UN REGARD SUR L’ETERNITE par Ian McCormack
Par Jokebed , dimanche 30 novembre 2008 à 13:25 :: Témoignages :: #307 :: rss
Cette traduction est basée sur un article publié par Rescuehouse Publications :
« Comment un homme a rencontré la mort et l’au-delà. »
(AVANT-PROPOS par Dr KENT)
Elle incorpore des parties du témoignage écrit par Jenny Sharkey, avec des photos, le Chapitre 12 et les références bibliques.
Elle a été traduite de l’anglais.
Certaines expressions ont été adaptées en vue de rendre le récit mieux compréhensible en français.
« Que se passe-t-il réellement lors de la mort? »
« Un Regard sur l’Eternité » est une histoire vraie et incroyable d’un homme qui rencontre la mort et l’au-delà.
Piqué par cinq cuboméduses pendant qu’il faisait la plongée aux environs de l’Ile de Maurice, Ian est mort plus tard à l’hôpital pour une période de 15 à 20 minutes.
Durant ce temps il a expérimenté l’enfer et le ciel et est revenu pour en raconter l’expérience !
La mort a été pour lui une porte d’entrée à la vraie vie et son histoire continue à transformer des vies tout autour du monde, car touchant à certaines des questions les plus profondes que nous nous posons tous.
Dédié à nos enfants, qui sont notre fierté et notre joie,et à tous ces enfants du monde qui doivent encore revenir chez le Père.
“''Confiez-vous en Dieu; confiez-vous aussi en moi.''
Dans la maison de mon Père il y a plusieurs demeures;
Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit.
''J’y vais pour vous préparer une place.”''
- Jésus
Jean 14:2
(selon la New International Version)
Avant-propos
L’histoire d’Ian McCormack est profondément émouvant, et complètement crédible.
Même si je connaissais l’histoire d’Ian, le fait de lire ce court récit m’a poussé à questionner de nouveau le but ultime et la destine de ma vie.
J’espère que d’autres lecteurs seront provoqués à se poser les memes questions.
En tant que Médecin Général, je n’ai aucun doute qu’Ian soit mort après avoir subi de mul-tiples piqûres de cuboméduses.
La cuboméduse est une des creatures vénéneuses les plus dangéreuses du monde.
La mort peut y découler endéans de cinq minutes.
La mort est due soit à une … cause d’une paralyse au centre respiratoire du cerveau, soit aux effets directs sur le coeur, qui effectuent …. De muscle cardiaque.
Les patients qui ont été piques par une cuboméduse perdent connaissance souvent meme avant de quitter l’eau.
Dans mon opinion, Ian McCormack a soutenu un arrêt cardiaque, dû aux effets toxiques des piqûres par les cuboméduses.
Aucune blâme a été attachée à sa mort, étant donné la durée considerable de temps qui s’est écoulée avant l’administration des antitoxins dans son corps à l’hôpital, ce qui a donné une prognose extrêmement pauvre.
Le récit qu’Ian donne de Jésus-Christ, du Ciel et de l’Enfer sont complètement en accord avec les descriptions bibliques.
En fait, comme avec tout événement surnaturel, la vérité de ces événements devraient être vérifiée contre la vérité des Ecritures, comme ont fait les Béréens (Actes 17:11).
Death is due to respiratory failure, caused by paralysis of the respiratory centre in the brain, or to direct effects on the heart, causing electrical conduction disturbances and paralysis of the cardiac muscle.
Ian est devenu pasteur ordonné en 1991, et a voyage extensivement partout dans le monde, afin de raconteur son experience.
Il a fait de cette experience le but de sa vie de voir autant de gens que possible entrer au Ciel, plutôt qu’en Enfer, ce qui est la raison de ses voyages.
Sa motivation n’est pas financière.
Après avoir entendu Ian parler, j’étais tellement impressionné que j’ai été co-auteur de deux livre sur des experiences de la mort imminente, et maintenant je voyage aussi extensivement pour parler moi-même des experiences de la mort imminente.
J’espère sincèrement que quand les lecteurs se trouvent face à la réalité du Ciel et de l’Enfer, qu’ils se rassureront non seulement de leur destinée au Ciel, mais qu’ils encourageront d’autres à faire pareil. Dr Richard Kent
(Dr Richard Kent est un médecin général à la retraite et maintenant pasteur ordonné.
Il est co-auteur de "The Final Frontier" (“La Frontière Finale”) et "Beyond The Final Frontier" (“Au-delà de la Frontière Finale”),qui comprennent chacun 51 récits des expériences de la mort imminente.
Les lecteurs peuvent lire à propos d’autres expériences de la mort imminente, de Dr Richard Kent et de la charité register au Royaume Uni par laquelle il opera sur son site web: www.finalfrontier.org.uk ) *
Pour d’autres correlations regarder les notes à la fin de ce livre.
CHAPITRE UN – LA GRANDE E.O.
Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort.
Proverbes 14:12 (Louis Segond)
En 1980, quand j’avais 24 ans, je suis parti pour une aventure qui allait changer ma vie.
J’étais né et élevé en Nouvelle Zélande.
Mes parents étaient des gens bons et stables.
Ils étaient enseignants, et à cause de leur profession nous étions souvent amenés à déménager d’une ville à l’autre, parfois dans des régions assez rurales.
J’avais un frère et une soeur.
Ensemble nous avions la chance de faire plein de choses que les enfants néo-zélandais traitent sans égards, telles les vacances d’été au bord de la mer.
Ainsi dès mon jeune âge je prenais un grand plaisir à la mer …
Ayant réussi un graduat en agronomie à l’Université de Lincoln, j’ai passé deux années dans l’exploitation laitière en Nouvelle Zélande comme consultant fermier.
L’agriculture était ma passion.
J’aimais être dehors, et je m’épanouissais en travaillant en plein air.
Je passais la plupart de mes weekends à faire la plongée ou la randonnée, à surfer et à faire toutes sortes de sports.
Ayant économisé un peu d’argent, j’ai senti le désir de voyager.
En Nouvelle Zélande il y a un très grand nombre de jeunes gens qui quittent le pays pour voyager à l’étranger avant de s’installer dans une carrière professionnelle.
On appelle ce phénomène affectueusement ‘La Grande E.O.’ (Expérience Outre-mer).
Au début de 1980, mon meilleur ami et moi avons décidé de vendre nos possessions temporelles et de partir en « safari surfant », pour des vacances d’été « éternelles ».
On est donc partis, chacun sa planche de surf sous le bras.
Nous avons d’abord pris l’avion à Sydney, en Australie, et puis nous avons surfé tout le long de la côte Est de l’Australie jusqu’au ‘Paradis des Surfeurs’.
Nous portions le minimum de bagages.
Les nuits nous passions dans les endroits les moins chers ; les jours nous attrapions de bonnes vagues à Dee Why, Fosters, Lennox Heads, Byron Bay et Burleigh Heads.
Nous avions décidé de faire de l’auto-stop en passant par l’arrière-pays jusque Darwin, une expérience assez sauvage, il faut le dire.
Nous avons ensuite continué jusqu’à Bali en Indonésie, où nous avons surfé le récif de Kuta Reef, et puis nous avons risqué Uluwatu, un « reef-break » incroyable de gauche (left-hand reef break).
Nous avons aussi visité quelques sites de temples hindous et bouddhistes avant de continuer notre trajet en parcourant Java.
Pendant notre voyage en Asie, les gens nous demandaient souvent si nous étions chrétiens, probablement à cause de notre peau blanche.
La question était un défi pour moi, parce que j’avais été élevé dans une famille chrétienne, mais je n’étais pas sûr si je devrais m’appeler chrétien.
Elevé anglican j’avais fait ma confirmation à l’église à l’âge de 14 ans.
Quand j’étais enfant, j’avais également l’habitude de prier et d’aller à l’école de dimanche, ainsi qu’au groupe de jeunes, et pourtant je n’avais jamais eu une expérience personnelle avec Dieu.
Je me souviens que le jour de ma confirmation, en sortant de , j’étais assez déçu.
Rien ne s’était passé, me semblait-il.
Alors j’ai demandé à ma mère si Dieu lui avait jamais parlé personnellement.
Ma mère s’est tournée vers moi en disant : « Dieu parle, et Il est réel ».
Elle avait alors partagé comment elle avait crié à Dieu lors d’une tragédie, et Il lui avait répondu.
Je lui ai demandé pourquoi Dieu ne m’avait jamais parlé, à moi.
Elle a répondu « Souvent il faut une tragédie pour que nous devenions plus humbles. De nature, les hommes ont tendance à être orgueilleux ».
De mon côté j’ai riposté : « Moi, je ne suis pas comme ça. Je ne suis pas orgueilleux ».
Mais, avec un peu de réflexion, je me rends compte que j’étais vraiment orgueilleux.
Ma mère a dit, « Je ne vais pas te forcer de venir à l’église. Mais souviens-toi d’une chose. Quoi que tu fasses dans la vie, où que tu ailles, quelle que soit la distance qui te sépare de Dieu selon tes propres yeux, souviens-toi d’une chose : si tu es en difficulté et dans le besoin, crie vers Dieu depuis ton coeur, et Il t’écoutera. Il t’écoutera vraiment et te pardonnera ».
Je me souvenais bien de ces mots.
Ils restaient fixés dans ma tête.
Mais j’avais décidé qu’au lieu d’être hypocrite, je n’allais pas retourner à l’église parce que je n’avais jamais eu une vraie expérience avec Dieu.
Tout ça n’était à la fin que de la religion pour moi.
Mon copain et moi avons continué notre voyage en passant par Java, Singapour, l’île de Tioman et également par la Malaisie.
En Malaisié, mon ami a décidé de prendre le ferry pour Madras, en Inde, tandis que moi, j’ai continué à Colombo et Sri Lanka avec une Néerlandaise qu’on avait rencontrée.
Une fois arrivé au Sri Lanka, j’ai cheminé la côte pour pouvoir surfer « Arugam Bay ».
Après un mois où les vagues étaient super géniales il allait falloir que je renouvelle mon visa, alors je suis retourné à Colombo.
J’avais fait la connaissance de quelques Tamils qui m’ont amené d’abord à leur temple hindou en ville, et par après à la ville cachée de Kataragama.
Pendant mon séjour dans cette ville sacrée j’ai eu ma première expérience surnaturelle.
En train de regarder une idole j’ai commencé à voir ses lèvres bouger.
C’était une expérience hors de ma zone de confort, et je voulais partir sur-le-champ.
Pendant que je vivais avec mes hôtes, j’ai observé qu’ils offraient chaque jour de la nourriture à leur idole domestique, le dieu éléphant Ganesh.
Certains jours, ils lui mettaient des habits, d’autres jours, ils le baignaient dans le lait ou dans l’eau.
Il me semblait bizarre pour quelqu’un de croire qu’une idole en pierre puisse être un dieu, étant donné que quelqu’un l’avait fait évidemment avec ses propres mains.
En regardant cette statue de pierre un jour, j’ai ressenti une présence à la fois maléfique et pourtant puissante qui en émanait et qui m’intimidait.
Et puis ces paroles sont venues à mon esprit: « Tu n’auras pas d’autre dieu à part moi et tu ne te prosterneras pas devant une image taillée ou une idole, quelle qu’elle soit. »Exode 20 :3-4
« Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles »
J’ai réalisé tout de suite qu’il s’agissait d’un des Dix Commandements, et j’ai commence à réfléchir sur ces paroles que j’avais entendus il y avait si longtemps à l’école de dimanche.
A certains moments je m’appelais « athée », à d’autres moments « libre penseur ».
Je voulais expérimenter tout ce que la vie pouvait m’offrir.
Pendant ces années-là je ne portais jamais de montre …
Je vivais dans une zone où le temps n’existait pas.
Pour moi il n’y avait que les levers et les couchers du soleil. De retour à Arugam j’ai réussi à me faire embaucher dans l’équipage d’une goélette de 27 mètres appelée la « Constellation ».
Nous sommes donc partis au milieu de la nuit du Sri Lanka pour l’Afrique.
Vingt-six jours plus tard nous sommes arrivés au Port Louis sur le paradis de l’île Maurice.
Pendant mon séjour sur cette île j’ai fini par vivre à la Baie de Tamarin (« Tamarin Bay ») parmi les pêcheurs et des surfeurs créoles indigènes.
Ils m’ont accepté dans leurs vies et m’ont appris comment faire la plongée la nuit à partir des récifs extérieurs.
La plongée de nuit est une expérience incroyable.
Les langoustes sortent la nuit, et on peut les aveugler avec la lumière d’une torche sous-marine et puis les cueillir simplement.
Les poissons s’endorment la nuit et on n’a qu’à décider lequel on veut et le harponner pour son dîner.
Une récolte typique de fruits de mer Après avoir surfé tout mon soûl sur le récif gaucher très rapide de Tamarin, il me restait très peu d’argent.
Alors j’ai pris la direction de l’Afrique du Sud où j’ai trouvé un emploi en enseignant la planche à voile et le ski nautique.
C’est étonnant qu’ils m’aient payé à faire ceci !
J’ai surfé Jeffreys Bay et Elands Bay et j’ai visité certaines réserves naturelles parmi les plus célèbres du monde.
Mon désir était de continuer à parcourir le continent d’Afrique jusqu’en Europe, mais mes plans étaient complètement changés quand j’ai appris de la Nouvelle Zélande que mon frère cadet allait se marier.
Je voulais assister à son mariage, alors j’ai décidé de retourner à la Nouvelle Zélande en passant par l’île de la Réunion, l’île Maurice et l’Australie.
Pendant mon étape sur l’île de la Réunion, j’ai trouvé un « surf break » stupéfiant appelé « St Leu » où j’avais quelques vagues magnifiques juste pour moi.
C’était au mois de mars, en 1982.
En ce moment là, cela faisait presque deux ans que je voyageais ainsi, souvent dormant à même dans une tente à la plage et vivant comme un nomade.
CHAPITRE DEUX – LA CUBOMEDUSE
Et sur ton livre étaient tous inscrits les jours qui m'étaient destinés, avant qu'aucun d'eux n'existât.
Psaume 139:16
Quelques semaines après mon retour sur l’île Maurice, j’ai loué une maison et j’ai recommencé à faire du surf et de la plongée de nuit.
Là ai rencontré de nouveau mes amis créoles, et ils m’ont invité à aller faire de la plongée.
A peu près une semaine avant mon retour en Nouvelle Zélande, ils m’ont proposé d’aller encore faire de la plongée de nuit.
Je suis sorti sur la véranda comme d’habitude et j’ai vu une tempête en train de faire rage sur l’océan.
Me tournant vers mon ami Simon, je lui ai demandé « Tu es sûr ? As-tu vu l’orage ? »
J’avais peur que l’orage n’apportât trop d’écume sur le récif, ce qui pouvait être dangereux.
Mais Simon me répondit « Cela devrait aller. On descendra la côte jusqu’à une partie magnifique du récif, à peu près à huit kilomètres d’ici. Tu seras vraiment émerveillé par sa beauté. »
A la fin, il m’a persuadé d’y aller.
Il était environ 11h du soir.
Prenant tout mon matériel avec moi, j’ai sauté dans le bateau et nous sommes partis.
Nous avons descendu la côte en ramant, nous étions à environ 800 mètres de l’île.
C’était la lagune intérieure, et nous faisions la plongée sur la partie extérieure du récif, là où il y avait une pente à pic.
Il pleuvait alors abondamment.
Nous avons plongé. Moi, je suis allé vers le haut du récif, pendant que mes amis sont allés vers le bas.
Normalement nous restions toujours ensemble, mais pour une étrange raison, nous nous 10 sommes séparés cette fois-là.
J’étais occupé à chercher des langoustes quand j’ai vu quelque chose dans l’eau qui ressemblait à un calmar.
Curieux, j’ai nagé vers lui, et en tendant la main, je l’ai même saisi.
Je portais mes gants, et il a passé à travers mes doigts comme une méduse.
Pendant qu’il partait en flottant, je l’ai regardé d’un air perplexe, parce que c’était une méduse très bizarre.
Elle avait ce qui paraissait être la tête d’un calmar, mais dont la forme était cubique, et elle avait des tentacules étranges, un peu comme des doigts.
En plus, elle était transparente.
Je n’avais jamais vu ce genre de méduse avant, et je me suis détourné d’elle afin de continuer ma recherche de langoustes.
J’éclairais le récif avec ma torche (sous-marine), en cherchant ma proie, quand quelque chose m’a piqué.
Je me suis redressé pour voir ce que c’était.
Je portais une combinaison de plongée à manches courtes, alors les seules parties de mon corps qui n’étaient pas couvertes, c’étaient mes avant-bras.
Quelque chose venait de m’effleurer et m’avait piqué d’une force incroyable.
C'était comme si je me tenais pieds nus sur le béton dans une étable, en reposant mes mains sur l’alimentation électrique.
Le choc était terrible.
Je reculais et tentais de découvrir ce que c’était ou de le repérer avec ma torche sous-marine, mais je ne voyais pas ce qui m’avait percuté.
Peut-être quelque chose m’avait mordu, ou je m’étais coupé sur le récif.
J’ai regardé mon bras pour voir s’il y avait du sang, mais il n’y avait rien, juste une douleur lancinante.
J’ai frotté mon bras, apparemment une des choses les pires que j’aurais pu faire.
Maintenant la douleur semblait m’engourdir un peu, donc je l’ai laissée en pensant « Je vais attraper une langouste et puis je vais retourner au bateau demander au garçon ce que c’était ».
Je ne voulais pas devenir paranoïde.
Quand on fait de la plongée, il ne faut jamais paniquer ou perdre son contrôle.
Alors, je suis parti à la recherche d’une langouste.
Quand j’ai plongé de nouveau, j’ai vu les mêmes méduses que j’avais vues tout à l’heure.
Deux d’elles s’approchaient de moi tout doucement, avec leurs mouvements pulsatifs.
Du coin des yeux j’ai vu leurs tentacules s’effleurer mon bras.
Quand elles le touchaient, j’ai senti le même courant électrique passer dans mon bras.
Il m’en a vraiment bouché un coin.
Tout d’un coup j’ai compris ce qui m’avait frappé !
Grâce à mon expérience en tant que sauveteur, je savais que certaines méduses sont terriblement venimeuses.
Quand j’étais enfant je souffrais du rhume des foins et j’avais eu des réactions allergiques tellement fortes que si j’étais piqué par une abeille, ma jambe se gonflerait comme un ballon.
Maintenant je commençais vraiment à avoir peur, car je venais d’être piqué deux fois par ces méduses.
J’ai nagé à la surface pour voir où était le bateau.
Je pouvais à peine le distinguer un peu plus bas, près du récif.
J’ai sorti mon bras de l’eau.
Je ne voulais pas être piqué encore une fois.
Pendant que je nageais comme ça, je sentais quelque chose glisser sur mon dos et puis j’ai eu encore un courant dans le bras.
En tournant la tête, j’ai vu les tentacules disparaître.
Je venais d’être piqué une troisième fois!
J’ai tourné ma torche dans l’eau afin de garder un oeil sur le récif et j’ai vu avec horreur que ma torche était en train de traverser une soupe de ces méduses.
J’ai pensé « S’il y en a une qui me frappe le visage, je ne crois pas que je puisse retourner au bateau ».
Alors, j’ai mis la torche tout près de mon visage, et j’ai nagé.
Une fois à côté du bateau, j’ai demandé au jeune garçon dans mon meilleur français et créole, s’il savait ce qu’elles étaient, ces méduses.
Il ne savait pas, parce qu’il n’était pas plongeur.
Il a secoué la tête, en faisant signe à mon ami Simon dans l’eau.
Donc, je suis retourné dans l’eau, et j’ai nagé vers lui.
Je pouvais le voir sous l’eau, et j’ai dirigé ma torche dans son visage pour attirer son attention.
Il est monté à la surface, et je lui ai dit « Je veux sortir ».
J’ai mis ma tête de nouveau dans l’eau pour retourner au bateau et tout droit devant moi, il y avait encore une méduse qui se lançait vers moi.
J’ai dû choisir. « Elle va me frapper au visage, ou je la prends sur le bras? »
Alors, j’ai levé mon bras et j’ai pris encore une piqûre là-dedans.
En repoussant cette méduse, je suis sorti sur le récif.
60 cm d’eau couvrait le récif même.
Debout dans mes palmes j’ai regardé mon bras, qui était littéralement gonflé comme un ballon, avec des lésions sur la peau comme des brûlures ou des cloques.
C’était comme si je l’avais brûlé sur une cuisinière, là où les tentacules avaient été traînés.
Pendant que je le regardais, mon ami Simon s’est approché de moi, marchant sur le récif dans ses palmes.
Lui portait une combinaison de plongée entière, et n’avait pas rencontré les méduses.
D’abord il a regardé mon bras, et puis moi.
Il m’a demandé « Combien ? Combien de fois tu as été piqué? ».
J’ai répondu : « Quatre, je crois.»
Il a continué : « C’était invisible? C’était transparent? »
J’ai répondu : « Oui, ça avait l’air invisible. »
Simon a laissé tomber sa tête.
Puis il a fait un juron.
Il a dit : « Une piqûre, et t’es fini, juste une! ».
Quand il a éclairé son visage avec sa torche je pouvais voir que la situation était bien grave.
Alors j’ai dit : « Eh bien, moi, qu’est-ce que je fais avec quatre dans mon bras ? »
Simon était en train de paniquer, et moi aussi, je paniquais, parce que lui, il faisait de la plongée depuis plus que 20 ans, et il connaissait ces méduses-là.
« Tu dois aller à l’hôpital » a-t-il dit. « Allez, allez ! Vite, man ! »
L’hôpital principal se trouvait à une distance de 25 – 30km, c’était au plein milieu de la nuit, et j’étais à 800 mètres de la côte, sur un récif.
Je pouvais l’entendre dire « allez », mais j’étais paralysé là.
Il faisait des efforts pour me rentrer dans le bateau.
Pendant qu’il me tirait, j’ai réalisé que mon bras droit était paralysé et que je ne pouvais pas le sortir de l’eau.
A ce moment-là j’étais piqué pour la cinquième fois.
Dans mon coeur je pensais : « Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ceci?».
Puis j’ai eu un flash-back de mes péchés.
En un instant je savais tout le mal que j'avais fait.
J’avais fait plein de choses qui pouvaient mériter ceci.
On ne se tire pas d’une situation sans être puni.
Mes deux amis portaient le bateau sur le récif avec moi à l’intérieur.
Les rochers lui déchiraient le fond.
C’était un bateau en bois, et il était leur gagne-pain, alors je savais que la situation était très grave pour qu’ils fassent cela.
Ils l’ont transporté dans la lagune et ils nageaient, tout en essayant de pousser le bateau, pour qu’il bouge.
J’ai dit : « Venez avec moi ! »
Mais ils ont répondu : « Non, c’est trop lourd. Le gamin va te mettre sur la plage ».
Alors ce gosse poussait le bateau vers la plage avec un poteau.
Je sentais le poison passer dans mon courant sanguin et donner un coup à quelque chose sous mon bras.
Il avait frappé un ganglion lymphatique.
Cela devenait de plus en plus difficile pour moi de respirer dans le poumon droit.
Celui-ci était comprimé par ma combinaison, alors j’ai défait la combinaison avec mon bras gauche, puis je l’ai enlevée et j’ai mis ma culotte pendant que je pouvais toujours bouger.
J’avais la bouche sèche et j’y étais assis, trempé par la transpiration.
Je sentais le poison couler en moi.
Je sentais une douleur forte dans le dos, comme si quelqu’un venait de me frapper dans les reins.
J’essayais de ne pas bouger, de ne pas paniquer.
Nous n’avions fait que la moitié de la distance pour atteindre la plage et je sentais le poison littéralement pulser à travers mon vaisseau sanguin.
Je n’avais jamais su dans quelle direction circulait le sang jusqu’à ce soir-là, mais je vous assure que je commençais vraiment à m’intéresser à la direction de la circulation de mon sang !
Le poison était en train d’engourdir entièrement ma jambe droite, et j’avais assez de sens commun pour savoir que s’il descendait cette jambe-là et revenait à mon coeur ou à mon cerveau, j’allais être un homme mort.
En m’approchant de la plage, ma vision devenait de plus en plus floue.
J’avais difficile à me concentrer.
Quand on est arrivé à la plage, le garçon a dit, « Allez, on va sortir d’ici. »
Je me suis levé pour sortir et ma jambe droite s’est écroulée sous mon poids …
Je suis tombé directement sur la langouste, au fond du bateau.
Le jeune garçon a reculé, un peu choqué, puis il m’a fait signe pour que je mette mon bras autour de son cou.
J’ai fait cela, puis j’ai saisi le bras paralysé avec mon bras qui fonctionnait bien et j’ai tenu fort.
Le garçon m’a tiré du bateau et puis sur la plage, sur le sable corail.
Il m’a traîné jusqu’à la route principale.
Il était environ minuit.
L’endroit était désert – aucune voiture, rien.
Je m’accrochais au jeune garçon tout en pensant comment j’allais gagner l’hôpital à cette heure tardive de la nuit.
Ma jambe droite était si faible que je me suis assis sur le macadam.
Le jeune garçon a essayé de m’aider, mais à la fin il a de nouveau commencé à faire signe vers l’océan, en disant, « Mes frères sont là-bas. Je dois aller les chercher ».
J’ai dit : « Non, toi, tu restes ici pour m’aider ».
Mais il a fini par partir. . . .
CHAPITRE TROIS – LE TEST D’ENDURANCE
Quand mon esprit est abattu au dedans de moi, Toi, tu connais mon sentier.
Sur la route où je marcheIls m'ont tendu un piège.
Jette les yeux à droite, et regarde!
Personne ne me reconnaît, Tout refuge est perdu pour moi,
Nul ne prend souci de mon âme.
Psaume 142:4,5
Assis là, écrasé par la fatigue, je me suis couché sur l’asphalte et je promenais mes yeux sur les étoiles.
J’étais sur le point de les fermer et de m’endormir quand j’ai entendu une voix claire qui me disait : « Ian, si tu fermes tes yeux, tu ne te réveilleras plus ».
Je me suis secoué pour enlever la sensation de sommeil et j’ai pensé : « Qu’est-ce que je suis en train de faire ? Qu’est-ce que je fais ? Je ne peux pas m’endormir ici. Je dois aller à l’hôpital. J’ai besoin d’anti-toxines, et j’ai besoin d’aide. Si je m’endors ici, je ne me réveillerai peut-être jamais. »
Alors, j’ai essayé de me mettre debout.
J’étais capable de descendre la rue lentement en boitant, et j’ai trouvé deux voitures près d’un restaurant, que je ne connaissais pas.
En m’approchant des voitures, j’ai supplié les chauffeurs de me conduire à l’hôpital.
Les hommes dans les voitures me regardaient et disaient : « Combien d’argent tu nous donnes ? »
Si vous avez vécu en Asie, vous savez que ça, c’est normal. T'as de l’argent, t'y vas. T’en as pas, tu vas nulle part.
Alors j’ai dit : « Je n’ai pas d’argent », en parlant à moi-même à haute voix.
Et puis je me suis rendu compte de la gaffe que je venais de faire.
Je n’aurais jamais dû dire cela.
J’aurais pu mentir, mais je ne l’ai pas fait, j’ai simplement dit la vérité.
Je n’ai pas d’argent.
Et les trois chauffeurs ont simplement ri. «Toi, t’es ivre. Toi, t’es fou. » Ils se sont retournés, et en allumant leurs cigarettes, et ils ont fait comme s’ils voulaient partir.
Puis, j’ai entendu une voix claire de nouveau : « Ian, es-tu prêt à mendier pour ta vie ? ».
Bien sûr que oui !
Et je sais même comment le faire.
J’avais vécu assez de temps en Afrique du Sud.
J’avais vu les noirs mettre leurs mains en coupe et dire aux blancs : « Yes’m boss, yes’m marsta ». (« Oui, p’tron, oui, m’sieur »).
Je les avais vus, et c’était très facile pour moi de m’agenouiller, parce que ma jambe droite était déjà partie, et ma jambe gauche vacillait beaucoup.
Penché contre la voiture, je glissais sur mes genoux, et j’ai mis mes mains en coupe.
En penchant ma tête pour ne pas les regarder, j’ai supplié pour ma vie.
J’étais sur le point de pleurer, parce que je savais que si je ne parvenais pas à arriver à l’hôpital bientôt, je n’allais nulle part.
Si ces types-là n’avaient pas de compassion ni d’amour dans leur coeur pour moi, et pas de miséricorde envers moi, j’allais mourir là devant leurs yeux.
Alors, je les ai implorés et suppliés pour ma vie.
La tête penchée, j’ai regardé leurs pieds.
Deux d’eux sont simplement partis, mais je voyais un jeune homme qui bougeait ses pieds d’une manière irrésolue.
Il me semblait que cela durait une éternité, puis il s’est avancé vers moi et m’a relevé.
Il n’a pas parlé, mais il m’a aidé, en me mettant dans la voiture.
Puis il a démarré.
A mi-chemin vers l’hôpital, il a changé d’avis.
Il m’a demandé : «Toi blanc, t’habites quel hôtel ? ».
J’ai répondu que je n’habitais pas un hôtel, mais un bungalow à la Baie de Tamarin.
Il pensait que je lui avais menti et il était fâché, en croyant qu’il n’allait pas recevoir de l’argent de moi après tout. « Comment moi, je vais recevoir mon argent ? » a-t-il rétorqué.
J’ai répondu : « Je te donnerai tout l’argent que j’ai ! »
Quand ta vie est en jeu, l’argent n’a plus de sens.
J’ai continué : « Je te donnerai tout l’argent que tu veux, si tu peux m’amener à l’hôpital. Je te le donnerai tout. »
Mais il ne me croyait pas.
Il a changé d’avis et m’a amené à un grand hôtel touristique. « Je te dépose ici, je ne te prendrai pas », a-t-il dit.
« Non ! » je l’ai imploré. « S’il te plait, je suis en train de mourir ».
Il s’est penché vers moi, a défait la ceinture de sécurité et ouvrant la porte, il a grogné : « Sors d’ici! »
J’ai répondu : « Je ne peux pas, je ne sais pas bouger ».
Et il m’a sorti brutalement de la voiture.
Mes jambes étaient coincées dans le seuil de la portière.
Il les a élevées et jetées dehors, et en claquant la porte, il a redémarré pour partir.
J’étais là par terre, en pensant : « Ce monde pue. J’ai vu la mort, la haine, la violence ; ici, c’est l’enfer. Cet endroit, c’est l’enfer sur la terre. Nous vivons dans un monde plein de crasse, un monde malade. »
J’étais là sur le sol, et je voulais tout abandonner. J’ai pensé : « A quoi la peine même d’essayer d’arriver à l’hôpital ? Si c’est ton tour, laisse tomber, et meurs. »
Et puis le souvenir de mon grand-père m’est venu à l’esprit.
Il était passé par la Première et la Deuxième Guerre Mondiales.
Il avait été à Gallipoli et il avait combattu en Egypte contre Rommel.
En me souvenant de cela, j’ai pensé comment mon papi avait survécu deux guerres mondiales et voici son petit-fils qui allait tout abandonner à cause de cinq méduses misérables qui l’avait piqué !
Alors je me suis dit «Je continuerai jusqu’à mon dernier souffle. N’abandonne pas encore, Ian! »
En utilisant mon seul bras qui fonctionnait, j’ai essayé de m’entraîner vers l’entrée de l’hôtel.
Je voyais qu’il y avait de la lumière.
A mon étonnement, les gardes de sécurité faisaient leur tour et ils ont dirigé les faisceaux de leurs torches directement vers l’endroit où j’étais, rampant par terre.
Un des hommes s’est précipité vers moi.
En le regardant, je l’ai reconnu comme un de mes potes avec qui je me soûlais régulièrement.
C’était un grand type noir nommé Daniel, un grand homme vraiment adorable.
En courant vers moi il m’a demandé : «Qu’est-ce que t'as ? T’es ivre ? T’as shooté ? Mais qu’est-ce qu’y a? ».
J’ai élevé mon sweat-shirt pour lui montrer mon bras et il voyait toutes les boursouflures et les gonflements.
Il m’a pris dans ses bras et s’est mis à courir.
C’était comme si un énorme ange venait de me relever.
Il est entré dans l’hôtel en passant la piscine et m’a laissé tomber dans un siège canné.
A peu près trois mètres plus loin, les propriétaires chinois de l’hôtel étaient en train de jouer au mah-jong et de boire.
Tous les touristes étaient au lit, le bar était fermé et eux, ils jouaient.
Daniel m’a déposé là et puis il est disparu dans l’obscurité de nouveau.
Je me demandais où il était parti, et puis j’ai réalisé qu’un noir ne pouvait pas parler à un chinois dans ce pays, sauf si on lui parlait le premier.
J’allais devoir essayer de communiquer avec ces chinois moi-même.
Alors j’ai enroulé ma manche pour leur montrer mon membre gonflé, couvert de cloques.
J’ai dit : « J’ai besoin d’aller tout de suite au 'Clinique de Quatre Bornes'. J’ai été piqué par cinq méduses. »
J’ai même utilisé quelques expressions chinoises.
Ils ont ri.
Un des jeunes hommes s’est levé pour dire : « Oh, garçon blanc, héroïne pas bon pour toi. Seulement vieux messieurs prennent Opium »
Il pensait que j’étais sous les effets de la drogue parce que je lui avais montré mon bras, dont les lésions ressemblaient à des injections, vu à distance.
J’étais en train de devenir à la fois furieux et frustré par tout cela.
Je restais là, dans le fauteuil, en essayant de garder le calme, sachant que si je m’énervais trop le poison coulerait plus rapidement.
Mais tout mon corps, chaque muscle, a commencé à se crisper et à se contracter.
Je quittais mon siège littéralement avec chaque contraction quand le poison était en train de réagir avec mes muscles.
Les chinois ont couru vers moi, et trois hommes ont essayé de me maintenir en place.
Ils ne pouvaient pas me tenir.
Je les repoussais chaque fois. Une fois sorti de ce tremblement incroyable, une froideur mortelle s’est mise à envahir ma moelle épinière.
Je voyais littéralement une obscurité envahir la partie intérieure de mes os.
C’était comme si la mort me submergeait.
J’avais incroyablement froid.
Les hommes ont commencé à me couvrir de couvertures pour que je garder la chaleur.
J’essayais toujours de garder tout ensemble, et je leur demandais : « Amenez-moi à l’hôpital, s’il vous plaît. »
Un homme a mis sa main sur mon épaule, en disant : « Non, nous attendons l’ambulance, garçon blanc.»
Alors je suis resté là, en train de me dire : « Je crois que je ne vais jamais y arriver. »
Sur le coup, l’ambulance était là, et Daniel est apparu de quelque part avec un autre garde de sécurité.
Ils m’ont pris dans leurs bras et nous sommes parti.
A ce moment-là j’ai réalisé qu’il était allé directement au standard téléphonique pour appeler l’hôpital lui-même.
Alors l’ambulance est arrivée, ses sirènes criant et ses phares balayant le parking.
Après avoir fait un demi-tour devant l’hôtel, elle est repartie.
Le chauffeur de l’ambulance était d’un hôpital pour les noirs et donc, quand il n’a vu personne à prendre devant l’hôtel chinois, il avait pensé évidemment qu’il s’était trompé des instructions.
Ainsi j’étais là, à mi-chemin vers les portes de l’hôtel, et je voyais l’ambulance disparaître dans le virant.
J’ai essayé de siffler, mais ma bouche était tellement desséchée que je ne pouvais pas sortir un son.
Daniel a vu ce que j’essayais de faire, et il a sifflé aussi fort qu’il le pouvait.
Le sifflement a ricoché sur le mur et a continué à descendre la route.
Le chauffeur de l’ambulance a dû avoir sa fenêtre ouverte, parce qu’il a freiné et puis il est revenu en arrière.
L’ambulance était une vieille Renault 4 dont on avait enlevé le siège de devant pour le remplacer par un brancard.
Voilà, les amis, ça, c’est l’ambulance !
Quant à moi, je n’avais aucun souci pour la façon dont j’allais y arriver.
Le chauffeur n’est même pas descendu de l’ambulance.
Il s’est penché vers nous, en ouvrant la porte, et Daniel m’a laissé tomber sur la civière.
Pas de « Comment va ta mère ? Comment vas-tu ? Tu veux une couverture? Qu’est-ce que tu as? »
Il n’était que le chauffeur.
En partant, j’essayais tout le temps de ne pas fermer les yeux, sachant que je devais rester éveillé jusqu’à ce qu’on me donne des anti-toxines.
Si je pouvais seulement rester en vie jusqu’à l’hôpital...
CHAPITRE QUATRE – LE 'NOTRE PERE'
Notre Père, qui es aux cieux!
Que ton nom soit sanctifié;
Que ton règne vienne;
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien;
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous aussi nous pardonnons
A ceux qui nous ont offensés;
Ne nous induis pas en tentation,
Mais délivre-nous du malin.
Car c'est à toi qu'appartiennent,
Dans tous les siècles,
Le règne, la puissance
Et la gloire.
Amen!
Matthieu 6:9-13
Nous nous trouvions à mi-chemin vers l'hôpital, et la Renault était en train de monter une côte.
Mes pieds se levaient dans l'air et le poison dans mon sang commençait à se précipiter directement à mon cerveau.
J’ai commencé à voir l’image d'un petit garçon aux cheveux blancs, blancs comme la neige, et puis j'ai vu un autre « clip » d'un garçon plus âgé aux mêmes cheveux.
J'étais en train de regarder cette image en pensant : « Wow, il a les cheveux blancs », et tout d'un coup je me suis rendu compte que c'était moi-même que je regardais et que j'étais en train de voir ma vie passer devant moi.
C'était une expérience effrayante, de regarder des images de ma propre vie passer devant mes yeux comme dans une vidéo, aussi claires comme le cristal, et moi-même aux yeux tout ouverts.
En regardant, j'ai pensé : « J'ai entendu parler de ceci avant, et j'ai même lu à ce sujet. Les gens disent que juste avant la mort ils voient leur vie passer devant eux.»
Je me suis dit : « Je suis trop jeune pour mourir. Pourquoi suis-je allé faire de la plongée? Quel idiot. J'aurai dû rester chez moi. »
Mes pensées s’agitaient ainsi dans ma tête.
Maintenant je savais que je devais confronter une mort imminente.
Je n'entendais plus guère les battements de mon coeur et je me demandais, couché là, ce qui allait se passer si je mourrais.
Puis j'ai eu une vision claire de ma mère.
C'était comme si elle prononçait ces mots qu'elle avait dits il y avait si longtemps :
« Ian, peu importe combien tu t'es éloigné de Dieu, peu importe ce que tu as fait de mal, si tu cries à Dieu de ton coeur, il t'entendra et il te pardonnera. »
Dans mon coeur je pensais : « Est-ce que je crois que Dieu existe? Est-ce que je vais prier? »
J'étais devenu presque un athée dévoué.
Je ne croyais en personne.
Pourtant, j'étais confronté par cette vision de ma mère.
J'ai parlé avec ma mère plus tard, quand j'étais de retour en Nouvelle Zélande.
Elle a dit qu'elle avait été réveillée très tôt le matin du même jour.
Dieu lui avait montré mes yeux injectés de sang et lui avait dit : « Ian, ton fils aîné, est sur le point de mourir. Prie pour lui maintenant. »
Alors, elle avait commencé à prier pour moi.
Bien sûr ses prières ne pouvaient pas sauver mon âme, et elle ne savait pas m'amener au ciel, mais je savais à ce moment-là que j'avais besoin de prier.
Ce que je ne savais pas, c'était ce qu’il fallait prier et à qui.
A quel dieu devais-je prier? A Buddha, à Kali, à Shiva?
Il y a des milliers de dieux.
Pourtant je ne voyais ni Buddha, ni Krishna, ni aucun autre dieu ni homme devant moi.
Je ne voyais que ma mère, et ma mère suivait Jésus-Christ.
J'ai pensé : « Ça fait des années que je n'ai plus prié. Qu'est-ce que je vais prier ? Qu'est-ce qu'on prie à ce point-là ? Quelle est la prière de quelqu'un qui va mourir ? »
Puis je me suis souvenu que quand j'étais enfant, ma mère nous avait enseigné le 'Notre Père'.
"Notre Père,qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel… ».
Je la connaissais quand j’étais enfant – je m’étais battu contre mon frère et ma soeur pour la réciter le plus vite chaque nuit!
Alors j'ai décidé que c'était ça qu'il fallait prier, puisque c'était la seule prière que je connaissais.
J'ai commencé à la prier, mais je ne pouvais pas me la rappeler.
C'était comme si le poison qui s’était précipité à ma tête avait presque arrêté ma capacité de réfléchir.
Il était en train d'éteindre ma pensée.
C'était terrifiant.
Je m'étais tellement appuyé sur ma pensée et mon intellect, et maintenant ils me lâchaient.
Trou de mémoire total.
Couché là, je pouvais me rappeler que ma mère a dit qu'on ne prie pas de la tête, mais du coeur.
Alors j'ai dit : « Dieu, je ne sais pas où se trouve cette prière, mais je veux la prier. Aide-moi. ».
Quand j'ai dit cela, cette prière est littéralement venue de mon homme intérieur, de mon esprit.
J'ai prié : «Pardonne-nous nos péchés. ».
Puis j'ai continue : « Dieu, je te demande de me pardonner mes péchés, mais j'ai fait tellement de mauvaises choses. Je sais qu'elles sont mauvaises. Ma conscience me dit qu'elles sont mauvaises. Si tu peux me pardonner tous mes péchés, et je ne sais pas comment tu peux le faire – je n'ai aucune idée de comment tu peux les pardonner – s'il te plaît, pardonne-moi mes péchés. »
Et je le disais réellement de tout mon coeur.
J’avais réellement envie de pleurer et faire sortir tout ce qui était mauvais en moi.
« Dieu, pardonne-moi. »
Quand j'ai prié cela, j'ai reçu une autre partie de la prière. « Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensé. »
J'ai compris que cela voulait dire que je devais pardonner à ceux qui m'avaient blessé.
Je me suis dit : « Ben, moi, je n'en veux à personne. Il y a un tas de gens qui m'ont arnaqué et qui m'ont poignardé dans le dos et qui ont dit du mal de moi et qui ont fait des choses dégueulasses contre moi – je leur pardonne. »
Puis j'ai entendu la voix de Dieu dire : « Pardonneras-tu aussi à l'Indien qui t'a éjecté de la voiture et aux Chinois qui ne voulaient pas t'amener à l'hôpital? »
J'ai fait : « Hmm, moi, j'avais d'autres plans pour eux, si je sors d'ici. »
Mais la prière s’est arrêtée là, et je ne pouvais pas continuer.
Alors j'ai pensé : « OK, je leur pardonnerai. Si toi, tu peux me pardonner, moi, je peux leur pardonner. Je leur pardonne. »
La prochaine partie de la prière m'est venue : « Que ta volonté soit faite. »
J'avais fait des choses à ma propre manière ces 20 dernières années.
J'ai dit : « Dieu, si je sors d’ici, je ne sais même pas ce que c'est, ta volonté – je n'ai aucune idée de ce qu'est, ta volonté – je sais que c'est de ne pas faire des choses méchantes, mais je n'ai aucune idée de ce que c’est, ta volonté. Si je parviens à sortir de tout ceci, je découvrirai ta volonté pour ma vie et je la ferai. Je m’efforcerai de te suivre de tout mon coeur si j’arrive à sortir de tout ceci. »
Je ne le comprenais pas en ce moment là, mais c’était ma prière pour le salut, pas de ma tête, mais de mon coeur, en demandant : « Dieu, pardonne-moi de mon iniquité et de ma méchanceté. Dieu, purifie-moi. Je pardonne à tous ceux qui m'ont blessé. Et Jésus-Christ, je ferai ta volonté, que ta volonté soit faite. Je te suivrai. »
Je venais de prier la prière des pécheurs, la prière de repentance envers Dieu.
Une paix incroyable est venue submerger mon coeur pendant la prière.
Il semblait que la peur m'avait quitté, la peur de ce qui allait arriver ensuite.
J'étais toujours en train de mourir, je le savais, mais j'étais en paix par rapport à ça.
J'avais fait la paix avec mon Créateur et je le savais.
Je savais que pour la première fois j'avais touché Dieu et que j'étais en train de l'entendre pour du vrai.
Je ne l'avais jamais entendu auparavant, mais maintenant je pouvais l'entendre me parler.
Personne d'autre n’aurait pu me dire le 'Notre Père'.
CHAPITRE CINQ – LA LIBERATION FINALE
Entrez par la porte étroite.
Car large est la porte,
spacieux est le chemin qui mènent à la perdition,
et il y en a beaucoup qui entrent par là.
Mais étroite est la porte,
resserré le chemin qui mènent à la vie,
Et il y en a peu qui les trouvent.
Matthieu 7:13,14 (Louis Segond)
Finalement nous sommes arrivés à l'hôpital.
Le chauffeur de l'ambulance m'a levé et m’a placé sur une chaise roulante qu’il a poussé en vitesse aux urgences.
Quelqu'un a pris ma tension artérielle.
Tout le temps que j'étais assis là, je fixais mes yeux sur l'infirmière.
Elle a regardé son instrument, et puis elle a tapé dessus.
J'ai pensé : « C'est quoi comme hôpital, ici? »
C'était un vieil hôpital militaire de la Deuxième Guerre Mondiale.
Les Britanniques l'avaient abandonné et l'avaient donné aux Créoles.
Il avait toujours l'air d'avoir été construit en 1945.
Il était tout sale et croulant et pourtant c'était là où je me trouvais.
L'infirmière a tapé sur l'instrument de nouveau.
J'ai commencé à penser : « Ce n'est pas la machine qui ne fonctionne pas, c'est mon coeur. Il ne pompe plus.»
Elle a jeté l'instrument et est allée fouiller dans un placard, afin d'en trouver un autre, qui avait l'air plus neuf.
Elle en a sorti un, qu'elle a ouvert et placé sur mon bras.
Puis elle l'a ouvert et a commencé à pomper.
Je pouvais voir que malgré ses actions, l'instrument n'enregistrait pas beaucoup.
Elle m'a regardé, moi, et puis la machine.
J'avais les yeux ouverts, mais je savais qu'elle était en train de se demander pourquoi ils étaient ouverts.
Avec une tension artérielle aussi basse, on ne devrait pas avoir les yeux ouverts.
Je m'accrochais désespérément à la vie.
Je m'y accrochais de toutes mes forces.
Je ne voulais aller nulle part.
Je voulais rester dans mon corps.
Je ne voulais pas mourir.
Je me battais de toute ma force pour rester en vie.
Alors, le chauffeur d'ambulance, tenant compte de la gravité de la situation, a arraché l'instrument de mon bras, et m'a poussé vite vers les médecins.
Deux docteurs indiens étaient assis là, tous les deux à moitié endormis, les têtes basses.
« Comment vous appelez-vous, où habitez-vous? » m'a demandé l'un des deux en français.
« Quel âge avez-vous? » C'était un jeune médecin, et il ne m'avait même pas regardé.
J'ai tourné mes yeux vers le médecin plus âgé.
Il avait quelques cheveux gris, et j'ai pensé : « Celui-ci est ici depuis quelques années. Peut-être lui a une idée pour m'aider. »
Alors j'attendais.
Le jeune médecin avait arrêté de parler et a levé les yeux.
Je ne prenais même pas la peine de le regarder, mais j'attendais à ce que le vieux lève la tête.
Il a levé ses yeux.
Je n'étais pas sûr si j'avais assez de force pour parler.
En le regardant droit dans les yeux, je l’ai percé d’un regard le plus profond que je pouvais.
J'ai chuchoté : « Je suis en train de mourir. J'ai besoin d'anti-toxines tout de suite.»
Il n'a pas bougé.
Je ne l'ai pas quitté de mes yeux.
Il était en train de me fixer du même regard.
L'infirmière est entrée avec une feuille de papier à la main.
Le médecin plus âgé a regardé le papier, puis moi et puis il a sauté.
Je pouvais le voir froisser le papier d'un air dégoûté, comme s'il voulait dire au médecin plus jeune: « Idiot, pourquoi n'as-tu pas regardé ce jeune homme? »
Il s'est levé en sautant et, repoussant le chauffeur de l'ambulance, il s’est emparé de la chaise roulante lui-même et a commencé à me pousser à toute vitesse le long du couloir.
J'entendais une sorte de bruit emmitouflé.
Je l'entendais hurler quelque chose, mais pour moi c'était emmitouflé.
Le médecin est entré en courant dans une salle où il y avait des bouteilles et de l'équipement médical.
Une minute après, j'étais entouré d'infirmières, de médecins et d'assistants.
Enfin ça bougeait.
Une infirmière a tourné mon bras afin d’y insérer une perfusion alimentaire.
Le médecin s’est approché de moi et m’a dit : « Je ne sais pas si tu m'entends, fiston, mais on va essayer de te sauver la vie. Garde tes yeux ouverts… Allez, fiston, bats-toi contre le poison. Essaie de rester éveillé. Ça va aller, on essaie de te donner du dextrose contre la déshydratation. »
Une infirmière a injecté une seringue d'un côté et une autre infirmière, qui se tenait de l'autre côté, m’a piqué aussi.
Je ne pouvais rien sentir, mais je les voyais en train de le faire.
Le médecin disait : « Des anti-toxines pour combattre le poison » dans son meilleur 'Oxford Engliche'.
Une autre infirmière était agenouillée à mes pieds, en me tapant sur la main aussi fort qu'elle pouvait.
Je pensais : « Qu'est-ce qu'elle fait? »
Mais ce qui m’importait était que la piqûre arrive à l’intérieur!
Derrière moi une infirmière était en train de remplir une immense seringue, telle une seringue pour un cheval.
Elle forçait l’air d’en sortir.
Elle essayait de l’enfoncer dans mon bras, mais aucune veine ne se présentait.
Alors en levant la peau, elle a enfoncé l’aiguille et a commencé à injecter le liquide.
Il a rempli ma veine comme un petit ballon.
Je pouvais voir à quel point l’infirmière était nerveuse, parce que l’aiguille qui était dans ma veine semblait trembler tellement qu’elle risquait de déchirer ma veine et de l’ouvrir complètement.
Elle a laissé cette aiguille dans mon bras, et quelqu’un lui a passé une deuxième.
De nouveau, celle-là a gonflé la veine.
L’infirmière a regardé le médecin et lui a demandé : “ Encore une? ”
Le médecin a fait “ oui ” de sa tête.
Alors, elle en a essayé une autre.
Une deuxième infirmière essayait de faire entrer le liquide en massant la veine, qui roulait tout simplement.
En effet la veine roulait sous son pouce.
Elle n’arrivait pas à faire entrer l’anti-toxine dans le sang. Ça ne bougeait pas.
Il était évident que mon coeur ne pompait pas assez de sang.
Mes veines étaient en train de s’effondrer.
Ayant fait la science vétérinaire dans mes études, j’avais étudié et compris les bases de la physiologie et de l’anatomie.
Je pouvais comprendre ce qui se passait, mais je ne pouvais rien faire.
J’avais compris que j’entrais dans un état comateux.
J’étais totalement paralysé.
Mon coeur arrivait au point où il ne fonctionnait plus.
Je me sentais en train de m’éloigner de plus en plus.
Je ne pouvais plus communiquer, je ne pouvais rien dire, mais j’entendais toujours tout ce qu’on disait de moi autour de moi.
Je n’avais aucune idée que ce qui m’avait piqué était une méduse de la classe des cuboméduses, ou une 'guêpe de mer', porteuse du deuxième type de venin connu comme le plus mortel pour l’homme.
A Darwin seulement, jusqu’à 60 personnes sont décédées ces 20 dernières années juste après avoir été piquées une seule fois.
Ainsi, pendant une période de 6 mois durant l’année, on met une tête de mort aux plages de Darwin, afin d’empêcher les baigneurs d’entrer dans l’eau pour nager.
J’avais assez de toxines dans mon corps pour me tuer cinq fois.
Normalement, une personne meurt dans les quinze minutes après la première piqûre.
Je ne l’avais pas seulement sur un muscle.
Le poison circulait partout dans mes veines.
Le médecin m’a regardé droit dans les yeux en disant : « N’aie pas peur. »
J’ai pensé : « Mon ami, vous êtes plus effrayé que moi.»
Je pouvais voir la paranoïa dans ses yeux.
On m’avait élevé et placé sur un lit avec ma perfusion.
Le médecin se tenait à mes côtés, en m’essuyant avec une éponge, mais il m’a quitté après quelques minutes.
Pendant que je me reposais là, je sentais la transpiration couler dans mes yeux, et cela a commencé à rendre ma vision floue.
C’était comme si j’avais des larmes aux yeux.
« Je dois garder mes yeux ouverts » continuais-je à me dire.
J’ai essayé de faire revenir le médecin pour qu’il me nettoie le visage, par la force de ma volonté, mais il n’est pas revenu.
J’ai essayé de parler : « Docteur, revenez … », mais mes lèvres ne voulaient pas bouger.
J’ai essayé d’incliner ma tête, mais ma tête ne voulait pas bouger.
Alors j’ai fait sortir la transpiration avec mes paupières.
J’ai pressé mes yeux un peu, mais je voyais déjà flou.
J’ai continué à serrer mes paupières.
Ça marchait un peu, et puis, tout d’un coup, j’ai soupiré, comme un soupir de soulagement, et je savais qu’il s’était passé quelque chose.
CHAPITRE SIX – LES TENEBRES
La lumière étant venue dans le monde,
les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière,
parce que leurs oeuvres étaient mauvaises.
Jean 3 :19
Beaucoup … seront jetés dans les ténèbres du dehors,
où il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Matthieu 8 :12 (Louis Segond, adapté)
Je savais qu’il y a eu une libération.
La lutte pour rester en vie semblait être finie.
Personne ne m’avait dit ce qui s’était passé, personne n’a dit : « Fils, tu viens de mourir. »
Je ne savais pas ça.
Tout ce que je savais, c’était que la bataille pour garder les yeux ouverts et pour rester en vie était finie.
Je savais que j’étais allé quelque part.
Ce n’était pas comme quand tu fermes les yeux et tu t’endors.
Je savais que j’étais vraiment parti quelque part.
En tout cas, pendant les 20 dernières minutes que j’avais passées à l’hôpital, j’avais eu parfois le sentiment de partir en flottant.
Mais, je m’étais accroché à mon corps de toutes mes forces, en essayant de ne pas aller nulle part.
Et pourtant, quand j’avais fermé les yeux, je n’étais pas en état de flotter.
J’étais parti.
La Bible dit en Ecclésiaste, que quand un homme meurt, son esprit retourne à Dieu qui l’a donné, et son corps retourne à la poussière d’où il est venu.
Eh bien, je savais que j’avais quitté mon corps et que j’étais allé quelque part, et pourtant je ne savais pas que j’étais mort.
Il me semblait que j’étais arrivé dans un lieu immense et large, comme un vide de ténèbres épaisses.
Je sentais que j’étais debout.
C’était comme si je m’étais réveillé d’un cauchemar dans la maison chez quelqu’un d’autre et je me demandais où les autres étaient partis.
Je regardais autour de moi en essayant de m’orienter dans ce nouvel environnement.
Tu ne t’es jamais réveillé en plein milieu de la nuit et tu essaies de trouver l’interrupteur pour mettre la lumière ?
Eh bien, j’essayais de trouver l’interrupteur, et je ne pouvais pas le trouver.
J’essayais de toucher quelque chose, et je tournais partout, mais il n’y avait rien.
Je ne me cognais même pas en tâtonnant.
Je ne voyais même pas ma main devant mes yeux.
J’ai levé ma main pour voir combien je pouvais voir.
Je l’ai levée jusqu’où se trouvait mon visage, et elle est passée au travers de là où mon visage devait être.
C’était une expérience terrifiante.
Je savais sur-le-champ que moi, Ian McCormack, j’étais debout, sans corps.
J’avais la sensation et le sentiment d’avoir un corps, mais je n’avais rien de physique avec lequel je pouvais le toucher.
J’étais un être spirituel, et mon corps physique était mort, mais j’étais très bien vivant, et très conscient que j’avais des bras, des jambes et une tête, que je ne pouvais plus toucher.
Dieu est esprit, un être invisible, spirituel, et nous sommes créés à son image.
Je pensais dans mon coeur : « Mais où est-ce que je suis ? »
Et là dans les ténèbres, je sentais un froid et une peur les plus terribles commencer à venir en moi.
Peut-être as-tu descendu une rue désolée la nuit, ou en rentrant chez toi, tu as eu l’impression que quelqu’un te regarde.
Tu connais ce sentiment-là ?
Tu as l’impression qu’il y a quelqu’un qui te regarde dans l’obscurité, mais tu ne peux pas voir qui c’est.
Je commençais à sentir le mal dans cette obscurité.
Les ténèbres me semblaient non seulement physiques mais spirituelles.
Je sentais comme si quelqu’un m’observait dans l’obscurité.
Le mal et le froid semblaient envahir et pénétrer mon environnement.
Tout doucement je me suis rendu compte de la présence d’autres personnes autour de moi, dans la même situation que moi.
Sans que je dise un mot à haute voix, ils ont répondu à mes pensées.
Des ténèbres j’ai entendu des voix me hurler : « Tais-toi ! » « Tu mérites d’être ici ! »
J’ai pensé : « Je suis en enfer. Ça pourrait être réel en fait, mais comment ça se fait que je sois arrivé ici ? »
J’étais terrifié – j’avais peur de bouger ou de respirer ou de parler. En y réfléchissant, j’ai pensé : « Ouais ! J’aurais pu mériter ce lieu. »
Le gens ont parfois cette image de l’enfer, que c’est un temps de fête et d’immense plaisir…
Moi aussi, je pensais comme ça ... Je pensais qu’on allait faire toutes les choses qu’on nous interdit de faire sur la terre.
C’est de la connerie !
Ça, ce n’est que des bêtises.
L’endroit où je me trouvais était le lieu le plus effrayant que j’aie jamais expérimenté.
Les gens qui se trouvaient là ne pouvaient rien faire de ce que leurs coeurs méchants avaient envie de faire.
Ils ne pouvaient rien faire.
Et il n’y a pas de chantage.
A qui pourrais-tu te vanter ? « Ah oui, moi, j’ai violé, j’ai tué, j’ai rapiné, j’ai pillé. »
Eh ben, génial, mon ami !
On n’a rien à se dire là-bas, rien du tout.
Et ils savent que le jugement vient.
Il n’y a pas de relation avec le temps dans ce lieu.
Les gens là bas ne savent pas dire quelle heure il est.
Ils ne savent pas si ça fait dix minutes, dix ans ou 10 000 ans qu’ils sont là.
Ils n’ont pas de relation avec le temps.
C’était un lieu effrayant.
La Bible dit qu’il y a deux royaumes, le Royaume des Ténèbres, qui est dominé par Satan, et le Royaume de la Lumière.
Le livre de Jude dit que le lieu des ténèbres était préparé en effet pour les anges qui avaient désobéi à Dieu, et pas pour les gens, jamais pour eux.
Et c’était l’endroit le plus apeurant et effrayant et terrifiant que j’aie jamais connu.
Je ne souhaiterais ni espérerais jamais que mon même mon pire ennemi puisse aller en enfer.
Je n’avais aucune idée comment sortir de ce lieu.
Comment peux-tu sortir jamais de l’enfer ?
Mais j’avais déjà prié et je me demandais justement pourquoi j’y étais allé, parce que j’avais prié avant de mourir et j’avais demandé à Dieu de me pardonner mes péchés.
Je pleurais et je criais littéralement à Dieu : « Pourquoi suis-je ici ? Je t’ai demandé pardon. Pourquoi suis-je ici ? J’ai tourné mon coeur vers toi. Pourquoi suis-je ici ? »
Le seul droit que j’avais de partir, c’était parce que je m’étais repenti avant de mourir.
C’est trop tard si tu attends de te repentir une fois que tu arrives là-bas.
Tu ne peux te repentir qu’avant la mort.
Tu ne peux pas prier pour te faire sortir de l’enfer et il n’y a personne sur la terre qui peut prier afin de te sortir de l’enfer, personne.
Il faut que ce soit toi qui pries.
La Bible enseigne qu’il n’y a personne qui peut prier afin que des âmes mortes et parties puissent quitter l’enfer.
Elles doivent se repentir avant la mort.
Et soudain une lumière éclatante a brillé sur moi et m’a littéralement retiré des ténèbres.
La Bible dit qu’une grande lumière a brillé dans les ténèbres, sur ceux (et celles) qui marchaient dans l’ombre de la mort et des ténèbres, et a dirigé leurs pieds vers les chemins de la justice.
(Note de l’éditeur : référence en Esaïe 9 :2 – « Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière; sur ceux qui habitaient le pays de l'ombre de la mort Une lumière resplendit »)
Pendant que je me tenais là, un étonnant rayon de lumière a percé les ténèbres d’au-dessus de moi et a brillé sur mon visage.
Cette lumière a commencé à m’envelopper et j’ai senti une sensation d’impesanteur qui m’a submergé.
Ensuite je me sentais décoller du sol et j’ai commencé à monter vers cette brillante lumière blanche.
CHAPITRE SEPT – LA LUMIERE
Car Dieu, qui a dit:
« Que la lumière brille dans les ténèbres! » nous a fait comprendre que cette lumière est la splendeur de la gloire de Dieu qui est manifesté sur la face de Jésus.
2 Corinthiens 4 :6 (Traduit de la « New Living Translation »)
Quand j’ai levé mes yeux, je pouvais voir que j’étais en train d’être attiré vers une grande ouverture ronde bien loin au-dessus de moi.
Je n’avais pas trop envie de regarder en arrière au cas où je retombe dans les ténèbres.
J’étais très heureux d’être sorti de ces ténèbres.
Une fois dans le tunnel, je voyais que la source de la lumière émanait du fond du tunnel.
Elle avait l’air incroyablement brillant, comme si elle était le centre de l’univers.
Elle semblait être littéralement la source de toute puissance, de toute lumière.
Elle brillait plus fort que le soleil, était plus rayonnante que n’importe quel bijou, ou diamant, plus resplendissante qu’aucun faisceau laser.
Pourtant on pouvait la regarder droit au milieu.
En la regardant, j’étais littéralement attiré vers elle, comme un papillon de nuit est attiré vers une flamme.
Je me sentais aspiré au travers de l’air à une vitesse incroyable vers le bout du tunnel.
Pendant ce passage dans l’air, je voyais une série d’ondes de lumière d’une intensité plus dense émaner de la source et commencer à descendre le tunnel vers moi.
La première onde de lumière a émis une chaleur et un confort étonnants.
C’était comme si la lumière n’était pas seulement de nature physique mais était une « lumière vivante » qui émettait une émotion.
A mi-chemin, une deuxième onde de lumière m’a rencontré.
Cette lumière a émis une paix totale.
Ça faisait des années que je cherchais la « paix d’esprit », mais je ne l’avais trouvé qu’à des moments fugaces.
A l’école j’avais parcouru les livres depuis Keats jusqu’à Shakespeare afin de trouver la « paix d’esprit ».
J’avais essayé de l’alcool, j’avais essayé l’éducation, j’avais essayé le sport, j’avais essayé des relations avec des femmes, j’avais essayé la drogue, j’avais tout essayé afin de découvrir la paix et le contentement dans ma vie, et je ne l’avais jamais trouvé.
Maintenant, de la couronne de ma tête jusqu’aux plantes de mes pieds, je me trouvais en état de paix totale.
Ma prochaine pensée était « Je me demande comment est mon corps. »
Dans les ténèbres je ne pouvais pas voir mes mains devant mon visage.
J’ai pensé « Je dois être capable de voir clair maintenant que je me trouve dans cette lumière. »
Alors j’a regardé ma main droite, et là, à mon étonnement, il y avait mon bras et ma main, mais je pouvais regarder à travers d’eux.
J’étais transparent comme un esprit, seulement mon corps était rempli de la même lumière qui brillait sur moi du bout du tunnel.
C’était comme si j’étais rempli de lumière.
La troisième vague près du bout du tunnel était la joie totale.
C’était tellement épatant, et je savais que ce que j’allais voir allait être l’expérience la plus impressionnante de toute ma vie.
Je ne pouvais même pas concevoir où j’allais, et mes mots ne pouvaient pas communiquer ce que j’ai vu.
Je suis sorti du bout du tunnel et il semblait que je me tenais droit devant la source de toute la lumière et de toute la puissance.
Cette lumière incroyable remplissait totalement ma vision.
Immédiatement j'ai cru que c'était une aura.
.
J'avais vu des images de Jésus, son visage entouré par une auréole minuscule ou une petite lueur.
Pourtant Jésus-Christ est mort, ressuscité d'entre les morts et est monté au ciel, où il est assis à la droite du Père.
Là Il est glorifié, entouré de lumière et en Lui il n'y a pas de ténèbres.
Il est le Roi de Gloire, le Prince de Paix, le Seigneur des Seigneurs et le Roi des Rois.
J'ai vu ce que je crois être la gloire du Seigneur.
Dans l'Ancien Testament, Moïse est monté sur le Mont Sinaï pour 40 jours et il a vu la gloire du Seigneur.
Quand il est descendu, son visage rayonnait.
Le visage de Moïse rayonnait avec la gloire du Seigneur, et il devait porter une voile, afin que le peuple ne soit pas effrayé.
Il avait vu la lumière de Dieu.
De la même manière, Paul avait été aveuglé sur la route de Damas par une lumière glorieuse, qui était en effet la gloire de Jésus.
Et voici que je me tenais là et que je voyais cette lumière et cette gloire incroyables.
Pendant que je me tenais là, des questions commençaient à envahir mon coeur : « Ceci, c'est juste une force, comme en parlent les Bouddhistes, ou c'est le karma, ou le "yin et yang"? Ceci, c'est juste une puissance innée ou une source énergétique, ou ça se peut qu'il y ait vraiment quelqu'un que se tient là au milieu? »
Pendant que j'étais toujours occupé par ces pensées, une voix me parla depuis le centre de la lumière.
La voix me disait: « Ian, Veux-tu retourner ? »
Je tremblais de surprise en découvrant qu'il y avait effectivement quelqu'un au centre de cette lumière et que cette personne connaissait mon nom.
Et puis je me suis dit : « Retourner, retourner – mais où? Où suis-je? »
En regardant vite derrière moi je voyais le tunnel disparaître dans les ténèbres.
Je croyais que j'étais dans mon lit à l'hôpital en train de rêver, et j'ai fermé mes yeux. « Est-ce réel tout ceci ? Est-ce réellement moi, Ian, qui me tient ici, toujours vivant? Est-ce que c'est vrai? »
Puis le Seigneur a parlé encore une fois. « Tu veux retourner ? »
J'ai répondu : « Si je suis hors de mon corps, je ne sais ni où je suis, je voudrais retourner. »
La réponse était : « Si tu veux retourner, Ian, tu dois voir dans une nouvelle lumière. »
Le moment où j'ai entendu les mots « voir d'une nouvelle lumière », quelque chose a fait tilt.
Je me suis rappelé d'avoir reçu une carte de Noël sur laquelle était écrit : « Jésus est la lumière du monde » et « Dieu est lumière et en Lui il n'y a pas de ténèbres. »
Je venais de sortir des ténèbres, et il n'y avait certainement pas de ténèbres ici.
CHAPITRE HUIT – LES ONDES D'AMOUR
(… que vous puissiez … ) connaître l'amour de Christ,
qui surpasse toute connaissance,
en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu.
Ephésiens 3:19 (Louis Segond)
Puissiez-vous expérimenter l'amour de Christ,
Bien qu'il soit si grand que vous ne pourrez jamais le comprendre totalement.
Car là vous serez remplis de la plénitude
De la vie et de la puissance qui viennent de Dieu.
Ephésiens 3:19 (Selon la traduction New Living Translation)
Ainsi c’était donc lui Dieu!
Il est lumière.
Il connaissait mon nom et les pensées secrètes de mon coeur et de mon esprit.
Je me suis dit : « Si c'est Dieu, alors il doit aussi être capable de voir tout ce que j'ai jamais fait dans ma vie. »
Je me sentais complètement nu et transparent devant Dieu.
J'avais honte et j'ai pensé : « Il y a une erreur. Ils ont monté la mauvaise personne. Je ne devrais pas être ici. Je ne suis pas un homme très bon. Je ferais mieux de me cacher sous un rocher ou de retourner dans les ténèbres auxquelles j’appartiens. »
Quand j'ai commencé à reculer tout doucement vers le tunnel, une onde de lumière a émané de Dieu dans ma direction.
Ma première pensée était que cette lumière allait me repousser dans l'abîme.
Mais à mon étonnement une onde d'amour pur et inconditionnel m'a submergé.
C'était la dernière chose que j'avais attendue.
Au lieu de subir le jugement, me voici en train d’être lavé d'amour pur.
Amour pur et propre, non adultéré, non inhibé et non mérité.
Il a commencé à me remplir de l'intérieur vers l'extérieur.
J'ai pensé : « Peut-être Dieu ne connaît pas toutes les mauvaises choses que j'ai faites. » et donc j'ai commencé à Lui raconter toutes les saletés que j'avais faites sous la couverture des ténèbres.
Mais c'était comme s'Il m'avait déjà pardonné, et l'intensité de Son amour ne faisait que croître.
En fait, Dieu m'a montré plus tard que quand j'avais demandé pardon dans l'ambulance, alors c'était là qu'Il m'avait pardonné et qu'Il avait lavé mon esprit du mal.
Je me retrouvais alors en train de pleurer irrésistiblement pendant que les ondes d’amour devenaient de plus en plus intenses.
C'était tellement pur et sain, sans condition.
Des années que je ne m’étais sentit aimé.
La dernière fois dont je pouvais me rappeler être aimé, c'était chez moi par ma mère et mon père.
Mais j'avais quitté la maison pour le monde cruel et ce je rencontrais là-bas ne fut pas plus d'amour.
J'avais vu des choses que je croyais être l'amour, mais le sexe n'était pas l'amour.
Cela ne fait que te brûler.
La convoitise n'était qu'un feu furieux à l'intérieur, un désir incontrôlable qui t'embrasait de l'intérieur vers l'extérieur.
Pendant que je me tenais là, les ondes se sont arrêtées, et je me trouvais enveloppé dans la lumière pure remplie d'amour.
Il y avait une grande quiétude.
Je me disais : « Je suis si proche. Je me demandais si je pouvais marcher vers cette lumière qui entoure Dieu et Le voir face à face. Si je pouvais Le voir face à face, je connaîtrais la vérité. »
J'avais entendu assez de mensonges et de tromperies.
Je voulais connaître la vérité.
J'avais été partout pour rechercher la vérité, et il me semblait qu'il n'y avait personne qui pouvait me la montrer.
Je parlerais à n'importe qui pouvait me dire le sens de la vie, la vérité, ce qui se passait … quelque chose doit être la vérité.
Je pensais que si je pouvais juste percer la lumière et voir Dieu face à face, je connaîtrais la vérité et le sens de la vie.
Et jamais je n'aurais besoin de le demander à un autre homme, ou femme, ou enfant.
Plus jamais.
Et je saurais.
Pouvais-je avancer et y entrer ?
Il n’y avait pas de voix qui me disait « non ».
Alors, j’ai avancé mon pied et j’ai franchi la lumière.
En mettant le pied dans la lumière, c’était comme si j’avais pénétré des voiles de lumières étincelantes suspendues, telles des étoiles suspendues ou des diamants qui émettaient une radiation très impressionnante.
La lumière continuait à guérir les parties les plus profondes de mon être, comme si elle guérissait mon homme intérieur détruit, mon coeur brisé.
Je me suis dirigé vers la partie de la lumière qui brillait le plus.
Au centre de la lumière se tenait un homme dont les robes blanches éblouissantes descendaient jusqu’aux chevilles.
Ces habits-là n’étaient pas fabriqués d’un tissu humain, mais ils étaient comme des vêtements de lumière.
En levant les yeux, je pouvais voir la poitrine d’un homme, les bras grand ouverts pour m’accueillir.
J’ai regardé son visage.
Il brillait tellement ; il semblait avoir un éclat dix fois plus fort que la lumière que je venais de voir.
A côté, le soleil avait l’air jaune et pâle par comparaison.
Il brillait si fort que je ne pouvais pas reconnaître les traits de son visage, et là devant lui, j’ai commencé à ressentir que la lumière émanait une pureté, une sainteté.
Je savais maintenant que je me tenais dans la présence du Dieu Tout-Puissant – Il n’y avait que Dieu qui pouvait être comme ça.
La pureté et la sainteté continuaient à couler de son visage, et j’ai commencé à sentir cette pureté, cette sainteté entrer en moi.
Je voulais m’approcher afin de voir son visage.
Je ne sentais aucune crainte mais plutôt une liberté totale pendant que je m’approchais de lui.
A quelques pas de lui maintenant, j’ai essayé de regarder dans la lumière qui entourait son visage, mais quand je l’ai fait, il s’est détourné.
Lorsqu’il bougeait, toute la lumière bougeait avec lui.
CHAPITRE NEUF – LA PORTE ET LA DECISION
Moi, (Jésus) je suis la Porte.
Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ;
Il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.
Le voleur ne vient que pour voler, pour tuer et pour détruire ;
Moi, je suis venu afin qu’ils aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance.
Je suis le bon berger.
Le bon berger donne sa vie pour les brebis.
Jean 10 :9-11 (Traduit de la New American Standard Bible)
Directement derrière Jésus il y avait une ouverture ronde juste comme le tunnel par lequel je venais d’arriver.
En regardant à travers elle, je pouvais voir un monde tout nouveau s’ouvrir devant moi.
Je sentais que je me tenais sur le bord du paradis, et qu’on me donnait un regard sur l’éternité.
Ce nouveau monde était complètement vierge.
Devant moi il y avait des champs et des prés verts.
L’herbe même émettait la même lumière et la même vie que j’avais vues dans la présence de Dieu.
Je n’ai vu aucune maladie sur les plantes.
Il semblait que même si on marchait sur l’herbe, elle allait rebondir à sa place.
Au milieu des prés je pouvais voir un ruisseau clair comme le cristal sinuant le paysage avec des arbres des deux côtés.
A ma droite il y avait des montagnes au lointain, et le ciel au-dessus était bleu et serein.
A ma gauche il y avait des collines vertes et des fleurs, qui radiaient de belles couleurs.
Le paradis !
Je savais que ma place était là, et que je l’avais trouvée.
J’avais parcouru le monde en cherchant le paradis, et je savais que je l’avais trouvé.
Je sentais comme si je venais de naître pour la toute première fois.
Chaque partie de mon être savait que j’étais chez moi.
Devant moi l’éternité – à un pas.
Quand j’ai essayé de faire le pas dans ce nouveau monde, Jésus a repris sa place comme avant sur le seuil de la porte.
La Bible dit que Jésus est la porte et que si tu entres par lui, tu entreras et sortiras et trouveras des pâturages verts.
Il est la porte vers la vie.
Jésus est le chemin, la vie et la vérité.
Nul ne vient au Père que par lui.
Il est le seul chemin.
Il n’y a qu’un seul passage étroit qui mène à son royaume.
Il n’y a que peu qui le trouvent.
La plupart des gens trouvent la route express ou l’autoroute qui descend vers l’enfer.
Jésus m’a posé cette question : « Ian, maintenant que tu as vu, veux-tu retourner ? »
J’ai pensé : « Retourner, bien sûr que non ! Pourquoi voudrais-je retourner ? Pourquoi retourner à la misère et à la haine ? Non, je n’ai aucune raison pour y retourner. Je n’ai ni femme ni enfants, et il n’y a personne qui m’aime vraiment. Je veux entrer ici. »
Mais il n’a pas bougé, alors j’ai regardé en arrière une dernière fois, en disant : « Adieu, monde cruel – je suis parti ! »
En faisant cela, j’ai vu une vision claire de ma mère qui se tenait devant le tunnel.
Quand je l’ai vu, je savais que je venais de mentir ; il y avait bien une personne qui m’aimait – ma chère Maman.
Non seulement elle m’avait aimé, mais je savais qu’elle avait prié pour moi chaque jour de ma vie, et qu’elle avait essayé de me montrer Dieu.
Dans mon orgueil et mon arrogance je m’étais moqué de ses croyances.
Mais maintenant j’ai compris qu’elle avait eu raison, qu’il y avait un Dieu et un ciel et un enfer.
Je me suis rendu compte de combien ce serait égoïste de franchir le seuil du paradis et de laisser ma mère avec la pensée que j’étais allé en enfer.
Elle n’aurait pas d’idée que j’avais prié une prière sur mon lit de mort, que je m’étais repenti de mes péchés et que j’avais reçu Jésus comme mon Seigneur et mon Sauveur.
Elle aurait reçu tout simplement de l’île de Maurice un cadavre dans un cercueil.
Alors j’ai dit : « Dieu, il n’y a qu’une personne pour laquelle je veux vraiment retourner, et c’est ma maman. Je veux lui dire que ce qu’elle croit est vrai, qu’il y a un Dieu vivant, qu’il y a le ciel et l’enfer, qu’il y a une porte qui est Jésus-Christ, et que ce n’est que par lui que nous pouvons y entrer. »
Et puis, en regardant en arrière une deuxième fois, j'ai vu derrière elle mon père, mon frère et ma soeur, mes amis, et une multitude de gens derrière eux.
Dieu me montrait qu'il y avait beaucoup d'autres personnes qui ne Le connaissent pas non plus, et qui ne Le connaîtraient peut-être jamais, sauf si je pouvais partager avec eux.
J'ai demandé :
« Qui sont tous ces gens-là? » Et Dieu a dit : « Si tu ne retournes pas, beaucoup de ces gens n'auront pas l'occasion d'entendre parler de moi, parce que beaucoup d'eux ne mettront pas un pied dans une église. »
J'ai répondu : « Dieu, je veux retourner et leur raconter tout. Je suis venu ici une fois, et je ne sais même pas comment j'y suis arrivé, mais je peux sûrement trouver cela. Si Je suis venu une fois, alors je peux encore y revenir. Et je veux être sûr de revenir. »
J'ai dit : « Dieu, comment est-ce que je peux retourner? En retournant dans mon corps à travers le tunnel des ténèbres? Comment ça se fait? Je ne sais même pas comment je suis arrivé ici. »
Et le Seigneur a dit : « Si tu retournes, tu dois voir les choses dans une nouvelle lumière. »
J'ai compris que je devais voir maintenant à travers ses yeux, ses yeux d'amour et de pardon.
J'avais besoin de voir le monde tel que Lui le voyait – à travers les yeux de l'éternité.
Et j'ai dit : « Dieu, comment faire pour y retourner? Je ne sais pas comment y retourner. »
Il m'a dit : « Ian, incline ta tête… maintenant sens le liquide s'évacuer de tes yeux… maintenant ouvre tes yeux et vois. »
CHAPITRE DIX – LE RETOUR
Tu m'as sauvé de la mort;
Tu as gardé mes pieds de la chute,
Afin que je puisse marcher dans ta présence, O Dieu,
Dans ta lumière qui donne la vie.
Psaume 56:14 (selon la New Living Translation)
Immédiatement j'étais de retour dans mon corps, ma tête inclinée vers la droite, et j'avais un oeil ouvert.
J'étais en train de regarder un jeune médecin indien qui tenait mon pied droit élevé dans sa main.
Il enfonçait un instrument aiguisé dans la base de mon pied, essayant de trouver des signes de vie.
Il s’était à peine rendu compte du fait que j'étais maintenant vivant et en train de le regarder.
Je me demandais ce qu'il faisait du tout, et puis ça a fait tilt : « Il croit que je suis mort! »
Au même moment le médecin a arrêté ce qu'il était en train de faire et a tourné sa tête dans la direction de mon visage.
Quand nos yeux se sont rencontrés, la terreur est apparue sur son visage comme s'il venait de voir un fantôme.
Son visage s'est vidé de sang et il est devenu blanc comme un linge.
Ses pieds ont failli quitter le sol.
J’étais bouleversé.
J'ai demandé à Dieu de me donner la force pour incliner la tête vers la gauche afin de regarder de l'autre côté.
En tournant tout doucement ma tête vers la gauche, j'ai vu dans l'embrasure de la porte d'autres infirmières et assistants qui me fixaient les yeux tout étonnés et pétrifiés.
Apparemment j'avais été mort pendant environ 15 à 20 minutes.
Je me sentais faible et j'ai fermé les yeux, mais je les ai vite ouverts de nouveau, afin de vérifier que j'étais toujours dans mon corps.
Je n'étais pas sûr si j'allais disparaître de nouveau ou pas.
J'étais toujours paralysé et j’ai demandé à Dieu de m’aider.
Pendant ma prière j’ai senti un picotement dans mes jambes, accompagné d’une chaleur rassurante.
J’ai continué à prier, pendant que le médecin se tenait à côté de moi et secouait sa tête.
J’étais si fatigué.
J'ai refermé les yeux et je suis tombé dans un sommeil profond.
Ce n’était que le lendemain après-midi que je me suis réveillé, pour voir mon ami Simon debout devant la porte de ma chambre.
Il avait l'air pâle et il secouait sa tête.
Il ne pouvait pas croire que j’étais toujours vivant.
Il avait suivi ma piste jusque l'hôpital et avait amené un de mes amis néo-zélandais avec lui. « Alors, t'as passé une nuit dure, quoi? » m'a demandé cet ami.
« Ouais, mon pote! » ai-je répondu. « Sais même pas ce qui s'est passé. »
Je ne voulais pas dire : « En fait, je suis mort! »
J'étais toujours en train de lutter avec tout ce qui s'était passé et je ne voulais pas qu'ils disent : « C'est la cellule matelassée pour toi – t’as pris trop de dope et ça te sort par les oreilles! »
« Ça pue ici comme des latrines, » ils ont continué. « On va te sortir d'ici. On va prendre soin de toi. »
Je leur ai résisté.
Je voulais rester à l'hôpital.
Mais en entrant par la fenêtre, ils m'ont relevé, et en me portant sur leurs épaules, ils m'ont sorti de la chambre.
Le médecin est arrivé et a essayé de les restreindre physiquement, mais ils l'ont forcé hors du chemin.
Un taxi nous attendait.
Simon ne voulait pas venir dans le taxi avec moi, ayant peur que j'étais une sorte de fantôme.
Ils m'ont rentré chez moi dans mon bungalow à la plage et m'ont mis au lit.
Puis ils sont allés tout de suite dans le living et ont célébré mon retour en faisant la fête!
J'étais épuisé et j'avais faim.
Je me suis endormi de nouveau pour me réveiller en pleine nuit tremblant et transpirant.
Mon coeur était rempli de terreur.
J'étais couché, face au mur.
Je me suis retourné pour voir ce qui m'effrayait.
A travers ma moustiquaire et à travers les barres en acier de la fenêtre je pouvais voir des yeux, peut-être sept ou huit paires d'yeux qui me regardaient.
Ils avaient une lueur rouge légère.
Au lieu des prunelles rondes, ils avaient des fentes comme un chat.
Ils avaient l'air moitié humain, moitié animal.
J'ai pensé : « Mais qu'est-ce que c'est que ça? »
Eux, ils m’ont regardé dans les yeux et moi, je leur ai regardé dans les yeux et puis j'ai commencé à entendre : … « Tu nous appartiens, et nous sommes de retour. »
« Bien sûr que non! » j’ai dit.
J'ai saisi ma torche et je l'ai dirigée vers eux.
Il n'y avait rien là. Mais je savais que je les avais vu ! Je me demandais si j'allais devenir fou.
J'ai commencé à sentir que mes nerfs allaient peut-être craquer.
J’ai dû me calmer et me convaincre que je ne perdais pas la tête.
J'avais traversé tant d’épreuves dans les 24 dernières heures, alors j'ai dit : « Dieu, qu'est-ce qui se passe? »
Et puis il m'a pris centimètre par centimètre à travers tout ce que j'avais parcouru.
C'était comme s'il l'a gravé dans mon esprit. A la fin j'ai dit : « Eh bien, Dieu, qu’est qu’ils sont ces choses-là qui veulent apparemment m'attaquer? »
Mais il a répondu : « Ian, souviens-toi encore du 'Notre Père'. »
Alors j'ai essayé de m'en souvenir par mon intellect, mais je ne pouvais pas.
Et puis toutes les paroles sont remontées de mon coeur et je l'ai prié jusque « délivre-moi du malin ».
Tout cela j’ai prié sérieusement de mon coeur.
Puis Dieu a dit : « Eteins la lumière, Ian ».
En rassemblant tout mon courage, j'ai éteint la lumière centrale.
Je me suis couché sur le bord de mon lit, avec ma torche allumée.
Je me sentais comme un guerrier Jedi ('Jedi warrior') de 'La Guerre des Etoiles' !
J'ai commencé à penser: « Si je n'éteins pas ma torche, je vais devoir dormir le reste de ma vie avec la lumière allumée.»
J'ai éteint la torche.
Rien ne s'est passé.
La prière avait été efficace.
Je me suis couché et je me suis rendormi.
CHAPITRE ONZE – VOIR DANS UNE NOUVELLE LUMIERE
Soyez sur vos gardes.
Tenez-vous fermes dans votre foi.
Soyez courageux.
Soyez forts.
1 Corinthiens 16:13 (Selon la New Living Translation)
Le lendemain matin je me suis levé et j’ai préparé mon petit déjeuner.
Mes amis sont rentrés de leur surf matinal et ont commencé à me parler.
J'ai commencé à voir que ce qu'ils étaient en train de dire n'était pas ce qu'ils voulaient dire vraiment.
Cela m'a mis dans la confusion, comme si j'entendais deux messages différents.
J'ai commencé à voir et à pénétrer leurs masques.
Pour la première fois de ma vie je commençais à voir les choses dans une nouvelle lumière.
Je pouvais voir que les intentions de leurs coeurs étaient contraires à ce qui sortait de leurs bouches.
C'était effrayant pour moi, parce que je ne savais pas comment réagir à cette sorte de compréhension.
Alors je me suis retiré dans ma chambre et j'y suis resté.
Cette nuit-là je me suis réveillé de nouveau dans des sueurs froides.
Il y avait quelque chose près de moi qui m’effrayais.
J'ai tourné ma tête pour voir et à mon horreur, les démons que j’avais vus la veille étaient dans ma chambre maintenant et ils me regardaient à travers ma moustiquaire.
Pourtant, ils ne pouvaient pas me toucher, pour une raison ou une autre.
Ils m'intimidaient mais ils ne pouvaient pas me toucher.
Dans mon coeur je sentais une paix profonde.
Je savais que j'avais vu la lumière de Dieu et que cette lumière brillait maintenant sur moi.
Peu importe si la flamme était petite, elle était en moi, et eux ne pouvaient pas entrer.
Mais ils essayaient certainement de me terrifier et de me rattraper.
J'ai saisi ma torche de nouveau.
Cette fois-ci j'avais peur de sortir du lit pour allumer la lampe, parce qu'ils se trouvaient dans ma chambre.
Je ne connaissais pas leur puissance.
Mais j'ai balayé la chambre avec la torche, et en sautant du lit, j'ai allumé la lampe.
Puis je me suis tombé par terre sur mes genoux.
J'ai lutté de nouveau avec mon intellect, essayant simplement de garder la tête.
Encore une fois j'ai prié le 'Notre Père' et puis je me suis rendormi.
Il me restait encore deux nuits avant de prendre l'avion de l'île Maurice pour la Nouvelle Zélande.
Le lendemain pendant la nuit j'étais réveillé par le son de quelqu'un qui tapait sur ma fenêtre.
C'était une fille qui disait : « Ian, je veux te parler. Laisse-moi entrer. »
Comme je connaissais la fille, je n'y ai rien pensé.
A moitié endormi, je me suis dirigé vers la porte et je l'ai déverrouillée.
Le moment où j'ai ouvert la porte, elle l'a saisie et j'ai vu ses yeux.
J’ai vu la même nuance rouge à ses yeux que j'avais vu aux yeux qui m'avaient hanté les deux dernières nuits.
Elle a commencé à parler parfaitement en anglais en disant : « Tu viens avec nous ce soir, Ian. On va t'amener quelque part. »
Puis j'ai entendu d'autres pas s'approcher.
J'ai essayé de fermer la porte mais c'était comme si la fille avait gagné une force surnaturelle et je ne pouvais pas la bouger.
Puis de mon coeur sont sortis les mots : « Au nom de Jésus, sors! »
Elle a titubé en arrière comme si on lui avait donné un coup de poing dans la poitrine.
Pendant que je la regardais, elle s'est reculée.
En claquant la porte à son nez, je l'ai verrouillée.
J'étais secoué mais sauf pour un temps.
Finalement c'était ma dernière nuit.
J'avais fait tous mes bagages et j'étais prêt à partir.
Un taxi allait venir me chercher à 5h du matin.
Je me suis endormi, mais j'étais réveillé pendant la nuit, cette fois-ci par des cailloux qui frappaient contre la fenêtre.
C'était la fille de nouveau.
J'étais prêt.
J'avais verrouillé toutes les portes, mais j'avais laissé une petite fenêtre ouverte.
J'ai pensé : « Quoiqu'elles soient, ces créatures, leur but est de me tuer et elles utilisent des êtres humains pour le faire! »
J'étais sur le point de sauter et fermer la fenêtre, quand j'ai vu un grand bras noir y entrer et lever la clinche.
J'ai entendu la fille dire : « Ian, nous voulons te parler. Viens ici. »
Je faisais semblant de dormir et les pierres tapaient sur la fenêtre de nouveau.
Cette fois-ci elle parlait plus fort : « Ian, viens ici!! »
En tournant soudainement j'ai vu une lance entrer par la fenêtre dans ma direction.
J'ai saisi ma torche.
« La meilleure forme de défense, c'est l'attaque! » j’ai pensé, en dirigeant la torche aux yeux de celui qui portait la lance.
Encore ce teint rouge!
J'ai bondi en hurlant aussi fort que je pouvais.
En m'emparant de sa lance, je l'ai repoussée dans son corps afin qu'il lâche prise.
Je l'ai jetée par la fenêtre en claquant la porte.
Vite j'ai dirigé la torche à l'extérieur vers trois hommes et une femme.
Ils se sont recroquevillés, comme des chiens qu'on allait lapider.
Ce qui m'avait étonné, c'était combien ils avaient peur de la lumière.
J'étais tellement bouleversé, que je suis resté éveillé toute la nuit, en attendant le taxi qui devait venir.
Mais le taxi n'est jamais arrivé.
J'ai réveillé mes amis surfers et leur ai demandé s'ils pouvaient aller trouver le taxi pour moi.
Ils l'ont trouvé dans un état.
Quelqu'un lui avait foncé des barres en acier dans son radiateur pendant la nuit.
C'était le seul taxi qu'il y avait dans la ville. J'ai demandé à mes amis d'aller à la prochaine ville pour me chercher un taxi.
Le chauffeur de celui-là a failli de ne pas retourner non plus, compte tenu du groupe de créoles qu'il y avait maintenant en dehors de ma maison portant des bâtons.
Le chauffeur avait été terrifié de les passer.
On est bien sorti de là quand même, et je suis monté à bord de mon avion pour la Nouvelle Zélande en passant par l'Australie.
A Perth j'ai rejoint mon frère cadet qui vivait là.
J'ai essayé de lui raconter ce que j'avais vu.
Il était choqué, et ne pouvait pas le croire.
J'ai dormi dans sa chambre cette nuit-là, parce qu'il avait pris l'avion pour Sri Lanka, et au milieu de la nuit je me suis réveillé, en train de me faire attaquer par des démons.
J'ai quitté la pièce en colère pour voir un petit Bouddha assis dans la cheminée.
Quand je l'ai regardé, Dieu m'a dit que les démons étaient sortis de cette idole.
J'étais tout étonné.
Maintenant je savais que mon expérience avec les idoles à Colombo avait été démoniaque.
Ensuite, j'ai continué mon voyage à Melbourne et à Sydney, où j'ai eu des expériences spirituelles pareilles.
J'ai décidé d’écourter mon voyage en Australie et de retourner immédiatement à la Nouvelle Zélande.
Dans l'avion en descendant à Auckland, j'ai demandé au Seigneur : « Qu'est-ce que je suis devenu? »
Je portais mon walkman qui jouait 'Men at Work' (Hommes au Travail).
Une voix m'a parlé au-dessus du son du walkman, disant : « Ian, tu es devenu un chrétien né de nouveau. »
J'ai enlevé mon walkman, tout en me rassurant qu'il n'y ait personne dans les environs qui aurait pu dire cela.
Puis j'ai mis ma main dans mon sac pour chercher mes lunettes de soleil.
Je les ai mises, et dans l'isolement relatif qu'elles m'apportaient, j'ai flippé calmement.
Un chrétien! C'est ça que j'étais devenu?
Mais qui voudrait être un chrétien?
L’idée ne s’était pas encore présentée à moi.
Mes parents sont venus me chercher à l'aéroport.
A la maison, ma mère avait laissé ma chambre exactement dans l'état où elle avait été il y avait deux ans, avec ses posters de surf.
C'était comme si je retournais dans un temps déformé (retour vers le futur).
J'étais rentré chez moi pour trouver un refuge.
Je me suis endormi cette nuit-là et j'étais réveillé en pleine nuit par quelque chose qui me secouait.
A ce moment-là, je savais comment m'en débarrasser en utilisant le nom de Jésus et le 'Notre Père'.
Ils étaient obligés de partir.
Mais que faisaient-ils dans ma chambre, chez moi ?
J'étais furieux !
En me levant, j'ai décidé de les flageller verbalement !
Alors j'ai foncé dessus !
J'ai réveillé mes parents, mais j'ai continué à foncer !
Je me suis assis sur le lit en disant : « Dieu – j'en ai marre de ces choses qui me harcèlent en plein milieu de la nuit. Qu'est-ce que je dois faire pour m'en débarrasser ? »
Il a répondu : « Lis la Bible. »
J'ai dit : « Et après ça tu vas me demander d'aller à l'église ! Je n'ai pas de Bible ! » …
« Ton père en a une – va la lui demander. »
Alors c'est ce que j'ai fait.
J'ai commencé à lire dès le début, à partir du livre de Genèse :
« Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, Et l'Esprit de Dieu planait sur la surface des eaux. Puis Dieu dit : ‘ Que la lumière soit, et la lumière fut. Et Dieu vu que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. »
J'ai pleuré en lisant cela.
J'ai pensé : « J'ai été si orgueilleux. J'ai fait l'université et j'ai étudié toutes sortes de livres, mais je n'ai jamais regardé dans le seul livre qui pourrait me dire la vérité ».
Pendant les six semaines qui suivaient j'ai lu de Genèse en Apocalypse.
Tout ce que j’avais vu au ciel était décrit dans ce livre !
En Apocalypse au chapitre un j’ai lu à propos de Jésus : « Il portait des vêtements blancs, son visage brillait comme le soleil, dans Sa main il y avait sept étoiles… l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin ».
J’ai lu en Jean 8 :12 que Jésus a dit qu’Il était la lumière du monde, et que ceux (celles) qui venaient à Lui ne marcheraient plus dans les ténèbres, mais qu’ils auraient la lumière de la vie.
J’ai lu au sujet de la nouvelle naissance par l’Esprit de Dieu en Jean, au chapitre trois.
J’ai lu que quand je confesse mes péchés à Dieu, Il me pardonne et me purifie de toute injustice.
J’ai lu à propos du nouveau ciel et de la nouvelle terre où il n’y aura plus de douleur et plus de larmes.
J’ai appris que quand un démon est chassé de quelqu’un, il essaie de revenir à sa demeure.
J’ai appris que Jésus m’avait donné autorité sur les démons que j’avais rencontrés, et que les démons pouvaient habiter des idoles.
La Bible m’avait inspiré de crainte (respect), parce que je n’avais jamais compris que la verité décrite dans ses pages pouvaient être si vitale pour la vie.
Depuis cette expérience en 1982 j'ai suivi Jésus-Christ en tant que mon Seigneur et mon Sauveur personnel.
Je suis un pasteur ordonné avec les églises des Assemblées de Dieu ici à la Nouvelle Zélande.
J'ai travaillé avec les chasseurs de tête de Bornéo ainsi que dans les camps de réfugiés en Asie du Sud-Est.
J'ai été pasteur dans des églises, et ma femme et moi avons voyagé jusqu'en 24 nations différentes pour partager ce témoignage.
Jésus a dit : « Je suis la lumière du monde. Si quelqu'un vient à moi, il ne marchera plus dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. » Jean 8:12
CHAPITRE DOUZE – ET MAINTENANT?
Voici combien Dieu a aimé le monde:
Il a donné son Fils, son seul Fils unique.
Et voilà pourquoi: afin que personne ne doit être détruite;
En croyant en lui,
N'importe qui peut avoir une vie entière et éternelle
Dieu ne s'est pas fait de la peine en envoyant son Fils
Tout simplement pour accuser du doigt,
En disant au monde combien il était mauvais.
Il est venu pour aider,
Pour remettre le monde en ordre.
Quiconque qui met sa confiance en lui est acquitté;
Quiconque qui refuse de lui faire confiance est depuis longtemps
sous peine de mort sans le savoir.
Jean 3 (Traduit selon 'Le Message' en anglais)
L'amour de Dieu pour nous se manifeste de manière bouleversante.
Il a envoyé son propre fils, Jésus, pour mourir à notre place, en payant le prix pour nos péchés.
La Bible dit que le salaire de notre péché est la mort, et qu'aucun de nous est sans péché, mais que le don de Dieu est la vie éternelle par Jésus-Christ (Romains 5:8-11).
Choisissez la vie!
Si ce livre vous interpelle à considérer comment répondre à la vie que Dieu vous offre, cela pourrait être utile pour vous de prier Dieu comme Ian a fait.
- • Demandez à Dieu de vous pardonner de tous vos péchés.
- • Pardonnez à toute personne dans votre vie qui vous aurait offensé par n'importe quelle manière.
- • Demandez à Dieu d'être le Seigneur de votre vie et engagez-vous à Le suivre et Le servir.
Si vous avez pris la décision de suivre Jésus, il sera important de trouver des gens qui ont le même esprit et qui peuvent vous encourager et vous aider à grandir dans votre foi.
Trouvez une Bible et commencez à la lire – ce sera peut-être plus facile de commencer dans l'évangile de Jean (vous le trouverez en regardant dans le contenu de la Bible tout au début).
Notre prière pour vous est que Christ puisse vivre en vous une fois que vous Lui aurez ouvert la porte et que vous L'aurez invité à y entrer.
Et qu'ainsi, avec les pieds enracinés fermement dans l'amour, vous pourrez comprendre avec tous les chrétiens les dimensions extravagantes de l'amour de Christ.
Tendez la main pour expérimenter sa largeur!
Testez sa longueur!
Plongez dans ses profondeurs! Vivez des vies remplies de la plénitude de Dieu! (Ephésiens 3 – selon 'Le Message')
CORRELATIONS BIBLIQUES ULTERIEURES PAR Dr RICHARD KENT
C'est une vérité biblique acceptée que quand nous mourons, notre esprit quitte le corps.
L'exemple le plus célèbre de cela se trouve en Jean 19:30, où « Jésus dit 'C'est fini' et baissant Sa tête, Il rendit Son âme. »
Il n'y a aucune doute du fait que Jésus soit mort, comme a été enregistré en Jean 19:33.
On nous explique que « vivant dans l'Esprit », Jésus a prêché à ceux qui s'étaient noyés dans l'inondation de Noé (1 Pierre 3:19-20).
En plus, il me semble probable que Paul lui-même ait eu une expérience de mort imminente après avoir été lapidé par les Juifs d'Antioch et d'Iconium (Actes 14:19).
Les Juifs étaient extrêmement fâchés avec Paul pour avoir abandonné le Sanhédrin afin de devenir un disciple de Jésus.
Il est certain qu'ils ont tué Paul, car ceci était généralement le résultat d'une lapidation.
Paul décrit son expérience de mort imminente comme s’il avait été « ravi jusqu'au troisième ciel » (2 Corinthiens 12:2).
Finalement, le docteur Luc décrit que l'esprit d'une fille morte âgée de 12 ans revient à son corps, afin qu'elle revienne à la vie. On avait appelé Jésus pour aller voir la fille de Jaïrus qui était décédée, avec la requête qu'Il ramène la fille à la vie.
L'histoire est notée en Luc 8:53-55: « Ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte, mais Il les a mis tous dehors, et la saisissant par la main, il cria : 'Petite fille, lève-toi!'
Alors son esprit revint en elle, et elle se leva tout de suite. »
Ici l'enseignement s'agit clairement du fait qu'une fois l'esprit de la petite fille revienne en son corps, elle revienne à la vie.
'' Je crois que ceci est l'explication biblique du cas d'Ian McCormack, dont l'esprit est revenu en son corps après qu'il était mort''
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Commentaires
1. Le mercredi 1 avril 2009 à 15:03, par Mirabelle Kemax
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