Charisma / Fire in my bones / Liste Revival
21 juillet 2010
L’Eglise vivra une famine spirituelle jusqu’à ce que brisés, faibles, réticents et tremblants les prédicateurs laissent Son saint feu sortir de leurs bouches
Aucun vrai message de Dieu ne sera donné par une personne imbue d’elle même et se confiant en elle-même. Si vous voulez parler pour Lui, préparez-vous à mourir !
Je l’ai encore vécu. Cela s’est passé dimanche dernier, je me tenais à la chaire, regardant avec attention l’assemblée composée de nombreux étrangers, libérant ma gorge de la boule qui l’obstruait, j’ai prêché un message qu’au travers de la Bible le Seigneur avait mis sur mon coeur.
Chaque semaine, des milliers d’hommes et de femmes, parlent publiquement de cette manière, sans que ce soit exceptionnel.
Mais bien qu’ayant souvent parlé, je trouve que prêcher l’Evangile est une des missions les plus difficiles, effrayantes et douloureuses qu’une personne puisse faire. Ce n’est pas drôle. Je ressens cela comme si je mourais des milliers de fois avant de le faire, et plusieurs fois encore lorsque je rentre chez moi et que je pèse ce qui s’est passé.
Après une prédication particulièrement décourageante où une assemblée figée, me fixait froidement, les bras croisés, j’ai pensé que la prédication n’était certainement pas mon appel. J’ai partagé mon combat avec un pasteur plus âgé.
«Parfois je me sens vraiment découragé après avoir parlé», ai-je expliqué à mon ami. «Cela t’est-il jamais arrivé ?» J’étais sûr qu’il me conseillerait d’arrêter de prêcher, tant il paraissait évident que ce n’était pas le don de Dieu pour moi.
Sa réponse m’a choqué: «Mon fils, j’ai ressenti cela chaque lundi matin depuis que je suis entré dans le ministère».
Quand je dis à mes amis, que je ne m’étais jamais senti doué pour parler, et que j’avais obstinément résisté à l’appel de Dieu sur ma vie, à cause de mon manque de confiance, ils sont surpris. La plupart d’entre-nous pensons que lorsqu’une personne se tient sur la chaire c’est qu’elle a voulu être là.
Détrompez vous !
La puissance de la prédication prophétique œuvre en fait à l’opposé de ce que nous pensons. Si nous voyons les choses charnellement, nous croyons que Dieu choisit des orateurs doués qui affutent et perfectionnent leurs compétences comme des docteurs qui étudient la chirurgie ou un acteur qui apprend à jouer sur scène.
Mais la vraie prédication n’est pas quelque chose de naturel, c’est en fait l’une des tâches les plus surnaturelles que quelqu’un puisse être appelé à faire. Elle implique que le navire humain imparfait cède lui même (où elle même) afin de parler avec les mots parfaits de Dieu. Si nous faisons cela dans la chair le résultat sera misérable. Mais si nous faisons pleinement confiance à l’Esprit, alors la puissance de Dieu sera libérée pour agir comme Il le veut.
Si nous échouons dans ce processus, nous sommes humiliés. Pourquoi quelqu’un voudrait-il prêcher?
Ce n’est pas pour rien que les chefs que nous rencontrons dans la Bible rechignent à parler. Moïse prit comme excuse son bégaiement, Gédéon, essaya de se disqualifier lui-même, et Jérémie se plaignit au Seigneur de la lourde responsabilité de porter un fardeau prophétique. Jonas prit un aller simple pour l’autre coté de la Méditerranée, parce qu’il ne voulait pas apporter un message impopulaire.
Et l’apôtre Paul qui était un brillant orateur pharisien avant de rencontrer Christ fut dépouillé de son éloquence mondaine avant de prêcher dans tout l’Empire romain. Il dit aux Corinthiens: «Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement; et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.» (1 Cor. 2:3-5)
Dans son livre «Fondements apostoliques» paru en 1999, Arthur Katz, revivaliste charismatique qui est mort il y a trois ans, écrivait à propos de la puissance de la vraie prédication: « La seule personne qualifiée pour prêcher, est celle qui veut courir à l’opposé, comme Jonas. L’homme qui aime parler, aime être vu, qui est heureux d’être regardé et écouté, ne doit pas croire que de tels mots sortent un jour de sa bouche. L’homme qui soupire et gémit quand il est appelé à parler, qui ne veut pas être là, qui se sent terriblement mal à l’aise, qui sait qu’il ne sera pas compris, est certainement l’homme dont la bouche livrera la vraie prédication. »
Ce n’est certainement pas la voie prise par la majorité des prédicateurs de l’Amérique d’aujourd’hui. Nous célébrons l’absence de heurts et le clinquant, nous mesurons l’impact d’un sermon non pas par le nombre de cœurs transpercés par une conviction du Saint-Esprit, mais par la puissance de voix du prédicateur, ou par la hauteur des sauts que font les gens quand le prédicateur leur dit ce qu’ils veulent entendre.
Cette forme de prédication charnelle peut gagner des accolades humaines, faire monter l’audience télévisée, et même construire des méga églises. Mais le Royaume ne se construit pas sur une assurance personnelle. Nous avons besoin de la Parole de Dieu. L’Eglise vivra une famine spirituelle jusqu’à ce que brisés, faibles, réticents, tremblants les prédicateurs laissent Son saint feu sortir de leurs bouches.
Si c’est votre mission, mourrez à vos peurs, vos doutes et vos excuses, et buvez la coupe de souffrance qui accompagne le véritable appel de Dieu.
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