est venu à Christ cherchant à être éclairé sur les choses célestes. Il voulait les comprendre, les saisir, et le Seigneur Jésus lui dit très franchement en effet : « Nicodème, cette porte est fermée pour toi ! » Quoi ? Fermée à Nicodème, un responsable en Israël, un homme très religieux, un représentant du peuple élu de Dieu ? Oui, fermée sans aucun espoir d’ouverture. « Si tu veux entrer dans ce monde là, si tu veux connaître et comprendre ces choses, si tu veux entrer dans ces bénédictions, tu dois naître d’En haut.

« Ce qui est né de la chair est chair et ce qui est né de l’esprit est esprit. » Deux mondes totalement différents, qui appartiennent à deux sphères opposées. L’un appartient à la terre. L’autre appartient au Ciel, et il n’y a pas de passage de l’un à l’autre. Tu dois naître dans le royaume des choses spirituelles.

Le voile du Tabernacle.

Relisons au dessus ce que l’épître aux Hébreux dit à propos du voile. Nous savons par notre lecture d’Exode 26, à quoi est relié ce voile. Dans les instructions données par Moïse pour la construction du Tabernacle, des directions précises ont été données pour la mise en place à un certain endroit d’un voile dans le but de diviser le Tabernacle en deux parties, dont l’une, devant et en dehors du voile, s’appelait le Lieu Saint, et l’autre, derrière ou de l’autre côté du voile, le Lieu Très Saint (Saint des Saints).

Si nous retournons à l’épître aux Hébreux et ses passages relatifs au voile, nous découvrons que le Lieu Saint et le Lieu Très Saint représentent respectivement la terre et le ciel. Il est dit que Christ, lors de son ascension au Ciel, se rendit dans le Lieu Très Saint; Il passa du Lieu Saint au Lieu Très Saint. Le premier représentait sa vie sur la terre. Le second représentait son entrée au Ciel, soit le symbole de la terre et des cieux. Dans l’un, le Lieu Saint, il y avait tous les symboles des choses de Dieu; dans l’autre, le Lieu Très Saint, résidait Dieu Lui-même. Entre les deux, se trouvait le voile, et la mort frappait quiconque osait tenter de passer dans le Lieu Très Saint où était la présence de Dieu Lui-même, excepté sous certaines conditions précises. Dieu a dit à propos de cet endroit, que personne ne s’y rendait sous peine de mort, et qu’une fois par an, le Grand Prêtre pouvait y aller, sous certaines conditions de protection. Si ce dernier ne respectait pas scrupuleusement et strictement les règles et ordonnances, il mourrait. Ainsi, le voile affirmait que le Ciel était clos.

Il est dit aussi dans Hébreux que ce voile représentait Christ dans sa chair Du fait que Christ est entré dans le Lieu Très Saint, nous pouvons aussi y entrer – « au travers du voile, c’est-à-dire, de Sa chair ». Ensuite, en revenant au passage dans Matthieu, nous voyons le voile se déchirer à l’heure de la Croix. Quand Il a crié d’une voix forte, et qu’Il a rendu Son esprit, le voile du temple, symbole de Sa chair, se déchira de haut en bas.

Retournons en arrière quelques instants. Israël a été choisi pour garder une représentation des choses de Dieu sur la terre, mais seulement une représentation, choisie pour être le gardien du modèle des choses célestes. C’était comme si un modèle était intégré dans ce peuple, qui devait être manifesté aux yeux de tous, un modèle de quelque chose de céleste. Et Israël a été appelé à garder intact ce modèle céleste sur terre. Ce n’était que le reflet de quelque chose d’autre et entre les deux se trouvait le voile de la chair: c’est-à-dire qu’il y avait une limitation humaine, un voile de limitation humaine entre le modèle, les symboles et la réalité de Dieu Lui-même.

Le Jour de l’Expiation dans l’Ancien Testament a été une plus grande approche possible de la pensée et du plan de Dieu. Lorsqu’un jour, une fois par année, le Grand Prêtre selon des conditions spécifiques, passait au travers du voile pour entrer dans le Lieu Très Saint, Dieu indiquait qu’Il avait un Plan plus élevé: non plus une exclusion, mais un accès. La limitation humaine était, pour ainsi dire, suspendue pour un moment une fois par an, quand le voile disparaissait pour permettre au Grand Prêtre de pénétrer, quelques instants, sous certaines conditions, et ce Lieu était à nouveau fermé. Puis la limitation humaine prévalait encore, et tout au long de l’année la réalité était hors d’atteinte, et ils étaient liés aux symboles, aux représentations et aux modèles.

Quand nous nous tournons vers Christ, nous avons l’explication de tout cela. Il est venu dans la chair. Il prit sur Lui une forme humaine. L’évangile de Jean s’ouvre avec la déclaration suivante: « …La Parole a été faite chair et a habité (« tabernaclé ») parmi nous. » En venant ainsi dans la chair, Il a accepté volontairement sa limitation humaine, en tant que Fils de l’homme. Il y avait un autre côté de Lui, Sa nature d’essence divine, qui restait encore en communion avec le Ciel. Il utilisa cette expression fantastique qui semble être contradictoire: « Le Fils de l’homme qui est aux cieux. » Il a dit cela à ses disciples ici bas sur terre. Remarquez le temps présent « est aux cieux ». Un côté de Lui était encore au Ciel, mais il y a à présent cet autre côté, qui se manifestait en chair, a accepté sa limitation humaine pour représenter l’homme. Il est extrêmement important pour nous de se rappeler qu’en tant que Représentant de l’homme, Fils de l’homme, le Seigneur Jésus a accepté de se soumettre à nos conditions de dépendance envers Dieu, de se mettre à notre place dans notre position pour être totalement dépendant de Dieu. La limitation humaine est inscrite dans le fait qu’Il a revêtu notre chair. Le voile est Sa chair, et ce voile pour l’homme signifie que le Ciel est fermé tant que rien ne s’est passé. C’est ce grand « quelque chose » qui va être au cœur de notre message.

Tout le péché qui a entraîné la limitation de l’homme dans sa relation avec Dieu et son exclusion, tout ce qui a gardé le ciel clos pour l‘homme, a été traité et expié le grand Jour de l’Expiation, le Jour de Sa Croix. En ce grand Jour de l’Expiation par Sa Croix, à la fois comme Grand Prêtre et comme sacrifice, Il a réglé tout cela et est entré dans toute réalité du ciel fermé – car, lorsqu’Il cria « Eli, Eli, lama sabachtani ? », cela ne nous parle-t-il pas d’une porte close, d’une barrière en travers ? Oui, Il a été abandonné de Dieu en cette heure sombre où Il porta notre péché. Il réalisa pleinement ce qu’est de se trouver devant une porte close. Vous et moi n’avons jamais connu ce que ça veut dire. Dieu nous avait merveilleusement épargné cela, en nous offrant le chemin du Ciel ouvert. Ne le refusons pas.

Quand par Sa Croix, Il devint offrande et sacrifice pour le péché, le voile de Sa chair se déchira de haut en bas. La limitation humaine a été ôtée.

La Résurrection et la Vie.

Lorsque Christ a été ressuscité d’entre les morts, tout cela est parti. Il a encore une chair et des os, un corps, mais la signification symbolique de Son être fait à la ressemblance de la chair pécheresse a été remplie et portée, et était passée. Sur la base de Sa résurrection, Il est libéré de toute limitation humaine. Le facteur temps ne compote plus. Il est vraiment au Ciel alors qu’Il est ici-bas. La seule chose qu’Il dit sur sa résurrection est au moment où Il rencontra Marie: « Ne me touche pas; car Je ne suis pas encore monté vers mon Père. Mais, va trouver mes frères, et dis-leur que Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jean 20: 17) Ce n’est pas très apparent, mais il y a une ascension immédiate. Il n’y a pas de division entre la terre et le Ciel à cet instant; le voile est parti. Le Ciel et la terre sont un en Lui. Par la résurrection, les cieux sont ouverts. Ces cieux qui étaient complètement fermés, ces cieux qui étaient pour Lui comme de l’airain au moment où Il cria son désespoir, sont ouverts maintenant. Tout cela était symbolisé par Son baptême. Dès le commencement, Il en fit la base de tout. « Jésus ayant été baptisé, pria et le Ciel s’ouvrit. » Dans Son baptême, il était symboliquement entré dans la mort, enterré et ressuscité, et sur la base de cette résurrection, le Ciel fut ouvert.

Il y eut une porte de sortie par le Sang de Son expiation. Lorsque Christ est ressuscité, le voile a été ôté, et les cieux se fissurèrent. Tous les modèles disparurent, et la réalité se manifesta. Tant que le voile demeurait, l’homme était occupé par tout excepté les modèles célestes.

Ne trouvez-vous pas significatif, et même frappant, de constater que, quand le voile se déchira, Israël se mit hors jeu. Israël avait été appelé à garder le témoignage et la manifestation des symboles. Christ était venu et avait personnalisé ces symboles, et comme Il était le centre de tous les symboles, le voile, tout ce qui avait maintenu Dieu séparé de l’homme, n’avait plus de sens, et le chemin fut ouvert. Les symboles n’étaient plus nécessaires. Ainsi le gardien des symboles partait avec eux. La dispensation des symboles était terminée et était remplacée par la dispensation de la réalité, de l’union céleste avec le Seigneur ressuscité et tout ce que cela implique. Notre danger est d’en revenir aux symboles. Le temps des symboles est fini, Christ est Tout: c’est tout le message de l’épître aux Hébreux. L’ordre extérieur de l’Ancien Testament est mis de côté, et maintenant nous pouvons tout obtenir par Christ Lui-même.

Il est Sacrificateur; vous n’avez plus de sacrificateurs sur terre au sens de l’Ancien Testament. Il est le Sacrifice: nul besoin d’autres sacrifices. Il est le Tabernacle; Il est le Temple.

Extrait de : « Tout ce qui ne pourra jamais être ébranlé »

ConnaîtreChrist.net


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1 welcome 24 septembre 2010 à 20 h 55 min

Oui le ciel est ouvert pour ceux qui sont entièrement régénérés par l’Esprit il n’y a pas de limite……
Un jour un prophète à vu le ciel ouvert au dessus de ma tête et il a dit : Quand on est dans cette situation, avec le ciel ouvert au dessus de nos vies, alors on reçois des révélations.
Puis il a prié et a rajouté : tu vas voir des choses que jamais personne n’a vu et tu vas recevoir des révélations puissantes sur le ciel.
D.ieu ne m’a jamais retiré ces choses et parfois alors que je suis en train de parler, de prier ou de lire le ciel s’ouvre et je vois comme s’y j’y était ce que D.ieu veut me révéler.
C’est très difficile de le dire car nous passons pour des illuminées.
Mais je peux assurer que lorsque je vois le ciel s’ouvrir il se passe quelque chose….. LA FOI DES PETITS ENFANTS, voilà ce qu’il faut !!!
Gloire à D.ieu je suis une petite fille en ce qui concerne ces choses, émerveillée !!
Je désire que beaucoup voient le ciel car notre foi en est transformée

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2 Jean-Luc B 25 septembre 2010 à 7 h 29 min

Welcome,

Je ne suis pas sûr d’être écouté, mais je voudrais pourtant te mettre en garde contre toutes ces « expériences spirituelles » séduisantes qui écartent de la simplicité de l’Évangile. Nous avons besoin d’un renouvellement complet de nos façons de penser (Rom. 12: 1.) pour pouvoir réellement demeurer en Christ. Et pour ce faire, il est indispensable de ne pas s’écarter de la PAROLE, qui est le seul appui sûr contre les manoeuvres séduisantes de l’Adversaire, en particulier dans le domaine de la VUE.

Rappelons-nous ce qu’affirme l’Écriture:

« Ainsi la foi vient de CE QU’ON ENTEND, et ce qu’on entend vient de la PAROLE DE CHRIST. » (Rom. 10: 17.).

C’est par l’oreille que la foi naît et qu’elle se développe. C’est par l’oreille que nous viennent les commandements de Dieu et aussi l’annonce de la Bonne Nouvelle de l’Évangile. Il y a dans « l’écoute de la foi » tout un processus qui fait appel à notre liberté et à notre capacité de choisir. La vue n’est pas un organe qui nous aide dans le domaine de la foi, bien au contraire! Selon qu’il est écrit:

« la foi est une ferme assurance DES CHOSES QU’ON ESPÈRE, une démonstration DE CELLES QU’ON NE VOIT PAS. » (Heb. 11: 1.)

Tout le chapitre 11 de cette épitre aux Hébreux est la démonstration que la foi se développe hors des choses que nous voyons:

« nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles; CAR LES CHOSES VISIBLES SONT PASSAGÈRES, ET LES INVISIBLES SONT ÉTERNELLES. » (2 Cor. 4: 18.)

A l’écoute de ces Textes Inspirés, il est facile de comprendre que les visions que nous pourrions avoir -même les visions divines- ne seront jamais un moyen d’affermir notre foi. Les visions véritables sont un Don de l’Esprit, mais comme tous les dons spirituels, nous courrons un danger lorsque nous recherchons le don pour lui-même, au lieu de chercher simplement Celui qui le donne…

Nous prenons un grand risque à rechercher des visions avec l’idée qu’elles nous aideront à progresser dans la connaissance de la volonté de Dieu. La Parole que Dieu nous a envoyée est pleinement suffisante pour nous faire demeurer en Lui.

« Car en lui (Christ) habite corporellement toute la plénitude de la divinité. VOUS AVEZ TOUT PLEINEMENT EN LUI » (Col. 2: 9-10.)

Amicalement.

Jean-Luc B

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