C'est en commençant de réparer la barrière ou plus exactement la ballustrade de l'escalier en bois du bâtiment d'église que j'ai compris et réalisé des choses spirituelles.

C'est au milieu que la pourriture a commencé à entamer le bois puis elle s'est propagée en suivant le sens des fibres du bois. La maladie transformait le bois solide en une éponge fragile qui captait l'humidité et alimentait le champignon responsable du pourrissement.

La pourriture était peu visible et recouverte d'une couche de lasure protectrice. J'ai vu cela alors j'ai commencé à creuser pour voir jusqu'à quelle profondeur le mal atteignait la pièce de bois.
Le pasteur m'a d'abord dit qu'est-ce que tu fais ! Tu abîme l'escalier ! Il faut reboucher et cela ne se verra plus !
Non ai-je répondu. Il faut enlever tout le bois pourri pour que la pourriture s'arrête, imprégner le bois sain avec un antifongique puis rapporter une pièce de bois neuf.
Il m'a dit : Tu t'en charges ?
je lui ai répondu D'accord .

Mais j'ai tardé à réparer.

Quelqu'un a rempli d'huile la fente que j'avais laissée mais la pourriture a continué sa progression. L'huile empêche la déhydratation, le champignon a donc continué de plus bel son ravage.

En creusant à la défonceuse je me suis rendu compte que c'était le coeur même du bois qui était atteint. En suivant le sens des fibres du bois je me suis apperçu que le coeur de la pièce de bois déviait vers l'extérieur jusqu'au milieu de la poutre, là où la pourriture avait le plus creusé puis revenait vers l'intérieur sur la portion intacte. C'est par là que le champignon était rentré et que l'humidité pénétrait.

La poutre en sapin avait donc été taillée droit dans une grume tordue, tirée d'un arbre qui avait poussé tordu !

Or, Comme chacun sait, les sapins poussent droit comme un "i".

Comment cet arbre a-til donc pu pousser tordu ?

Cet arbre poussait sur un sol instable et non sur un rocher solide, voilà l'explication : A mesure que l'arbre grandissait le sol s'affaissait insensiblement d'un côté : La base du tronc se penchait de plus en plus pendant que la cime continuait de pousser très droit.

Voici donc les conséquences de la croissance d'un arbre sur sol instable : les poutres qu'on en tire pourissent par le milieu à l'épreuve des intempéries.

C'est un danger sournois parcequ'à l'extérieur on ne voit rien pendant longtemps puis quand on s'en aperçoit le mal a beaucoup progressé et si l'on ne fait rien la poutre cède et le toit ou la barrière s'écroule et les dégats sont considérables !

On ne peut évidemment pas refaire pousser l'arbre qui a donné la poutre pourqu'il repousse droit mais on peut creuser, râcler jusq'au bois sain, taiter et rapporter une pièce de bois sain. On peut aussi carrément ôter la pièce de bois, la mettre au feu et la remplacer par une neuve. Mais c'est pas très gentil ... quand il s'agit d'un être humain !

Voilà où je veux en venir. La Loi de Moïse condamnait à mort les filles de prêtre qui ne se gardaient pas vierges avant le mariage, les adultères, les homosexuels, les fils rebèles, les irresponsables, les kidnapeurs, etc. comme les parricides et les meurtriers. En somme "mort à tous les corrompus qui contaminent la société par leur exemple."

Le Christ, Jésus nous propose une autre voie :

D'abord, il nous montre qu'on est tous pécheurs, personne n'est parfaitement blanc devant la Loi de Dieu (on a tout du pourri = péché quelque part).
Et suite que Dieu est Saint et qu'il le supporte rien de pourri par le péché (le péché est la transgression de la Loi).

Jésus-Christ a approuvé le baptème de Jean (purification des souillures du corps) et s'est lui-même fait baptiser par lui. Le baptème était l'occasion de regretter amèrement (repentance), confesser ses péchés publiquement (le "exhomologouménoïs" signifie avouer au dehors), les abandonner définitivement et d'en être ainsi purifié instantanément pour mener une vie nouvelle.

Une fois la pourriture du péché enlevée par la confession; je dois traiter ma vie par la conversion c'est à dire changer radicalement de façon de penser, de parler et d'agir pour me conformer à la volonté de Dieu.

Remarquez que Le baptème de Jésus-Christ n'a pas exactement le même sens que le baptème de Jean. C'est mourir à une vie ancienne et renaître à une vie nouvelle libérée du péché. C'est l'engagement d'une bonne conscience devant Dieu. C'est aussi une prise de position publique, c'est à dire devant témoin.

De même que l'huile(symbole de l'onction qui confère l'autorité prophétique, royale ou sacerdotale) n'a pas arrêté le progrès de la pourriture (conséquence du péché) Le Saint Esprit ne peut pas demeurer dans ma vie sans la repentance, la confession, ou sans conversion

Le pain, c'est encore meilleur quand on le mange, on n'apprécie la stabilité du rocher de la Vérité que si l'on bâtit dessus, donc à bon entendeur ... Salut !

Christophe