Témoignage de l'auteur
Les témoignages présentés ici sont le récit condensé d'expériences de foi vécues. Ce sont des démarches, des réponses aux prières, des miracles vécus, des éclaircissements qui ont été importants, voir décisifs dans un parcours de vie avec Dieu. Ils sont surtout une invitation à une démarche personnelle de foi qui peut précéder ou suivre un premier contact avec un groupe de croyants qui se réunissent régulièrement. Si ce n'est déjà fait demandez sérieusement à Dieu s'Il existe de se manifester à vous et de vous aider à le connaitre. Les témoignages peuvent aider à reconnaitre la voix de Dieu et si tu entends sa voix n'endurcis pas ton coeur.
Témoignage de Christophe Fornès (auteur du site.)
Celui qui réfléchit sur les choses trouve le bonheur.
(Livre des Proverbes 16 : 20)
Mon premier contact avec la foi chrétienne fut le catéchisme de l’Eglise catholique où Aline, une voisine de mon âge m’avait invité. C’était pour moi une deuxième école où il fallait avoir de bonnes notes. Mes parents, peu pratiquants, ont voulu me laisser choisir ma religion. De mon côté, je priais de temps en temps. J’allais de temps en temps à la messe. J’aimais les chants mais personne ne s’occupait vraiment de moi. J’en revenais tout joyeux d’avoir consacré du temps pour Dieu, même si j'aspirais à une manifestation évidente, un signe visible de la présence de Dieu dans cette église traditionnelle.
Ma première expérience de foi était au cours élémentaire. Nous devions faire notre première analyse grammaticale. Ce cours et ces explications étaient pour moi comme une langue étrangère, j’avais sept ou huit ans c’était angoissant, alors j’ai invoqué Dieu comme par un soupir du cœur. Par la grâce de Dieu j’ai eu tout juste et j’ai su distinguer dans les phrases, sujets, verbes et compléments. Le premier péché dont je me souviens est de n'avoir pas rejeté ouvertement des paroles méchantes et perverses d’un camarade qui m'avait demandé d'y adhérer et de jurer de ne rien répéter. Dès lors il y a eu du trouble dans mes pensées et un brouillard épais, indéfinissable me séparait de Dieu mais je continuais de prier de temps à autres. D’un tempérament solitaire. Ma qualité principale était de bien accueillir les nouveaux.
Au collège je cherchais la sagesse dans les proverbes populaires et quelques bribes de philosophie antique. Le catéchisme était pour moi surtout un exercice intellectuel ; toutefois j’y ai eu un appel de Dieu à le servir mais comme je ne connaissais que la prêtrise et son célibat j’ai rejeté cet appel. Le fait d’avoir des descendants était pour moi essentiel. En effet, ma première pensée de l’éternité m’est venue en regardant pousser un minuscule palmier : il faudra un siècle pour qu’il produise des dattes, seuls mes arrières petits enfants pourrons en profiter. Que signifie donc pour moi prendre soin de cet arbre ?
Au Lycée les appels de l’impudicité et de la sainteté se disputaient mon corps. Par bonheur, ma maladresse et mon tempérament introverti faisaient que je n’avais aucun succès auprès des filles. J’ai connu outre l’Education Nationale laïque et le catholicisme, l’influence d’une tante « témoin de Jéhovah », d’un athée communiste, de la philosophie, de camarades divers.
Au cours de mes études supérieures je devenais de plus en plus insupportable et rebelle à mes parents. En fait, je ne savais pas quoi croire, il y avait des incompatibilités évidentes entre ces influences qui n’avaient en rien arrangé mon égoïsme. J’ai rencontré Pierre-Henri m'avait offert une Bible qui m’a donné envie de vivre une vie chrétienne et organisait un groupe biblique universitaire mais mon cœur était double, suivant deux voies perverses (pensées de débauche et pharisaïsme) j'ai fini par tomber dans l'une d'elles. Je désirais pourtant dès l’adolescence épouser une chrétienne et je suis heureux de n’avoir connu dans ma vie intime que ma femme, Sylvette. Je l’ai rencontrée dans une aumônerie étudiante catholique, très bien pourvue en activités diverses mais mettant fort peu l’accent sur la sainteté. J’ai connu l’impudicité avec elle et c’est là que tout a basculé.
J’ai été ravi quelques jours puis j’ai vécu la descente aux enfers, avec un mélange d’amour et de haine pour cette jeune personne avec qui je me sentais souillé et lié. En lisant les derniers chapitres de l’Apocalypse parlant de la nouvelle Jérusalem j'ai compris que j'étais perdu, digne d’être jeté hors de la demeure de Dieu avec les hommes. J'ai compris alors ce qu'était le péché et ce à quoi il conduisait. J’étais perdu, saisi d’angoisse, prendre la moindre décision m’était presque impossible ; comme dans une fosse obscure sans issue, coupé de la Source de Vie par un esprit immonde qui la détournait sans pitié avant que j’y boive, j’ai compris alors que la lutte contre l’ennemi de nos âmes était sans merci. Mon état a donné bien du soucis à mes parents qui pensaient que j'étais tombé dans une secte. Cependant une inspiration m’invitait à chercher dans la Bible une porte de Salut. Je disais à l’époque : j’ai passé 100 jours en enfer. Je doutais de la grâce et du pardon dans la Bible tout en ayant bien conscience du jugement et de la condamnation.
Yacine, un chrétien d’origine Algérienne, ancien musulman m’a invité environ un mois et demi après à une réunion de prière à « la Mission » à Besançon, c'était le 1er avril 1992. J’ai été bien accueilli dans une salle bondée. Les gens chantaient presque tous, priaient à haute voix, leur simplicité (par contraste avec la complexité et la confusion de mon esprit) m’a étonnée et posé question. La prédication avait pour thème « le figuier » : on ne récolte pas de figues sur des épines ! Ces paroles me sont allées droit au cœur, j’ai dit que je ne reviendrais pas. Après un mois j’y suis retourné de moi-même et j’ai pu être délié, par la confession, des choses occultes auxquelles j’avais pris part (Vœu en caressant la barbe d’une statue, cartomancie, astrologie, biodynamique, homéopathie, radiesthésie, etc.)
Les prédications, les témoignages, les conversations avec les serviteurs de Dieu, la lecture assidue de la Bible, la prière m’ont aidé à construire une relation personnelle et sereine avec Dieu. J’ai connu la joie du Salut : une joie et une paix nouvelles incomparables. J’ai connu aussi des périodes sombres de doutes où les angoisses revenaient mais de moins en moins longues et de moins en moins fréquentes. Le 4 octobre 1992 sept mois et demi après ma conversion j’ai pris les eaux du baptême.
Peu avant ma conversion j’étais navré de mon indifférence pour mes semblables donc une des premières choses que j’ai demandée et reçue de Dieu est un amour véritable pour le prochain. J’ai connu l’amour de Dieu, sa patience, sa bonté, sa grâce, sa miséricorde, ses compassions, les délices de sa Parole.
La visitation de l’Esprit de Dieu produit une paix et une joie parfaite difficile à contenir, d’abord subtile et pure ; puis à mesure que je débarasse ma vie de ce qui déplait à Dieu, le bonheur avec Dieu devient plein et magnifique. Celà demande le combat si bien chanté dans "Happy day" : He tough me How to Watch, Fight and Pray (bis). Observer (Veiller en examinant à la lumière de Dieu), Combattre et lutter dans la prière (pour mettre ce qui ne l'est pas en conformité avec la Volonté de Dieu). (bis) Avec persévérance. C’est une consolation précieuse dans les tribulations que l’on rencontre dans toute vie !
Avec le recul je reconnais que Dieu a parfaitement dirigé ma vie dans tous les domaines, même si ce n'est pas toujours comme je l'aurais voulu, pour participer à son projet éternel, au delà des apparences et du matériel temporel qui ne dure qu'un temps.
Les chants chrétiens m’on fait le plus grand bien, chantés à l'église ou en K7, surtout ceux qui mentionnent fidèlement la Parole de Dieu. « Ne crains rien, je t’ai racheté, je t’appelle par ton nom » et d’autres titres de « Jeunesse en Mission, Claude et Julia, Asaph, Héman, Timothée, ..etc. ». La connaissance de Dieu dans la Bible m’a éclairé et sur moi-même et sur la relation entre Dieu et ses enfants. Les qualités paternelles de Dieu m'interpèlent et me guident pour l'éducation de mes propres enfants même si j'ai encore fort à faire. La lecture de Esaïe 57 en été 1994 m'a ouvert une porte décisive. J'ai reçu, alors, la certitude de mon salut en Dieu parce que ce verset me correspondait exactement :
__ « 17 À cause de son avidité coupable, je me suis irrité et je l'ai frappé, Je me suis caché dans mon indignation; Et le rebelle a suivi le chemin de son coeur. 18 J'ai vu ses voies, Et je le guérirai; Je lui servirai de guide, Et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui. 19 Je mettrai la louange sur les lèvres. Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près! dit l'Éternel. Je les guérirai. »__
J’ai pu dès lors saisir pleinement, les merveilleuses promesses de Dieu. Je me suis marié et persévère jusqu’à ce jour dans la foi en Jésus-Christ dans l’église qui m’a vu naître et où j’ai été baptisé.
" Le Fils de l'Homme est venu non pas pour être servi mais pour servir " (Marc 10 : 45)
"Si vous savez ces choses vous êtes heureureux pourvu que vous les pratiquiez." (Evangile selon Jean 13:17)
Un verset qui m'aide en toutes circonstances en ce moment :
Que l'humilité vous fasse regarder autrui comme étant au dessus de vous même. (Philippiens 2 : 3)
Bien à vous,
Christophe Fornès
Commentaires
Ajouter un commentaire