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Diverses sources
Découverte du corps de l’archevêque de Mossoul
L’archevêque auxiliaire de Bagdad, Monseigneur Shlemon Warduni, a annoncé jeudi que le corps de l’archevêque chaldéen de Mossoul, Faraj Rahou, avait été retrouvé près de cette ville du nord de l’Irak. Agé de 65 ans, il était de santé fragile et avait été enlevé le 29 février dernier par des hommes armés qui avaient tué trois de ses gardes du corps.
Selon Mgr Warduni, les ravisseurs ont indiqué l’endroit où ils avaient enterré le corps aux autorités ecclésiastiques. « Certains de nos jeunes ont suivi les indications fournies par les ravisseurs pour se rendre sur les lieux. Ils ont creusé et ils ont vu le corps sans vie de l’archevêque. Les causes de sa mort ne sont pas encore établies: assassinat ou mauvais état de santé. Son cadavre, retrouvé sur les indications de ses ravisseurs à la périphérie de Mossoul, ne portait pas de trace de balles. D’après un responsable de la police, ses ravisseurs réclamaient une rançon d’un million de dollars.
L’archevêque chaldéen, Faraj Rahou, 65 ans, est le plus éminent religieux chrétien d’Irak à avoir été victime des violences confessionnelles. Les Chaldéens représentent la plus nombreuse communauté chrétienne du pays. Avant le début de la guerre d’Irak, elle représentait 3% de la population et comptait environ 800 000 membres, principalement des chaldéens et des catholiques de rite oriental. Plusieurs prêtres ont depuis été assassinés ou enlevés par des terroristes islamistes, et de nombreux représentants de cette communauté ont fui le pays ou ont émigré au Kurdistan irakien.
Selon la télévision de la communauté chrétienne d’Irak, Ishtar TV, « les terroristes ont appelé la famille de l’archevêque au téléphone pour leur annoncer sa mort mercredi et leur ont indiqué où ils avaient enterré le corps. » La police de Mossoul a affirmé, pour sa part, que le cadavre de l’archevêque, malade et âgé de 65 ans, avait été découvert dans une fosse dans le quartier d’al-Intissar au sud de la ville.
Un porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a dénoncé « la violence la plus absurde et la plus injustifiée qui continue de s’acharner sur le peuple irakien et en particulier sur la petite communauté chrétienne avec laquelle le pape, et nous tous, nous sentons proches par la prière et par la solidarité dans ce moment de grande douleur. » Benoît XVI avait dénoncé à deux reprises « l’enlèvement exécrable » de l’archevêque chaldéen et avait appelé à sa libération.
Accusés par les insurgés islamistes de soutenir les « envahisseurs croisés », les chrétiens d’Irak sont la cible d’enlèvements et de meurtres commis par des islamistes, tant chiites que sunnites. Un ancien archevêque de Mossoul, Mgr Basile Georges Casmoussa, avait été enlevé en 2005 avant d’être relâché le lendemain. En juin 2007, un prêtre et trois diacres avaient été abattus devant une église de la ville, et deux prêtres du même diocèse avaient été séquestrés pendant neuf jours en octobre de la même année. Le sort de deux autres membres de l’Eglise chaldéenne enlevés respectivement en août et en novembre 2006 à Bagdad, demeure toujours inconnu.
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