Pour le thérapeute non chrétien, la foi chrétienne, ce que lui appelle des exigences culpabilisantes de la foi chrétienne, culpabilise les gens ; ce sont des « oppressions » pour lui, qu’il faut enlever. Pour nous chrétiens, un jour ou l’autre, nous aurons des problèmes, car nous disons que nous aimons l’homosexuel, mais que l’homosexualité doit être guérie. Le thérapeute athée a pour objectif de libérer la personne, mais il la libère en certains points seulement.

La différence entre le thérapeute chrétien et le thérapeute non chrétien, est que le thérapeute chrétien sait que le drame profond d’un être humain ne vient pas d’abord de ce qu’il a vécu dans son enfance : absence du père ou de la mère, présence mauvaise de leur part, ni des circonstances ou de l’environnement qui ont pu le conditionner, mais il sait que la cause profonde de la disharmonie d’un être humain, c’est la chute d’Adam et d’Eve. Même avant de chuter ou d’avoir connu des pressions de tout genre, dans chaque être humain, il y a une disharmonie entre l’esprit, l’âme et le corps à cause du péché ; pas notre péché d’abord, mais le péché qui est entré dans le monde par la désobéissance d’Adam et Eve. Dès la naissance, avant qu’un enfant ait conçu le mal et le bien, avant même qu’il ait eu, dans le sein de sa mère, des pressions, des rejets, le péché est présent.

Pour le thérapeute chrétien, aucune thérapie ne sera réussie si elle ne se termine pas par la restauration totale de la personnalité : esprit, âme et corps par la nouvelle naissance. Le reste est du colmatage, du plâtrage, qui va tenir sur certains terrains, mais qui ne résoudra jamais le problème profond de la disharmonie profonde qui est dans l’être humain, et que seulement la nouvelle naissance, la conversion et la repentance pourront guérir.

Le thérapeute chrétien va faire son possible pour libérer la véritable identité du patient. La fausse identité, c’est celle que la personne croit avoir, celle qui est blessée, qui n’arrive pas à vivre la véritable identité, c’est celle que le thérapeute va libérer dans l’accompagnement de son patient.

Un véritable thérapeute ne dira jamais ce qu’il faut faire mais il amènera son patient à décider ce qu’il doit faire. Il ne doit jamais dominer, ni rendre dépendant son patient. Mais dans les faits, on voit des thérapies qui durent des années. L’objectif est de libérer la personnalité en l’accompagnant, ceci est très correct.

La différence entre le thérapeute chrétien et non chrétien, c’est que le thérapeute non chrétien va aider à ce que votre véritable identité ressorte avec des bons et mauvais côtés et va s’arrêter là, et vous resterez à ce niveau de votre identité véritable ou au trois quart véritable. Car il aura réussi à vous montrer les blessures que vous avez accumulées dans votre enfance, cela peut être positif. Le thérapeute chrétien va aller plus loin.

La thérapeutique chrétienne vous aide à découvrir votre identité pour que dans un libre choix, dans la direction du Saint-Esprit, vous acceptiez et preniez la décision en tant que chrétien, de renoncer à vous-même, de vous repentir de vos péchés, de vous convertir au Dieu Vivant ; que vous acceptiez de mourir à votre identité pour renaître en Jésus-Christ. Si vous avez l’Esprit de Dieu mais que la thérapie est nécessaire parce qu’il y a des blocages, le résultat ne sera pas de recevoir l’Esprit de Dieu, mais de vivre dans la liberté.

L’important, c’est la nouvelle naissance. Tu peux vivre des expériences avec Dieu. Tu peux être inconverti et voir des réponses de Dieu. Tu peux être exaucé, mais Dieu ne t’approuve pas forcément.

La nouvelle naissance est la venue de Christ en toi. C’est une réalité qui te change au fond de toi. A partir de ce moment là, tu aimes servir Dieu, lire la Bible, t’occuper des autres, être dans la communion fraternelle. C’est ta vie ! La prière n’est pas pour convaincre Dieu, elle est automatique chez un chrétien. L’Esprit qui habite en lui par la nouvelle naissance le fait prier.

Si tu vois que tu n’as absolument aucune envie de prier, si tu n’as aucune envie de voir tes frères et sœurs, si tu réalises que tu n’as aucune ferveur, il faut avoir le courage de dire que tu n’es pas né de nouveau. Tu peux aller à l’église, chanter, avoir des réponses à tes prières, mais tu es encore perdu dans tes péchés. Seule la venue de l’Esprit de Dieu par la nouvelle naissance te sauve. Par ma foi en Jésus, je suis juste, saint, pur par le sang de Jésus. Dieu me voit au travers du Christ. La véritable justice à laquelle je dois croire est celle que j’ai par la foi. Parce que je suis né de nouveau, je ne marche plus par la loi, mais par la pulsion de l’Esprit de Dieu. Je ne suis plus religieux. Je fais les choses parce que j’aime Dieu. J’accepte de souffrir, de renoncer au monde par amour pour Christ. C’est dans mon cœur ; ce n’est pas la pression des autres. C’est Christ qui vit en moi et ce n’est plus moi qui vis.

Si ton cœur a changé, tes affections ont changé, tes désirs ont changé, tes priorités ont changé. Pour vivre cette nouvelle naissance, il faut la repentance, le pardon reçu de la part de Dieu. Combien peu de chrétiens vivent une véritable repentance. Le véritable évangile dit : donne ta vie à Jésus et renonce à toi-même, au lieu de : donne ta vie à Jésus et tu seras béni. A la base, il n’y a pas une véritable conversion.

Quand quelqu’un est né de nouveau, il a une communion et une relation fraternelle. Il accepte de mourir, de renoncer par amour pour Jésus. C’est aussi réparer le mal qu’il fait.

Repentance, pardon à recevoir, pardon à donner, réparation si c’est nécessaire, vivre la communion fraternelle. Fuir l’église, c’est empêcher le travail de Dieu dans notre vie et notre personnalité.

Jésus a dit « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ». Tu ne peux pas prétendre être chrétien si tu désobéis aux Ecritures. Si tu désobéis volontairement, c’est un signe que tu n’es pas né de nouveau.

Naître de nouveau, c’est aussi se séparer du monde, de l’orgueil de la vie. Nos loisirs doivent être sous le contrôle de Dieu. Dans les choses spirituelles, il n’y a pas de milieu. On est pour ou contre. Nous devons retrouver cette rigueur. « L’amour de Christ nous presse » dira Paul.

Une véritable nouvelle naissance vivifie la conscience. Quand votre conscience ne vous parle pas, c’est un révélateur. Elle est morte, il n’y a pas l’Esprit et s’il n’y a pas l’Esprit, vous être encore perdus dans vos péchés.

Il y a une différence entre la délivrance et la relation d’aide.

La délivrance : Nous pouvons être bloqués pour nous convertir. La relation d’aide peut vous montrer que vous êtes bloqués à cause des souffrances de votre enfance. La relation d’aide va vous aider à prendre la victoire sur ces traumatismes.

La délivrance, elle, ne s’occupe pas seulement de ces problèmes. C’est une intervention surnaturelle par l’Esprit de Dieu qui va s’occuper des puissances démoniaques qui ont profité d’une de vos faiblesses, du mal qu’on vous a fait, du rejet, du manque de protection, pour entrer en vous. Ces puissances ont eu des portes ouvertes. Ce n’est pas votre psychiatre qui pourra le faire. C’est surnaturel. Je vous encourage à ne pas livrer votre vie, faire des confidences à n’importe qui. Il y a des vocations, des appels. Ce n’est pas parce que je suis un universitaire que je suis appelé par Dieu pour faire cela. De la même façon, ne vous laissez pas imposer les mains par n’importe qui.

Il y a une différence majeure entre la culture européenne et la culture africaine qui est la notion de famille. Cette notion est extrêmement forte dans la culture africaine. Ce n’est pas mal. Nous Européens, nous aurions besoin de recevoir des leçons dans ce domaine. Mais le mauvais côté est que cette solidarité peut être un lien mauvais à la famille. On peut alors être exploité, dominé par la famille au moyen de la sorcellerie, afin de dominer ou de nuire. La guérison n’est pas l’éclatement de la famille mais la libération de tout ce qui est vicié.

On retrouve la même chose dans la mentalité européenne sous d’autres mots, d’autres langages. Mais l’esprit qui est derrière est le même.

Le combat spirituel est un aspect de la vie chrétienne. Notre vie chrétienne n’est pas de lutter du matin au soir pour en être malade. C’est entrer dans le repos de Dieu : unis à Christ dans le repos de la foi, comme le sarment est uni à son cep. Nous sommes assis en Christ dans les lieux célestes. Satan est sous nos pieds : accepter de combattre contre le péché qui nous enveloppe, c’est parfois souffrir pour crucifier la chair avec l’aide de l’Esprit, par notre désir d’obéir à Dieu. Cela fait partie du combat spirituel. C’est marcher dans un esprit d’autorité paisible et de foi les yeux fixés sur Jésus, sensible aux indications du Saint-Esprit. En un mot, garder la foi en toutes circonstances

Le combat spirituel ne consiste pas seulement à affronter un démon, c’est d’abord une position en Christ à garder : Assis en Christ dans le repos de la foi. Le diable essayera toujours de nous enlever de là. L’autorité véritable est d’être assis en Christ.

Le combat existe, c’est une réalité. Mais il se fait dans des normes, dans la construction de l’harmonie de la personne, de la famille, du corps de Christ, dans la construction de la fidélité, de l’unité, du fruit de l’Esprit.

Quand une personne commence à vous donner des leçons, ce qui compte ce n’est pas ce qu’elle dit, mais ce qu’elle est. C’est cela qu’elle communique tôt ou tard. On reconnaît l’arbre à ses fruits.

Notre vie chrétienne doit être équilibrée. Nous attendons la rédemption de notre corps. Des malades ont une communion intense avec Dieu. L’apôtre Paul avait une écharde dans sa vie et il dira que c’était un mauvais esprit qui l’accompagnait, permis par Dieu. Et il ne s’en est pas débarrassé. Paul a laissé Trophine malade, pourtant il connaissait le combat spirituel. Elisée est mort de maladie. Des milliers de chrétiens dans le monde sont paraplégiques. Il y a une souveraineté de Dieu.

Il ne faut pas toujours voir dans l’adversité un démon. Cela peut en être un. Mais pour nous, chrétiens, nous ne devons pas marcher les yeux fixés sur les démons, mais sur Jésus. Nous devons voir la formation pédagogique par laquelle Dieu nous fait passer pour nous former. Si vous êtes constamment à la recherche des démons, votre spiritualité est viciée. La Bible dit « Reconnaît l’Eternel dans toutes tes voies ». Mais si dans toutes tes voies, tu vois des démons, tu ne vois plus Dieu tel qu’Il est. La vie chrétienne est un équilibre : l’amour, la paix, le combat, la spiritualité, traverser la souffrance, grandir dans la connaissance de Jésus, et devenir semblable à Christ. Quand vous regardez la vie de Jésus de chaque jour, on le voit loin des extrêmes que l’on voit parfois de part et d’autre. C’était un homme équilibré par excellence. Nous sommes invités à être comme lui.

MATTHIEU CH 9 V 37 « Voyant la foule, Jésus fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson ».

J’aimerais faire un appel à la vocation. Nous avons besoin de Dieu pour cela et nous sommes appelés à la prière pour permettre à Dieu de le faire.

Qui veut se comporter comme un ami ? Qui veut s’engager dans l’église ?

Prédicateur : Pasteur Pierre TRUSCHEL, Centre du Plein Evangile « Le Chandelier » 33 avenue de Vizille – 38OOO GRENOBLE tél O4 76 7O 47 7O